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Quel est le sens des mots : leurs yeux étaient retenus, de sorte qu'ils ne le reconnaissaient pas ?
On peut expliquer ce phénomène par des causes naturelles, comme le font plusieurs interprètes.
Les disciples ne croyaient pas à la résurrection de Jésus. La pensée de le reconnaître dans cet étranger ne leur venait donc pas. D'autre part, un notable changement avait dû s'opérer dans la personne de Jésus, soit par ses souffrances et sa mort, soit par sa résurrection : même ses disciples les plus intimes hésitent à le reconnaître quand il les aborde. (Luc 24.37 ; Jean 20.14,15 ; 21.4)
Si l'on s'en tient à cette explication, il faut voir de même dans le terme du verset 31 : leurs yeux furent ouverts, la seule mention du fait qu'ils reconnurent Jésus à la manière dont, prenant à table le rôle de père de famille, il prononça la bénédiction, rompit le pain et le leur donna, exactement comme il avait coutume de le faire dans les repas qu'il avait précédemment partagés avec eux.
Cette interprétation n'est point inadmissible. Mais est-il probable que, si telle était la pensée de l'historien, il se fût servi de ces termes si peu usités : leurs yeux étaient retenus, leurs yeux furent ouverts ?
On est bien plutôt conduit à penser que Luc a eu l'intention d'indiquer par ces mots une action divine. Jésus avait voulu rester d'abord inconnu aux disciples, afin de les instruire et de les persuader par les Ecritures avant de les convaincre par une manifestation extérieure propre à frapper leurs sens. Leur impression fut ainsi fort différente. (verset 32)
18
Les Syriens descendirent vers Elisée. Il adressa alors cette prière à l'Eternel : « Veuille frapper cette nation d'aveuglement ! » Et l'Eternel les frappa d'aveuglement, conformément à la parole d'Elisée.
19
Elisée leur dit : « Ce n'est pas le bon chemin et ce n'est pas la bonne ville. Suivez-moi et je vous conduirai vers l'homme que vous cherchez. » Il les conduisit à Samarie.
20
Lorsqu'ils furent entrés dans Samarie, Elisée dit : « Eternel, ouvre les yeux de ces hommes pour qu'ils voient ! » L'Eternel ouvrit leurs yeux, et ils virent qu'ils étaient en plein milieu de Samarie.
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On peut expliquer ce phénomène par des causes naturelles, comme le font plusieurs interprètes.
Les disciples ne croyaient pas à la résurrection de Jésus. La pensée de le reconnaître dans cet étranger ne leur venait donc pas. D'autre part, un notable changement avait dû s'opérer dans la personne de Jésus, soit par ses souffrances et sa mort, soit par sa résurrection : même ses disciples les plus intimes hésitent à le reconnaître quand il les aborde. (Luc 24.37 ; Jean 20.14,15 ; 21.4)
Si l'on s'en tient à cette explication, il faut voir de même dans le terme du verset 31 : leurs yeux furent ouverts, la seule mention du fait qu'ils reconnurent Jésus à la manière dont, prenant à table le rôle de père de famille, il prononça la bénédiction, rompit le pain et le leur donna, exactement comme il avait coutume de le faire dans les repas qu'il avait précédemment partagés avec eux.
Cette interprétation n'est point inadmissible. Mais est-il probable que, si telle était la pensée de l'historien, il se fût servi de ces termes si peu usités : leurs yeux étaient retenus, leurs yeux furent ouverts ?
On est bien plutôt conduit à penser que Luc a eu l'intention d'indiquer par ces mots une action divine. Jésus avait voulu rester d'abord inconnu aux disciples, afin de les instruire et de les persuader par les Ecritures avant de les convaincre par une manifestation extérieure propre à frapper leurs sens. Leur impression fut ainsi fort différente. (verset 32)