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1 Ă 12 De Derbes Ă Philippes.
Paul avait annoncé l'Evangile et fondé des Eglises à Derbe et à Lystre dans son premier voyage de mission. (Actes 14)
Venant cette fois de la Cilicie, (Actes 15.41) il arrive d'abord Ă Derbe. (Actes 14.7, note.)
Il retrouva à Lystre Timothée, qu'il avait précédemment gagné à la foi, comme on le conclut de 1Corinthiens 4.17, où il l'appelle son enfant bien aimé, et qui allait devenir son fidèle compagnon d'œuvre. (Actes 14.20, note. voir l'introd. aux épîtres pastorales.)
Timothée était bien de Lystre et non de Derbe, comme on a voulu le conclure de Actes 20.4. (Voir la note.)
Tout jeune qu'il était encore, les chrétiens de ces contrées lui rendaient un bon témoignage. Cette circonstance contribua à la résolution de l'apôtre. (verset 3)
La mère de Timothée, qui s'appelait Eunice, (2Timothée 1.5) était une Juive devenue fidèle croyante, c'est-à -dire chrétienne. Elle avait élevé son fils, dès sa tendre enfance, "dans la connaissance des saintes lettres." (2Timothée 3.15)
Le père de Timothée était Grec, né païen, peut-être devenu "prosélyte de la porte."
C'était aussi un acte de sagesse et de charité chrétienne que de le circoncire, car, sans cette précaution, l'apôtre n'aurait pas pu, selon son habitude, annoncer l'Evangile aux Juifs, scandalisés de le voir accompagné d'un jeune homme né d'une femme juive et d'un père païen et qui n'aurait pas reçu la circoncision.
- On a dit que, si ce fait Ă©tait vrai, l'apĂ´tre se serait mis en contradiction avec ses propres principes, avec sa conduite Ă Actes 15, et avec son refus Ă©nergique de laisser circoncire Tite. (Galates 2.3)
Mais Paul agit selon sa grande maxime : "Se faire tout à tous, afin d'en sauver quelques-uns." (1Corinthiens 9.19-23)
Il faut bien remarquer, en effet, que c'est à cause des Juifs, et afin de ne pas se fermer les portes de leurs synagogues, qu'il circoncit Timothée ; il ne l'aurait jamais fait pour céder aux exigences de chrétiens judaïsants qui auraient considéré la circoncision comme une condition de salut.
Ainsi sa conduite est en parfaite harmonie avec Actes 15.1,2 et avec Galates 2.3.
Paul les transmettait fidèlement aux Eglises. (Actes 15.23, 2e note.)
Luc place ici cette remarque, (Actes 9.31) sans doute pour faire sentir que l'accroissement des Eglises avait pour cause la présence et l'activité de Paul au milieu d'elles.
Ils partent de Lystre en Lycaonie (verset 1) De là ils allèrent sûrement à Antioche de Pisidie, où ils avaient eu un si beau succès dans le premier voyage. (Actes 13)
Après cela, ils voulaient diriger leur course à l'ouest et aller dans l'Asie proconsulaire, située vers la mer Egée, où ils auraient annoncé l'Evangile à Ephèse, ville principale de tout le pays. Mais le moment n'était pas venu ; ils en furent empêchés par le Saint-Esprit.
Revenant donc vers le nord-est, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie (grec la contrée galatique).
Luc désigne par cette dernière expression la région qui avait été occupée par des tribus gauloises ou celtes au troisième siècle avant Jésus-Christ et dont les principales villes étaient alors Ancyre, Radium, Pessinonte. Son récit présente ici une lacune.
Paul ne se contenta pas de traverser la Galatie ; il y fut retenu par une maladie, et cet arrêt forcé lui donna l'occasion d'évangéliser cette contrée, (Galates 4.13) et d'y fonder des Eglises importantes, auxquelles il adressa plus tard, peu après une seconde visite qu'il leur fit, (Actes 18.23) l'épître aux Galates. (Voir l'Introduction à cette épître.)
De nombreux historiens et interprètes (Mynster, Paulus, Thiersch, Weizsäcker, Renan, Sabatier, Ramsay, Zahn) estiment, il est vrai, que l'épître aux Galates est adressée aux Eglises que Paul avait fondées, avec Barnabas, dans son premier voyage missionnaire : Antioche de Pisidie, Iconium, Lystre, Derbe. (Actes 13 et Actes 14)
L'apôtre entendrait par la Galatie la province romaine de ce nom, constituée l'an 25 avant Jésus-Christ, et qui comprenait, outre le pays primitif des Galates, les régions avoisinantes au midi, la Pisidie et la Lycaonie. Nous ne pouvons entrer ici dans cette discussion : les principaux arguments en faveur de la dernière opinion sont exposés dans le Saint Paul d'E. Renan (p. 48 et suivants) et dans l'article Galates de l'Encyclopédie de Lichtenberger, par M. Sabatier.
L'opinion traditionnelle est défendue par des savants tels que Grimm, Holsten, Hilgenfeld, Siefert, Lipsius, Wendt et Godet (Introduction au Nouveau Testament, I, p. 219).
Elle nous paraît la plus probable. Seule elle s'accorde avec les brefs renseignements de Luc dans notre passage ; celui-ci entend évidemment par le pays de Galatie une contrée différente de celle où se trouvaient Derbe et Lystre, puisque les évangélistes ne l'abordent qu'après avoir quitte ces villes (verset 3) et passé par d'autres lieux, (verset 4) et notamment traversé la Phrygie. (verset 6)
Pour tourner cette difficulté on a présenté les premiers mots de verset 6 comme une récapitulation de versets 1-5 et proposé de les traduire : Après avoir traversé - comme il vient d'être raconté - la Phrygie et le pays de Galatie.
Mais cette interprétation suppose le texte reçu (majuscules récents), et même avec ce texte, elle est peu naturelle. Or la leçon : ils traversèrent, est attestée par Sin., B, A, C, D, E.
Ils se seraient avancés ainsi vers le nord-est et auraient été conduits au bord de la mer Noire.
Mais l'Esprit de Jésus ne le leur ayant pas non plus permis, ils passèrent la Mysie, se dirigeant vers l'ouest, et ils descendirent à Troas, au bord de la mer Egée, près des lieux où avait été l'ancienne Troie.
Là , ils sont en face de la Macédoine et de l'Europe, but vers lequel les conduisait l'Esprit de Dieu. (verset 9)
C'est bien le Saint-Esprit (verset 6) qui dirigeait les serviteurs de Dieu dans ce voyage, et non leur propre esprit de sagesse et de prudence.
L'expression : l'Esprit de Jésus (Sin., B, A, D), ne se trouve qu'ici dans le Nouveau Testament, qui dit toujours : l'Esprit de Christ, ou du Seigneur, ou de Dieu.
Cet homme qui se tenait là , il le reconnut pour un Macédonien, à la prière même qu'il lui adressait : Passe en Macédoine et secours-nous.
Maintenant Paul comprend pourquoi l'Esprit divin l'avait empêché de s'arrêter davantage en Asie : l'Europe s'ouvrait devant lui !
Et comme Troas était le port de mer où l'on s'embarquait d'ordinaire pour la Macédoine et pour l'Europe, ils cherchèrent aussitôt à le faire, c'est-à -dire qu'ils se mirent en quête d'un navire qui fît le trajet.
- Ici Luc dit, pour la première fois, d'après la recension orientale, nous, indiquant modestement, par ce changement de personne, qu'il venait de rejoindre Paul à Troas. Dès ce moment et dans tous les morceaux où il trahit ainsi sa présence, son récit devient beaucoup plus clair plus précis, plus détaillé.
Néapolis, port de mer de Philippes, qui était à quelque distance dans l'intérieur.
La première ville ne signifie pas que ce fût la capitale du district. (La Macédoine avait été divisée par Paul Emile en quatre districts.) La capitale de ce district était Amphipolis. (Actes 17.1)
On a donc expliqué de diverses manières le qualificatif de première ville.
Selon les uns ce terme indiquerait simplement que ce fut là la première ville de la Macédoine où Paul s'arrêta et annonça l'Evangile.
Mais les mots de ce district s'opposent à ce sens. Il faut donc admettre que Philippes portait ce titre en sa qualité de colonie romaine.
Hors de la porte est la leçon de Sin, B, A, C, D.
Le texte reçu : hors de la ville, a le même sens.
Nous pensions que se trouvaient est le texte de Sin., C, admis par la plupart des Ă©diteurs.
M. Wendt préfère le texte reçu (majuscules récents, minusc.) : où avait coutume de se trouver un lieu de prière.
M. Blass propose de changer une lettre du texte de B et de lire : où ils avaient coutume d'être en prière.
Les Juifs s'assemblaient volontiers près d'une rivière, dont les eaux servaient à leurs ablutions. C'est là qu'ils établissaient de préférence leurs synagogues.
Le lieu de prières, mentionné dans notre passage, était-il un bâtiment ou un simple rendez-vous en plein air ?
Le texte laisse ce point indécis. La rivière, dont il est question, n'était pas le Strymon, trop éloigné, mais probablement un de ses affluents appelé Gangas, Gangites ou Angites.
- On ignore pourquoi l'assemblée n'était composée que de femmes. Peut-être étaient-elles restées après le culte pour entendre ces étrangers. Calvin pense que les hommes étaient absents par indifférence. Il est probable qu'ils étaient en petit nombre à Philippes. La colonie israélite se composait surtout de Juives qui avaient épousé des païens, et de prosélytes, comme Lydie.
La religion d'Israël gagnait des adhérents parmi les femmes plus que parmi les hommes.
Bien que Lydie fût un nom de femme assez fréquent, il est possible que celle-ci fut ainsi appelée d'après son pays natal.
Cette contrée partageait avec la Phénicie l'industrie des étoffes de pourpre, dont Lydie faisait commerce.
Ces mots : qui craignait Dieu, montrent qu'elle était née païenne, mais prosélyte Juive.
Ses besoins religieux n'Ă©taient pourtant pas encore satisfaits, c'est pourquoi elle Ă©coutait.
Mais pour être attentive à la parole divine, (Actes 8.6) pour qu'elle la comprit et la reçût, il fallut que le Seigneur lui ouvrît le cœur. (Luc 24.45)
- Il est inutile de se demander si dans sa famille, et dans celle du geôlier, (verset 33) il y avait de petits enfants, et s'ils furent aussi baptisés, le texte ne le dit pas.
MĂŞme verbe que Luc 24.29. (Voir la note.)
Première marque touchante de cet amour chrétien qui naît avec la foi. (Comparer versets 33,34)
Au dire de Plutarque, on considérait spécialement les ventriloques comme possédés d'un "esprit de Python."
Grâce à cet esprit, ils avaient la prétendue faculté de deviner ou de prédire l'avenir.
La servante (ou esclave), en s'adonnant à de telles pratiques, gagnait de l'argent, dont ses maîtres faisaient leur profit.
Luc, et Paul lui-même, (verset 18) attribuent à un esprit dont elle était possédée ses aptitudes de clairvoyante et de devineresse
On n'a voulu voir dans cette idée qu'un préjugé juif, et attribuer à des causes toutes naturelles le don qu'exerçait l'esclave. Mais alors comment expliquer que l'apôtre l'en priva, en ordonnant à l'esprit de sortir d'elle ? La même question se pose au sujet des exorcismes pratiqués par Jésus. (Matthieu 8.28, 2e note.)
Mais, pas plus que notre apôtre, Jésus ne souffrait ces manifestations, afin de ne pas paraître avoir la moindre solidarité avec ces êtres-là . Paul procède ici de la même manière que le faisait le Sauveur pour chasser les démons. Il est difficile de pénétrer plus avant dans un domaine si obscur.
Alors la cupidité déçue leur colère ils se saisissent de Paul et de Silas (peut-être Luc et Timothée étaient-ils absents ou ne les regardait-on pas comme coupables) ; ils les traînent devant les magistrats et font entendre contre eux l'accusation ordinaire de troubler la ville. (Actes 17.6 ; 24.5)
Mais le grief qui leur sert de prétexte, c'est que ces Juifs (terme de mépris), enseignent à nous qui sommes Romains (mot prononcé avec orgueil) des coutumes qu'il ne nous est pas permis de recevoir ni de suivre.
En effet, une loi romaine interdisait sous peine de déportation ou de mort l'introduction de religions nouvelles.
La religion juive était autorisée dans l'empire ; aussi les apôtres furent-ils accusés probablement d'enseigner des idées nouvelles. Peut-être leurs persécuteurs firent-ils appel à la haine des Juifs seulement pour exciter la populace. Quant aux magistrats, ils punirent les apôtres pour avoir troublé la paix publique.
- Dans ce récit, les représentants de l'autorité romaine, nommés d'abord magistrats, archontes, sont ensuite appelés préteurs (grec stratèges) ; mais ce sont les mêmes fonctionnaires, auxquels les Grecs donnaient volontiers des titres militaires.
- Ayant arraché leurs vêtements, car la flagellation était appliquée sur le dos nu, ils ordonnaient de les battre de verges.
Le mot traduit par coups signifie aussi plaies, car chacun de ces coups faisait couler le sang. (Comparer verset 33) Ce récit est confirmé par l'apôtre Paul lui-même. (1Thessaloniciens 2.2)
C'était un bloc ou une poutre double dans laquelle étaient pratiquées des ouvertures pour y passer chaque jambe. Elle servait aussi à torturer les criminels en leur écartant les pieds avec violence.
Dans quelle situation et dans quelle attente ! De tels hommes ont le droit de dire à leurs frères : "Soyez toujours joyeux."
Comme la scène devient plus émouvante encore par ce dernier trait : les prisonniers les écoutaient. Jamais on n'avait rien entendu de pareil dans une prison.
M. Ramsay a fait la remarque qu'aujourd'hui encore dans ces contrées les portes en général, et même celles des prisons, sont fermées par une barre, qu'un tremblement de terre peut faire sortir du crampon destiné à la retenir.
Si l'on demande comment l'apôtre s'était aperçu dans les ténèbres (verset 29) que le geôlier allait attenter à ses jours, on peut supposer que celui-ci prononça des paroles de désespoir qui parvinrent aux oreilles de Paul.
M. Ramsay admet qu'au moment où le geôlier s'apprêtait à se tuer, il se tenait sur le seuil extérieur de la prison et que sa silhouette se détachait sur le ciel éclairé par les étoiles ou la lune.
Si l'on demande encore comment les autres prisonniers ne profitèrent pas d'un tel moment pour s'évader, on peut supposer qu'épouvantés par le tremblement de terre et n'ayant pas eu le temps de revenir de leur frayeur, ils imitèrent simplement Paul et Silas, qu'ils avaient entendus chanter les louanges de Dieu.
Comment d'ailleurs n'aurait-il pas été frappé de voir que, loin de s'enfuir, ces hommes ne songeaient qu'à lui témoigner la sollicitude de leur charité ?
De là sa vénération, de là sa question, qui suppose le sentiment du péché s'éveillant en lui : Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? C'est le cri d'angoisse d'une conscience qui se sent perdue. (Actes 2.37 ; Luc 3.10)
- La recension occidentale (D, Peschito) porte au verset 30 : Il les conduisit dehors, après avoir fixé dans les ceps les autres prisonniers. (Comparer verset 24)
Croire au Seigneur Jésus-Christ, c'est-à -dire se confier en lui du fond du cœur, c'est déjà être sauvé. (Actes 15.11 ; Jean 3.16 ; 20.31)
Telle est aussi la doctrine de Paul dans toutes ses épîtres.
Le texte reçu porte : "Seigneur Jésus-Christ."
Ce dernier mot manque dans Sin., B, A, mais il se lit dans tous les autres majuscules et la plupart des versions anciennes.
- Ici encore les apôtres administrent le baptême sans exiger aucun temps d'instruction ou d'épreuve, sur la simple déclaration de la foi (Actes 16.15 ; 2.41 ; 8.38 ; 10.47)
- Paul avait dit au geôlier : Tu seras sauvé, toi et ta maison (ou ta famille), et sa parole est accomplie : lui et tous les siens. (Comparer v 34.)
- En croyant en JésusChrist, il avait cru en Dieu, c'est là une même foi ; mais le nom de Dieu est placé ici en opposition aux divinités du paganisme que le geôlier avait seules connues jusqu'alors.
Le geĂ´lier, tout joyeux, vient l'annoncer Ă Paul et l'exhorte Ă sortir et Ă s'en aller en paix.
La relation occidentale est plus explicite ; elle indique les motifs qui déterminèrent les préteurs à changer d'attitude : "Les préteurs se réunirent dans l'agora et se souvenant du tremblement de terre qui avait eu lieu, ils eurent peur et envoyèrent..." (D, Peschito.)
Paul ne l'accepte pas purement et simplement. La veille, il n'avait pas voulu se prévaloir de son titre de citoyen romain pour se préserver de la flagellation et de la prison ; maintenant il le fait avec énergie, mais dans un but différent, l'intérêt de son ministère. Il en avait le droit. La loi romaine interdisait d'infliger à un citoyen romain aucune peine infamante, et cette loi était religieusement observée.
Cicéron disait avec un juste orgueil national : "Ce mot, cet appel : je suis citoyen romain, a souvent été le salut de plusieurs, jusqu'aux extrémités de la terre, même parmi des barbares."
Or Paul Ă©tait, de naissance, citoyen romain (Actes 22.28, note) et nous voyons ici (verset 37) que Silas (Silvanus) l'Ă©tait aussi.
S'il s'était agi d'une injure personnelle, l'apôtre aurait gardé le silence ; combien n'en a-t-il pas supporté d'autres ! mais ce qui, pour ces serviteurs de Dieu, était engagé dans ce procès, c'était l'honneur et l'influence de leur ministère, la cause de l'Evangile qu'ils annonçaient dans un pays où ils étaient inconnus.
L'avenir de leur œuvre dépendait de la manière dont ils sortiraient de la prison de Philippes ; il ne fallait pas qu'on pût dire que la doctrine nouvelle était prêchée par des vagabonds repris de justice, ni même qu'on pût les soupçonner de s'être évadés de la prison.
Aussi Paul, qui aurait pu invoquer des peines sévères contre ceux qui l'avaient puni injustement, demande-t-il au moins qu'au lieu de le libérer secrètement, ils viennent eux-mêmes le mettre en liberté, officiellement et publiquement.
On conçoit donc l'impression de responsabilité et de peur qu'éprouvèrent les préteurs en apprenant ces choses, (verset 38) et leurs procédés pleins de modération nous sont expliqués. (verset 39)
Ce ne fut pas la seule fois que Paul se servit de son titre de citoyen romain pour Ă©viter des outrages nuisibles Ă son apostolat. (Actes 22.24,25)
Soit parce qu'un plus long séjour aurait pu ramener des troubles, soit parce que les préteurs sentaient qu'ils s'étaient gravement compromis.
Là ils trouvent des frères, nés à la vie chrétienne pendant ce séjour des évangélistes à Philippes.
Ils les consolèrent au sujet des rudes épreuves dont ils venaient d'être témoins ; ou bien il les exhortèrent à rester fermes dans la foi.
Ensuite ils partirent, au moins Paul et Silas, tandis que probablement Luc et Timothée restèrent encore pour édifier l'Eglise naissante. On le conclut de ce que, dans la suite du récit, Luc raconte de nouveau à la troisième personne et que Timothée ne reparaît qu'à Actes 17.14.
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