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Les Pharisiens et les Sadducéens demandent un signe miraculeux
1
Et les pharisiens et les sadducéens, s'approchant, lui demandèrent, pour l'éprouver, de leur montrer un signe du ciel.
2
Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ;
3
et le matin : Il y aura aujourd'hui de l'orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l'apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas discerner les signes des temps ?
4
Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n'est le signe de Jonas. Et les laissant, il s'en alla.
Le levain des Pharisiens et des Sadducéens
5
Et quand les disciples furent venus à l'autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain.
6
Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens.
7
Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C'est parce que nous n'avons pas pris du pain.
8
Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n'avez pas pris du pain ?
9
N'entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ?
10
ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ?
11
Comment n'entendez-vous pas que ce n'était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ?
12
Alors ils comprirent que ce n'était pas contre le levain du pain qu'il leur avait dit d'être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
Pierre déclare que Jésus est le Messie
13
Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l'homme ?
14
Et ils dirent : Les uns disent : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d'autres : Jérémie ou l'un des prophètes.
15
Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ?
16
Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
17
Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t'ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.
18
Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle.
19
Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
20
Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu'il fût le Christ.
résurrection
21
Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, et qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il fût mis à mort, et qu'il fût ressuscité le troisième jour.
22
Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre disant : Seigneur, Dieu t'en préserve, cela ne t'arrivera point !
23
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes.
24
Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, et qu'il prenne sa croix, et me suive :
25
car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l'amour de moi, la trouvera.
26
Car que profitera-t-il à un homme s'il gagne le monde entier, et qu'il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ?
27
Car le fils de l'homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite.
28
En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu'à ce qu'ils aient vu le fils de l'homme venant dans son royaume.
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Les Pharisiens et les Sadducéens demandent un signe miraculeux
1
Καὶ προσελθόντες οἱ Φαρισαῖοι καὶ Σαδδουκαῖοι πειράζοντες ἐπηρώτησαν αὐτὸν σημεῖον ἐκ τοῦ οὐρανοῦ ἐπιδεῖξαι αὐτοῖς.
2
ὁ δὲ ἀποκριθεὶς εἶπεν αὐτοῖς· Ὀψίας γενομένης λέγετε· Εὐδία, πυρράζει γὰρ ὁ οὐρανός·
3
καὶ πρωΐ· Σήμερον χειμών, πυρράζει γὰρ στυγνάζων ὁ οὐρανός. τὸ μὲν πρόσωπον τοῦ οὐρανοῦ γινώσκετε διακρίνειν, τὰ δὲ σημεῖα τῶν καιρῶν οὐ δύνασθε.
4
Γενεὰ πονηρὰ καὶ μοιχαλὶς σημεῖον ἐπιζητεῖ, καὶ σημεῖον οὐ δοθήσεται αὐτῇ εἰ μὴ τὸ σημεῖον Ἰωνᾶ. καὶ καταλιπὼν αὐτοὺς ἀπῆλθεν.
Le levain des Pharisiens et des Sadducéens
5
Καὶ ἐλθόντες οἱ μαθηταὶ εἰς τὸ πέραν ἐπελάθοντο ἄρτους λαβεῖν.
6
ὁ δὲ Ἰησοῦς εἶπεν αὐτοῖς· Ὁρᾶτε καὶ προσέχετε ἀπὸ τῆς ζύμης τῶν Φαρισαίων καὶ Σαδδουκαίων.
7
οἱ δὲ διελογίζοντο ἐν ἑαυτοῖς λέγοντες ὅτι Ἄρτους οὐκ ἐλάβομεν.
8
γνοὺς δὲ ὁ Ἰησοῦς εἶπεν· Τί διαλογίζεσθε ἐν ἑαυτοῖς, ὀλιγόπιστοι, ὅτι ἄρτους οὐκ ἐλάβετε;
9
οὔπω νοεῖτε, οὐδὲ μνημονεύετε τοὺς πέντε ἄρτους τῶν πεντακισχιλίων καὶ πόσους κοφίνους ἐλάβετε;
10
οὐδὲ τοὺς ἑπτὰ ἄρτους τῶν τετρακισχιλίων καὶ πόσας σπυρίδας ἐλάβετε;
11
πῶς οὐ νοεῖτε ὅτι οὐ περὶ ἄρτων εἶπον ὑμῖν; προσέχετε δὲ ἀπὸ τῆς ζύμης τῶν Φαρισαίων καὶ Σαδδουκαίων.
12
τότε συνῆκαν ὅτι οὐκ εἶπεν προσέχειν ἀπὸ τῆς ζύμης τῶν ἄρτων ἀλλὰ ἀπὸ τῆς διδαχῆς τῶν Φαρισαίων καὶ Σαδδουκαίων.
Pierre déclare que Jésus est le Messie
13
Ἐλθὼν δὲ ὁ Ἰησοῦς εἰς τὰ μέρη Καισαρείας τῆς Φιλίππου ἠρώτα τοὺς μαθητὰς αὐτοῦ λέγων· Τίνα λέγουσιν οἱ ἄνθρωποι εἶναι τὸν υἱὸν τοῦ ἀνθρώπου;
14
οἱ δὲ εἶπαν· Οἱ μὲν Ἰωάννην τὸν βαπτιστήν, ἄλλοι δὲ Ἠλίαν, ἕτεροι δὲ Ἰερεμίαν ἢ ἕνα τῶν προφητῶν.
15
λέγει αὐτοῖς· Ὑμεῖς δὲ τίνα με λέγετε εἶναι;
16
ἀποκριθεὶς δὲ Σίμων Πέτρος εἶπεν· Σὺ εἶ ὁ χριστὸς ὁ υἱὸς τοῦ θεοῦ τοῦ ζῶντος.
17
ἀποκριθεὶς δὲ ὁ Ἰησοῦς εἶπεν αὐτῷ· Μακάριος εἶ, Σίμων Βαριωνᾶ, ὅτι σὰρξ καὶ αἷμα οὐκ ἀπεκάλυψέν σοι ἀλλ’ ὁ πατήρ μου ὁ ἐν τοῖς οὐρανοῖς·
18
κἀγὼ δέ σοι λέγω ὅτι σὺ εἶ Πέτρος, καὶ ἐπὶ ταύτῃ τῇ πέτρᾳ οἰκοδομήσω μου τὴν ἐκκλησίαν, καὶ πύλαι ᾅδου οὐ κατισχύσουσιν αὐτῆς·
19
δώσω σοι τὰς κλεῖδας τῆς βασιλείας τῶν οὐρανῶν, καὶ ὃ ἐὰν δήσῃς ἐπὶ τῆς γῆς ἔσται δεδεμένον ἐν τοῖς οὐρανοῖς, καὶ ὃ ἐὰν λύσῃς ἐπὶ τῆς γῆς ἔσται λελυμένον ἐν τοῖς οὐρανοῖς.
20
τότε διεστείλατο τοῖς μαθηταῖς ἵνα μηδενὶ εἴπωσιν ὅτι αὐτός ἐστιν ὁ χριστός.
résurrection
21
Ἀπὸ τότε ἤρξατο ὁ Ἰησοῦς δεικνύειν τοῖς μαθηταῖς αὐτοῦ ὅτι δεῖ αὐτὸν εἰς Ἱεροσόλυμα ἀπελθεῖν καὶ πολλὰ παθεῖν ἀπὸ τῶν πρεσβυτέρων καὶ ἀρχιερέων καὶ γραμματέων καὶ ἀποκτανθῆναι καὶ τῇ τρίτῃ ἡμέρᾳ ἐγερθῆναι.
22
καὶ προσλαβόμενος αὐτὸν ὁ Πέτρος ἤρξατο ἐπιτιμᾶν αὐτῷ λέγων· Ἵλεώς σοι, κύριε· οὐ μὴ ἔσται σοι τοῦτο.
23
ὁ δὲ στραφεὶς εἶπεν τῷ Πέτρῳ· Ὕπαγε ὀπίσω μου, Σατανᾶ· σκάνδαλον εἶ ἐμοῦ, ὅτι οὐ φρονεῖς τὰ τοῦ θεοῦ ἀλλὰ τὰ τῶν ἀνθρώπων.
24
Τότε ὁ Ἰησοῦς εἶπεν τοῖς μαθηταῖς αὐτοῦ· Εἴ τις θέλει ὀπίσω μου ἐλθεῖν, ἀπαρνησάσθω ἑαυτὸν καὶ ἀράτω τὸν σταυρὸν αὐτοῦ καὶ ἀκολουθείτω μοι.
25
ὃς γὰρ ἐὰν θέλῃ τὴν ψυχὴν αὐτοῦ σῶσαι ἀπολέσει αὐτήν· ὃς δ’ ἂν ἀπολέσῃ τὴν ψυχὴν αὐτοῦ ἕνεκεν ἐμοῦ εὑρήσει αὐτήν.
26
τί γὰρ ὠφεληθήσεται ἄνθρωπος ἐὰν τὸν κόσμον ὅλον κερδήσῃ τὴν δὲ ψυχὴν αὐτοῦ ζημιωθῇ; ἢ τί δώσει ἄνθρωπος ἀντάλλαγμα τῆς ψυχῆς αὐτοῦ;
27
μέλλει γὰρ ὁ υἱὸς τοῦ ἀνθρώπου ἔρχεσθαι ἐν τῇ δόξῃ τοῦ πατρὸς αὐτοῦ μετὰ τῶν ἀγγέλων αὐτοῦ, καὶ τότε ἀποδώσει ἑκάστῳ κατὰ τὴν πρᾶξιν αὐτοῦ.
28
ἀμὴν λέγω ὑμῖν ὅτι εἰσίν τινες τῶν ὧδε ἑστώτων οἵτινες οὐ μὴ γεύσωνται θανάτου ἕως ἂν ἴδωσιν τὸν υἱὸν τοῦ ἀνθρώπου ἐρχόμενον ἐν τῇ βασιλείᾳ αὐτοῦ.
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Les Pharisiens et les Sadducéens demandent un signe miraculeux
1
Et les pharisiens et les sadducéens, s'approchant, lui demandèrent, pour l'éprouver, de leur montrer un signe du ciel.
2
Mais lui, répondant, leur dit : Quand le soir est venu, vous dites : Il fera beau temps, car le ciel est rouge ;
3
et le matin : Il y aura aujourd'hui de l'orage, car le ciel est rouge et sombre. Vous savez discerner l'apparence du ciel ; et ne pouvez-vous pas discerner les signes des temps ?
4
Une génération méchante et adultère recherche un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n'est le signe de Jonas. Et les laissant, il s'en alla.
Le levain des Pharisiens et des Sadducéens
5
Et quand les disciples furent venus à l'autre rive, ils avaient oublié de prendre du pain.
6
Et Jésus leur dit : Voyez, et soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens.
7
Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : C'est parce que nous n'avons pas pris du pain.
8
Mais Jésus, le sachant, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de petite foi, sur ce que vous n'avez pas pris du pain ?
9
N'entendez-vous pas encore, et ne vous souvient-il pas des cinq pains des cinq mille hommes, et combien de paniers vous en recueillîtes ?
10
ni des sept pains des quatre mille hommes, et combien de corbeilles vous en recueillîtes ?
11
Comment n'entendez-vous pas que ce n'était pas touchant du pain que je vous disais : Soyez en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens ?
12
Alors ils comprirent que ce n'était pas contre le levain du pain qu'il leur avait dit d'être en garde, mais contre la doctrine des pharisiens et des sadducéens.
Pierre déclare que Jésus est le Messie
13
Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l'homme ?
14
Et ils dirent : Les uns disent : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d'autres : Jérémie ou l'un des prophètes.
15
Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ?
16
Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
17
Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t'ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.
18
Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle.
19
Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
20
Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu'il fût le Christ.
résurrection
21
Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, et qu'il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu'il fût mis à mort, et qu'il fût ressuscité le troisième jour.
22
Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre disant : Seigneur, Dieu t'en préserve, cela ne t'arrivera point !
23
Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes.
24
Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, et qu'il prenne sa croix, et me suive :
25
car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l'amour de moi, la trouvera.
26
Car que profitera-t-il à un homme s'il gagne le monde entier, et qu'il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ?
27
Car le fils de l'homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite.
28
En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu'à ce qu'ils aient vu le fils de l'homme venant dans son royaume.
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1
Les Pharisiens et les Sadducéens étaient opposés quant
à leurs principes et leur conduite ; ils s’unirent cependant,
pour s’opposer à Christ. Ils désiraient qu’Il leur montre un
signe, de leur propre choix : ils méprisaient en effet les
miracles de Jésus, guérissant malades et affligés ; ils
réclamaient d’autres prodiges, qui puissent satisfaire leur
curiosité et leur vanité.Nous sommes dans une grande hypocrisie, quand nous négligeons
les signes venant de Dieu, en recherchant plutôt ceux que peut
produire notre propre imagination...
5
Christ s’exprimait sur des sujets spirituels par le
biais de métaphores ; mais les disciples interprétaient ces
paroles littéralement, sur le plan matériel : ainsi, ils
étaient étonnés de voir le Seigneur se soucier pour le pain ;
Jésus en était attristé. Les disciples n’étaient vraiment pas
accoutumés à l’usage de paroles imagées en ce qui concerne la
prédication. Ils comprirent alors ce que Jésus voulait dire.Christ enseigne à notre cœur l'Esprit de sagesse ; Il « ouvre »
notre compréhension, à l'Esprit de révélation, par Sa Parole.
13
Pierre et ses frères, dirent au Seigneur qu'ils
étaient certains qu’Il était bien le Messie promis, le Fils du
Dieu vivant. Cette parole montrait qu'ils croyaient que Jésus
était bien plus qu'un homme ! Notre Seigneur déclara alors à
Pierre qu’il était béni : l'enseignement divin le rendait
différent de ses concitoyens incrédules.Christ ajouta qu'Il le nommait Pierre, faisant ainsi allusion
à sa constance et sa fermeté, à professer la Vérité. Le terme
traduit par « roc » (ou pierre dans certaines traductions*),
n'est pas le même mot que Pierre, mais il a une signification
semblable. Il est complètement faux de supposer que Christ
signifiait par là, que la personne de Pierre était « le » roc.
Sans aucun doute, Christ Lui-même est ce Roc, le seul, le
véritable Fondement de l'église ; et malheur à celui qui tente
d'en imposer un autre ! La confession de Pierre est ce roc, en
tant que doctrine. Si certains prétendent que Jésus n'est pas
le Christ, ils tentent d’affirmer par là, que celui qui Le
possède n’est alors aucunement participant de la véritable
Église : ils ne cherchent qu’à fourvoyer les autres.
Notre Seigneur annonça ensuite l'autorité dont Pierre allait
être investi. Jésus indiqua que l’apôtre allait être le premier
« élément » qui allait constituer l’église, avec toute la
fraternité qui allait ensuite en découler, parmi ses membres.
Il manquait encore aux disciples une certaine aptitude à
discerner le « fond » du cœur humain, risquant de ce fait, par
leur attitude, de commettre toujours des erreurs, voire
certains péchés ; ils furent cependant gardés de tout égarement
dans l’annonce de la voie qui mène au salut, à l’obéissance, au
comportement du croyant, et celle de la ruine finale qui attend
les impies et les hypocrites. Leurs connaissances et leur
compétence sur de tels sujets étaient correctes, en accord avec
l’enseignement céleste.
Toutes les « solutions personnelles » auxquelles peut prétendre
un homme, quel qu'il soit, pour absoudre ou pour prévenir les
péchés des hommes, ne sont que blasphèmes et absurdités. Nul
autre que Dieu ne peut pardonner l’iniquité.
Les verbes « lier et délier », (verset Matthieu 16:19*) dans le
langage commun des Juifs, signifiaient interdire, permettre, ou
enseigner ce qui était légal ou illicite.
* Parenthèses ajoutées par le traducteur pour faciliter la
compréhension du texte.
21
Christ révèle graduellement à Ses disciples, ce
qu’Il allait subir. Dès le moment où les apôtres furent
pleinement convaincus que Christ était vraiment le Fils de
Dieu, Jésus commença à leur parler de Ses souffrances à venir :
Il s’exprima ainsi pour éviter à Ses disciples de se méprendre
quant aux manifestations de Sa Puissance de Son Royaume.Ceux qui suivent Christ ne doivent pas s'attendre à découvrir
des « signes extraordinaires » en ce monde. Pierre appréhendait
de savoir que Jésus allait souffrir : en fait, nous nous
trompons si, comme l’apôtre, nous évaluons l'Amour et la
Patience de Christ selon nos propres critères.
Mis à part le contenu des versets Matthieu 16:22,23, on ne trouve
nulle part ailleurs, dans l’Écriture, une parole ou un acte
commis par les disciples, qui ait à ce point contrarié Christ.
Quiconque considère que tout ce qui émane de notre personne est
bon et qui est convaincu de trop agir pour Dieu, parle en fait
le « langage de Satan ». Tout ce qui nous paraît être une
tentation menant au péché, doit être repoussé avec horreur, et
ne doit pas être suivi. Ceux qui refusent de souffrir pour
Christ, sont plus près des hommes que de Dieu...
24
Le véritable disciple de Christ est celui qui Le
suit, dans l’exercice de son devoir, pour L’accompagner, plus
tard, dans toute Sa Gloire. Un tel disciple, conduit par
l’Esprit, emprunte le même chemin que son Maître, et Le suit,
dans Ses pas, où qu'Il aille.« Qu'il renonce à lui-même » : si ce renoncement est en soi une
dure leçon, celle-ci est plus supportable que ce que notre
Maître a subi, pour nous racheter, et nous enseigner.
« Qu'il se charge de sa croix » : la croix mentionnée dans ce
texte représente toutes les épreuves que nous sommes
susceptibles de subir. Nous estimons souvent qu’il serait plus
facile de porter une autre « croix » que celle dont nous sommes
chargés : en fait celle que nous portons est la meilleure qui
puisse nous convenir et nous devons en tirer le plus de
bénéfice possible. Il ne faut pas, par notre folie et
notre précipitation, nous charger de jougs étrangers, nous
devons « porter notre croix bien haut », quand elle se présente
sur notre chemin.
Si un homme veut avoir le titre de disciple, qu'il suive
d’abord Christ, se consacrant à sa tâche et son devoir
spécifiques. Si toutes les valeurs ici-bas n’ont que peu
d’attrait, comparées à la vie que nous possédons, que
sont-elles, à plus forte raison, devant la destinée de notre
âme : le bonheur ou la misère éternelle !
Des milliers de personnes perdent leur âme pour un gain
vraiment insignifiant, pour bénéficier d’une indulgence sans
grande valeur, souvent d’ailleurs, par paresse et par
négligence. Quelle que soit la raison qui pousse les hommes à
abandonner Christ, c'est la rançon de Satan pour leur âme. En
fait, une âme vaut plus que tout l’or du monde ! Voila ce que
pense Christ à ce sujet ; avant l’épreuve de la croix, Il
connaissait déjà le prix des âmes, et Il les a rachetées ; Il
ne sous-estimait pas les dangers de ce monde puisque c’est Lui
qui l'a créé.
Un pécheur mourant ne peut « acheter » une seule heure
supplémentaire de répit, afin de pouvoir bénéficier, de manière
ultime, de la Miséricorde divine. Apprenons à « évaluer »
correctement notre âme : proclamons Christ, l'unique Sauveur
du monde !
- Le Christ en grec, comme le Messie en hébreu, signifie l'Oint, l'Oint de l'Eternel, par la plénitude de l'Esprit de Dieu. (Matthieu 1.16, note.)
Pierre voyait donc en Jésus-Christ l'accomplissement de toutes les promesses, la réalisation divine de l'ancienne alliance tout entière, le Libérateur promis à Israël et au monde.
- Mais il ne s'en tient pas là. Ce Messie est pour lui le Fils de Dieu, dans un sens unique, exclusif, (Matthieu 3.17) Celui qui est lui-même la parfaite révélation de Dieu. (Matthieu 11.27) Il est probable toutefois que la pleine signification de ce nom n'a été comprise par les apôtres qu'après la résurrection de Christ (Romains 1.4) et sous l'influence de l'Esprit de la Pentecôte.
- Pour bien marquer la portée de sa confession, Pierre ajoute au nom de Dieu une épithète au sens profond : Fils du Dieu vivant, l'opposant ainsi aux idoles sans vie qu'adorent les hommes (Actes 14.15 ; 17.29) et le présentant comme la source unique de la vie de l'univers, de la vie divine qui se manifestait en son Fils. (Jean 6.68)
"Dès l'origine la simplicité tout humaine et la pauvreté de la vie de Jésus, l'apparence faible du fils de l'homme avait contrebalancé l'impression des grands faits dont les apôtres étaient les témoins ; en dernier lieu les misères de leur vie de fugitifs avaient jeté un sombre voile sur les manifestations de la gloire de Jésus. La confession de Simon Pierre, dans ces circonstances, est un grand acte. On ne sait ce qu'on doit admirer le plus, de cet élan des disciples qui brisent le moule de la pensée juive, cassent le jugement des chefs religieux, s'élèvent au-dessus de l'opinion populaire, trouvent élevé et divin ce qui est humble et foulé aux pieds, parce que, aux yeux de l'esprit, cela est élevé et reste divin, ou de la personnalité de Jésus qui, malgré la puissance accablante des circonstances extérieures, obtient de si faibles disciples l'expression franche, pure, sublime de l'effet produit sur eux par l'ensemble de son activité." Keim.
- C'est dans notre évangile que cette confession de Pierre est la plus complète. D'après Marc, il dit : Tu es le Christ ; d'après Luc : Tu es le Christ de Dieu ; d'après Jean : (Jean 6.69) Tu es le Saint de Dieu ; mais ces titres impliquent celui de Fils de Dieu.
- Matthieu seul rapporte les paroles de Jésus à Pierre qui suivent.