Ce texte est une référence, à la première et la seconde venue
de Christ : Dieu a fixé un jour pour ces deux évènements. Ceux qui
pratiquent ouvertement le péché, sans craindre la colère de Dieu, en
subiront les conséquences. Ceci aura lieu de façon certaine au jour du
jugement lorsque Christ se manifestera, lors de son deuxième retour. Le
jugement des orgueilleux et des impies aura lieu.Lors de ces deux venues, Christ sera une Lumière resplendissante pour
tous ceux qui Le servent fidèlement. Par la Lumière de Sa Justice, nous
« comprenons » Jésus Christ. Par Lui, les croyants sont justifiés et
sanctifiés : ils voient spirituellement directement Sa lumière.
L’influence spirituelle de Christ sanctifie les pécheurs repentants,
elle les rend joyeux et fructueux dans leur futur ministère, par
l’intermédiaire du Saint-Esprit. Christ « brille » dans le cœur de ceux
qui Lui appartiennent, Il est leur Consolateur, leur Lumière et leur
« Bouclier » spirituel.
Après le grand jour du Jugement les méchants seront brûlés dans la
fournaise, alors que les justifiés dans le Seigneur connaîtront la
félicité éternelle. Telle est l’espérance de ces derniers !
Christ, « la Lumière du monde » est venu, non seulement pour inonder
ce monde ténébreux, mais également pour sauver les hommes de leurs
péchés. En Lui, les âmes grandissent spirituellement en connaissance et
en force spirituelle. Il s’agit d’une croissance durable, qui n’a rien
à voir avec celle, éphémère, des fleurs des champs !
Les victoires que peuvent remporter les saints sont toutes dues à la
Puissance divine. Un jour terrifiant attend tous les impies, qui devront
rendre compte du mal qu’ils auront accompli. Quelle sera la joie des
croyants quand viendra la misère et les ténèbres ici-bas, alors qu’eux
pourront se réjouir dans la présence du Seigneur, pour l'éternité !
- Je suis venu ; cette expression, fréquente dans saint Jean, se trouve donc aussi dans les synoptiques ; Jésus l'emploie en ayant conscience de sa préexistence.
- Qu'est-ce que ce feu qu'il est venu jeter sur la terre, où il n'existait pas avant lui, où il n'aurait jamais été allumé sans lui ? Si, pour répondre à cette question, on s'en tient rigoureusement au contexte il faudra dire avec plusieurs exégètes que ce feu n'est pas autre chose que l'agitation des esprits et les divisions dont Jésus va parler.
Dans ce cas, la parole de Jésus n'aurait pas d'autre sens que celle conservée par Matthieu : (Matthieu 10.34) "Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais l'épée."
Mais comprendrait-on alors qu'il désirât avec tant d'ardeur de voir ce feu s'allumer, et qu'il fasse intervenir la grande et douloureuse pensée de ses souffrances et de sa mort ? (verset 50) Si l'on considère la signification profonde qu'a l'image du feu dans la symbolique de l'Ecriture, (Matthieu 3.11 ; Luc 3.16 ; Actes 2.3 ; Luc 24.32) on ne conclura pas, sans doute, avec les Pères de l'Eglise, que ce terme désigne ici directement l'effusion du SaintEsprit.
Mais pourquoi ne pas y voir la vie nouvelle de la foi, de l'amour, du zèle, dont Jésus ouvrait la source, et dont la puissance dévorante devait brûler, purifier ou consumer tout ce qui était exposé à son action ? Sans aucun doute, cette action divine provoquera des divisions et des luttes entre ceux qui en subiront l'influence et ceux qui la repousseront par incrédulité ; nous retrouvons ainsi la logique du contexte, sans lui sacrifier la signification profonde des paroles du Sauveur.
Grec : et que veux-je, si déjà... ; mais vouloir, en grec, signifie souvent désirer.
La traduction que nous donnons est celle de M. Godet (premières éditions). Dans sa troisième édition, M. Godet est revenu au sens donné à ces paroles par la plupart des interprètes : Combien je voudrais qu'il fût déjà allumé !
La liaison avec verset 50 recommanderait cette traduction. Mais si l'on considère la suite (versets 51-53) on préférera l'explication d'après laquelle ce feu divin était déjà allumé dans quelques âmes par la parole du Sauveur. Ce n'étaient là encore que de faibles commencement ; Jésus exprime l'ardent désir de voir ce feu s'étendre sur toute la terre, bien que lui-même doive en être consumé tout le premier. (verset 50)