Fernand Saint-Louis - Le contrĂŽle de la langue
Fernand Saint-Louis - Le contrĂŽle de la langue - Jacques 3:1-12 Groupe Biblique de la Rive-Sud de Longueuil QuĂ©bec, Canada âŠ
JĂ©sus blĂąme les scribes et les Pharisiens. (Matthieu 23:1-12)
Les crimes des Pharisiens. (Matthieu 23:13-33)
La culpabilité de Jérusalem. (Matthieu 23:34-39)
Nous jugeons gĂ©nĂ©ralement les autres selon leur apparence extĂ©rieure ; en fait, Dieu recherche lâĂ©tat rĂ©el du cĆur.
Les Pharisiens portaient des phylactĂšres : il sâagissait de rouleaux de papier ou de parchemin, sur lesquels Ă©taient rĂ©digĂ©s quatre paragraphes de la loi ; ils devaient ĂȘtre portĂ©s sur le front et sur le bras gauche, Exode 13:2-10;13:11-16;De 6:4-9;11:13-21.
Les scribes et Pharisiens portaient des phylactĂšres relativement grands, afin de faire croire quâils Ă©taient plus zĂ©lĂ©s que le reste du peuple, en ce qui concerne la loi. Dieu prescrit aux Juifs de faire des franges Ă leurs vĂȘtements, Nombres 15:38, pour leur rappeler qu'ils sont un peuple particulier ; les Pharisiens portĂšrent alors des franges plus grandes que celles des gens du commun, comme s'ils Ă©taient plus « religieux » que les autres...
L'orgueil Ă©tait le pĂ©chĂ© dominant des Pharisiens, celui qui les rongeait le plus ; dâailleurs, notre Seigneur JĂ©sus saisissait chaque occasion pour parler Ă ce sujet et s'y opposer.
Il est louable, pour celui qui, Ă©difiĂ© par la Parole, dĂ©clare qu'il faut avoir du respect envers celui qui enseigne ; mais il est coupable sâil « sâenfle dâorgueil » quant Ă sa situation.
En fait, tout cela va Ă lâencontre de l'esprit du christianisme ! Le vĂ©ritable disciple de Christ est mal Ă l'aise lorsqu'il doit siĂ©ger Ă des places d'honneur. Est-ce que Celui qui porte son regard sur l'Ă©glise ici-bas, y trouve toujours l'esprit requis ?
Il est hĂ©las Ă©vident qu'une certaine mesure de cet esprit « antichrĂ©tien » prĂ©domine dans chaque assemblĂ©e religieuse, ainsi que dans nos cĆurs...
Il est mauvais de nous tenir loin de Christ, mais il est encore plus grave dâĂ©loigner les autres de Sa Personne. Il n'est pas rare de voir certaines apparences, ou formes de piĂ©tĂ©, servir de « couverture » aux plus grandes Ă©normitĂ©s. Mais une telle attitude hypocrite sera jugĂ©e deux fois plus sĂ©vĂšrement.
Ces scribes et Pharisiens cherchaient avant tout Ă amener le peuple Ă leur doctrine : ni pour la Gloire de Dieu, ni pour le bien des Ăąmes, mais pour avoir le crĂ©dit et l'avantage d'avoir procĂ©dĂ© Ă des conversions. Le gain Ă©tant leur « piĂ©tĂ© », ils essayaient par mille maniĂšres, de faire de la religion, le moyen de servir leurs intĂ©rĂȘts ici-bas. Ils Ă©taient trĂšs stricts et prĂ©cis, quant aux plus petits dĂ©tails de la loi, mais nĂ©anmoins insouciants et superficiels, quant aux bases les plus importantes.
Au verset Matthieu 23:24*, Christ ne blĂąme pas le fait d'accuser ceux qui commettent des pĂ©chĂ©s lĂ©gers, ces derniers nâĂ©tant en fait que de simples « moucherons », devant ĂȘtre chassĂ©s ; Il rĂ©primande, par contre les mĂȘmes personnes, lorsquâelles tolĂšrent des fautes graves, engloutissant ainsi, de maniĂšre imagĂ©e, un « chameau ».
Alors qu'ils paraissaient ĂȘtre des hommes pieux, les scribes et les Pharisiens n'Ă©taient en pratique, ni sobres ni vertueux. Notre aspect rĂ©el nâest en fait que le reflet de notre Ă©tat « intĂ©rieur ». Des apparences peuvent nous donner un cĂŽtĂ© recommandable, alors que notre ĂȘtre reste nĂ©anmoins rĂ©pugnant ; si notre cĆur et notre esprit sont « rĂ©novĂ©s » en Christ, il y aura alors nouveautĂ© de vie ; nous devons commencer par nous examiner nous-mĂȘmes, avant de juger les autres !
La justice des scribes et des pharisiens nâĂ©tait symboliquement quâun ornement funĂ©raire, (verset Matthieu 23:29)*, ou quâune toilette mortuaire, une simple façade. Les cĆurs qui demeurent sous lâemprise du pĂ©chĂ©, suivent manifestement des « chemins trompeurs », s'imaginant qu'ils se seraient opposĂ©s aux tendances iniques des temps qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s.
Nous pensons parfois que si nous avions vĂ©cu Ă lâĂ©poque oĂč Christ Ă©tait ici-bas, nous ne L'aurions ni mĂ©prisĂ©, ni repoussĂ©, Ă lâinverse de ce que firent les scribes et les Pharisiens d'alors ; cependant Christ, dans Son Esprit, comme dans Sa Parole, nâest hĂ©las pas mieux considĂ©rĂ© actuellement, par certains de Ses serviteurs hypocrites...
Et il est tout Ă fait normal que Dieu accorde une rĂ©tribution mĂ©ritĂ©e Ă ceux qui ne cherchent quâĂ satisfaire les convoitises de leur cĆur. En fait, Christ rĂ©vĂšle la vĂ©ritable nature du cĆur de lâhomme.
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.
Une poule, rassemblant ses poussins sous ses ailes, est lâimage bien reprĂ©sentative du tendre Amour du Sauveur, envers ceux qui Lui accordent leur confiance ; cela reprĂ©sente aussi le soin fidĂšle quâIl manifeste Ă leur Ă©gard. Christ invite les pĂ©cheurs à « prendre refuge » sous Sa tendre protection, les gardant en sĂ©curitĂ©, et les nourrissant jusqu'Ă leur accĂšs Ă la vie Ă©ternelle.
La dispersion actuelle des Juifs, leur incrĂ©dulitĂ©, et leur conversion future Ă Christ, sont ici prĂ©dites. JĂ©rusalem et « ses enfants » partageaient une grande culpabilitĂ© ; le chĂątiment qui allait les surprendre allait en tĂ©moigner. Il en sera de mĂȘme pour chaque Ă©glise qui n'est chrĂ©tienne que de nom : la vengeance du Seigneur la surprendra de la mĂȘme maniĂšre...
Pendant la dispensation du temps de la GrĂące, le Sauveur se tient prĂȘt Ă recevoir tous ceux qui viennent Ă lui. Il n'y a rien qui puisse sĂ©parer les pĂ©cheurs du bonheur Ă©ternel, si ce n'est leur orgueil et leur incrĂ©dulitĂ© coupables.
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Rabbi signifie maßtre ou docteur. Si le redoublement de ce titre est authentique, il sert à marquer une vénération d'autant plus profonde, Sin., B, et les versions n'ont qu'une seule fois le mot rabbi. Mais l'omission du second rabbi par les copistes s'explique mieux que son adjonction. (Comparer Marc 14.45, note.)