Dans cette vision, il est possible de contempler le
temple, même dans le lieu Très Saint. Le prophète, debout, à
l'extérieur de cet édifice, peut voir l'Éternel sur Son grand
trône, se tenant au-dessus de l'arche de l'alliance, entre les
chérubins et les séraphins ; la Gloire de Dieu remplissait
entièrement le temple.« Contempler Dieu sur son trône ». Cette vision est commentée
dans Jean 12:41 ; Ésaïe voyait alors la Gloire de Christ,
il décrivait ce Dernier, en tant que notre Sauveur, notre Dieu.
Dieu est assis sur le trône de la Miséricorde ; grâce à Jésus,
« le lieu Très Saint » nous est désormais accessible : par la
foi, il nous est possible de voir le temple de Dieu, Son église
ici-bas, remplie de Sa gloire. Les pans de Sa robe
remplissaient le temple ; ils remplissent également le monde
entier, parce ce dernier est le « temple » de Dieu : il demeure
en effet dans chaque cœur repentant !
Distinguons les différents personnages qui Le servaient :
Au-dessus du trône se tenaient des anges, les séraphins, dont
le nom signifie littéralement, « brûleurs » ; ils « brûlent »
en effet dans l'Amour de Dieu, et magnifient avec zèle, Sa
Gloire et Sa haine du péché. Les séraphins en se couvrant la
face, montraient qu'ils se soumettaient docilement aux ordres
divins, bien qu'ils ne puissent pas comprendre en totalité les
motivations secrètes de l'Esprit de l'Éternel, Son
gouvernement, et Ses Promesses.
Toutes les vaines considérations de ce monde, toute ambition,
toute ignorance, et tout orgueil devraient être évincés à la
simple contemplation de Christ, dans Sa gloire.
Cette terrible vision de la Majesté divine, accabla le prophète,
pécheur par nature. Nous serions anéantis, s'il n'existait pas
de Médiateur entre nous et le Dieu trois fois Saint. Cet aperçu
de la gloire divine est suffisant, pour nous convaincre que
toutes nos prétentions de droiture ne sont en fait que de
piètres « haillons » ! Aucun homme n'oserait s'adresser au
Seigneur, s'il voyait directement la Justice, la Sainteté, et
la Majesté de Dieu, sans discerner en même temps Sa Miséricorde
et Sa Grâce merveilleuses, par le biais de Jésus-Christ !
Le charbon ardent, porté par l'ange, peut exprimer de la part
du prophète, son assurance d'être pardonné, et de voir son
travail béni, grâce à l'expiation de Christ. Pour restaurer et
soulager l'âme, rien n'est plus puissant que la paix et le
réconfort en Christ.
L'abandon du péché est nécessaire avant toute communion
confiante avec Dieu, soit par la prière, soit par le biais de
la prédication ; ceux qui se plaindront devant Dieu, de la
lourdeur du fardeau de leur péché, avec tout le danger que cela
comporte, se verront soulagés en Christ. Ceux que Dieu envoie
en Son Nom, pour annoncer la Bonne Nouvelle, peuvent être
assurés qu'ils seront soutenus par ce Dernier.
La dénomination par laquelle Dieu se désigne ici, est comme un pont jeté sur l'intervalle de quatre cents ans pendant lequel il ne s'était pas manifesté à Israël.
Parce qu'il craignait ; comparez 1Rois 19.13 ; Juges 13.22, etc. L'idée qu'on ne peut voir Dieu et vivre (Exode 23.20), se retrouve chez les Grecs dans la fable de Sémélé. Chez les Hébreux, ce n'est pas seulement la puissance de Dieu qui fait craindre à l'homme de le voir ; c'est surtout la conscience de son état de péché (Esaïe 6.5). Quand un homme voit Dieu sans mourir, c'est par une grâce spéciale (Exode 24.11).