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La mort de Lazare
1
Un homme appelé Lazare tomba malade. Il habitait Béthanie, le village où vivaient Marie et sa sœur Marthe.
2
– Marie était cette femme qui répandit du parfum sur les pieds du Seigneur et les essuya avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade. –
3
Les deux sœurs envoyèrent quelqu’un dire à Jésus : « Seigneur, ton ami est malade. »
4
Lorsque Jésus apprit cette nouvelle, il dit : « La maladie de Lazare ne le fera pas mourir ; elle doit servir à montrer la puissance glorieuse de Dieu et à manifester ainsi la gloire du Fils de Dieu. »
5
Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
6
Or, quand il apprit que Lazare était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il se trouvait,
7
puis il dit à ses disciples : « Retournons en Judée. »
8
Les disciples lui répondirent : « Maître, il y a très peu de temps on cherchait à te tuer à coups de pierres là-bas et tu veux y retourner ? »
9
Jésus leur dit : « Il y a douze heures dans le jour, n’est-ce pas ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde.
10
Mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il trébuche, parce qu’il n’y a pas de lumière en lui. »
11
Après avoir dit cela, Jésus ajouta : « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. »
12
Les disciples répondirent : « Seigneur, s’il s’est endormi, il guérira. »
13
En fait, Jésus avait parlé de la mort de Lazare, mais les disciples pensaient qu’il parlait du sommeil ordinaire.
14
Jésus leur dit alors clairement : « Lazare est mort.
15
Je me réjouis pour vous de n’avoir pas été là-bas, parce que ainsi vous croirez en moi. Mais allons auprès de lui. »
16
Alors Thomas – surnommé le Jumeau – dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec notre Maître ! »
Jésus est la résurrection et la vie
17
Quand Jésus arriva, il apprit que Lazare était dans la tombe depuis quatre jours déjà.
18
Béthanie est proche de Jérusalem, à moins de trois kilomètres,
19
et beaucoup de Juifs étaient venus chez Marthe et Marie pour les consoler de la mort de leur frère.
20
Quand Marthe apprit que Jésus arrivait, elle partit à sa rencontre ; mais Marie resta assise à la maison.
21
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22
Mais je sais que même maintenant Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas. »
23
Jésus lui dit : « Ton frère se relèvera de la mort. »
24
Marthe répondit : « Je sais qu’il se relèvera lors de la résurrection des morts, au dernier jour. »
25
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ;
26
et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » –
27
« Oui, Seigneur, répondit-elle, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. »
Jésus pleure
28
Sur ces mots, Marthe s’en alla appeler sa sœur Marie et lui dit tout bas : « Le Maître est là et il te demande de venir. »
29
Dès que Marie eut entendu cela, elle se leva et courut au-devant de Jésus.
30
Or, Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il se trouvait toujours à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31
Quand les Juifs qui étaient dans la maison avec Marie pour la consoler la virent se lever et sortir en hâte, ils la suivirent. Ils pensaient qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
32
Marie arriva là où se trouvait Jésus ; dès qu’elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
33
Jésus vit qu’elle pleurait, ainsi que ceux qui étaient venus avec elle. Il en fut profondément ému et troublé,
34
et il leur demanda : « Où l’avez-vous mis ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens et tu verras. »
35
Jésus pleura.
36
Les Juifs dirent alors : « Voyez comme il l’aimait ! »
37
Mais quelques-uns d’entre eux dirent : « Lui qui a guéri les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas aussi empêcher Lazare de mourir ? »
Lazare est ramené à la vie
38
Jésus, de nouveau profondément ému, se rendit au tombeau. C’était une caverne, dont l’entrée était fermée par une grosse pierre.
39
« Enlevez la pierre », dit Jésus. Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il doit sentir mauvais, car il y a déjà quatre jours qu’il est ici. »
40
Jésus lui répondit : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
41
On enleva donc la pierre. Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : « Père, je te remercie de m’avoir écouté.
42
Je sais que tu m’écoutes toujours, mais je le dis à cause de ces gens qui m’entourent, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. »
43
Cela dit, il cria très fort : « Lazare, sors de là ! »
44
Le mort sortit, les pieds et les mains entourés de bandes et le visage enveloppé d’un linge. Jésus dit alors : « Déliez-le et laissez-le aller. »
Le complot contre Jésus
45
Beaucoup de Juifs, parmi ceux qui étaient venus chez Marie et avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
46
Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les Pharisiens et leur racontèrent ce que Jésus avait fait.
47
Les chefs des prêtres et les Pharisiens réunirent alors le Conseil supérieur et dirent : « Qu’allons-nous faire ? Car cet homme réalise beaucoup de signes miraculeux !
48
Si nous le laissons agir ainsi, tous croiront en lui, puis les autorités romaines interviendront et détruiront notre temple et notre nation ! »
49
L’un d’entre eux, nommé Caïphe, qui était grand-prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien !
50
Ne saisissez-vous pas qu’il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple et qu’ainsi la nation entière ne soit pas détruite ? »
51
Or, ce n’est pas de lui-même qu’il disait cela ; mais, comme il était grand-prêtre cette année-là, il prophétisait que Jésus devait mourir pour la nation juive,
52
et non seulement pour cette nation, mais aussi pour rassembler en un seul corps tous les enfants de Dieu dispersés.
53
Dès ce jour-là, les autorités juives décidèrent de faire mourir Jésus.
54
C’est pourquoi Jésus cessa d’aller et venir en public parmi les Juifs. Il se rendit dans une région voisine du désert, dans une localité appelée Éfraïm, où il resta avec ses disciples.
55
La fête juive de la Pâque était proche, et beaucoup de gens du pays se rendirent à Jérusalem pour se purifier avant cette fête.
56
Ils cherchaient Jésus et, alors qu’ils se tenaient dans le temple, ils se demandaient les uns aux autres : « Qu’en pensez-vous ? Viendra-t-il à la fête ou non ? »
57
Les chefs des prêtres et les Pharisiens avaient ordonné que si quelqu’un savait où était Jésus, il devait les avertir, afin qu’on puisse l’arrêter.
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La mort de Lazare
1
Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur.
2
Marie était celle qui oignit de parfum le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.
3
Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade.
4
Après avoir entendu cela Jésus dit : Cette maladie n’est pas pour la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.
5
Or Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare.
6
Quand il eut appris que celui-ci était malade, il resta encore deux jours à l’endroit où il était ;
7
puis il dit aux disciples : Retournons en Judée.
8
Les disciples lui dirent : Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu y retournes !
9
Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures dans le jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
10
mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui.
11
Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi, mais je pars pour le réveiller.
12
Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera sauvé.
13
Jésus avait parlé de sa mort, mais eux pensèrent qu’il parlait de l’assoupissement du sommeil.
14
Alors, Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort.
15
Et, pour vous, je me réjouis de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez. Mais allons vers lui.
16
Sur ce, Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : Allons, nous aussi, afin de mourir avec lui.
Jésus est la résurrection et la vie
17
A son arrivée, Jésus trouva que Lazare était déjà, depuis quatre jours, dans le tombeau.
18
Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ.
19
Beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie pour les consoler au sujet de leur frère.
20
Lorsque Marthe apprit que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison.
21
Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
22
Mais maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera.
23
Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera.
24
Je sais, lui répondit Marthe, qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour.
25
Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;
26
et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?
27
Elle lui dit : Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.
Jésus pleure
28
Après avoir dit cela, elle s’en alla. Puis elle appela Marie, sa sœur, et lui dit secrètement : Le Maître est ici, et il t’appelle.
29
Dès que Marie eut entendu, elle se leva promptement et se rendit vers lui ;
30
car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était à l’endroit où Marthe l’avait rencontré.
31
Les Juifs qui étaient dans la maison avec Marie et qui la consolaient, la virent se lever promptement et sortir ; ils la suivirent, pensant qu’elle allait au tombeau pour y pleurer.
32
Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
33
Quand Jésus vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, il frémit en son esprit et fut troublé.
34
Il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.
35
Jésus pleura.
36
Les Juifs dirent donc : Voyez comme il l’aimait !
37
Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne meure pas ?
Lazare est ramené à la vie
38
Jésus, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au tombeau. C’était une grotte, et une pierre était placée devant.
39
Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car c’est le quatrième jour.
40
Jésus lui dit : Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ?
41
Ils ôtèrent donc la pierre. Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.
42
Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule de ceux qui se tiennent ici, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé.
43
Après avoir dit cela, il cria d’une voix forte : Lazare, sors !
44
Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et le visage enveloppé d’un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller.
Le complot contre Jésus
45
Plusieurs des Juifs venus chez Marie, qui avaient vu ce qu’il avait fait, crurent en lui.
46
Mais quelques-uns d’entre eux allèrent trouver les Pharisiens et leur dirent ce qu’avait fait Jésus.
47
Alors les principaux sacrificateurs et les Pharisiens assemblèrent le sanhédrin et dirent : Qu’allons-nous faire ? Car cet homme fait beaucoup de miracles.
48
Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront (nous) enlever et notre Lieu (saint) et notre nation.
49
L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit : Vous n’y entendez rien ;
50
vous ne vous rendez pas compte qu’il est avantageux pour vous qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas.
51
Or, il ne dit pas cela de lui-même mais, étant souverain sacrificateur cette année-là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52
Et non seulement pour la nation, mais aussi afin de réunir en un seul (corps) les enfants de Dieu dispersés.
53
Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir.
54
Jésus donc ne circula plus ouvertement parmi les Juifs ; mais il partit de là pour la contrée voisine du désert, dans une ville appelée Éphraïm ; il y séjournait avec ses disciples.
55
La Pâque des Juifs était proche ; et beaucoup de gens du pays montèrent à Jérusalem avant la Pâque, afin de se purifier.
56
Ils cherchaient Jésus et se disaient les uns aux autres dans le temple : Qu’en pensez-vous ? Ne viendra-t-il point à la fête ?
57
Or, les principaux sacrificateurs et les Pharisiens avaient donné des ordres pour que, si quelqu’un savait où il était, il le dénonce, afin qu’on l’arrête.
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La mort de Lazare
1
Il y a un homme malade appelé Lazare. Il habite à Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
2
Marie est la femme qui a versé du parfum sur les pieds du Seigneur et qui les a essuyés avec ses cheveux. C’est le frère de Marie, Lazare, qui est malade.
3
Les deux sœurs envoient quelqu’un dire à Jésus : « Seigneur, ton ami est malade. »
4
Quand Jésus entend cela, il dit : « La maladie de Lazare ne va pas le faire mourir, mais elle va servir à montrer la gloire de Dieu. Ainsi elle donnera de la gloire au Fils de Dieu. »
5
Jésus aime Marthe et sa sœur, et Lazare.
6
Il apprend que Lazare est malade, et pourtant, pendant deux jours, Jésus reste là où il est.
7
Ensuite il dit à ses disciples : « Retournons en Judée. »
8
Ses disciples lui disent : « Maître, l’autre jour, des Juifs cherchaient à te tuer en te jetant des pierres, et tu veux retourner là-bas ? »
9
Jésus leur répond : « Il y a douze heures dans une journée. Si on marche pendant le jour, on ne tombe pas, parce qu’on voit clair.
10
Mais si on marche pendant la nuit, on tombe, parce qu’on ne voit pas clair. »
11
Ensuite Jésus ajoute : « Notre ami Lazare s’est endormi, mais je vais aller le réveiller. »
12
Les disciples lui disent : « Seigneur, s’il s’est endormi, il guérira. »
13
Jésus a voulu dire : « Lazare est mort », mais les disciples croient qu’il parle du sommeil normal.
14
Alors Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort.
15
Je n’étais pas là-bas et je m’en réjouis, à cause de vous. De cette façon, vous pourrez croire en moi. Mais allons auprès de Lazare. »
16
Alors Thomas, appelé aussi le Jumeau, dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec Jésus ! »
Jésus est la résurrection et la vie
17
Quand Jésus arrive, il apprend qu’on a mis Lazare dans la tombe il y a quatre jours déjà.
18
Béthanie est près de Jérusalem, à trois kilomètres environ.
19
C’est pourquoi beaucoup de Juifs sont venus chez Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère.
20
Marthe apprend que Jésus arrive et elle part à sa rencontre. Marie reste assise à la maison.
21
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
22
Mais, même maintenant, Dieu te donnera tout ce que tu lui demanderas, j’en suis sûre. »
23
Jésus lui dit : « Ton frère se relèvera de la mort. »
24
Marthe lui répond : « Oui, je le sais, il se relèvera de la mort quand tous les morts se relèveront, le dernier jour. »
25
Jésus lui dit : « Celui qui relève de la mort, c’est moi. La vie, c’est moi. Celui qui croit en moi aura la vie, même s’il meurt.
26
Et tous ceux qui vivent et qui croient en moi ne mourront jamais. Est-ce que tu crois cela ? »
27
Marthe répond à Jésus : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, celui qui devait venir dans le monde. »
Jésus pleure
28
Après que Marthe a dit cela, elle part appeler sa sœur Marie. Elle lui dit tout bas : « Le Maître est là et il te demande de venir. »
29
Quand Marie entend cela, elle se lève tout de suite et elle va trouver Jésus.
30
Jésus n’est pas encore entré dans le village. Il est toujours à l’endroit où Marthe l’a rencontré.
31
Des Juifs sont dans la maison avec Marie, pour la consoler. Ils voient qu’elle s’est levée tout de suite et qu’elle est sortie. Ils pensent : elle part vers la tombe, pour pleurer là-bas. Alors ils la suivent.
32
Marie arrive à l’endroit où Jésus se trouve. Quand elle le voit, elle se jette à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. »
33
Jésus voit qu’elle pleure. Les Juifs qui sont venus avec elle pleurent aussi. Alors Jésus est bouleversé et troublé.
34
Il demande : « Où est-ce que vous l’avez mis ? » Ils lui répondent : « Seigneur, viens et tu verras. »
35
Jésus se met à pleurer.
36
Les Juifs disent : « Regardez ! Il aimait beaucoup Lazare ! »
37
Mais d’autres disent : « Il a ouvert les yeux de l’aveugle, et il n’a pas pu empêcher Lazare de mourir ? »
Lazare est ramené à la vie
38
De nouveau, Jésus est bouleversé et il part vers la tombe. C’est une grotte avec une grosse pierre placée devant l’entrée.
39
Jésus dit : « Enlevez la pierre ! » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il doit déjà sentir mauvais. Il est dans la tombe depuis quatre jours. »
40
Mais Jésus lui répond : « Je t’ai dit : “Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.” »
41
On enlève donc la pierre. Jésus lève les yeux vers le ciel et il dit : « Père, je te dis merci, parce que tu m’as écouté.
42
Tu m’écoutes toujours, je le sais. Mais je dis cela à cause des gens qui sont autour de moi. Ainsi, ils pourront croire que tu m’as envoyé. »
43
Ensuite Jésus crie d’une voix forte : « Lazare, sors de là ! »
44
Et Lazare sort, lui qui était mort. Il a les pieds et les mains attachés avec des bandes de tissu. Son visage est enveloppé dans un linge. Jésus dit aux gens : « Enlevez-lui tout cela et laissez-le partir. »
Le complot contre Jésus
45
Beaucoup de Juifs sont allés chez Marie et ils ont vu ce que Jésus a fait. Ils se mettent à croire en lui.
46
Mais certains d’entre eux vont trouver les Pharisiens et ils leur racontent ce que Jésus a fait.
47
Alors les chefs des prêtres et les Pharisiens réunissent le Tribunal religieux et ils disent : « Cet homme fait beaucoup de signes étonnants. Qu’est-ce que nous allons faire ?
48
Si nous le laissons continuer, tout le monde va croire en lui. Ensuite, les Romains vont agir, ils vont détruire notre temple et notre nation ! »
49
L’un des chefs juifs, nommé Caïphe, est grand-prêtre, cette année-là. Il leur dit : « Vous n’y comprenez rien !
50
Réfléchissez donc ! Pour vous, il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. De cette façon, la nation entière ne sera pas détruite. »
51
Les paroles de Caïphe ne viennent pas de lui-même. En effet, cette année-là, c’est lui qui est grand-prêtre, et il parle comme un prophète. Il annonce que Jésus doit mourir pour la nation juive.
52
Il doit mourir non seulement pour cette nation, mais aussi pour rassembler en un seul peuple les enfants de Dieu qui sont de tous les côtés.
53
À partir de ce jour-là, les chefs décident de faire mourir Jésus.
54
C’est pourquoi il cesse d’aller et venir en public parmi le peuple. Mais il s’en va près du désert, dans un village appelé Éfraïm, et il reste là avec ses disciples.
55
C’est bientôt la fête juive de la Pâque. Beaucoup de gens quittent leur région et ils vont à Jérusalem, avant la fête, pour se rendre purs.
56
Ils sont dans le temple et ils cherchent Jésus. Ils se disent les uns aux autres : « Qu’est-ce que vous en pensez ? Jésus ne viendra sûrement pas à la fête ! »
57
Les chefs des prêtres et les Pharisiens ont donné cet ordre : « Si quelqu’un sait où Jésus se trouve, il doit venir le dire. Alors nous ferons arrêter Jésus. »
Il ne faut donc pas voir, avec quelques Pères, un nouveau miracle dans ce fait. Mais il n'eut toute la liberté de ses mouvements qu'après l'exécution de cet ordre : Déliez-le et le laissez aller.
Et c'est alors que parut évidente aux yeux de tous la grande parole de Jésus à Marthe : "Je suis la résurrection et la vie !"
- Le récit de la résurrection de Lazare porte tous les caractères de la vérité historique, non seulement dans l'enchaînement des faits extérieurs, mais jusque dans les nuances psychologiques les plus délicates qui sont observées dans les sentiments manifestés par les personnages de ce drame émouvant.
Malgré cela, on devait s'attendre à ce que les théologiens rationalistes, dont la philosophie a décidé que tout miracle est impossible, ne trouvassent, dans ce chapitre, qu'un sujet nouveau d'exercer leur critique négative.
Pour plusieurs, Lazare n'était mort qu'en apparence et fut ranimé par la fraîcheur du tombeau ou par les parfums aromatiques dont il était entouré.
On ne manquera pas d'appliquer la même explication fantaisiste à la résurrection de Jésus-Christ lui-même.
Elle a paru trop grossière aux historiens modernes qui, depuis Strauss, et selon son système, trouvent dans cette histoire un mythe, un récit fictif destiné à illustrer cette thèse métaphysique : "Je suis la résurrection et la vie" (Baur), ou suivant les plus récents (Keim, Schenkel, Holtzmann), la parabole du mauvais riche et de Lazare, racontée par Jésus aurait été transformée par la tradition, et aurait donné naissance à notre histoire !
- Pour l'exégète qui admet la réalité du miracle se présente une question : c'est celle du silence des évangiles synoptiques. Comment se fait-il qu'ils n'aient pas rapporté ce miracle, qui, selon notre évangile, eut une si grande influence sur la catastrophe par laquelle allait se terminer la vie de Jésus ?
On a répondu que les premiers évangélistes se sont tus par un ménagement délicat pour la famille de Lazare, qui pouvait vivre encore et qui était devenue l'objet de la haine et des desseins meurtriers des ennemis. (Jean 12.10)
On a répondu encore (Meyer, Luthardt) que les trois premiers évangiles sont ici en parfait accord avec leur plan général, suivant lequel ils ont voulu ne raconter que le ministère de Jésus en Galilée et sa fin tragique à Jérusalem.
On a répondu enfin que, à son origine, la tradition apostolique, toute remplie de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, n'avait recueilli, de tout ce qui s'était passé à Jérusalem, que ce grand fait du salut, en laissant dans l'ombre tout le reste. (Voir le Commentaire de M. Godet.)