Christ constatait qu'il était nécessaire d’indiquer à
Ses disciples, comment prier et quel devait être communément le
contenu de leur prière.Bien sûr, nous ne devons pas nous astreindre à utiliser
exclusivement la prière mentionnée dans ce texte, mais il n'y a
aucun doute qu'elle n’en reste pas moins est un très bon
exemple. On y trouve beaucoup de richesse, en peu de mots ;
c'est une prière tout à fait acceptable par Dieu, si nous
« mesurons » vraiment ces propos et si elle n'est pas
inlassablement répétée machinalement.
Dans cette prière, nous trouvons six requêtes : les trois
premières sont expressément relatives à Dieu et à Sa grandeur,
alors que les trois dernières concernent nos inquiétudes,
qu’elles soient temporelles ou spirituelles. Cette prière nous
apprend à chercher d'abord le Royaume de Dieu et Sa Justice,
toutes choses nous seront ensuite octroyées. Après avoir abordé
les sujets de la Gloire, du Royaume et de la Volonté de Dieu,
le contenu de cette prière concerne le nécessaire et le
réconfort relatifs à notre vie ici-bas.
Chaque parole comporte un enseignement spécifique :
- Nous demandons du pain : cela nous apprend à exercer la
sobriété et la modération ; il nous faut ne demander que le
pain qu’il nous faut, pas celui qui pourrait nous être
superflu.
- Cette demande de nourriture nous enseigne à respecter
l'honnêteté dans le travail : nous n’avons pas à demander le
pain des autres, ni celui du mensonge, Proverbes 20:17, ni
celui de la paresse, Proverbes 31:27, mais celui qui est
obtenu honnêtement.
- Nous demandons notre pain quotidien : ceci nous enseigne à
dépendre constamment de la Providence divine.
- Nous demandons à Dieu qu’Il nous donne cette nourriture ; pas
qu'Il nous la vende, ni qu'Il nous la prête, mais vraiment
qu'Il nous la donne. Les plus grands hommes sont redevables de
la Miséricorde divine, pour leur pain quotidien !
- Nous prions en ces termes : « donne-nous ». Le « nous »
signifie qu’il nous faut avoir compassion pour le pauvre, mais
aussi, que nous devons prier en famille.
- Nous prions que Dieu nous donne cela « aujourd'hui » ; cette
formule nous apprend à renouveler journellement les désirs de
notre âme envers Dieu, comme nous satisfaisons les besoins
quotidiens de notre corps.
Tandis que la journée s’écoule, nous devons prier notre Père
céleste, en songeant que s’il serait bien difficile d’avoir une
journée sans nourriture, il en serait de même sans la prière.
Ce texte nous enseigne à détester et à fuir le péché ; alors
que nous espérons en la Miséricorde divine, « méfions-nous » de
nous-mêmes, comptons sur la Providence et la Grâce de Dieu pour
nous protéger du péché, pour être prêts à résister au
tentateur, et ne pas devenir une occasion de chute pour les
autres.
Ce texte comporte aussi une promesse : « car si vous pardonnez
aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera
aussi à vous ». Nous devons pardonner, comme nous espérons être
pardonnés. Ceux qui désirent bénéficier de la Grâce divine,
doivent témoigner de la miséricorde envers leurs frères. Christ
est venu dans le monde en tant que grand Pacificateur, pour
nous réconcilier, non seulement avec Dieu, mais les uns avec
les autres !
Ces paroles renferment la grande et miséricordieuse révélation qu'auprès de Dieu il n'y a point de décret de réprobation.