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Genèse 3.24

Il chassa l'homme. Ce terme ne peut être une simple répétition du précédent (Dieu le fit sortir) ; c'est un acte nouveau par lequel Dieu, après avoir conduit Adam et Eve hors du jardin, les en éloigne en les chassant vers l'orient.

Et il plaça à l'orient : entre eux et le jardin.

Les chérubins et la flamme de l'épée tournoyante. Sur les chérubins, voir Ezéchiel 1.5, note. L'article les devant le mot chérubins prouve qu'il s'agit aux yeux de l'auteur d'êtres bien connus de ses lecteurs. Dans ce passage-ci, ils ne sauraient être envisagés simplement comme une représentation symbolique des forces divines qui vivifient la nature. Ils apparaissent comme des êtres réels, instruments de la justice et de la grâce divines, mais agissant par le moyen des forces de la nature.

Il se passe quelque chose de semblable à ce qui eut lieu sur le Sinaï dans l'acte de la promulgation de la loi. Quand les écrivains du Nouveau Testament nous disent que la loi a été donnée à Israël par les anges, ils font évidemment allusion à ce qui est raconté Exode 19.16, que le troisième jour au matin il y eut des tonnerres, des éclairs et une grosse nuée sur la montagne, avec un son de trompette dont tout le peuple était épouvanté.

On peut comparer également ce qui se passa, lorsque, sur l'ordre des deux anges qui visitèrent Lot à Sodome, le feu du ciel tomba sur les villes coupables et changea en une fournaise, puis en une mer salée cette plaine de Siddim qui, auparavant, était comme un paradis.

Les expressions de notre verset décrivent sans doute une intervention céleste analogue ; peut-être se manifesta-t-elle sous la forme d'un orage dont les éclairs sillonnaient le ciel en tous sens, et qui fit sur nos premiers parents un effet d'autant plus terrible que c'était la première fois qu'ils étaient témoins d'un tel phénomène.

Dans le Psaumes 18.8 et suivants, où l'intervention de l'Eternel qui vient détruire les ennemis de David est représentée aussi sous l'image d'un orage, l'Eternel apparaît monté sur un chérubin, lançant les éclairs comme ses flèches et répandant par torrents la grêle et le feu.

Comparez aussi Psaumes 104.4 : Il fait des vents ses anges et des flammes de feu ses ministres.

Le paradis terrestre, comme tel, disparut dans cette catastrophe ; car s'il eût existé, comment fût-il resté entièrement caché aux hommes durant les siècles suivants jusqu'au déluge ? Ainsi l'accès à l'arbre de vie demeure fermé à l'homme jusqu'au moment où retentira la trompette de l'archange, où les vivants seront transmués et où les morts ressusciteront glorifiés. (1Corinthiens 15.51-52 ; 1Thessaloniciens 4.16-17)

Conclusion

Nous avons constaté que l'homme avait été créé dans un état d'innocence qui, sans être la sainteté, était pourtant exempt de tout germe de péché ; il ne saurait en être autrement s'il est réellement une créature de Dieu. Il suit de là que l'état actuel de l'humanité et la disposition au mal dont elle est atteinte jusque dans ses meilleurs représentants ne peut être que le résultat d'un changement qui s'est opéré chez elle. C'est ce que confirme le fait de la mort qui, avec ses angoisses morales et physiques, ne peut être l'issue normale que Dieu avait destinée à sa créature privilégiée. Ce dépouillement suprême fait reconnaître dans le souverain de la création un monarque détrôné.

Or il en est de la chute comme de l'état primitif d'innocence ; si elle est réellement un fait historique, elle doit avoir eu lieu dans un moment et dans un endroit déterminés, sous l'empire de quelque tentation et sous une forme extérieure quelconque. Une punition aussi sévère que celle de la mort suppose une désobéissance volontaire à un ordre positif du Créateur ; c'est à cette condition seulement qu'il peut y avoir peine capitale ; Comparez Romains 4.15. Et comme chez les enfants on remarque ordinairement que la première épreuve à laquelle ils succombent, a pour occasion un aliment, un fruit, une friandise, il est tout naturel de penser que, dans l'état de simplicité enfantine où se trouvaient nos premiers parents, ce soit à une épreuve de ce genre qu'ils aient été soumis.

Nous ne trouvons donc dans le fond même de ce récit rien qui ne puisse avoir réellement eu lieu conformément à la tradition qui nous a été conservée. On pourrait sans doute en excepter certains éléments dont il est aisé de reconnaître la nature symbolique, c'est-à-dire qui servent à révéler sous une forme extérieure des faits ou des vérités d'un ordre supérieur : par exemple le serpent, emblème de Satan ; son genre de vie repoussant et ignoble, emblème du caractère de l'esprit déchu ; l'arbre de vie, emblème de cette vérité, que le corps terrestre de l'homme ne peut arriver à l'immortalité que par la communication d'une vie supérieure ; l'épée de feu, représentant aux yeux de l'homme le feu consumant de la colère divine. Mais il reste à savoir si l'origine de tous ces symboles peut être attribuée à l'intelligence humaine à une époque où l'homme n'était point encore en possession de plusieurs de ces vérités supérieures.

Nous sommes donc disposés à penser que s'il y a ici des symboles, ils ont Dieu lui-même pour auteur, en ce sens qu'il a lui-même enveloppé sous une forme extérieure et très réelle les faits et les idées qui, dans cette épreuve de nature essentiellement morale, devaient être entrevus par l'homme, mais ne pouvaient encore être parfaitement compris par lui. Le paradis tout entier n'est-il pas un lieu divinement créé pour représenter sous une forme visible le bonheur de la communion avec Dieu, dont l'homme ne pouvait recevoir l'intuition que par ce moyen? C'est l'histoire elle-même qui revêt ici, dans un but pédagogique, le caractère symbolique.

Les faits racontés dans ces deux chapitres trouvent presque tous des analogies dans les souvenirs retracés par les mythologies des peuples anciens. Nous avons déjà indiqué ce qui se rapporte au monothéisme primitif, à l'arbre de vie et au serpent. Mentionnons encore l'idée d'un état primitif de l'humanité plus heureux que l'état actuel. Chez tous les peuples historiques de l'antiquité, la poésie s'est plu à retracer les souvenirs d'un âge d'or perdu où la terre produisait tout d'elle-même, où les animaux étaient inoffensifs, où les hommes étaient vigoureux et ne mouraient que dans une vieillesse avancée, sans souffrances et sans infirmités, après avoir vécu comme les dieux sans soucis, chagrin ni travail, où l'on pratiquait la vertu sans effort et sans contrainte, où les dieux habitaient sur la terre et s'entretenaient avec les hommes.

L'existence de ces idées chez tous les peuples ne peut s'expliquer que par une tradition commune remontant aux premiers âges de l'humanité. Or il n'est pas difficile de reconnaître que notre récit biblique reproduit cette tradition de la manière la plus pure. Nous en avons la preuve dans l'absence complète de préoccupations nationales que dénote notre récit. Tandis que les autres peuples racontent en général dans leurs mythes leur propre origine, la tradition biblique raconte l'origine de l'humanité et s'abstient entièrement de confondre le peuple hébreu avec le peuple primitif.

Une seconde preuve du caractère vraiment historique de notre récit, c'est sa simplicité, sa sobriété, sa sainteté de fond et de forme, qui contrastent absolument avec les imaginations insensées dont les autres peuples ont surchargé le récit primitif. Après que les faits historiques racontés dans ces deux chapitres furent devenus l'objet d'une tradition, celle-ci se conserva pure dans la famille élue, de Seth à Noé et de Noé à Abraham, tandis que, sous l'influence du polythéisme, elle perdit ailleurs ces caractères de sainteté et de simplicité qui distinguent notre récit.

Il serait inutile de chercher à préciser le moment où cette tradition a été fixée pour la première fois par l'écriture. C'est dans tous les cas avant la composition de la Genèse, car ce livre suppose, selon toute probabilité, l'existence de documents plus anciens.


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    • Genèse 2

      8 L'Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l'est, et il y mit l'homme qu'il avait façonné.
      9 L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute sorte, agréables à voir et porteurs de fruits bons à manger. Il fit pousser l'arbre de la vie au milieu du jardin, ainsi que l'arbre de la connaissance du bien et du mal.

      Genèse 3

      24 Après avoir chassé Adam, il posta à l'est du jardin d'Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante pour garder le chemin de l'arbre de vie.

      Exode 25

      2 « Ordonne aux Israélites de m'apporter une offrande. Vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon cœur.
      18 Tu feras 2 chérubins en or, en or battu, aux 2 extrémités de ce propitiatoire.
      19 Fais un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité. Vous les ferez sortir du propitiatoire à ses deux extrémités.
      20 Les chérubins étendront les ailes par-dessus le propitiatoire, ils le couvriront de leurs ailes et se feront face l'un à l'autre ; ils auront le visage tourné vers ce couvercle.
      21 Tu mettras le propitiatoire sur le coffre et tu mettras dans cette arche le témoignage que je te donnerai.
      22 C'est là que je te rencontrerai ; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les Israélites.

      Nombres 22

      23 L'ânesse vit l'ange de l'Eternel qui se tenait sur le chemin, son épée dégainée à la main. Elle s’écarta du chemin et partit dans les champs. Balaam frappa l'ânesse pour la ramener dans le chemin.

      Josué 5

      13 Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux et regarda. Voici qu’un homme se tenait debout devant lui, son épée dégainée dans la main. Josué alla vers lui et lui dit : « Es-tu pour nous ou pour nos ennemis ? »

      1 Samuel 4

      4 Le peuple envoya des messagers à Silo et l'on apporta de là-bas l'arche de l'alliance de l'Eternel, le maître de l’univers, qui siège entre les chérubins. Les deux fils d'Eli, Hophni et Phinées, étaient là, avec l'arche de l'alliance de Dieu.

      1 Rois 6

      25 Le second chérubin faisait aussi 5 mètres. La mesure et la forme des deux chérubins étaient identiques.
      26 La hauteur de chacun des deux était de 5 mètres.
      27 Salomon plaça les chérubins au milieu du temple, à l'intérieur. Leurs ailes étaient déployées : l'aile du premier touchait l'un des murs, et celle du second l'autre mur ; les bouts de leurs autres ailes se touchaient au milieu du temple.
      28 Salomon couvrit d'or les chérubins.
      29 Il fit sculpter sur tout le pourtour des murs de la maison, à l'intérieur et à l'extérieur, des chérubins, des palmes et des fleurs entrouvertes.
      30 Il couvrit d'or le sol de la maison, à l'intérieur et à l'extérieur.
      31 Il fit à l'entrée du sanctuaire une porte à deux battants, en olivier sauvage. L'encadrement avec les poteaux équivalait à un cinquième du mur.
      32 Les deux battants étaient en olivier sauvage. Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs entrouvertes, et il les couvrit d'or. Il plaqua aussi de l'or sur les chérubins et sur les palmes.
      33 De même, il fit pour la porte du temple des poteaux en olivier sauvage, qui faisaient le quart de la dimension du mur,
      34 et deux battants en cyprès. Chacun des battants était formé de deux planches pivotantes.
      35 Il y fit sculpter des chérubins, des palmes et des fleurs entrouvertes, et il les couvrit d'or qu'il étendit sur la sculpture.

      1 Chroniques 21

      16 David leva les yeux et vit l'ange de l'Eternel : il se tenait entre la terre et le ciel avec, à la main, son épée dégainée tournée contre Jérusalem. Alors David et les anciens, couverts de sacs, tombèrent le visage contre terre.
      17 David dit à Dieu : « N'est-ce pas moi qui ai ordonné le dénombrement du peuple ? C'est moi qui ai péché et qui ai fait le mal. Mais ces brebis, qu'ont-elles fait ? Eternel, mon Dieu, porte donc la main contre moi et contre ma famille et n’inflige pas de fléau à ton peuple ! »

      Psaumes 80

      1 Au chef de chœur, sur la mélodie « Les lis du témoignage ». Psaume d’Asaph.

      Psaumes 99

      1 L’Eternel règne : les peuples tremblent ; il siège entre les chérubins : la terre tremble.

      Psaumes 104

      4 *Il fait des vents ses messagers, des éclairs ses serviteurs.

      Ezéchiel 10

      2 L'Eternel a dit à l'homme habillé de lin : « Va à l’intérieur du tourbillon, sous les chérubins ! Remplis tes mains de charbons ardents que tu prendras entre les chérubins et disperse-les sur la ville ! » Il y est allé sous mes yeux.
      3 Les chérubins se tenaient sur la droite du temple quand l'homme y est entré, et la nuée remplissait le parvis intérieur.
      4 La gloire de l'Eternel s’est élevée au-dessus du chérubin et s’est dirigée vers le seuil du temple. Alors le temple a été rempli de nuée et le parvis a été illuminé par la gloire de l'Eternel.
      5 On a entendu le bruit des ailes des chérubins jusqu'au parvis extérieur. Il était pareil à la voix du Dieu tout-puissant lorsqu'il parle.
      6 Lorsque l'homme habillé de lin a reçu cet ordre : « Prends du feu à l’intérieur du tourbillon, entre les chérubins », il est allé se placer près d’une roue.
      7 Alors un chérubin a tendu la main entre les autres chérubins pour atteindre le feu situé entre les chérubins. Il en a retiré des braises et les a mises dans les mains de l'homme habillé de lin. Celui-ci les a prises, puis il est sorti.
      8 On voyait aux chérubins, sous leurs ailes, une forme de main humaine.
      9 J’ai regardé et j’ai vu quatre roues près des chérubins, une près de chaque chérubin. Les roues avaient, dans leur aspect, un éclat pareil à celui d'une pierre de chrysolithe.
      10 Toutes les quatre avaient le même aspect ; chacune paraissait être au milieu d'une autre roue.
      11 Dans leurs déplacements, elles pouvaient suivre les quatre directions prises par les chérubins, et elles se déplaçaient sans dévier ; elles allaient du côté où se tournait la tête, sans dévier dans leur déplacement.
      12 Tout le corps des chérubins – y compris leur dos, leurs mains et leurs ailes – était couvert d'yeux tout autour, ainsi que, pour eux quatre, les roues.
      13 J’ai entendu qu'on appelait ces roues tourbillon.
      14 Chacun avait quatre visages. La première face était une face de chérubin, la deuxième une face d'homme, la troisième une face de lion et la quatrième une face d’aigle.
      15 Puis les chérubins se sont élevés. C'étaient les êtres vivants que j'avais vus près du fleuve Kebar.
      16 Les roues suivaient les chérubins dans leurs déplacements et, quand les chérubins déployaient leurs ailes pour s'élever au-dessus de la terre, les roues ne se détournaient pas d'eux : même là elles les suivaient.
      17 Quand ils s'arrêtaient, elles s'arrêtaient, et quand ils s'élevaient, elles s'élevaient avec eux, car l'esprit des êtres vivants était en elles.
      18 La gloire de l'Eternel s’est retirée du seuil du temple et s’est placée au-dessus des chérubins.
      19 Les chérubins ont déployé leurs ailes et se sont élevés de terre sous mes yeux quand ils sont sortis, accompagnés des roues. Ils se sont arrêtés devant l’entrée de la maison de l'Eternel, côté est, et la gloire du Dieu d'Israël était au-dessus d’eux, tout en haut.
      20 C'étaient les êtres vivants que j'avais vus sous le Dieu d'Israël, près du fleuve Kebar, et j’ai reconnu que c'étaient des chérubins.
      21 Chacun avait quatre faces et quatre ailes, et il y avait quelque chose qui ressemblait à des mains humaines sous leurs ailes.
      22 Leurs visages ressemblaient à ceux que j'avais vus près du fleuve Kebar : c'était le même aspect, c'étaient eux. Chacun allait droit devant lui.

      Jean 14

      6 Jésus lui dit : « C’est moi qui suis le chemin, la vérité et la vie. On ne vient au Père qu’en passant par moi.

      Hébreux 1

      7 De plus, au sujet des anges, il dit : Il fait de ses anges des esprits, et de ses serviteurs une flamme de feu.

      Hébreux 10

      18 Or là où il y a pardon des péchés, il n'y a plus à présenter d'offrande pour le péché.
      19 Ainsi, frères et sœurs, nous avons par le sang de Jésus l’assurance d’un libre accès au sanctuaire.
      20 Cette route nouvelle et vivante, il l’a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire de son propre corps.
      21 De plus, nous avons un souverain prêtre établi sur la maison de Dieu.
      22 Approchons-nous donc avec un cœur sincère, une foi inébranlable, le cœur purifié d'une mauvaise conscience et le corps lavé d'une eau pure.

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