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Luc 4.19

Esaïe 61.1,2, cité d'après la version grecque des Septante, l'avant-dernière parole de cette prophétie (renvoyer libres les opprimés) étant tirée de Esaïe 58.6.

Voici d'abord la traduction littérale de l'hébreu, tel que Jésus le lisait à Nazareth, et qui doit servir de point de comparaison : "L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, parce que l'Eternel m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux misérables ; il m'a envoyé pour bander ceux qui ont le cœur brisé, pour publier aux captifs la liberté et à ceux qui sont liés l'ouverture de la prison, pour publier l'année de la bienveillance de l'Eternel."

C'est le Messie qui parle, c'est son œuvre de rédemption qui est ici décrite. Que la suite du chapitre d'Esaïe annonce, comme on l'admet généralement, le retour de la captivité et les bénédictions que l'Eternel répandra sur son peuple, c'est possible. Mais l'esprit du prophète voit infiniment plus loin et plus haut ; il contemple la présence et l'œuvre du grand Réparateur promis à Israël. Chaque mot de sa prophétie le témoigne, et nous en avons pour preuve l'autorité même de Jésus-Christ. (verset 21)

Le Messie déclare d'abord de la manière la plus solennelle que l'Esprit du Seigneur, l'Eternel, repose sur lui, parce que l'Eternel l'a oint de cet esprit. Il ne faut donc pas traduire : c'est pourquoi il m'a oint, ce qui est un contresens.

Oint (expression empruntée à l'usage d'oindre d'huile, 1Rois 19.16 ; Exode 28.41 ; 30.30) est la traduction de l'hébreu Messie et du grec Christ. (Comparer Matthieu 1.16, note.)

- L'œuvre magnifique, pour laquelle le Libérateur a été oint et envoyé, est indiquée par six termes d'une signification profonde et touchante :

Annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Ce mot pauvres, emprunté à la version des Septante, doit s'entendre à la fois dans son sens littéral et spirituel. (Matthieu 5.3 ; 11.5) Mais, en hébreu le terme ainsi traduit signifie aussi humble, débonnaire, affligé, misérable. (Psaumes 86.1 et souvent ailleurs.) La bonne nouvelle qui leur est annoncée, c'est le relèvement, la consolation, les richesses de la grâce.

Guérir ceux qui ont le cœur brisé. Ici se trouve le terme propre, guérir, au lieu de l'expression hébraïque : bander, panser des plaies. Le sens spirituel se comprend de lui-même. Chose singulière, cette parole l'une des plus belles de la prophétie, manque dans Sin., B. D, l'Itala. Presque tous les critiques modernes l'omettent. Mais comme elle est dans l'hébreu et dans la version grecque des Septante, elle ne peut avoir été omise ici que par une inadvertance des copistes.

3° Annoncer ou publier la liberté aux captifs. Cette promesse s'appliquait en premier lieu aux Israélites captifs à Babylone, elle avait trait aussi à la liberté morale que donne le Sauveur (Jean 8.36) et qui est la source de toutes les libertés.

Aux aveugles le recouvrement de la vue. Cette parole présente une promesse très belle qui se trouve déjà ailleurs dans les prophètes, (Esaïe 35.5) et que le Seigneur a fréquemment accomplie corporellement et spirituellement pour les aveugles de son temps. Mais ici les Septante se sont écartés de l'hébreu qui porte littéralement : à ceux qui sont liés, ouverture.

Le verbe ouvrir est souvent joint au mot les yeux dans le sens de rendre la vue ; c'est pourquoi les traducteurs grecs ont vu dans les liés, des aveugles. Il se peut aussi, qu'ils aient pris ce dernier terme dans un sens figuré pour désigner les prisonniers revoyant la lumière au sortir de leurs cachots.

La Bible annotée traduit : "aux prisonniers le retour à la lumière." Du reste, une autre parole d'Esaïe (Esaïe 42.7) rendait cette association d'idées très naturelle.

Renvoyer libres les opprimés ou mettre en liberté ceux qui sont froissés, foulés, brisés. Cette parole d'une si belle signification, ne se trouve ni dans l'hébreu ni dans les Septante ; elle a été empruntée à Esaïe 58.6, et introduite ici de mémoire. Peut-être se trouvait-elle déjà dans le document où Luc puisait son récit.

6° Enfin publier l'année favorable (ou agréée ou agréable) du Seigneur. L'hébreu porte : l'année de bienveillance (ou de grâce) de l'Eternel. Il s'agit de l'année du jubilé, qui revenait tous les cinquante ans ; (Lévitique 25) année de grâce et de joie universelle, où les travaux cessaient, les esclaves étaient rendus à la liberté, les dettes acquittées, les prisonniers amnistiés, etc. Cette année était une image du règne bienheureux du Messie. On comprend toute la grandeur et la beauté des espérances inspirées ainsi au peuple par le prophète, et dont la signification symbolique a été si pleinement réalisée par le Sauveur.


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