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Jésus devant Pilate
1
Ensuite, ils se lèvent tous ensemble, et ils amènent Jésus chez Pilate.
2
Là, ils se mettent à accuser Jésus en disant : « Nous avons trouvé cet homme en train de pousser notre peuple à la révolte. Il empêche les gens de payer l’impôt à l’empereur. Il dit qu’il est lui-même le Messie, un roi. »
3
Pilate demande à Jésus : « Est-ce que tu es le roi des Juifs ? » Jésus lui répond : « C’est toi qui le dis. »
4
Pilate dit aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve pas de raison pour condamner cet homme. »
5
Mais les gens insistent en disant : « Dans son enseignement, il pousse le peuple à la révolte. Il a commencé en Galilée, puis il est allé dans toute la Judée, et maintenant, il est venu ici. »
Jésus devant Hérode
6
Pilate entend cela et il demande : « Est-ce que cet homme est galiléen ? »
7
On lui répond que Jésus est de Galilée. C’est Hérode Antipas qui gouverne cette région, et il est, lui aussi, à Jérusalem à ce moment-là. Alors Pilate envoie Jésus chez Hérode.
8
Hérode est très content de voir Jésus. En effet, il a entendu parler de lui, et depuis longtemps, il a envie de le rencontrer. Il espère qu’il va le voir faire quelque chose d’extraordinaire.
9
Il lui pose beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répond rien.
10
Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi sont aussi venus chez Hérode, et ils accusent Jésus avec force.
11
Hérode et ses soldats insultent Jésus et ils se moquent de lui. Pour cela, ils lui mettent un vêtement magnifique. Ensuite Hérode renvoie Jésus chez Pilate.
12
Avant, Hérode Antipas et Pilate étaient ennemis. Ce jour-là, ils deviennent amis.
Jésus est condamné à mort
13
Pilate réunit les chefs des prêtres, les autorités et le peuple.
14
Il leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en me disant : “Il pousse notre peuple à la révolte !” Alors je l’ai interrogé devant vous. Vous, vous l’accusez, mais moi, je n’ai pas trouvé de raison pour le condamner.
15
Hérode Antipas n’en a pas trouvé non plus puisqu’il l’a renvoyé chez nous. Cet homme n’a donc rien fait pour mériter de mourir.
16
C’est pourquoi je vais le faire frapper, ensuite je vais le libérer.
17
[] »
18
Les gens se mettent à crier tous ensemble : « Fais mourir cet homme ! Libère-nous Barabbas ! »
19
Barabbas a tué quelqu’un quand les gens se sont révoltés contre les Romains dans la ville. C’est pour cela qu’il est en prison.
20
Pilate veut libérer Jésus, et de nouveau il parle à la foule.
21
Mais les gens crient : « Cloue-le sur une croix ! Sur une croix ! »
22
Une troisième fois, Pilate prend la parole et dit : « Qu’est-ce que cet homme a fait de mal ? Je ne trouve pas de raison pour le faire mourir. C’est pourquoi je vais le faire frapper et le libérer. »
23
Mais les gens insistent en criant très fort : « Cloue-le sur une croix ! » Et leurs cris sont les plus forts.
24
Alors Pilate décide de faire ce que la foule demande.
25
Il libère celui qu’ils ont demandé, Barabbas. Pourtant on l’avait mis en prison parce qu’il avait tué quelqu’un pendant une révolte contre les Romains. Et Pilate livre Jésus à la foule en leur disant : « Faites-lui ce que vous voulez ! »
Jésus est cloué sur la croix
26
Les soldats emmènent Jésus. Ils rencontrent Simon, un homme de Cyrène, qui revient des champs. Ils l’obligent à mettre la croix sur son dos, pour qu’il la porte derrière Jésus.
27
Une grande foule suit Jésus. Des femmes pleurent et sont dans le deuil à cause de lui.
28
Jésus se retourne vers elles et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi ! Au contraire, pleurez à cause de vous et de vos enfants.
29
Oui, le moment va venir où on dira : “Elles sont heureuses, les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant, celles qui n’en ont jamais eu et qui n’ont pas allaité de bébé !”
30
Alors les gens se mettront à dire aux montagnes : “Tombez sur nous !” et aux collines : “Cachez-nous !”
31
En effet, si on fait du mal à l’arbre vert, qu’est-ce qu’on fera donc à l’arbre mort ? »
32
On emmène aussi deux autres hommes, des bandits, pour les faire mourir avec Jésus.
33
Ils arrivent à l’endroit appelé « Le Crâne ». Là, les soldats clouent Jésus sur une croix. Ils clouent aussi les deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
34
Jésus dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Les soldats tirent au sort pour savoir qui aura ses vêtements. Puis ils les partagent entre eux.
35
Le peuple est là et il regarde. Les chefs des Juifs se moquent de Jésus en disant : « Il a sauvé les autres. Eh bien, il n’a qu’à se sauver lui-même, s’il est vraiment le Messie, celui que Dieu a choisi ! »
36
Les soldats aussi se moquent de Jésus. Ils s’approchent de lui et ils lui offrent du vinaigre en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
38
Au-dessus de Jésus, on a mis une pancarte avec ces mots : « C’est le roi des Juifs. »
39
Un des bandits cloués sur une croix insulte Jésus en disant : « Tu dis que tu es le Messie. Alors, sauve-toi toi-même et sauve-nous aussi ! »
40
Mais le deuxième bandit fait des reproches au premier en lui disant : « Tu es condamné à mort comme cet homme, et tu ne respectes même pas Dieu ?
41
Pour toi et moi, la punition est juste. Oui, nous l’avons bien méritée, mais lui, il n’a rien fait de mal ! »
42
Ensuite il dit à Jésus : « Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras comme roi. »
43
Jésus lui répond : « Je te le dis, c’est la vérité : aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »
La mort de Jésus
44
Quand il est presque midi, le soleil s’arrête de briller. Dans tout le pays, il fait nuit jusqu’à trois heures de l’après-midi. Le rideau qui est dans le temple se déchire au milieu, en deux morceaux.
46
Jésus pousse un grand cri, il dit : « Père, je remets ma vie dans tes mains. » Et, après qu’il a dit cela, il meurt.
47
L’officier romain voit ce qui est arrivé, et il dit : « Gloire à Dieu ! Vraiment, cet homme était un juste ! »
48
Beaucoup de gens sont venus pour regarder ce spectacle. Ils voient ce qui est arrivé. Alors, tous rentrent chez eux, pleins de tristesse.
49
Tous les amis de Jésus et les femmes qui l’ont accompagné depuis la Galilée se tiennent assez loin. Ils regardent ce qui se passe.
Jésus est mis dans un tombeau
50
Il y a là un homme appelé Joseph, de la ville juive d’Arimathée. Il fait partie du Tribunal religieux. C’est un homme bon et juste, il attend le Royaume de Dieu. Il n’est pas d’accord avec ce que le Tribunal a décidé et fait.
52
Joseph va voir Pilate, il lui demande le corps de Jésus.
53
Ensuite, Joseph descend le corps de la croix, il l’enveloppe dans un drap et il le met dans une tombe creusée dans le rocher. Dans cette tombe, on n’a encore enterré personne.
54
C’est vendredi, et le sabbat va commencer.
55
Les femmes qui ont accompagné Jésus depuis la Galilée viennent avec Joseph. Elles voient la tombe, elles regardent comment on place le corps de Jésus.
56
Ensuite elles rentrent chez elles. Elles préparent l’huile et les parfums pour son corps, mais, le jour du sabbat, elles ne travaillent pas. En effet, c’est interdit par la loi.
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Jésus devant Pilate
1
Ils se levèrent tous et conduisirent Jésus devant Pilate.
2
Ils se mirent à l'accuser, disant : « Nous avons trouvé cet homme qui sème le désordre dans notre nation ; il empêche de payer les impôts à l'empereur et se présente lui-même comme le Messie, le roi. »
3
Pilate lui demanda : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
4
Pilate dit aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de le condamner. »
5
Mais ils insistèrent en disant : « Il excite le peuple à la révolte en enseignant dans toute la Judée, depuis la Galilée où il a commencé et jusqu'ici. »
Jésus devant Hérode
6
A ces mots, Pilate demanda si cet homme était galiléen.
7
Lorsqu'il apprit qu'il relevait bien de l'autorité d'Hérode, il le lui envoya, car lui aussi se trouvait à Jérusalem ces jours-là.
8
Lorsque Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie, car depuis longtemps il désirait le voir à cause de tout ce qu'il avait entendu dire de lui, et il espérait le voir faire un signe miraculeux.
9
Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
10
Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi étaient présents et accusaient violemment Jésus.
11
Alors Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui. Puis, après lui avoir mis un habit magnifique, il le renvoya à Pilate.
12
Ce jour-là, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant.
Jésus est condamné à mort
13
Pilate rassembla les chefs des prêtres, les magistrats et le peuple
14
et leur dit : « Vous m'avez amené cet homme sous prétexte qu’il excitait le peuple à la révolte. Or, je l'ai interrogé devant vous et je ne l'ai trouvé coupable d'aucun des actes dont vous l'accusez ;
15
Hérode non plus, puisqu’il nous l'a renvoyé. Ainsi cet homme n'a rien fait qui soit digne de mort.
16
Je vais donc le relâcher après l'avoir fait fouetter. »
17
[A chaque fête, il devait leur relâcher un prisonnier. ]
18
Ils s'écrièrent tous ensemble : « Fais mourir celui-ci et relâche-nous Barabbas. »
19
Cet homme avait été mis en prison pour une émeute qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre.
20
Pilate [leur] parla de nouveau dans l'intention de relâcher Jésus,
21
mais ils criaient : « Crucifie-le, crucifie-le ! »
22
Pour la troisième fois, Pilate leur dit : « Quel mal a-t-il fait ? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je vais donc le relâcher après l'avoir fait fouetter. »
23
Cependant ils insistaient à grands cris, demandant qu'il soit crucifié, et leurs cris l'emportèrent, [avec ceux des chefs des prêtres. ]
24
Pilate décida de leur accorder ce qu'ils demandaient.
25
Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour émeute et pour meurtre, et qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur volonté.
Jésus est cloué sur la croix
26
Comme ils l'emmenaient, ils s’emparèrent d'un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus.
27
Il était suivi par une grande foule composée de membres du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui.
28
Jésus se tourna vers elles et dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants.
29
En effet, voici que viennent des jours où l'on dira : ‘Heureuses celles qui sont stériles, heureuses celles qui n'ont pas eu d'enfant et celles qui n'ont pas allaité !’
30
Alors on se mettra à dire aux montagnes : ‘Tombez sur nous !’et aux collines : ‘Couvrez-nous !’
31
En effet, si l'on traite ainsi le bois vert, qu'arrivera-t-il au bois sec ? »
32
On conduisait aussi deux malfaiteurs qui devaient être mis à mort avec lui.
33
Lorsqu'ils furent arrivés à l’endroit appelé « le Crâne », ils le crucifièrent là ainsi que les deux malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche.
34
[Jésus dit : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » ] Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort.
35
Le peuple se tenait là et regardait. Les magistrats eux-mêmes se moquaient de Jésus [avec eux] en disant : « Il en a sauvé d'autres ; qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie choisi par Dieu ! »
36
Les soldats aussi se moquaient de lui ; ils s'approchaient pour lui présenter du vinaigre
37
en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
38
Il y avait au-dessus de lui cette inscription [écrite en grec, en latin et en hébreu] : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
39
L'un des malfaiteurs crucifiés avec lui l'insultait en disant : « Si tu es le Messie, sauve-toi toi-même, et nous avec toi ! »
40
Mais l'autre le reprenait et disait : « N’as-tu aucune crainte de Dieu, toi qui subis la même condamnation ?
41
Pour nous, ce n'est que justice, puisque nous recevons ce qu'ont mérité nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal. »
42
Et il dit à Jésus : « [Seigneur, ] souviens-toi de moi quand tu viendras régner. »
43
Jésus lui répondit : « Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. »
La mort de Jésus
44
C'était déjà presque midi, et il y eut des ténèbres sur tout le pays jusqu'à trois heures de l'après-midi.
45
Le soleil s'obscurcit et le voile du temple se déchira par le milieu.
46
Jésus s'écria d'une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces paroles, il expira.
47
Voyant ce qui était arrivé, l’officier romain rendit gloire à Dieu en disant : « Certainement, cet homme était juste. »
48
Après avoir vu ce qui était arrivé, tous ceux qui en foule assistaient à ce spectacle repartirent en se frappant la poitrine.
49
Tous ceux qui connaissaient Jésus, et en particulier les femmes qui l'avaient accompagné depuis la Galilée, étaient restés à distance et regardaient ce qui se passait.
Jésus est mis dans un tombeau
50
Il y avait un membre du sanhédrin du nom de Joseph ; homme bon et juste,
51
il ne s’était pas associé à la décision et aux actes des autres. Il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait lui aussi le royaume de Dieu.
52
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
53
Il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé dans la roche, où personne n'avait encore été mis.
54
C'était le jour de la préparation du sabbat, le sabbat allait commencer.
55
Des femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph. Elles virent le tombeau et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé.
56
Puis elles repartirent et préparèrent des aromates et des parfums. Le jour du sabbat elles se reposèrent, comme le prescrit la loi.
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Jésus devant Pilate
1
Toute l’assemblée se leva et l’emmena chez Pilate.
2
Là, ils portèrent contre lui l’accusation suivante : — Nous avons découvert que cet homme sème le désordre parmi notre peuple, il incite les gens à la révolte et leur interdit de payer l’impôt à l’empereur. Il se fait passer pour le Messie, le roi (des Juifs).
3
Alors, Pilate lui demanda : — Tu es le roi des Juifs ? — Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
4
Après avoir procédé à son interrogatoire, Pilate se tourna vers les grands-prêtres et les gens rassemblés : — Je ne trouve rien de criminel chez cet homme et je ne vois pas pourquoi je le condamnerais.
5
Mais ils insistaient de plus en plus, disant : — C’est un agitateur. Il soulève le peuple avec ses idées ! Il a endoctriné toute la Judée ! Il a commencé en Galilée et il a poussé jusqu’ici.
Jésus devant Hérode
6
Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était galiléen.
7
Lorsqu’il apprit qu’il relevait effectivement de la juridiction d’Hérode, il l’envoya à ce dernier qui, justement, se trouvait lui aussi à Jérusalem durant ces jours-là.
8
Hérode fut ravi de voir Jésus, car, depuis longtemps, il aurait aimé faire sa connaissance : il avait tant entendu parler de lui ! Il espérait le voir faire quelque miracle sous ses yeux.
9
Aussi lui posa-t-il quantité de questions sur toutes sortes de sujets, mais Jésus ne lui répondit pas un mot.
10
Pendant ce temps, les grands-prêtres et les scribes se tenaient là, debout, lançant contre lui, sans relâche, des accusations violentes et passionnées.
11
Alors, Hérode, déçu, le traita avec mépris. Ses soldats également se mirent à le tourner en ridicule. Après l’avoir affublé d’un manteau splendide pour se moquer de lui, Hérode le fit reconduire chez Pilate.
12
Hérode et Pilate, qui étaient brouillés jusque-là, se réconcilièrent ce jour-là et devinrent amis.
Jésus est condamné à mort
13
Pilate convoqua les grands-prêtres, les magistrats et le peuple. Il leur dit : —
14
Vous m’avez amené cet homme en prétendant qu’il égarait le peuple et l’incitait à la révolte. Or, je l’ai interrogé moi-même devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucun des crimes dont vous l’accusez.
15
D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. Vous voyez donc : cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
16
Par conséquent, je vais lui faire donner le fouet et le mettre en liberté.
17
À chaque fête de la Pâque, Pilate devait leur accorder l’amnistie d’un condamné.
18
Immédiatement, la foule entière se mit à hurler d’une seule voix : — À mort ! Débarrasse-nous de celui-là ! Libère-nous Barabbas !
19
Ce Barabbas avait été mis en prison pour avoir tué quelqu’un au cours d’une émeute dans la ville.
20
Pilate, qui désirait libérer Jésus, voulut reprendre la parole, mais ils continuaient à crier : —
21
À la croix ! Crucifie-le !
22
Pour la troisième fois, il leur demanda : — Mais enfin, qu’a-t-il donc fait de mal ? Je n’ai rien trouvé en lui qui puisse le faire condamner à mort. Je vais donc lui faire donner le fouet puis le remettre en liberté.
23
Mais ils devinrent de plus en plus pressants et exigèrent, à grands cris, sa crucifixion. Finalement, ce furent leurs cris qui l’emportèrent.
24
Pilate décida alors de les satisfaire.
25
Il relâcha donc celui qui avait été emprisonné pour sédition et meurtre, comme ils le demandaient, et il livra Jésus à leurs caprices pour qu’ils en fassent ce qu’ils voulaient.
Jésus est cloué sur la croix
26
Pendant qu’ils le menaient au supplice, ils se saisirent d’un certain Simon de Cyrène, à son retour des champs, et l’obligèrent à porter la croix derrière Jésus.
27
Une grande foule suivait Jésus. Il y avait aussi beaucoup de femmes tout en larmes, qui se lamentaient et gémissaient sur son sort.
28
Se tournant vers elles, il leur dit : — Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi ! Pleurez plutôt à cause de vous-mêmes et de vos enfants
29
car, sachez-le, des jours viendront où l’on dira : « Celles qui sont les plus heureuses, ce sont les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants, celles qui n’en ont jamais eu et qui n’en ont jamais élevé ».
30
Alors, les hommes souhaiteront que les montagnes tombent sur eux et que les collines les ensevelissent.
31
Car si l’on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois mort ?
32
Avec Jésus, on emmena aussi deux bandits qui devaient être exécutés en même temps que lui.
33
Le cortège arriva à l’endroit appelé Place du Crâne. Là, ils clouèrent Jésus en croix avec les deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
34
Jésus pria : — Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Les soldats firent des lots avec ses vêtements et les tirèrent au sort.
35
La foule se tenait tout autour et regardait. Quant aux chefs du peuple, ils ricanaient et se moquaient de lui : — Il en a sauvé d’autres, s’écrièrent-ils, qu’il se sauve lui-même maintenant s’il est réellement le Messie, celui que Dieu a choisi !
36
Les soldats, de leur côté, se livraient à des plaisanteries à ses dépens. Ils s’approchaient et lui présentaient du vinaigre
37
en lui disant : — Si tu es le roi des Juifs, libère-toi donc toi-même !
38
En effet, au-dessus de sa tête, on avait fixé un écriteau portant ces mots : « Celui-ci est le roi des Juifs ».
39
L’un des deux bandits crucifiés avec lui l’insultait. Il lui lança ironiquement : — Tu es le Messie, toi ? Alors, tire-toi de là, et nous avec !
40
Mais l’autre l’interrompit et le fit taire en disant : — Tu n’as aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine !
41
Pour nous, c’est régulier : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n’a rien fait d’irrégulier.
42
Puis se tournant vers Jésus, il ajouta : — Jésus, souviens-toi de moi quand tu reviendras pour régner.
43
Et Jésus lui répondit : — Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.
La mort de Jésus
44
Il était environ midi. Tout le pays fut plongé dans l’obscurité jusqu’à trois heures de l’après-midi.
45
Le soleil resta entièrement caché. Le grand rideau du temple se déchira par le milieu.
46
Alors, Jésus poussa un grand cri : — Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Il mourut en disant ces mots.
47
En voyant ce qui s’était passé, l’officier romain reconnut la vérité et s’écria : — Aucun doute, cet homme était certainement innocent et droit.
48
Après avoir vu ce qui était arrivé, tout le peuple, venu en foule pour assister à ce spectacle, s’en retourna profondément impressionné.
49
Quant aux amis de Jésus et tous ceux qui l’avaient connu, en particulier les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ils se tenaient tous à l’écart et observaient de loin ce qui se passait.
Jésus est mis dans un tombeau
50
Un homme appelé Joseph, un membre du Conseil supérieur des Juifs, intervint alors. C’était un homme bon et droit.
51
Il n’était pas d’accord avec la politique de ses collègues et ne s’était pas associé à leur décision. Il était originaire d’Arimathée, une ville de Judée, et faisait partie de ceux qui vivaient dans l’attente du royaume de Dieu.
52
Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
53
Après l’avoir détaché de la croix, il l’enveloppa d’un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé en plein rocher, où personne n’avait encore été enseveli.
54
C’était le vendredi, avant le début du sabbat.
55
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph, elles regardèrent le tombeau et notèrent comment le corps de Jésus avait été déposé.
56
Ensuite elles retournèrent chez elles et préparèrent des huiles aromatiques et des parfums (pour embaumer le mort). Puis elles passèrent le jour du sabbat dans le silence et le repos, comme la loi le prescrit.
Jésus promettait cette suprême consolation à ses propres disciples attristés au moment de la séparation. (Jean 14.3 ; comparez 17 : 24.)
C'est dépouiller cette magnifique promesse de sa richesse et de sa beauté que de faire du paradis une partie du hadès (lieu invisible, séjour des morts) où l'esprit de Jésus se serait rendu dans sa prétendue descente aux enfers, pendant l'intervalle qui sépara sa mort de sa résurrection. La belle consolation pour ce mourant qu'un tel rendez-vous dans le royaume des ombres ! (Esaïe 14.9,10 ; 38.18)
Le mot paradis signifie parc. On le trouve dans ce sens littéral Ecclésiaste 2.5 ; Cantique 4.13. Les Septante désignent par ce mot le jardin d'Eden. (Genèse 2.8) Il est ainsi devenu synonyme du ciel, étant appliqué au séjour de l'homme sauvé.
Dans 2Corinthiens 12.4, Paul raconte qu'il "fut ravi dans le paradis, où il entendit des paroles ineffables, qu'il n'est pas permis à l'homme d'exprimer." Immédiatement avant, il avait rendu la même idée en disant qu'il "fut ravi jusqu'au troisième ciel." Comparer 2Corinthiens 12.4, 1re note.
Les deux termes sont donc synonymes.
Dans Apocalypse 2.7, le Seigneur promet "à celui qui vaincra de lui donner à manger de l'arbre de vie qui est dans le paradis de mon Dieu," nommant ainsi l'Eden retrouvé, le séjour de la félicité éternelle, qui est celui de Dieu même. Il nous parait inadmissible de donner au mot paradis un sens différent dans notre passage.
Une variante qui se lit dans B et dans quelques copies de l'Itala, au verset 42, porte : quand tu entreras dans ton règne. Si cette leçon que Westcott et Hort adoptent, présente le texte original, Jésus désigne du nom de paradis le royaume dans lequel il va entrer.
Le paradis n'est donc pas une division du hadès, car celui-ci n'appartient pas au royaume de Christ.