La prière de David est pleine de soupirs, traduisant
son affection et sa dévotion à Dieu. Le roi avait une bien
modeste opinion de ses propres mérites. Tout ce que nous avons,
doit être considéré comme un don du Seigneur. David témoigne
ouvertement des faveurs que ce Dernier lui a accordées, Lui
rendant tout honneur. Quand on considère ce que sont le
caractère et le cœur de l'homme, nous ne pouvons qu'être
surpris de voir ainsi Dieu se pencher vers ce dernier, comme Il
le fait ! La promesse de Christ est claire : si Dieu est en
nous, que pouvons-nous Lui demander de plus, Eph 3:20 ?Le Père nous connaît mieux que nous-mêmes : soyons donc
satisfaits de ce qu'Il fait pour nous ! Que pouvons-nous
demander de plus pour nous-mêmes dans nos prières, que les
promesses du ciel ?
David attribue toutes choses à la Grâce divine : celles qu'Elle
Lui a déjà faites, comme celles qu'Elle lui a révélées. Tout
cela fut accompli dans l'intérêt de la Parole de Dieu,
c'est-à-dire, pour Christ, « la Parole éternelle ».
Beaucoup de personnes, quand elles prient, sont en quête de
nombreux sujets, mais le cœur de David était serein, ayant
obtenu ce qu'il désirait : Il s'était consacré entièrement à
son devoir.
La prière formulée uniquement par la langue ne satisfera pas
Dieu : elle doit également émaner du cœur ; elle doit être
adressée « en direction du ciel », et déposée devant Lui.
David affermit sa foi, et son espérance, sur l'assurance de la
Promesse divine. Il pria même pour que cette dernière subsiste
dans l'éternité. Avec Dieu, le dire et le faire ne sont pas
deux actions différentes, ce qui est souvent le cas avec les
hommes ; Dieu accomplira ce qu'Il a annoncé.
Les promesses divines ne nous sont pas uniquement attribuées
nominativement, comme ce fut le cas pour David, mais elles
s'appliquent également à tous ceux qui croient en Jésus-Christ,
et qui parlent en faveur de Son Nom.
3.11 à 4.17 Résistance de Moïse à l'appel de Dieu. Réponse de l'Eternel.
Qui suis-je ? Ces premières paroles de Moïse marquent bien le changement qui s'est opéré en lui depuis sa première entreprise. Rien n'est maintenant plus éloigné de lui que la présomption. Il pousse même la défiance de lui-même jusqu'à refuser la mission de libérateur de son peuple qu'il avait jadis ambitionnée.
Beaucoup de serviteurs de Dieu, même des plus éminents, entament leur ministère avec des sentiments semblables. Mais à toutes ces pensées, une seule réponse convient : « Je serai avec toi ». C'est suffisant ! Dieu veut se faire connaître sous plusieurs dénominations, pour souligner qu'Il est véritablement Lui-même, « Je suis celui qui suis ». Cela explique bien Son Nom, « Jéhovah », qui signifie : - Qu'Il existe de Lui-même : Il s'est créé Lui-même. - Qu'Il est Éternel et immuable, Il est le même, hier, aujourd'hui et éternellement. - Que c'est une pensée qui nous échappe complètement ; nous ne pouvons de nous même Le rechercher : ce Nom, à lui seul, défie déjà toutes les approches téméraires que l'on serait tenté de faire, même à titre de curiosité. - Qu'Il est fidèle et véritable dans toutes Ses promesses, immuable quant à sa Parole aussi bien que dans sa Nature ; qu'Israël le sache bien, « Celui qui est, m'envoie vers vous ». « Je suis », et il n'y en a pas d'autre autour de moi.
Tous les êtres n'existent que par la volonté de Dieu et ne dépendent que de Lui. Ce Nom dévoile aussi ce que Dieu représente pour les siens : « Le Dieu de nos pères, envoyé vers vous ». Moïse doit ranimer au sein du peuple la religion de ses pères, pratiquement oubliée ; Israël pourra alors vérifier l'authenticité et la concrétisation rapide des promesses qui lui ont été faites.