Dans ce texte, le péché de Pierre est exposé avec
exactitude : les Écritures relatent fidèlement tous les
évènements !Une mauvaise compagnie incite à pécher : ceux qui ne peuvent
éviter ce type de fréquentation peuvent craindre d'être tentés
et pris au piège, comme Pierre. On s'échappe difficilement
d'une telle compagnie, sans culpabilité, ni chagrin, voire les
deux. Nous commettons une grande faute, quand Christ est pour
nous un sujet d’opprobre, et que nous dissimulons aux autres
notre connaissance de Sa Personne : en fait, nous sommes
appelés à témoigner, sinon nous renions le Seigneur...
Le péché de Pierre a empiré, au cours de cette soirée :
l’apôtre a chuté, par surprise, à l’inverse de Judas, qui avait
agit avec préméditation.
La conscience doit être pour nous comme le chant du coq : elle
nous rappelle les péchés que nous aurions pu oublier. Pierre a
été ainsi amené à chuter, afin qu’il minimise sa confiance en
lui-même, qu’il soit plus modeste, plus humble, compatissant,
et utile pour le service des autres. Cet événement est une
bonne leçon pour les croyants qui suivirent, et si les
incroyants, les pharisiens, et les hypocrites trébuchent
encore, ils sont en péril...
Nous ignorons, si nous étions laissés à nous-mêmes, comment
nous agirions en de telles circonstances. Que celui qui pense
« tenir ferme », fasse attention de ne pas tomber ! Soyons donc
méfiants envers notre propre cœur, et sachons compter
totalement sur le Seigneur.
Pierre pleura amèrement. La peine qu'on éprouve pour avoir
péché ne doit pas être superficielle, mais grande et profonde.
Pierre, étant profondément attristé d’avoir abandonné Christ,
ne L'a plus jamais renié ; mais il L'a confessé souvent, face
au danger. Une véritable repentance se manifestera par deux
éléments opposés : la Grâce et l'engagement ; ce sera le signe
que l’affliction de notre péché ne sera pas seulement
superficielle, mais sincère.
Ils s'assemblent dans le palais du souverain sacrificateur. Il pourrait paraître étrange que Matthieu, parlant d'un homme si connu et occupant un poste si éminent, se serve de ce terme : nommé Caïphe. C'est que Caïphe était un surnom, il s'appelait en réalité Joseph. (Josèphe, Antiq. XVIII, 2, 2.) Etabli dans sa charge vers l'an 18 par Valerius Gratus (15-26 après J.-C.), le prédécesseur de Pilate, il ne fut destitué que par le successeur de celui-ci, Vitellius, en 36.