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Anne au sanctuaire de Silo
1
Il y avait un homme de Ramataïm-Tsophim, de la montagne d’Éphraïm, nommé Elqana, fils de Yeroham, fils d’Élihou, fils de Tohou, fils de Tsouph, Éphratien.
2
Il avait deux femmes. Le nom de l’une était Anne et le nom de la deuxième Peninna ; Peninna avait des enfants, mais Anne n’avait point d’enfants.
3
Chaque année, cet homme montait de sa ville à Silo, pour se prosterner devant l’Éternel des armées et pour lui offrir des sacrifices. Là se trouvaient les deux fils d’Éli, Hophni et Phinéas, sacrificateurs de l’Éternel.
4
Le jour où Elqana offrait son sacrifice, il donnait des parts à sa femme Peninna, ainsi qu’à tous ses fils et à toutes ses filles.
5
Mais il donnait à Anne une part double ; car il aimait Anne, que l’Éternel avait rendue stérile.
6
Sa rivale ne cessait pas de lui causer du chagrin, pour qu’elle se révolte parce que l’Éternel l’avait rendue stérile.
7
Toutes les années il en était ainsi. Chaque fois qu’Anne montait à la maison de l’Éternel, Peninna lui causait du chagrin de la même manière. Alors elle pleurait et ne mangeait pas.
8
Elqana, son mari, lui dit : Anne, pourquoi pleures-tu et ne manges-tu pas ? Pourquoi ton cœur est-il attristé ? Est-ce que je ne vaux pas pour toi mieux que dix fils ?
9
Anne se leva, après que l’on eut mangé et bu à Silo. Le sacrificateur Éli était assis sur un siège près du montant de la porte du temple de l’Éternel.
10
Et, l’amertume dans l’âme, elle pria l’Éternel et pleura beaucoup.
11
Elle fit un vœu et dit : Éternel des armées ! Si ton regard s’arrête sur l’humiliation de ta servante, si tu te souviens de moi et n’oublies pas ta servante, et si tu donnes un garçon à ta servante, je le donnerai à l’Éternel pour tous les jours de sa vie, et le rasoir ne passera pas sur sa tête.
12
Comme elle multipliait ses prières devant l’Éternel, Éli observa sa bouche.
13
Anne parlait dans son cœur ; seules ses lèvres remuaient, mais l’on n’entendait pas sa voix. Éli pensa qu’elle était ivre.
14
Il lui dit : Jusques à quand seras-tu dans l’ivresse ? Fais passer ton vin.
15
Anne répondit : Non, mon seigneur, je suis une femme à l’esprit affligé, et je n’ai bu ni vin ni liqueur forte ; mais j’épanchais mon âme devant l’Éternel.
16
Ne prends pas ta servante pour une femme de rien, car c’est l’excès de ma douleur et de mon chagrin qui m’a fait parler jusqu’à présent.
17
Éli reprit la parole et dit : Va en paix, et que le Dieu d’Israël te donne ce que tu lui as demandé !
18
Elle dit : Que ta servante obtienne ta faveur ! Et cette femme poursuivit sa route. Elle mangea, et son visage ne fut plus le même.
Naissance et enfance de Samuel
19
Ils se levèrent de bon matin et, après s’être prosternés devant l’Éternel, s’en retournèrent et revinrent dans leur maison à Rama. Elqana connut sa femme Anne, et l’Éternel se souvint d’elle.
20
Dans le cours de l’année, Anne devint enceinte ; elle accoucha d’un fils, qu’elle appela du nom de Samuel, car, (dit-elle), je l’ai demandé à l’Éternel.
21
Le mari, Elqana, monta ensuite avec toute sa famille, pour offrir à l’Éternel le sacrifice annuel et pour (accomplir) son vœu.
22
Mais Anne ne monta pas. Car elle dit à son mari : Lorsque le garçon sera sevré, je le mènerai, afin qu’il soit présenté devant l’Éternel et qu’il reste là pour toujours.
23
Elqana, son mari, lui dit : Fais ce qui te semblera bon, reste ici jusqu’à ce que tu l’aies sevré. Que l’Éternel accomplisse seulement sa parole ! Et la femme resta ; elle allaita son fils, jusqu’à ce qu’elle l’eût sevré.
24
Quand elle l’eut sevré, elle le fit monter avec elle et prit trois taureaux, un épha de farine et une outre de vin. Elle le mena dans la maison de l’Éternel à Silo : le garçon était encore tout jeune.
25
Ils égorgèrent le taureau et conduisirent le garçon à Éli.
26
Anne dit : Pardon mon seigneur, aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se trouvait placée ici près de toi pour prier l’Éternel.
27
C’était en vue de ce garçon que je priais, et l’Éternel m’a donné ce que je lui demandais.
28
Aussi, moi je veux le prêter à l’Éternel : il sera toute sa vie prêté à l’Éternel. Et ils se prosternèrent là devant l’Éternel.
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Anne au sanctuaire de Silo
1
À Rama-de-Souf, dans la région montagneuse d’Éfraïm, il y a un homme qui s’appelle Elcana. C’est un Éfraïmite. Il est fils de Yeroam et petit-fils d’Élihou, lui-même fils de Tohou et petit-fils de Souf.
2
Elcana a deux femmes : Anne et Peninna. Peninna a des enfants, mais Anne n’en a pas.
3
Chaque année, Elcana quitte Rama pour aller à Silo. Là, il adore le SEIGNEUR de l’univers et lui offre des sacrifices. Hofni et Pinhas, les deux fils d’Héli, sont prêtres du SEIGNEUR à Silo.
4
Le jour où Elcana offre le sacrifice, il donne des morceaux de l’animal offert à sa femme Peninna. Il en donne aussi à tous ses fils et à toutes ses filles.
5
Mais Elcana donne un morceau bien meilleur à Anne, parce qu’il l’aime beaucoup. Pourtant le SEIGNEUR ne lui a pas donné d’enfant.
6
Peninna, l’autre femme, n’arrête pas de blesser Anne par ses paroles. Elle se moque d’elle, parce que le SEIGNEUR ne lui a pas donné d’enfant.
7
Chaque année, c’est la même chose. Quand Anne va à la maison du SEIGNEUR, Peninna lui dit des paroles blessantes. Un jour, Anne se met à pleurer et elle refuse de manger.
8
Elcana, son mari, lui dit : « Anne, tu pleures, pourquoi donc ? Pourquoi est-ce que tu ne veux rien manger ? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils ? »
9
Après le repas à Silo, Anne se lève. Le prêtre Héli est assis sur son siège, à l’entrée du lieu saint.
10
Anne est très triste. Elle prie le SEIGNEUR en pleurant beaucoup. Voici la promesse qu’elle fait :
11
« SEIGNEUR de l’univers, je t’en prie, vois mon malheur ! Souviens-toi de moi, ne m’oublie pas ! Donne-moi un garçon. Je promets de le mettre à ton service pour toujours, et on ne lui coupera jamais les cheveux. »
12
Anne prie le SEIGNEUR longtemps. Héli la regarde.
13
Anne parle dans son cœur. Ses lèvres remuent, mais on n’entend pas sa voix. Héli croit qu’elle a trop bu.
14
Il lui dit : « Est-ce que tu vas rester longtemps ainsi ? Tu as trop bu, sors d’ici ! »
15
Anne répond : « Non, je ne suis pas ivre. Je suis une femme malheureuse, mais je n’ai pas bu. Je suis ici pour dire au SEIGNEUR ce qui me fait mal.
16
Ne me prends pas pour une femme qui ne vaut rien. Je suis trop malheureuse et trop triste. Voilà pourquoi j’ai prié si longtemps. »
17
Alors Héli répond : « Va en paix. Et que le Dieu d’Israël te donne ce que tu lui as demandé ! »
18
Anne lui dit : « Reste toujours bon avec moi ! » Anne s’en va et elle accepte de manger. Son visage n’est plus triste.
Naissance et enfance de Samuel
19
Le jour suivant, tôt le matin, Elcana et sa famille vont adorer le SEIGNEUR. Puis ils retournent chez eux à Rama. Elcana s’unit à sa femme Anne, et le SEIGNEUR écoute la prière de celle-ci.
20
Anne devient enceinte, puis elle accouche d’un garçon. Alors elle dit : « Je l’ai demandé au SEIGNEUR. C’est pourquoi je lui donne le nom de Samuel. »
21
Plus tard, Elcana se rend de nouveau à Silo avec toute sa famille. Il va offrir au SEIGNEUR le sacrifice de l’année et un autre sacrifice qu’il a promis.
22
Mais Anne ne part pas avec son mari. Elle lui a dit : « J’attends que l’enfant soit sevré. Ensuite, je l’amènerai à Silo. Je le présenterai devant le SEIGNEUR, et il restera là-bas pour toujours. »
23
Elcana lui a répondu : « Fais ce qui te semble bon. Reste ici jusqu’au sevrage de l’enfant. Que le SEIGNEUR réalise ce qu’il a promis ! » Anne reste donc à Rama pour allaiter son fils.
24
Quand Samuel a l’âge d’être sevré, Anne le conduit à la maison du SEIGNEUR, à Silo. L’enfant est encore tout jeune. Elle prend avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin.
25
Elcana et Anne offrent le taureau en sacrifice. Puis ils conduisent l’enfant près du prêtre Héli.
26
Anne dit à Héli : « Écoute-moi, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, c’est moi, la femme qui se tenait ici, près de toi pour prier le SEIGNEUR.
27
Eh bien, regarde cet enfant ! C’est pour l’avoir que je priais. Et le SEIGNEUR m’a donné ce que je lui ai demandé.
28
À mon tour, je le donne au SEIGNEUR. Pendant toute sa vie, il appartiendra au SEIGNEUR. » Puis Elcana et sa famille se mettent à genoux devant le SEIGNEUR.
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Anne au sanctuaire de Silo
1
וַיְהִי֩ אִ֨ישׁ אֶחָ֜ד מִן־הָרָמָתַ֛יִם צוֹפִ֖ים מֵהַ֣ר אֶפְרָ֑יִם וּשְׁמ֡וֹ אֶ֠לְקָנָה בֶּן־יְרֹחָ֧ם בֶּן־אֱלִיה֛וּא בֶּן־תֹּ֥חוּ בֶן־צ֖וּף אֶפְרָתִֽי׃
2
וְלוֹ֙ שְׁתֵּ֣י נָשִׁ֔ים שֵׁ֤ם אַחַת֙ חַנָּ֔ה וְשֵׁ֥ם הַשֵּׁנִ֖ית פְּנִנָּ֑ה וַיְהִ֤י לִפְנִנָּה֙ יְלָדִ֔ים וּלְחַנָּ֖ה אֵ֥ין יְלָדִֽים׃
3
וְעָלָה֩ הָאִ֨ישׁ הַה֤וּא מֵֽעִירוֹ֙ מִיָּמִ֣ים ׀ יָמִ֔ימָה לְהִֽשְׁתַּחֲוֺ֧ת וְלִזְבֹּ֛חַ לַיהוָ֥ה צְבָא֖וֹת בְּשִׁלֹ֑ה וְשָׁ֞ם שְׁנֵ֣י בְנֵֽי־עֵלִ֗י חָפְנִי֙ וּפִ֣נְחָ֔ס כֹּהֲנִ֖ים לַיהוָֽה׃
4
וַיְהִ֣י הַיּ֔וֹם וַיִּזְבַּ֖ח אֶלְקָנָ֑ה וְנָתַ֞ן לִפְנִנָּ֣ה אִשְׁתּ֗וֹ וּֽלְכָל־בָּנֶ֛יהָ וּבְנוֹתֶ֖יהָ מָנֽוֹת׃
5
וּלְחַנָּ֕ה יִתֵּ֛ן מָנָ֥ה אַחַ֖ת אַפָּ֑יִם כִּ֤י אֶת־חַנָּה֙ אָהֵ֔ב וַֽיהוָ֖ה סָגַ֥ר רַחְמָֽהּ׃
6
וְכִֽעֲסַ֤תָּה צָֽרָתָהּ֙ גַּם־כַּ֔עַס בַּעֲב֖וּר הַרְּעִמָ֑הּ כִּֽי־סָגַ֥ר יְהוָ֖ה בְּעַ֥ד רַחְמָֽהּ׃
7
וְכֵ֨ן יַעֲשֶׂ֜ה שָׁנָ֣ה בְשָׁנָ֗ה מִדֵּ֤י עֲלֹתָהּ֙ בְּבֵ֣ית יְהוָ֔ה כֵּ֖ן תַּכְעִסֶ֑נָּה וַתִּבְכֶּ֖ה וְלֹ֥א תֹאכַֽל׃
8
וַיֹּ֨אמֶר לָ֜הּ אֶלְקָנָ֣ה אִישָׁ֗הּ חַנָּה֙ לָ֣מֶה תִבְכִּ֗י וְלָ֙מֶה֙ לֹ֣א תֹֽאכְלִ֔י וְלָ֖מֶה יֵרַ֣ע לְבָבֵ֑ךְ הֲל֤וֹא אָֽנֹכִי֙ ט֣וֹב לָ֔ךְ מֵעֲשָׂרָ֖ה בָּנִֽים׃
9
וַתָּ֣קָם חַנָּ֔ה אַחֲרֵ֛י אָכְלָ֥ה בְשִׁלֹ֖ה וְאַחֲרֵ֣י שָׁתֹ֑ה וְעֵלִ֣י הַכֹּהֵ֗ן יֹשֵׁב֙ עַל־הַכִּסֵּ֔א עַל־מְזוּזַ֖ת הֵיכַ֥ל יְהוָֽה׃
10
וְהִ֖יא מָ֣רַת נָ֑פֶשׁ וַתִּתְפַּלֵּ֥ל עַל־יְהוָ֖ה וּבָכֹ֥ה תִבְכֶּֽה׃
11
וַתִּדֹּ֨ר נֶ֜דֶר וַתֹּאמַ֗ר יְהוָ֨ה צְבָא֜וֹת אִם־רָאֹ֥ה תִרְאֶ֣ה ׀ בָּעֳנִ֣י אֲמָתֶ֗ךָ וּזְכַרְתַּ֙נִי֙ וְלֹֽא־תִשְׁכַּ֣ח אֶת־אֲמָתֶ֔ךָ וְנָתַתָּ֥ה לַאֲמָתְךָ֖ זֶ֣רַע אֲנָשִׁ֑ים וּנְתַתִּ֤יו לַֽיהוָה֙ כָּל־יְמֵ֣י חַיָּ֔יו וּמוֹרָ֖ה לֹא־יַעֲלֶ֥ה עַל־רֹאשֽׁוֹ׃
12
וְהָיָה֙ כִּ֣י הִרְבְּתָ֔ה לְהִתְפַּלֵּ֖ל לִפְנֵ֣י יְהוָ֑ה וְעֵלִ֖י שֹׁמֵ֥ר אֶת־פִּֽיהָ׃
13
וְחַנָּ֗ה הִ֚יא מְדַבֶּ֣רֶת עַל־לִבָּ֔הּ רַ֚ק שְׂפָתֶ֣יהָ נָּע֔וֹת וְקוֹלָ֖הּ לֹ֣א יִשָּׁמֵ֑עַ וַיַּחְשְׁבֶ֥הָ עֵלִ֖י לְשִׁכֹּרָֽה׃
14
וַיֹּ֤אמֶר אֵלֶ֙יהָ֙ עֵלִ֔י עַד־מָתַ֖י תִּשְׁתַּכָּרִ֑ין הָסִ֥ירִי אֶת־יֵינֵ֖ךְ מֵעָלָֽיִךְ׃
15
וַתַּ֨עַן חַנָּ֤ה וַתֹּ֙אמֶר֙ לֹ֣א אֲדֹנִ֔י אִשָּׁ֤ה קְשַׁת־ר֙וּחַ֙ אָנֹ֔כִי וְיַ֥יִן וְשֵׁכָ֖ר לֹ֣א שָׁתִ֑יתִי וָאֶשְׁפֹּ֥ךְ אֶת־נַפְשִׁ֖י לִפְנֵ֥י יְהוָֽה׃
16
אַל־תִּתֵּן֙ אֶת־אֲמָ֣תְךָ֔ לִפְנֵ֖י בַּת־בְּלִיָּ֑עַל כִּֽי־מֵרֹ֥ב שִׂיחִ֛י וְכַעְסִ֖י דִּבַּ֥רְתִּי עַד־הֵֽנָּה׃
17
וַיַּ֧עַן עֵלִ֛י וַיֹּ֖אמֶר לְכִ֣י לְשָׁל֑וֹם וֵאלֹהֵ֣י יִשְׂרָאֵ֗ל יִתֵּן֙ אֶת־שֵׁ֣לָתֵ֔ךְ אֲשֶׁ֥ר שָׁאַ֖לְתְּ מֵעִמּֽוֹ׃
18
וַתֹּ֕אמֶר תִּמְצָ֧א שִׁפְחָתְךָ֛ חֵ֖ן בְּעֵינֶ֑יךָ וַתֵּ֨לֶךְ הָאִשָּׁ֤ה לְדַרְכָּהּ֙ וַתֹּאכַ֔ל וּפָנֶ֥יהָ לֹא־הָיוּ־לָ֖הּ עֽוֹד׃
Naissance et enfance de Samuel
19
וַיַּשְׁכִּ֣מוּ בַבֹּ֗קֶר וַיִּֽשְׁתַּחֲווּ֙ לִפְנֵ֣י יְהוָ֔ה וַיָּשֻׁ֛בוּ וַיָּבֹ֥אוּ אֶל־בֵּיתָ֖ם הָרָמָ֑תָה וַיֵּ֤דַע אֶלְקָנָה֙ אֶת־חַנָּ֣ה אִשְׁתּ֔וֹ וַיִּֽזְכְּרֶ֖הָ יְהוָֽה׃
20
וַיְהִי֙ לִתְקֻפ֣וֹת הַיָּמִ֔ים וַתַּ֥הַר חַנָּ֖ה וַתֵּ֣לֶד בֵּ֑ן וַתִּקְרָ֤א אֶת־שְׁמוֹ֙ שְׁמוּאֵ֔ל כִּ֥י מֵיְהוָ֖ה שְׁאִלְתִּֽיו׃
21
וַיַּ֛עַל הָאִ֥ישׁ אֶלְקָנָ֖ה וְכָל־בֵּית֑וֹ לִזְבֹּ֧חַ לַֽיהוָ֛ה אֶת־זֶ֥בַח הַיָּמִ֖ים וְאֶת־נִדְרֽוֹ׃
22
וְחַנָּ֖ה לֹ֣א עָלָ֑תָה כִּֽי־אָמְרָ֣ה לְאִישָׁ֗הּ עַ֣ד יִגָּמֵ֤ל הַנַּ֙עַר֙ וַהֲבִאֹתִ֗יו וְנִרְאָה֙ אֶת־פְּנֵ֣י יְהוָ֔ה וְיָ֥שַׁב שָׁ֖ם עַד־עוֹלָֽם׃
23
וַיֹּ֣אמֶר לָהּ֩ אֶלְקָנָ֨ה אִישָׁ֜הּ עֲשִׂ֧י הַטּ֣וֹב בְּעֵינַ֗יִךְ שְׁבִי֙ עַד־גָּמְלֵ֣ךְ אֹת֔וֹ אַ֛ךְ יָקֵ֥ם יְהוָ֖ה אֶת־דְּבָר֑וֹ וַתֵּ֤שֶׁב הָֽאִשָּׁה֙ וַתֵּ֣ינֶק אֶת־בְּנָ֔הּ עַד־גָּמְלָ֖הּ אֹתֽוֹ׃
24
וַתַּעֲלֵ֨הוּ עִמָּ֜הּ כַּאֲשֶׁ֣ר גְּמָלַ֗תּוּ בְּפָרִ֤ים שְׁלֹשָׁה֙ וְאֵיפָ֨ה אַחַ֥ת קֶ֙מַח֙ וְנֵ֣בֶל יַ֔יִן וַתְּבִאֵ֥הוּ בֵית־יְהוָ֖ה שִׁל֑וֹ וְהַנַּ֖עַר נָֽעַר׃
25
וַֽיִּשְׁחֲט֖וּ אֶת־הַפָּ֑ר וַיָּבִ֥יאוּ אֶת־הַנַּ֖עַר אֶל־עֵלִֽי׃
26
וַתֹּ֙אמֶר֙ בִּ֣י אֲדֹנִ֔י חֵ֥י נַפְשְׁךָ֖ אֲדֹנִ֑י אֲנִ֣י הָאִשָּׁ֗ה הַנִּצֶּ֤בֶת עִמְּכָה֙ בָּזֶ֔ה לְהִתְפַּלֵּ֖ל אֶל־יְהוָֽה׃
27
אֶל־הַנַּ֥עַר הַזֶּ֖ה הִתְפַּלָּ֑לְתִּי וַיִּתֵּ֨ן יְהוָ֥ה לִי֙ אֶת־שְׁאֵ֣לָתִ֔י אֲשֶׁ֥ר שָׁאַ֖לְתִּי מֵעִמּֽוֹ׃
28
וְגַ֣ם אָנֹכִ֗י הִשְׁאִלְתִּ֙הוּ֙ לַֽיהוָ֔ה כָּל־הַיָּמִים֙ אֲשֶׁ֣ר הָיָ֔ה ה֥וּא שָׁא֖וּל לַֽיהוָ֑ה וַיִּשְׁתַּ֥חוּ שָׁ֖ם לַיהוָֽה׃
Ramathaïm-Tsophim. Le mot Ramathaïm désigne probablement la localité nommée dans le reste du livre Rama (avec l'article, Ha-Rama), village situé sur une hauteur à 8 km au nord de Jérusalem (Josué 18.25) ; le nom signifie double colline ; aujourd'hui Er-Ram ; dans le Nouveau Testament Arimathée.
Tsophim, les Tsuphiens ; c'était le nom des descendants de Tsuph, un des ancêtres d'Elkana ; voir la fin du verset. Tout le district s'appelait pays de Tsuph (9.5). On distinguait par là cette Rama d'autres villes de ce nom.
De la montagne d'Ephraïm. Rama appartenait à la tribu de Benjamin, mais la montagne d'Ephraïm se prolongeait au sud jusque dans le domaine de cette tribu.
Elkana (Dieu se l'est acquis). Sa généalogie paraît être donnée ici d'après un document civil dont nous trouvons la trace 1Chroniques 6.18-28,33-35, où reparaissent les noms de Jérobam, de Tohu (Toah) et de Tsuph (Tsophaï). Il résulterait de là qu'Elkana descendait de Kéhath, fils de Lévi (versets 18 et 22), et que par conséquent Samuel était d'origine lévitique. Sans doute il est singulier que ce trait ne soit pas expressément mentionné dans notre récit, comme pour les Lévites de Juges 17.7 ; 19.1. Peut-être le fait était-il supposé connu. En tout cas, l'on ne saurait soupçonner l'auteur des Chroniques d'avoir faussé le registre généalogique dans le but d'attribuer à Samuel la qualité sacerdotale ; car (versets 27 et 28) il ne mentionne pas même Samuel dans la ligne généalogique et ne parle de lui qu'à l'occasion de ses fils. Il est à remarquer que ce nom d'Elkana, sauf une seule exception (2Chroniques 28.7), est partout porté par des Lévites, ce qui s'explique par son sens étymologique.
Ephrathien peut signifier soit d'Ephratha (Bethléem, Ruth 1.2), soit de la tribu ou habitant dans la tribu d'Ephraïm. Ce dernier sens est réclamé ici par ce qui précède, voir à Juges 17.7.
Dans ce livre, nous trouvons une description de la vie d'Éli, et de la méchanceté de ses fils ; le caractère et les différentes actions de Samuel y sont également décrits. On y voit aussi l'ascension de Saül, qui va devenir le roi d'Israël : le texte mentionne son comportement déplorable, puis sa mort, qui va permettre à David, image de la personne de Christ, de prendre la succession du trône. La patience de David, sa modestie, sa constance lors des persécutions par ses ennemis, ou de ses soi-disant amis, sont des modèles et des exemples pour l'église et pour chacun de ses membres.
Beaucoup d'éléments de ce livre encouragent la foi, l'espérance et la patience du croyant, lors de sa souffrance. On y trouve également bon nombre de conseils et d'avertissements solennels.* Elkana et sa famille. (1 Samuel 1:1-8) La prière d'Anne. (1 Samuel 1:9-18) Anne présente Samuel devant l'Éternel. (1 Samuel 1:19-28)
1 Samuel 1:1-8 Elkana, par ses sacrifices à l'Éternel, adorait Ce dernier avec fidélité, malgré le triste problème familial d'Anne, son épouse. Si les dévotions d'une famille ne parviennent pas à mettre un terme aux divisions qui peuvent y régner, ces difficultés finissent par prendre le dessus, et stopper ainsi, tout élan de piété. Le fait de manifester peu d'amour envers un membre de notre famille, à cause de son infirmité incurable, s'oppose en fait aux préceptes divins et ne fait qu'ajouter de l'amertume à celui qui est éprouvé. Il faut être vraiment pervers pour oser chagriner, non sans plaisir, ceux qui ont l'esprit affligé et qui sont dans le tracas, en les mettant de mauvaise humeur. Nous devons porter le fardeau des autres et non pas l'alourdir ! Anne ne pouvait pas supporter de remarque au sujet de sa stérilité. Ceux qui sont énervés ou toujours prêts à se moquer des autres, nuisent en fait à leur propre bien-être, en se privant des nombreux bénéfices spirituels qui découlent de la piété.
Gardon-nous, pour notre « confort » spirituel, de provoquer de la peine et de la tristesse à notre prochain. Cherchons plutôt à discerner ce qui peut être favorable à l'exercice de notre piété !