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Zacharie 12

    • 1

      On pourrait ponctuer après le mot l'Eternel, en faisant de sur Israël le titre de tout ce qui va suivre ; mais il est plus naturel de faire dépendre ces derniers mots des précédents. Comparez 9.1. Ce titre annonce, une révélation de Jéhova sur Israël, qui a le caractère d'une sentence.

      Sur Israël. Nous avons vu, 11.14, que le prophète applique le nom d'Israël à la masse de la nation qui a repoussé le Messie venu pour la sauver.

      Ainsi parle l'Eternel. En commençant par rappeler que Dieu est l'auteur de toutes choses aux cieux et sur la terre et qu'il a, en particulier, donné à l'homme son souffle de vie, le prophète fait comprendre que tous les événements de l'histoire sont sous sa direction et que ses plans relatifs à l'avenir le plus lointain doivent nécessairement s'exécuter.

      2

      Voici, je ferai de Jérusalem. Jérusalem est nommée ici comme représentant l'Israël du verset 1.

      Un seuil d'ébranlement. On traduit parfois une coupe d'étourdisssement ; mais le mot hébreu ne comporte pas ce sens ; il peut sans doute signifier bassin, mais un bassin est bien différent d'une coupe à boire. Le sens ordinaire est seuil, et ce sens convient ici. Ce mot indique le sol autour de la ville foulé par des multitudes qui cherchent à pénétrer dans l'intérieur de la place.

      D'ébranlement. Ce terme décrit la commotion produite par l'arrivée de ces multitudes autour de Jérusalem. Il n'est pas nécessaire de prendre à la lettre le siège dont il est ici parlé. L'idée de la prophétie est qu'Israël, après sa rupture avec le Messie, deviendra un objet d'hostilité pour les nations.

      Cela concernera aussi Juda. On a entendu ces mots de deux manières : ou bien, Juda désigne le pays à l'entour de Jérusalem qui sera ainsi atteint par l'invasion païenne ; ou bien, Juda se joindra aussi aux nations païennes qui viendront assiéger Jérusalem. Ni l'un ni l'autre de ces deux sens ne sont admissibles, le premier, parce que l'idée serait absolument oiseuse, car il est clair qu'on n'arrive pas à assiéger la capitale sans envahir et ravager les campagnes d'alentour ; le second, parce que le verset 5 prouve que Juda, tout en étant distinct de Jérusalem, n'entretient aucun sentiment hostile contre cette ville. L'on doit abandonner ici toute représentation topographique et envisager Juda, ainsi que nous l'avons fait 11.14, comme une portion à part dans l'ensemble de la nation juive ; c'est la partie d'Israël qui s'est rangée sous la houlette du berger, chapitre 11, qui se trouve par là séparée de l'Israël incrédule, mais qui, néanmoins, souffre avec lui de l'hostilité des païens et reste pleine de sympathie pour lui ; en d'autres termes, c'est la faible portion du peuple de Dieu qui a cru au Messie, mais qui comprend ceux d'entre les Gentils qui se sont joints à elle. Nous verrons si la suite confirmera cette explication. Ainsi donc, la lutte engagée par les païens contre le peuple juif atteindra aussi la partie du peuple devenue croyante et ceux des Gentils qui auront cru.

      3

      Je ferai de Jérusalem une pierre à soulever. Le peuple d'Israël, après le rejet du Messie, reste au milieu des autres peuples comme un élément à la fois vivace et inassimilable ; c'est un continuel problème, une masse à soulever à laquelle se meurtrissent ceux qui cherchent à y toucher.

      Toutes les nations de la terre s'assembleront. L'antipathie générale des nations pour Israël atteindra un jour son apogée dans une tentative énergique d'en finir avec lui.

      4

      Je frapperai d'épouvante... Le prophète décrit, sous des images guerrières l'inutilité de cette tentative. L'armée qui entoure Jérusalem est représentée comme affolée ; les chevaux emportent leurs cavaliers sans voir où ils se dirigent, et ceux qui les montent se heurtent les uns contre les autres et s'entre-détruisent. Pendant ce temps l'Eternel dispose Juda à prendre en main la cause de son ancien frère.

      5

      Les chefs de Juda : les conducteurs de la partie du peuple fidèle au Messie. Ils sentent que Juda n'aura toute sa force que lorsque la masse infidèle sera rentrée dans son sein. Le mot par l'Eternel leur Dieu est remarquable ; il prouve que Juda, quoique profondément distinct d'avec Israël, reconnaît encore celui-ci comme le peuple de Dieu et envisage son culte comme le culte de Jéhova.

      6

      Je ferai des chefs de Juda... Les conducteurs de l'Israël croyant sont remplis d'une puissance merveilleuse, en vertu de laquelle il leur est donné d'exercer une action énergique au sein des nations païennes. Les expressions de brasier ardent, de torche enflammée, sont sans doute des images de destruction ; mais elles peuvent, comme toute la scène, être interprétées dans un sens spirituel, conformément au caractère essentiellement religieux de cette lutte. Ce ne sont pas les païens eux-mêmes, c'est leur paganisme qui est consumé par les chefs de Juda.

      Et Jérusalem restera encore... Et ainsi Israël, menacé de périr dans cette crise, demeurera intact, en vue des grandes destinées qui l'attendent encore. L'expression employée signifie que la population de Jérusalem continuera à demeurer à Jérusalem dont il semblait qu'elle allait être chassée, c'est-à-dire qu'Israël sortira sain et sauf de cette crise qui semblait devoir le perdre, et cela grâce à Juda, qui aura pris en main sa défense.

      7

      Et l'Eternel sauvera les tentes de Juda en premier lieu, afin que... Le fait que ce sera Juda qui aura remporté une si grande victoire et obtenu la délivrance pour tout le reste du peuple est destiné à prévenir tout orgueil chez ce dernier au sujet de sa délivrance. La partie non croyante d'Israël ne doit pas s'élever au-dessus de la partie croyante.

      Les tentes de Juda. Cette image est-elle empruntée au tableau général d'une guerre ? Ou plutôt les tentes ne sont-elles pas opposées à Jérusalem comme ville ? La demeure d'Israël croyant, tant que ce n'est pas Jérusalem même, n'a rien de stable.

      8

      Israël lui-même est saisi d'une puissance divine qui fait du plus faible d'entre eux un héros semblable à David et des descendants de David dans son sein des êtres d'une grandeur divine (comme Dieu).

      Comme l'ange de l'Eternel. Chacun d'eux sera une manifestation personnelle et un agent de la volonté divine, comme l'ange de l'Eternel, le divin représentant de Dieu lui-même. Ce sera là le résultat de la transformation spirituelle qui va être décrite versets 10 à 14. Comparez le rapport du passage 11.1-3 (le résultat) à 11.4-14 (la cause).

      9

      Et il arrivera. La manière dont sont liés les versets 9 et 10 permet d'expliquer dans ce sens : Et il arrivera, en ce jour, qu'en même temps que je travaillerai à détruire.... je répandrai sur la maison... ; le verset 9 comprend la victoire décrite versets 1 à 6 et celle qui doit la compléter (14.12-15) ; il forme la transition à la promesse suivante.

      10

      Et je répandrai sur la maison de David... Il est bien remarquable que le prophète ne parle ici que de la maison de David et des habitants de Jérusalem, et ne mentionne plus Juda et ses chefs, qui venaient de coopérer avec eux. Cette circonstance confirme la distinction que nous avons établie entre la partie déjà croyante du peuple (Juda et ses chefs), d'une part, et la masse de la nation ou Israël incrédule (les habitants de Jérusalem et la maison de David), d'autre part. L'œuvre de la conversion au Messie, décrite dans ce qui suit, ne doit réellement, si notre explication est juste, concerner que ces derniers. L'opposition évidente entre les chefs de Juda et la maison de David confirme celle qui est faite entre Juda et la masse du peuple.

      Un esprit de grâce et de supplication : l'Esprit qui révèle le salut offert par la grâce et qui excite le besoin de le demander. L'effusion de cet Esprit résultera sans doute de l'humiliation causée au sein de l'Israël incrédule par le secours que lui aura prêté Juda, l'Israël converti au Messie, au moment critique.

      Et ils regarderont à moi. C'est Jéhova qui parle. Le peuple entier fait en ce moment ce qu'avaient fait les brebis les plus misérables (11.11) qui avaient regardé au berger. Les mots suivants : sur lui, ont fait supposer que ce mot moi ne pouvait désigner Jéhova lui-même. L'on a donc cherché à modifier le texte en remplaçant à moi par à celui-ci, comme si le prophète parlait d'une simple personne humaine. Ce procédé est absolument arbitraire : toutes les plus anciennes versions que nous possédons encore (grecque, syriaque) offrent la leçon reçue, malgré sa difficulté. C'est à Jéhova lui-même qu'Israël regarde ; c'est lui qu'il reconnaît dans le Messie qu'il a percé.

      Qu'ils ont percé. Très exactement : lequel ils ont percé. Evidemment l'Eternel n'a pu être percé qu'en la personne de son représentant, mais de son représentant un avec lui (à moi). On a essayé de donner à ce mot percé un sens figuré : percé d'outrages, de douleur ; le verset suivant, où il est parlé du deuil que l'on mène soit à la mort d'un fils unique ou d'un premier-né, ne permet pas une pareille atténuation du terme employé par le prophète. Il s'agit bien du meurtre du Messie, déjà annoncé par Esaïe 52.13-53.12, et décrit au Psaume 22 ; non qu'il faille restreindre l'application du mot percé au coup de lance dont fut frappé le Seigneur sur la croix (Jean 19.34-37) ; il s'agit de son supplice en général.

      Le prophète complète ici le tableau messianique du chapitre 11, comme ce tableau lui-même continuait celui du chapitre 11. Le Messie vient (9.9) ; il est rejeté (chapitre 11) ; on le tue ; voilà la progression de ces trois prophéties. Esaïe chapitre 53 avait parlé déjà de la mort du Messie pour le péché du peuple, mais il n'avait pas dit que ce meurtre serait accompli par le peuple lui-même. Il l'avait bien fait entendre par cette parole : A qui le bras de l'Eternel a-t-il été révélé ? Mais Zacharie déchire le voile et fait voir le forfait dans toute son horreur.

      Ils mèneront deuil. Il y avait déjà un sentiment de componction dans ce regard dont parlait le verset précédent ; maintenant ce sentiment éclate. C'est une douleur qui saisit le peuple entier, et cela non seulement comme deuil national, mais dans chaque maison comme deuil de famille, ainsi qu'en Egypte, lorsque chaque famille pleurait sur la mort du premier-né. Le Messie n'est-il pas comme le membre le plus précieux de chaque famille israélite ?

      Un fils premier-né : qui n'est pas seulement pleuré par les parents, comme fils unique, mais par tous les frères et sœurs, comme le représentant du père. Cette douleur sera non seulement celle d'avoir perdu le Messie, mais aussi celle de s'en être privé soi-même.

      11

      Comme le deuil d'Hadadrimmon. C'est ici une allusion au deuil que produisit dans tout Israël la mort du roi Josias, quand il périt dans la bataille de Méguiddo, livrée par lui au roi d'Egypte Pharaon Néco, dans la plaine d'Esdraélon. Le nom d'Hadadrimmon désigne une localité consacrée au faux dieu Rimmon, près de l'emplacement de Méguiddo, et nommée ainsi probablement depuis l'arrivée des colons païens venant de l'orient, qui s'étaient établis dans le royaume des dix tribus. Le deuil proprement dit fut célébré à Jérusalem, mais il commença immédiatement, dès l'heure où Josias fut frappé dans la bataille. Comparez 2Rois 23.30 ; 2Chroniques 35.25.

      Il résulte du second passage que le deuil de ce dernier roi pieux fut célébré en Juda d'une manière tout à fait exceptionnelle. Longtemps après la captivité, les lamentations poétiques composées sur la mort du roi étaient encore chantées par des pleureurs et des pleureuses. Et c'est ce qui fait que Zacharie cite ici ce fait, comme il cite au chapitre 14 un événement plus ancien encore, le tremblement de terre sous Ozias, pour dépeindre d'une manière dramatique l'universalité du deuil dans lequel sera plongé Israël, quand il ouvrira les yeux sur le rejet et le meurtre de son Messie, et, en même temps la part tout à fait individuelle qu'y prendra chaque membre de la nation. Le prophète choisit deux familles principales comme exemples de toutes les autres : l'une, la famille royale descendant de David ; l'autre, la famille sacerdotale descendant de Lévi. Puis, pour individualiser davantage encore, il choisit dans chacune une branche particulière, comme exemple de toutes les autres branches de chaque famille israélite ; dans la famille de David celle de Nathan, fils de David et ancêtre de Zorobabel (et par conséquent du Messie ; comparez 2Samuel 5.14 ; Luc 3.37,31) ; dans celle de Lévi, la branche de Siméi, fils de Guerson et petit-fils de Lévi (Nombres 3.17 et suivants). Il a soin à chaque exemple de mentionner spécialement les femmes. Car elles avaient, dans les cérémonies de deuil un rôle important (2Chroniques 25.25, les pleureuses ; Jérémie 9.17, note).

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