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Daniel 3.29

En cloaques : comparez 2.5

Remarques sur le chapitre 3

On a élevé, contre la réalité de l'événement raconté dans ce chapitre, de nombreuses objections tirées soit de sa nature miraculeuse, soit des circonstances du récit. Quant à ces dernières, nous avons vu dans les notes qu'aucun détail ne blesse réellement les vraisemblances historiques. L'ordre donné par Nébucadnetsar à tous ses sujets indistinctement de se prosterner devant la statue qu'il avait élevée, l'absence du nom de Daniel dans l'accusation portée contre les Juifs, la présence à cette époque d'instruments de musique d'origine et de langue grecques, n'ont absolument rien de contraire à la raison ou à l'histoire. Les dénominations perses des fonctionnaires babyloniens ne prouvent rien contre le fait lui-même et peuvent s'expliquer par une rédaction du récit faite sous la domination perse.

Plusieurs traits en échange concordent fort bien avec ce que nous savons de la géographie, des mœurs et des croyances babyloniennes ; ainsi la statue d'or et la plaine de Dura, verset 1 ; la fournaise, verset 6 ; les vêtements, verset 21 ; le terme de fils des dieux, verset 25.

Il nous paraît aussi que si ce récit était, comme plusieurs le soutiennent, un produit de l'imagination juive au temps des Maccabées, il trahirait son origine et porterait l'empreinte des circonstances au milieu desquelles il aurait vu le jour. C'est le cas, par exemple, du morceau interpolé par la version des Septante avec lequel il est intéressant de comparer celui-ci. Pour ne relever que les deux points suivants, la figure et la conduite de Nébucadnetsar, dans notre chapitre comme dans tout le reste du livre, ne rappelle en rien celle d'Antiochus ; elle contraste au contraire avec celle-ci ; il n'y a pas ici un mot d'une persécution religieuse organisée, ni de Juifs infidèles à la foi.

Enfin, il ne faut pas oublier que le premier livre des Maccabées (II, 59) met dans la bouche de Mattathias, après un grand nombre d'exemples de fidélité tirés de l'histoire d'Israël, la mention de la délivrance miraculeuse de Hanania, d'Azaria et de Migaël. Ce témoignage n'est pas sans valeur, à moins qu'on n'admette une composition très postérieure du livre des Maccabées.

Mais c'est plutôt encore la nature du miracle raconté ici, qui, aux yeux d'un grand nombre de commentateurs, est une raison suffisante pour le reléguer au rang des légendes. Ceux qui ne doutent pas de la possibilité du miracle en lui-même ne se laisseront pas arrêter par une raison de ce genre, et ils examineront uniquement si, pour autant qu'il nous est possible et permis de raisonner sur une semblable question, l'intervention de Dieu s'explique dans les circonstances données. Dans des cas analogues, Dieu n'a pas laissé sans réponse les bravades de ses adversaires, ainsi celles de Pharaon, Exode 5.2, et de Rabsaké, Esaïe 36.15-20. Au temps de l'exil, plus que jamais, il paraîtrait étonnant que le Dieu d'Israël eût laissé son nom sans témoignage. Un prodige du genre de celui-ci n'était-il pas conforme à l'intérêt de sa gloire, compromise aux yeux des païens par la défaite de son peuple ? Et plus ce prodige était inattendu et extraordinaire, plus il devait attirer et pour ainsi dire forcer l'attention populaire, et amener sur la bouche de tous les païens cette exclamation : Il n'y a aucun dieu qui puisse sauver de la sorte ! En même temps, Dieu donnait par ce miracle à son peuple châtié, mais non rejeté, un signe visible de sa fidélité envers ceux qui lui sont fidèles. Cette intervention manifeste du Dieu des Juifs en faveur des siens dut aussi contribuer à les protéger efficacement durant leur captivité, et par là à préparer leur retour et à assurer le maintien du royaume des cieux sur la terre.

Il nous semble que pour quiconque pèse sérieusement ces raisons, rien ne l'empêchera d'admettre le caractère historique de ce miracle et d'y voir avec l'auteur de l'épître aux Hébreux (Hébreux 11.34) une réponse de Dieu à la foi de ses fidèles confesseurs.


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    • Deutéronome 32

      31 En effet, leur rocher n'est pas comme notre rocher, nos ennemis en sont juges.

      Esdras 6

      11 » Et voici l'ordre que je donne concernant tout homme qui modifiera ce décret : on arrachera une poutre à sa maison, on la dressera pour l’y empaler et l'on fera de sa maison un tas de décombres.

      Psaumes 3

      8 Lève-toi, Eternel, sauve-moi, mon Dieu ! Tu gifles tous mes ennemis, tu brises les dents des méchants.

      Psaumes 76

      10 lorsque Dieu s’est levé pour faire justice, pour sauver tous les humbles de la terre. – Pause.

      Daniel 2

      5 Le roi reprit la parole et dit aux prêtres chaldéens : « Voici ce que j’ai décidé : si vous ne me faites pas connaître le rêve et son explication, vous serez mis en pièces et vos maisons seront transformées en un tas de décombres.

      Daniel 3

      15 Maintenant, tenez-vous prêts et, au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la guitare, de la petite et de la grande harpe, de la cornemuse et des instruments de toute sorte, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue que j'ai faite. Si vous ne l'adorez pas, vous serez immédiatement jetés au milieu d'une fournaise ardente. Quel est le dieu qui pourra alors vous délivrer de mon pouvoir ? »
      17 Notre Dieu, celui que nous servons, peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ton pouvoir, roi.
      28 Nebucadnetsar prit la parole et dit : « Béni soit le Dieu de Shadrak, de Méshak et d'Abed-Nego ! Il a envoyé son ange et a délivré ses serviteurs qui ont placé leur confiance en lui. Ils n’ont pas hésité à enfreindre l'ordre du roi et à risquer leur vie plutôt que de servir et d'adorer un autre dieu que leur Dieu !
      29 Voici maintenant l'ordre que je donne : si quelqu’un, quels que soient son peuple, sa nation et sa langue, parle de façon légère du Dieu de Shadrak, de Méshak et d'Abed-Nego, il sera mis en pièces et sa maison sera transformée en un tas de décombres. En effet, il n'y a aucun autre dieu capable de délivrer comme lui. »

      Daniel 6

      26 Après cela, le roi Darius écrivit à tous les peuples, à toutes les nations, aux hommes de toute langue qui habitaient tout l’Empire : « Que la paix vous soit donnée en abondance !
      27 J'ordonne que, dans toute l'étendue de mon royaume, on ait de la crainte et un profond respect pour le Dieu de Daniel. En effet, il est le Dieu vivant et il subsiste éternellement. Son royaume ne sera jamais détruit et sa domination durera jusqu'à la fin.

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