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du Christ
1
Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous demeurez fermes,
2
et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.
3
Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ;
4
il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures,
5
et il a été vu par Céphas, puis par les douze.
6
Ensuite, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont décédés.
7
Ensuite, il a été vu par Jacques, puis par tous les apôtres.
8
Après eux tous, il s’est fait voir à moi comme à l’avorton ;
9
car je suis, moi, le moindre des apôtres, je ne mérite pas d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu.
10
Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ; loin de là, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
11
Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et c’est ce que vous avez cru.
Notre résurrection
12
Or, si l’on prêche que Christ est ressuscité d’entre les morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité.
14
Et si Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine.
15
Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l’égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu’il a ressuscité le Christ, tandis qu’il ne l’aurait pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent pas.
16
Car si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n’est pas ressuscité.
17
Et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés
18
et ceux qui sont morts en Christ sont perdus.
19
Si c’est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes.
20
Mais maintenant, Christ est ressuscité d’entre les morts, il est les prémices de ceux qui sont décédés.
21
Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts.
22
Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,
23
mais chacun en son rang : Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent au Christ, lors de son avènement.
24
Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir aboli toute principauté, tout pouvoir et toute puissance.
25
Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
26
Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort.
27
(Dieu), en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté.
28
Et lorsque toutes choses lui seront soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous.
29
Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
30
Et nous, pourquoi sommes-nous à toute heure en péril ?
31
Chaque jour je suis exposé à la mort, je l’atteste, frères, par la gloire dont vous êtes pour moi le sujet en Christ-Jésus notre Seigneur.
32
Si c’est dans des vues humaines que j’ai combattu contre les bêtes à Éphèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
33
Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.
34
Ressaisissez-vous, comme de juste, et ne péchez pas, car quelques-uns n’ont pas la connaissance de Dieu, je le dis à votre honte.
Le corps des ressuscités
35
Mais quelqu’un dira : Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps reviennent-ils ?
36
Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend pas vie, s’il ne meurt.
37
Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps à venir, c’est un simple grain, de blé peut-être ou de quelque autre semence ;
38
puis Dieu lui donne un corps comme il le veut, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre.
39
Toute chair n’est pas la même chair ; mais autre est celle des hommes, autre la chair des animaux, autre la chair des oiseaux, autre celle des poissons.
40
Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres ; mais autre est l’éclat des (corps) célestes, autre celui des (corps) terrestres.
41
Autre est l’éclat du soleil, autre l’éclat de la lune, et autre l’éclat des étoiles ; même une étoile diffère en éclat d’une autre étoile.
42
Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible.
43
Semé méprisable, on ressuscite glorieux. Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force.
44
Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel.
45
C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant.
46
Le spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite.
47
Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le deuxième homme vient du ciel.
48
Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes.
49
Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste.
50
Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité.
51
Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés,
52
en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
53
Il faut en effet que ce (corps) corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce (corps) mortel revête l’immortalité.
54
Lorsque ce (corps) corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce (corps) mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire.
55
O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?
56
L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la puissance du péché, c’est la loi.
57
Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !
58
Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur.
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du Christ
1
Mes frères, laissez-moi vous rappeler la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez acceptée et à laquelle vous demeurez fidèlement attachés. C’est sur elle que votre foi repose.
2
Elle sera aussi l’instrument de votre salut si vous retenez intégralement le message tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain.
3
Rappelez-vous donc que je vous ai transmis avant tout comme enseignement fondamental ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux (prophéties des) Écritures
4
Il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient prédit les Écritures.
5
Il est apparu vivant à Céphas (c’est-à-dire Pierre), puis aux douze.
6
Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois ; la plupart d’entre eux vivent encore aujourd’hui, quelques-uns seulement sont morts.
7
Il est apparu encore à Jacques et, plus tard, à tous les apôtres.
8
Après eux tous, il m’est aussi apparu, à moi « l’avorton » (comme certains m’appellent).
9
Oui, je suis le dernier et le moindre des apôtres ; je ne mérite même pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu.
10
Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce n’est pas demeurée stérile, loin de là : j’ai travaillé plus que tous les autres. Moi ? Non, mais la grâce de Dieu qui agit en moi et avec moi.
11
Du reste, voilà le message que nous prêchons – que ce soit eux ou que ce soit moi, peu importe – et c’est sur lui que votre foi est fondée.
Notre résurrection
12
Or, si la résurrection du Christ constitue l’essence même de notre prédication, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui-même n’est pas ressuscité.
14
Mais si le Christ n’est pas ressuscité, toute notre prédication devient sans objet, l’Évangile n’est plus alors que le produit d’une imagination qui tourne à vide et ne rime à rien. Dans ce cas, nous n’avons plus rien à proclamer, et vous, plus rien à croire : votre foi s’écroule, parce qu’elle n’a plus aucun fondement sur lequel s’appuyer.
15
Il y a plus : si les morts ne ressuscitent pas, nous serions même de faux témoins démentis par Dieu, puisqu’en attestant qu’il a ressuscité le Christ d’entre les morts, nous nous mettrions en contradiction avec ce qu’il aurait fait en réalité.
16
Car enfin, si les morts ne peuvent jamais revivre, le Christ n’est pas non plus revenu à la vie.
17
Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion creuse et vaine : vous êtes encore enfoncés dans vos péchés.
18
Dans ce cas, ceux qui sont morts dans la communion avec le Christ et en plaçant leur confiance en lui, seraient à jamais perdus.
19
Si, pour nous, la communion avec le Christ n’avait été rien de plus qu’un espoir placé en lui durant cette vie et pour la vie présente – espoir chimérique que la mort ferait évanouir – nous serions les plus à plaindre parmi les hommes.
20
Mais en fait, il est bien certain que le Christ est ressuscité des morts, il est réellement revenu à la vie. Il s’est relevé le premier d’entre les morts, précurseur de ceux qui se réveilleront un jour de leur dernier sommeil.
21
Par un homme, la mort a fait son entrée dans ce monde ; il fallait donc que la résurrection vienne aussi par un homme.
22
En effet, étant de la race d’Adam, tous les hommes sont voués à la mort par solidarité avec lui et avec sa faute. De même, à cause du Christ, et du fait de leur union avec lui, tous seront ramenés à la vie.
23
Cette résurrection, toutefois, aura lieu dans un ordre bien déterminé : le Christ d’abord, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment de son avènement, ressusciteront ceux qui lui appartiennent.
24
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra le pouvoir royal qu’il exerçait à Dieu le Père, après avoir réduit toute domination, toute autorité et toute puissance hostiles.
25
Il faut, en effet, qu’il garde ce pouvoir jusqu’à ce que Dieu ait « placé tous ses ennemis sous ses pieds »,
26
y compris celui qui sera détrôné en dernier lieu : la mort.
27
Car il est écrit : Dieu a tout mis sous ses pieds. Mais quand l’Écriture dit que tout lui a été soumis, il est bien évident qu’il faut en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
28
Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous son autorité, alors le Fils lui-même rendra hommage à celui qui lui aura tout soumis et se placera sous son autorité. Ainsi Dieu sera, pour tous et en tous, le souverain incontesté, centre et but unique de tout.
29
D’autre part, s’il ne devait pas y avoir de résurrection, que signifierait la conduite de ceux qui se font baptiser au risque de mourir ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent jamais, pourquoi donc courir ce risque en se faisant baptiser ? À quoi cela leur servirait-il ?
30
Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tout moment des dangers de mort ? À quoi bon prendre de tels risques et nous exposer à des périls continuels ?
31
Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier d’être uni à vous dans la communion avec Jésus-Christ, notre Seigneur.
32
Si la lutte que j’ai soutenue à Éphèse, véritable « combat contre des bêtes fauves », ne s’est inspirée que par des motifs purement humains, si elle n’était rien de plus qu’une aventure propre à exalter l’homme, à quoi cela me servirait-il ? Si les morts ne devaient pas ressusciter, nous n’aurions qu’à agir d’après le proverbe : Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.
33
Attention ! ne vous laissez pas séduire par de tels slogans. Souvenez-vous que « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». Elles ruinent toute morale et dégradent le caractère le plus résolu.
34
Dégrisez-vous donc, réagissez sérieusement et revenez à votre bon sens. Quittez le chemin menant au péché. Car les personnes (qui propagent ces erreurs) montrent par là simplement qu’elles ne connaissent pas Dieu, elles se font de lui une représentation totalement fausse. Un tel état de fait n’est guère à votre honneur et, si je le relève, c’est pour vous en faire rougir.
Le corps des ressuscités
35
« Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment des morts peuvent-ils revenir à la vie ? Sous quelle forme ressusciteront-ils ? Avec quel corps reparaîtront-ils ? »
36
Sotte question ! Réfléchissez (à ce qui se passe dans la nature) : ce que vous semez ne peut s’épanouir en une vie nouvelle qu’après avoir traversé la mort.
37
Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre la plante telle qu’elle doit en ressortir, mais une simple graine, un grain de blé, par exemple, ou quelque autre semence.
38
Et Dieu la fait croître et lui donne la forme qu’il veut, selon son plan. À chaque semence correspond une structure particulière qui lui est propre, selon son espèce.
39
Il en est de même dans le règne animal. Tous les êtres vivants n’ont pas la même chair : celle des hommes diffère de celle des animaux ; autre est la chair des oiseaux et autre celle des poissons.
40
De même, nous distinguons des corps célestes (soleil, lune, étoiles) et des corps terrestres (hommes, animaux, plantes) ; chacun a son aspect et sa beauté propres.
41
L’éclat du soleil est différent de celui de la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et même chaque étoile brille d’un éclat particulier.
42
Il en va de même pour la résurrection des morts ; lorsque le corps est porté en terre, cela ressemble à des semailles ; semé dans un état corruptible, il ressuscite incorruptible ;
43
semé humble et sans apparence, dans le mépris et le déshonneur, il ressuscite rayonnant de beauté et de gloire ; semé dans l’infirmité, la maladie et la faiblesse, il ressuscite sain et vigoureux.
44
Ce que l’on enterre, c’est un corps gouverné par les facultés psychiques ; ce qui revit, c’est un corps spirituel, régi par l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps dominé par la vie psychique, il existe aussi un corps animé par l’Esprit.
45
C’est bien ce que nous lisons dans l’Écriture : Le premier homme (Adam) fut créé âme vivante. Le dernier Adam (le Christ) est « un Esprit créateur de vie ».
46
Remarquez l’ordre de succession (chronologique) : ce n’est pas le spirituel qui vient en premier lieu, c’est le psychique qui fait partie de l’ordre naturel ; l’Esprit ne vient qu’ensuite.
47
Le premier homme, forme tirée de la poussière de la terre, était par conséquent terrestre. Le second homme est d’origine céleste, c’est le Seigneur du ciel.
48
Or, tous les « enfants de la terre » portent la ressemblance de celui qui fut, le premier, tiré de la poussière du sol ; tous sont taillés sur le modèle du premier Adam, tous sont donc terrestres. De même, les « enfants du ciel » portent les caractères de l’homme venu du ciel.
49
Et comme nous avons reproduit les traits de l’homme terrestre, nous reproduirons aussi l’image du Christ céleste.
50
Cependant, frères, je puis vous assurer d’une chose : c’est que nos corps actuels, ces corps de chair et de sang, ne sauraient accéder au royaume de Dieu ; ce qui est corruptible et passager ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51
Voici, je vais vous révéler un mystère ; nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés,
52
en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette finale. Car dès que cette trompette sonnera, les morts ressusciteront revêtus de corps incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés.
53
Il faut, en effet, que tout ce qu’il y a de périssable en nous soit comme recouvert d’un manteau d’incorruptibilité et que ce corps mortel revête l’immortalité.
54
Lorsque notre nature vouée à la corruption aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel se sera drapé d’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Écriture : La mort est vaincue,
elle a été engloutie par la victoire.
55
Ô mort, qu’est devenue ta victoire ?
Ô mort, où est ton aiguillon ?
56
L’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et le péché tire sa force de la loi.
57
Mais Dieu soit loué : la victoire est à nous. C’est Dieu qui nous l’a donnée par notre Seigneur Jésus-Christ (qui nous a délivrés à la fois de la peur de la mort, de la puissance du péché et de la condamnation de la loi).
58
C’est pourquoi, mes frères bien-aimés, restez fermes, ne vous laissez pas ébranler, marchez de progrès en progrès, soyez toujours actifs, travaillez sans relâche pour le Seigneur. Vous savez bien que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais perdue (comme s’il n’y avait pas de résurrection) si vous œuvrez en communion avec lui.
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du Christ
1
Mes frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous demeurez attachés.
2
C’est par elle que vous êtes *sauvés si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; autrement vous auriez cru en vain.
3
Je vous ai transmis, comme un enseignement de première importance, ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;
4
il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Ecritures.
5
Il est apparu à Pierre, puis aux Douze.
6
Après cela, il a été vu par plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart vivent encore aujourd’hui — quelques-uns d’entre eux seulement sont morts.
7
Ensuite, il est apparu à *Jacques, puis à tous les *apôtres.
8
En tout dernier lieu, il m’est apparu à moi, comme à celui qui suis venu après coup.
9
Oui, je suis le moindre des apôtres ; je ne mérite pas de porter le titre d’apôtre, puisque j’ai persécuté l’Eglise de Dieu.
10
Ce que je suis à présent, c’est à la grâce de Dieu que je le dois, et cette grâce qu’il m’a témoignée n’a pas été inefficace. Loin de là, j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres — non pas moi, certes, mais la grâce de Dieu qui est avec moi.
11
Bref, que ce soient eux ou que ce soit moi, voilà le message que nous proclamons et voilà aussi ce que vous avez cru.
Notre résurrection
12
Or, si nous proclamons que le Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils prétendre qu’il n’y a pas de résurrection des morts ?
13
S’il n’y a pas de résurrection des morts, alors le Christ lui non plus n’est pas ressuscité.
14
Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication n’a plus de contenu, et votre foi est sans objet.
15
Il y a plus : s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, nous devons être considérés comme de faux témoins à l’égard de Dieu. En effet, nous avons porté témoignage que Dieu a ressuscité le Christ d’entre les morts. Mais s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, il ne l’a pas fait.
16
Car, si les morts ne peuvent pas revivre, le Christ non plus n’est pas revenu à la vie.
17
Or, si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est une illusion, et vous êtes encore sous le poids de vos péchés.
18
De plus, ceux qui sont morts unis au Christ sont à jamais perdus.
19
Si c’est seulement pour la vie présente que nous avons mis notre espérance dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre des hommes.
20
Mais, en réalité, le Christ est bien revenu à la vie et, comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts.
21
Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme.
22
En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec le Christ.
23
Mais cette résurrection s’effectue selon un ordre bien déterminé : le Christ est ressuscité en premier lieu, comme le premier fruit de la moisson ; ensuite, au moment où il viendra, ceux qui lui appartiennent ressusciteront à leur tour.
24
Puis viendra la fin, lorsque le Christ remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir anéanti toute Domination, toute Autorité et toute Puissance hostiles.
25
Il faut, en effet, qu’il règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
26
Et le dernier ennemi qui sera anéanti, c’est la mort.
27
Car, comme il est écrit : Dieu a mis toutes choses sous ses pieds. Mais quand l’Ecriture déclare : Tout lui a été soumis, il faut, de toute évidence, en excepter celui qui lui a donné cette domination universelle.
28
Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l’autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous.
29
D’autre part, pourquoi certains se font-ils baptiser au péril de leur vie ? S’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas, pourquoi donc courir un tel risque en se faisant baptiser au risque de mourir ?
30
Et nous-mêmes, pourquoi affronterions-nous à tous moments des dangers de mort ?
31
Journellement, je vois la mort en face, frères, aussi vrai que je suis fier de vous, à cause de l’œuvre de Jésus-Christ notre Seigneur.
32
Si la lutte que j’ai soutenue à Ephèse, véritable combat contre des bêtes fauves, n’a été inspirée que par des motifs purement humains, à quoi cela m’a-t-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors, comme le dit le proverbe : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. »
33
Attention, ne vous y trompez pas : Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.
34
Revenez une fois pour toutes à votre bon sens, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu. Je le dis à votre honte.
Le corps des ressuscités
35
Mais, demandera peut-être quelqu’un, comment les morts reviendront-ils à la vie ? Avec quel corps reparaîtront-ils ?
36
Insensés que vous êtes ! Dans la nature, la graine que vous semez ne peut reprendre vie qu’après être passée par la mort.
37
Lorsque vous faites vos semailles, vous ne mettez pas en terre le corps que la plante aura quand elle aura poussé, mais une simple graine, un grain de blé par exemple ou quelque autre semence.
38
Et Dieu lui donne le corps qu’il veut. A chaque semence correspond un corps particulier.
39
Tous les êtres vivants n’ont pas non plus la même chair : les hommes ont leur propre chair, les animaux en ont une autre, les oiseaux une autre encore, une autre aussi les poissons.
40
De même, nous distinguons les « corps » des astres de ceux des créatures terrestres ; chacun d’entre eux a son aspect propre.
41
Le soleil a son propre éclat, de même que la lune, et le rayonnement des étoiles est encore différent. Et chaque étoile même brille d’un éclat particulier.
42
Il en va de même pour la résurrection des morts. Lorsque le corps est porté en terre comme la graine que l’on sème, il est corruptible, et il ressuscite incorruptible ;
43
semé infirme et faible, il ressuscite plein de force.
44
Ce que l’on enterre, c’est un corps doué de la seule vie naturelle ; ce qui revit, c’est un corps dans lequel règne l’Esprit de Dieu. Aussi vrai qu’il existe un corps doté de la seule vie naturelle, il existe aussi un corps régi par l’Esprit.
45
L’Ecriture ne déclare-t-elle pas : Le premier homme, Adam, devint un être vivant, doué de la vie naturelle ? Le dernier Adam est devenu, lui, un être qui, animé par l’Esprit, communique la vie.
46
Mais ce qui vient en premier lieu, ce n’est pas ce qui appartient au règne de l’Esprit, c’est ce qui appartient à l’ordre naturel ; ce qui appartient au règne de l’Esprit ne vient qu’ensuite.
47
Le premier homme, formé de la poussière du sol, appartient à la terre. Le « second homme » appartient au ciel.
48
Or, tous ceux qui ont été formés de poussière sont semblables à celui qui a été formé de poussière. De même aussi, ceux qui appartiennent au ciel sont semblables à celui qui appartient au ciel.
49
Et comme nous avons porté l’image de l’homme formé de poussière, nous porterons aussi l’image de l’homme qui appartient au ciel.
50
Ce que je dis, frères, c’est que nos corps de chair et de sang ne peuvent accéder au *royaume de Dieu : ce qui est corruptible ne peut avoir part à l’incorruptibilité.
51
Voici, je vais vous révéler un mystère : nous ne passerons pas tous par la mort, mais nous serons tous transformés,
52
en un instant, en un clin d’œil, au son de la trompette dernière. Car, lorsque cette trompette retentira, les morts ressusciteront pour être désormais incorruptibles, tandis que nous, nous serons changés.
53
En effet, ce corps corruptible doit se revêtir d’incorruptibilité et ce corps mortel doit se revêtir d’immortalité.
54
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors se trouvera réalisée cette parole de l’Ecriture :
La victoire totale sur la mort a été remportée.
55
O mort, qu’est devenue ta victoire ?
O mort, où est ton dard ?
56
Le dard de la mort, c’est le péché, et le péché tire sa force de la *Loi.
57
Mais loué soit Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
58
C’est pourquoi, mes chers frères, soyez fermes, ne vous laissez pas ébranler, travaillez sans relâche pour le Seigneur, sachant que la peine que vous vous donnez au service du Seigneur n’est jamais inutile.
Comme Parole éternelle (Logos), Christ reste, après son dernier triomphe sur le mal, comme avant son incarnation, dans un rapport d'inaltérable unité avec Dieu. Le changement de relation qui est ici indiqué aura lieu lorsque son œuvre de rédemption sera achevée.
Tant que le péché ou la mort règnent encore sur ses rachetés, leur combat continue sous la conduite de Christ, leur Chef, leur Roi ; mais quand tout péché aura été détruit en eux, quand leur corps même aura été rendu conforme à son corps glorieux, alors ils lui seront semblables, (1Jean 3.2) étant parvenus à l'état d'homme parfait. (Ephésiens 4.13) Alors ils n'auront plus besoin de la médiation de l'Homme-Dieu, parce qu'ils seront participants de la nature divine, (2Pierre 1.4) et que Dieu sera toutes choses en tous.
"Ce que l'apôtre a voulu exprimer ici, c'est cette idée sublime : que le terme de l'histoire et le but de l'existence de l'humanité est la formation d'une société d'êtres intelligents et libres, amenés par Christ à une parfaite communion avec Dieu et rendus par là capables d'exercer, comme Jésus lui-même ici-bas, une activité inaltérablement sainte et bienfaisante. Cette intuition écarte d'un côté le panthéisme qui refuse toute existence propre et toute activité libre à la créature, - le en tous (en chacun d'eux) s'y oppose, - et de l'autre le déisme, qui attribue à l'homme une activité dans le bien isolément de Dieu, ce qu'exclut le toutes choses en de saint Paul." Godet.
Ce passage (versets 24-28) a été invoqué dans les temps modernes, et non sans raison, pour appuyer la doctrine d'un rétablissement universel, du salut final de tous les hommes, car si le but de l'humanité est un état de choses dans lequel Dieu soit tout en tous, il est difficile de concevoir que, ce but une fois atteint, il subsiste une classe d'êtres séparés de Dieu. Ils constitueraient à perpétuité l'empire du Prince des ténèbres, dont Paul (versets 24-26) annonce la destruction.
Toutefois, il faut reconnaître que dans ce chapitre, l'apôtre ne traite pas directement ce sujet de l'avenir des incrédules. Il parle seulement de ceux "qui se sont endormis en Christ," (verset 18) et il établit, par la résurrection du Sauveur, qu'ils ne resteront point la proie de la mort, mais en seront délivrés tout entiers, corps et âme, par la plénitude de la vie. Cela lui suffisait pour répondre victorieusement aux négations qu'il savait être répandues dans l'Eglise de Corinthe.