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La Bible Chronologique - Jour 170

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18


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Versets relatifs

    • Ecclésiaste 1

      1 Les paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, Roi de Jérusalem.
      2 Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste ; vanité des vanités, tout est vanité.
      3 Quel avantage a l'homme de tout son travail auquel il s'occupe sous le soleil ?
      4 Une génération passe, et l'autre génération vient, mais la terre demeure toujours ferme.
      5 Le soleil aussi se lève, et le soleil se couche, et il soupire après le lieu d'où il se lève.
      6 Le vent va vers le Midi, et tournoie vers l'Aquilon ; il va tournoyant çà et là, et il retourne après ses circuits.
      7 Tous les fleuves vont en la mer, et la mer n'en est point remplie ; les fleuves retournent au lieu d'où ils étaient partis, pour revenir [en la mer].
      8 Toutes choses travaillent [plus que] l'homme ne saurait dire : l'œil n'est jamais rassasié de voir, ni l'oreille assouvie d'ouïr.
      9 Ce qui a été, c'est ce qui sera ; et ce qui a été fait, est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
      10 Y a-t-il quelque chose dont on puisse dire : Regarde cela, il est nouveau ? Il a déjà été dans les siècles qui ont été avant nous.
      11 On ne se souvient point des choses qui ont précédé, on ne se souviendra point des choses qui seront à l'avenir, et ceux qui viendront n'en auront aucun souvenir.
      12 Moi l'Ecclésiaste, j'ai été Roi sur Israël à Jérusalem ;
      13 Et j'ai appliqué mon cœur à rechercher et à sonder par la sagesse tout ce qui se faisait sous les cieux, ce qui est une occupation fâcheuse que Dieu a donnée aux hommes, afin qu'ils s'y occupent.
      14 J'ai regardé tout ce qui se faisait sous le soleil, et voilà tout est vanité, et rongement d'esprit.
      15 Ce qui est tortu ne se peut redresser ; et les défauts ne se peuvent nombrer.
      16 J'ai parlé en mon cœur, disant : Voici, je me suis agrandi et accru en sagesse, par-dessus tous ceux qui ont été avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de science.
      17 Et j'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse, et à connaître les sottises et la folie, [mais] j'ai reconnu que cela aussi était un rongement d'esprit.
      18 Car où il y a abondance de sagesse, il y a abondance de chagrin ; et celui qui s'accroît de la science, s'accroît du chagrin.

      Ecclésiaste 2

      1 J'ai dit en mon cœur : Voyons, que je t'éprouve maintenant par la joie, et prends du bon temps ; et voilà, cela aussi est une vanité.
      2 J'ai dit touchant le ris : Il est insensé ; et touchant la joie : De quoi sert-elle ?
      3 J'ai recherché en moi-même le moyen de me traiter délicatement, de faire que mon cœur s'accoutumât cependant à la sagesse, et qu'il comprît ce que c'est que la folie, jusques à ce que je visse ce qu'il serait bon aux hommes de faire sous les cieux, pendant les jours de leur vie.
      4 Je me suis fait des choses magnifiques ; je me suis bâti des maisons ; je me suis planté des vignes.
      5 Je me suis fait des jardins et des vergers, et j'y ai planté des arbres fruitiers de toutes sortes.
      6 Je me suis fait des réservoirs d'eaux, pour en arroser le parc planté d'arbres.
      7 J'ai acquis des hommes et des femmes esclaves ; et j'ai eu des esclaves nés en ma maison, et j'ai eu plus de gros et de menu bétail que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem.
      8 Je me suis aussi amassé de l'argent et de l'or, et des plus précieux joyaux qui se trouvent chez les Rois et dans les Provinces ; je me suis acquis des chanteurs et des chanteuses, et les délices des hommes, une harmonie d'instruments de musique, même plusieurs harmonies de toutes sortes d'instruments ;
      9 Je me suis agrandi, et je me suis accru plus que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem, et ma sagesse est demeurée avec moi.
      10 Enfin, je n'ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu'ils ont demandé, et je n'ai épargné aucune joie à mon cœur ; car mon cœur s'est réjoui de tout mon travail ; et c'est là tout ce que j'ai eu de tout mon travail.
      11 Mais ayant considéré toutes mes œuvres que mes mains avaient faites, et tout le travail auquel je m'étais occupé en les faisant, voilà tout était vanité, et rongement d'esprit ; tellement que l'homme n'a aucun avantage de ce qui est sous le soleil.
      12 Puis je me suis mis à considérer tant la sagesse, que les sottises, et la folie, (or qui est l'homme qui pourrait suivre le Roi en ce qui a été déjà fait ?)
      13 Et j'ai vu que la sagesse a beaucoup d'avantage sur la folie, comme la lumière a beaucoup d'avantage sur les ténèbres.
      14 Le sage a ses yeux en sa tête, et le fou marche dans les ténèbres ; mais j'ai aussi connu qu'un même accident leur arrive à tous.
      15 C'est pourquoi j'ai dit en mon cœur : Il m'arrivera comme au fou ; de quoi donc me servira-t-il alors d'avoir été plus sage ? C'est pourquoi j'ai dit en mon cœur, que cela aussi est une vanité.
      16 Car on ne se souviendra pas du sage, non plus que du fou ; parce que ce qui est maintenant, va être oublié dans les jours qui suivent ; et comment le sage meurt-il de même que le fou ?
      17 C'est pourquoi j'ai haï cette vie, à cause que les choses qui se sont faites sous le soleil m'ont déplu ; car tout est vanité, et rongement d'esprit.
      18 J'ai aussi haï tout mon travail, auquel je me suis occupé sous le soleil, parce que je le laisserai à l'homme qui sera après moi.
      19 Et qui sait s'il sera sage ou fou ? Cependant il sera maître de tout mon travail, auquel je me suis occupé, et de ce en quoi j'ai été sage sous le soleil ; cela aussi est une vanité.
      20 C'est pourquoi j'ai fait en sorte que mon cœur perdît toute espérance de tout le travail auquel je m'étais occupé sous le soleil.
      21 Car il y a tel homme, dont le travail a été avec sagesse, science, et adresse, qui néanmoins le laisse à celui qui n'y a point travaillé [comme étant] sa part ; cela aussi est une vanité et un grand mal.
      22 Car qu'est-ce que l'homme a de tout son travail, et du rongement de son cœur, dont il se travaille sous le soleil ?
      23 Puisque tous ses jours ne sont que douleurs, et son occupation que chagrin ; même la nuit son cœur ne repose point ; cela aussi est une vanité.
      24 N'est-ce donc pas un bien pour l'homme de manger, et de boire, et de faire que son âme jouisse du bien dans son travail ? J'ai vu aussi que cela vient de la main de Dieu.
      25 Car qui en mangera, et qui s'en sentira plutôt que moi ?
      26 Parce que Dieu donne à celui qui lui est agréable, de la sagesse, de la science, et de la joie ; mais il donne au pécheur de l'occupation à recueillir et à assembler, afin que cela soit donné à celui qui est agréable à Dieu ; cela aussi est une vanité, et un rongement d'esprit.

      Ecclésiaste 3

      1 A toute chose sa saison, et à toute affaire sous les cieux, son temps.
      2 Il y a un temps de naître, et un temps de mourir ; un temps de planter, et un temps d'arracher ce qui est planté ;
      3 Un temps de tuer, et un temps de guérir ; un temps de démolir, et un temps de bâtir ;
      4 Un temps de pleurer, et un temps de rire ; un temps de lamenter, et un temps de sauter [de joie] ;
      5 Un temps de jeter des pierres, et un temps de les ramasser ; un temps d'embrasser, et un temps de s'éloigner des embrassements ;
      6 Un temps de chercher, et un temps de laisser perdre ; un temps de garder, et un temps de rejeter ;
      7 Un temps de déchirer, et un temps de coudre ; un temps de se taire, et un temps de parler ;
      8 Un temps d'aimer, et un temps de haïr ; un temps de guerre, et un temps de paix.
      9 Quel avantage a celui qui travaille, de ce en quoi il se travaille ?
      10 J'ai considéré cette occupation que Dieu a donnée aux hommes pour s'y appliquer.
      11 Il a fait que toutes choses sont belles en leur temps ; aussi a-t-il mis le monde en leur cœur, sans toutefois que l'homme puisse comprendre d'un bout à l'autre l'œuvre que Dieu a faite.
      12 C'est pourquoi j'ai connu qu'il n'y a rien de meilleur aux hommes, que de se réjouir, et de bien faire pendant leur vie.
      13 Et même, que chacun mange et boive, et qu'il jouisse du bien de tout son travail, c'est un don de Dieu.
      14 J'ai connu que quoi que Dieu fasse, c'est toujours lui-même, on ne saurait qu'y ajouter, ni qu'en diminuer ; et Dieu le fait afin qu'on le craigne.
      15 Ce qui a été, est maintenant ; et ce qui doit être, a déjà été ; et Dieu rappelle ce qui est passé.
      16 J'ai encore vu sous le soleil, qu'au lieu établi pour juger, il y a de la méchanceté ; et qu'au lieu établi pour faire justice, il y a aussi de la méchanceté.
      17 [Et] j'ai dit en mon cœur : Dieu jugera le juste et l'injuste ; car il y a là un temps pour toute chose, et sur toute œuvre.
      18 J'ai pensé en mon cœur sur l'état des hommes, que Dieu les en éclaircirait, et qu'ils verraient qu'ils ne sont que des bêtes.
      19 Car l'accident qui arrive aux hommes, et l'accident qui arrive aux bêtes est un même accident : telle qu'est la mort de l'un, telle est la mort de l'autre ; et ils ont tous un même souffle, et l'homme n'a point d'avantage sur la bête ; car tout est vanité.
      20 Tout va en un même lieu ; tout a été fait de la poudre, et tout retourne en la poudre.
      21 Qui est-ce qui connaît que le souffle des hommes monte en haut, et que le souffle de la bête descend en bas en terre ?
      22 J'ai donc connu qu'il n'y a rien de meilleur à l'homme que de se réjouir en ce qu'il fait ; parce que c'est là sa portion ; car qui est-ce qui le ramènera pour voir ce qui sera après lui ?

      Ecclésiaste 4

      1 Puis je me suis mis à regarder toutes les injustices qui se font sous le soleil ; et voilà les larmes de ceux à qui on fait tort, et ils n'ont point de consolation ; et la force est du côté de ceux qui leur font tort, et ils n'ont point de consolateur.
      2 C'est pourquoi j'estime plus les morts qui sont déjà morts, que les vivants qui sont encore vivants.
      3 Même j'estime celui qui n'a pas encore été, plus heureux que les uns et les autres ; car il n'a pas vu les mauvaises actions qui se font sous le soleil.
      4 Puis j'ai regardé tout le travail, et l'adresse de chaque métier, [et j'ai vu] que l'un porte envie à l'autre ; cela aussi est une vanité, et un rongement d'esprit.
      5 Le fou tient ses mains ployées, et se consume soi-même, [en disant] :
      6 Mieux vaut plein le creux de la main, avec repos, que pleines les deux paumes, [avec] travail et rongement d'esprit.
      7 Puis je me suis mis à regarder une [autre] vanité sous le soleil ;
      8 C'est qu'il y a tel qui est seul, et qui n'a point de second, qui aussi n'a ni fils ni frère, et qui cependant ne met nulle fin à son travail ; même son œil ne voit jamais assez de richesses, [et il ne dit point en lui-même] : Pour qui est-ce que je travaille, et que je prive mon âme du bien ? Cela aussi [est] une vanité, et une fâcheuse occupation.
      9 Deux valent mieux qu'un ; car ils ont un meilleur salaire de leur travail.
      10 Même si l'un des deux tombe, l'autre relèvera son compagnon ; mais malheur à celui qui est seul ; parce qu'étant tombé, il n'aura personne pour le relever.
      11 Si deux aussi couchent ensemble, ils en auront [plus] de chaleur ; mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ?
      12 Que si quelqu'un force l'un ou l'autre, les deux lui pourront résister ; et la corde à trois cordons ne se rompt pas sitôt.
      13 Un enfant pauvre et sage vaut mieux qu'un Roi vieux et insensé, qui ne sait ce que c'est que d'être averti.
      14 Car il y a tel qui sort de prison pour régner ; et de même il y a tel qui étant né Roi, devient pauvre.
      15 J'ai vu tous les vivants qui marchent sous le soleil, [suivre] le fils qui est la seconde personne [après le Roi ], et qui doit être en sa place.
      16 Tout ce peuple-là, [savoir] tous ceux qui ont été devant ceux-ci, est sans fin ; ces derniers aussi ne se réjouiront point de celui-ci ; certainement cela aussi est une vanité, et un rongement d'esprit.

      Ecclésiaste 5

      1 Quand tu entreras dans la maison de Dieu, prends garde à ton pied ; et approche-toi pour ouïr, plutôt que pour donner [ce que donnent] les fous, [savoir] le sacrifice ; car ils ne savent point qu'ils font mal.
      2 Ne te précipite point à parler, et que ton cœur ne se hâte point de parler devant Dieu ; car Dieu est au ciel, et toi sur la terre ; c'est pourquoi use de peu de paroles.
      3 Car [comme] le songe vient de la multitude des occupations ; ainsi la voix des fous sort de la multitude des paroles.
      4 Quand tu auras voué quelque vœu à Dieu, ne diffère point de l'accomplir ; car il ne prend point de plaisir aux fous ; accomplis donc ce que tu auras voué.
      5 Il vaut mieux que tu ne fasses point de vœux, que d'en faire, et ne les accomplir point.
      6 Ne permets point que ta bouche te fasse pécher, et ne dis point devant le messager [de Dieu], que c'est ignorance. Pourquoi se courroucerait l'Eternel à cause de ta parole, et détruirait-il l'œuvre de tes mains ?
      7 Car [comme] dans la multitude des songes il y a des vanités, aussi y en a-t-il beaucoup dans la multitude des paroles ; mais crains Dieu.
      8 Si tu vois dans la Province qu'on fasse tort au pauvre, et que le droit et la justice [y] soient violés, ne t'étonne point de cela ; car un plus haut élevé que ce haut élevé y prend garde, et il y en a de plus haut élevés qu'eux.
      9 La terre a de l'avantage par-dessus toutes choses ; le Roi est asservi au champ.
      10 Celui qui aime l'argent, n'est point assouvi par l'argent ; et celui qui aime un grand train, n'en est pas nourri ; cela aussi est une vanité.
      11 Où il y a beaucoup de bien, là il y a beaucoup de gens qui le mangent ; et quel avantage en revient-il à son maître, sinon qu'il le voit de ses yeux ?
      12 Le dormir de celui qui laboure est doux, soit qu'il mange peu, ou beaucoup ; mais le rassasiement du riche ne le laisse point dormir.
      13 Il y a un mal fâcheux que j'ai vu sous le soleil, c'est que des richesses sont conservées à leurs maîtres afin qu'ils en aient du mal.
      14 Et ces richesses-là périssent par quelque fâcheux accident, de sorte qu'on aura engendré un enfant, et il n'aura rien entre ses mains.
      15 Et comme il est sorti [nu] du ventre de sa mère, il s'en retournera nu, s'en allant comme il est venu, et il n'emportera rien de son travail auquel il a employé ses mains.
      16 Et c'[est] aussi un mal fâcheux, que comme il est venu, il s'en va de même ; et quel avantage a-t-il d'avoir travaillé après du vent ?
      17 Il mange aussi tous les jours de sa vie en ténèbres, et se chagrine beaucoup, et son mal va jusqu'à la fureur.
      18 Voilà [donc] ce que j'ai vu, que c'est une chose bonne et agréable [à l'homme], de manger et de boire, et de jouir du bien de tout son travail qu'il aura fait sous le soleil, durant les jours de sa vie, lesquels Dieu lui a donnés ; car c'est là sa portion.
      19 Aussi ce que Dieu donne de richesses et de biens à un homme, quel qu'il soit, [et] dont il le fait maître, pour en manger, et pour en prendre sa part, et pour se réjouir de son travail, c'est là un don de Dieu.
      20 Car il ne se souviendra pas beaucoup des jours de sa vie, parce que Dieu lui répond par la joie de son cœur.

      Ecclésiaste 6

      1 Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil, et qui est fréquent parmi les hommes.
      2 C'est qu'il y a tel homme à qui Dieu donne des richesses, des biens, et des honneurs, en sorte qu'il ne manque rien à son âme de tout ce qu'il saurait souhaiter ; mais Dieu ne l'en fait pas le maître pour en manger, et un étranger le mangera ; cela est une vanité, et un mal fâcheux.
      3 Quand un homme en aurait engendré cent, et qu'il aurait vécu plusieurs années, en sorte que les jours de ses années se soient fort multipliés, cependant si son âme ne s'est point rassasiée de bien, et même s'il n'a point eu de sépulture, je dis qu'un avorton vaut mieux que lui.
      4 Car il sera venu en vain, et s'en sera allé dans les ténèbres, et son nom aura été couvert de ténèbres.
      5 Même en ce qu'il n'aura point vu le soleil, ni rien connu, il aura eu plus de repos que cet homme-là.
      6 Et s'il vivait deux fois mille ans, et qu'il ne jouit d'aucun bien, tous ne vont-ils pas en un même lieu ?
      7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et cependant son désir n'est jamais assouvi.
      8 Car qu'est-ce que le sage a plus que le fou ? [ou] quel [avantage] a l'affligé qui sait marcher devant les vivants ?
      9 Mieux vaut ce qu'on voit de ses yeux, que si l'âme fait de grandes recherches ; cela aussi est une vanité, et un rongement d'esprit.
      10 Le nom de ce qui a été, a déjà été nommé ; et savait-on ce que devait être l'homme, et qu'il ne pourrait plaider avec celui qui est plus fort que lui.
      11 Quand on a beaucoup, on n'en a que plus de vanité ; [et] quel avantage en a l'homme ?
      12 Car qui est-ce qui connaît ce qui est bon à l'homme en sa vie, pendant les jours de la vie de sa vanité, lesquels il passe comme une ombre ? Et qui est-ce qui déclarera à l'homme ce qui sera après lui sous le soleil ?
    • Ecclésiaste 1

      1 Voici ce que dit le Maître, fils de David, roi à Jérusalem :
      2 Vanité des vanités, dit le Maître, oui, vanité des vanités, tout est dérisoire.
      3 Quel avantage l’homme retire-t-il de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?
      4 Une génération s’en va, une autre vient, et la terre est toujours là.
      5 Le soleil se lève, le soleil se couche, et il se hâte vers l’endroit d’où il devra de nouveau se lever.
      6 Le vent souffle vers le sud, puis tourne vers le nord, il tourne, et tourne encore, et reprend les mêmes circuits.
      7 Tous les fleuves vont se jeter dans la mer, mais la mer n’est pas remplie. Les fleuves ne cessent de couler toujours vers le même endroit en suivant leur cours.
      8 Tout est en travail, plus qu’on ne peut le dire. L’œil n’est jamais rassasié de voir. L’oreille n’est jamais remplie de ce qu’elle entend.
      9 Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera : il n’y a rien de nouveau sous le soleil.
      10 Si l’on dit : « Tenez ! Voilà quelque chose de nouveau », en fait, cela a déjà existé dans les temps qui nous ont précédés depuis longtemps.
      11 Seulement, on ne se souvient plus de ce qui s’est passé autrefois, et il en sera de même pour ce qui se produira dans l’avenir : ceux qui viendront après nous n’en auront aucun souvenir.
      12 Moi, le Maître, j’ai été roi d’Israël à Jérusalem.
      13 Et je me suis appliqué à étudier et à examiner par la sagesse tout ce qui se fait sous le soleil. Dieu impose aux hommes de s’appliquer à cette occupation pénible.
      14 J’ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et je suis arrivé à la conclusion que tout est dérisoire : autant courir après le vent.
      15 Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut être compté.
      16 Je me suis dit en moi-même : « Voici, j’ai fait augmenter et progresser la sagesse plus qu’aucun de ceux qui ont régné avant moi à Jérusalem. J’ai acquis beaucoup de sagesse et de connaissance. »
      17 Je me suis, en effet, appliqué à connaître la sagesse, ainsi que ce qui est fou et ce qui est stupide. Et je me suis aperçu que cela aussi, c’est comme courir après le vent.
      18 Car, plus on a de sagesse, plus on a de sujets d’affliction. En augmentant sa connaissance, on augmente ses tourments.

      Ecclésiaste 2

      1 Je me suis dit en moi-même : « Va donc, teste les plaisirs, et goûte à ce qui est bon. » Mais cela aussi est dérisoire.
      2 Du rire, j’ai dit : « C’est absurde », et de la joie : « A quoi cela m’avance-t-il ? »
      3 Puis j’ai décidé en moi-même de m’adonner au vin, tout en continuant à me conduire avec sagesse, et j’ai résolu de me lancer dans la folie, le temps de voir ce qui est le mieux pour les hommes qui s’affairent sous le soleil pendant les jours qu’ils ont à y vivre.
      4 J’ai entrepris de grands travaux. Je me suis bâti des maisons. Je me suis planté des vignes.
      5 Je me suis aménagé des jardins et des vergers et j’y ai planté des arbres fruitiers de toutes sortes.
      6 Je me suis fait des bassins pour irriguer des pépinières où croissent des arbres.
      7 Je me suis procuré des esclaves et des servantes, j’ai eu du personnel domestique. J’ai possédé en abondance du gros et du menu bétail, bien plus que tous ceux qui m’ont précédé à Jérusalem.
      8 Je me suis amassé de l’argent et de l’or, provenant des trésors des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses et j’ai eu ce qui fait les délices des hommes : de nombreuses belles femmes.
      9 Ainsi je devins puissant, et je surpassais tous ceux qui m’ont précédé à Jérusalem. En tout cela, ma sagesse m’assistait.
      10 Je ne me suis rien refusé de tout ce que je voyais. Je ne me suis privé d’aucun plaisir. Oui, j’ai joui de tout mon travail et c’est la part que j’ai retirée de toute la peine que je me suis donnée.
      11 Puis j’ai considéré l’ensemble de mes réalisations, et toute la peine que je m’étais donnée pour les accomplir. Et je me suis rendu compte que tout est dérisoire : autant courir après le vent. Il n’y a aucun avantage à tout ce qu’on fait sous le soleil.
      12 Puis je me suis mis à considérer ce qui est sagesse et ce qui est stupidité et folie. Ainsi, que sera l’homme qui succédera au roi ? Que fera-t-il sinon ce qui s’est déjà fait avant lui ?
      13 J’ai constaté que la sagesse est plus avantageuse que la stupidité, tout comme la lumière est plus avantageuse que les ténèbres.
      14 Le sage a des yeux pour voir, alors que l’*insensé marche dans les ténèbres. Cependant, j’ai aussi constaté qu’un même sort attend l’un et l’autre.
      15 Alors je me suis dit en moi-même : « Puisque mon sort va être le même que celui de l’insensé, quel avantage me procure alors toute ma sagesse ? » Et j’ai conclu en moi-même que cela aussi était dérisoire.
      16 Car on ne se souviendra pas longtemps du sage, pas plus que de l’insensé et, dans les temps à venir, tous deux tomberont dans l’oubli. Car le sage mourra aussi bien que l’insensé.
      17 Alors je me suis mis à haïr la vie, car tout ce qui se fait sous le soleil m’est apparu détestable, parce que tout est dérisoire : autant courir après le vent.
      18 J’ai fini par prendre en dégoût tous les travaux que j’avais accomplis sous le soleil et pour lesquels je m’étais donné tant de peine, parce que je devrai tout laisser à mon successeur.
      19 Et qui peut savoir si mon successeur sera sage ou sot ? Pourtant, c’est lui qui disposera de tout ce que j’ai acquis sous le soleil par mon labeur et par ma sagesse. Cela aussi est dérisoire.
      20 Aussi j’en suis arrivé au désespoir en pensant à tout le travail pour lequel je me suis donné tant de peine sous le soleil.
      21 En effet, on accomplit son labeur avec sagesse, compétence et adresse, et c’est à quelqu’un qui n’a jamais participé à ce travail qu’on laisse tout ce qu’on en a retiré. Cela aussi est dérisoire, et c’est un grand mal.
      22 Car, que restera-t-il à l’homme de tout son labeur et de toutes ses préoccupations pour lesquels il s’est donné tant de peine sous le soleil ?
      23 En effet, toutes ses journées ne sont que tourment, et ses occupations ne lui apportent que des souffrances. Même la nuit, il ne trouve pas de repos. Cela aussi est dérisoire.
      24 Il n’y a donc rien de mieux à faire pour l’homme que de manger, de boire et de jouir du bonheur au milieu de son labeur. Mais j’ai constaté que cela aussi dépend de Dieu.
      25 En effet, qui peut manger et profiter de la vie sinon celui qui le reçoit de lui ?
      26 Car Dieu donne à l’homme qui lui est agréable la sagesse, la connaissance et la joie, mais il impose comme occupation à celui qui fait le mal le soin de recueillir et d’amasser pour celui qui lui est agréable. Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.

      Ecclésiaste 3

      1 Il y a un temps pour tout et un moment pour toute chose sous le soleil.
      2 Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant,
      3 un temps pour tuer et un temps pour soigner les blessures, un temps pour démolir et un temps pour construire.
      4 Il y a aussi un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
      5 un temps pour jeter des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’en abstenir.
      6 Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour conserver et un temps pour jeter,
      7 un temps pour déchirer et un temps pour recoudre, un temps pour garder le silence et un temps pour parler,
      8 un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.
      9 Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de la peine qu’il se donne ?
      10 J’ai considéré les différentes occupations auxquelles Dieu impose aux hommes de s’appliquer.
      11 Dieu fait toute chose belle en son temps. Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité. Et pourtant, l’homme est incapable de saisir l’œuvre que Dieu accomplit du commencement à la fin.
      12 Aussi ai-je conclu qu’il n’y a rien d’autre qui soit bon pour lui que jouir du bonheur et se donner du bon temps durant sa vie.
      13 Car, si quelqu’un peut manger et boire et jouir du bonheur au milieu de son dur labeur, c’est un don de Dieu.
      14 Je sais que tout ce que Dieu fait demeurera toujours : il n’y a rien à y ajouter, et rien à en retrancher. Et Dieu l’a fait ainsi pour qu’on le révère.
      15 Ce qui est aujourd’hui, a déjà été dans le passé, et ce qui sera dans l’avenir a déjà été, et Dieu fait revenir ce qui a disparu.
      16 J’ai encore constaté autre chose sous le soleil : à la place du droit, il y a la méchanceté, et à la place de la justice, il y a la méchanceté.
      17 Je me suis dit en moi-même : « Dieu jugera le juste et l’injuste, car pour chaque chose et pour chaque acte, il y a un temps pour le jugement. »
      18 Je me suis dit en moi-même que Dieu éprouve les hommes afin de leur montrer qu’ils ne valent guère mieux que les bêtes.
      19 Car, après tout, le sort des humains est identique à celui des bêtes. Ils meurent les uns comme les autres. Un même souffle les anime tous. L’homme n’a aucun avantage sur l’animal, car tout passe.
      20 Tout va vers une même destination : tout a été tiré de la poussière et tout retourne à l’état de poussière.
      21 Qui peut dire ce qu’est l’esprit de l’homme, celui qui se dirige vers le haut et ce qu’est le souffle de la bête, celui qui descend en-dessous de la terre ?
      22 J’ai compris qu’il n’y a pour l’homme rien de bon sinon de jouir de ses œuvres, car telle est la part qui lui revient. En effet, qui donc le fera revenir pour qu’il voie ce qui sera après lui ?

      Ecclésiaste 4

      1 Puis j’ai tourné mes regards vers toutes les oppressions qui se pratiquent sous le soleil. Les opprimés versent des larmes et il n’y a personne pour les consoler ; la force est du côté de leurs oppresseurs, c’est pourquoi ils n’ont pas de consolateurs.
      2 Alors j’ai trouvé que les morts, qui ont déjà fini leur carrière, sont plus heureux que les vivants, qui n’ont pas encore achevé la leur.
      3 Et encore plus heureux que tous deux est celui qui n’est pas encore venu à l’existence, parce qu’il n’a pas vu tout le mal qui se commet sous le soleil.
      4 J’ai aussi constaté que tout labeur et que toute habileté que les hommes mettent à leurs œuvres sont motivés par la rivalité des uns envers les autres. Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.
      5 Celui qui se croise les bras est un *insensé et il se détruit lui-même.
      6 Il vaut mieux une main pleine de repos que deux mains pleines de travail à courir ainsi après le vent.
      7 J’ai encore constaté une autre chose dérisoire sous le soleil.
      8 Voilà un homme seul qui n’a personne avec lui : ni fils, ni frère, et pourtant, il travaille dur sans jamais s’arrêter. Jamais ses yeux ne se rassasient de richesses, et pourtant il se dit : « Pour qui donc est-ce que je travaille si dur ? Pour qui est-ce que je me prive de bonnes choses ? » Cela aussi est dérisoire ; c’est un mal affligeant.
      9 Mieux vaut être à deux que tout seul. On tire alors un bon profit de son travail.
      10 Et si l’un tombe, l’autre le relève, mais malheur à celui qui est seul et qui vient à tomber sans avoir personne pour l’aider à se relever.
      11 De même, si deux personnes dorment ensemble, elles se tiennent chaud, mais comment celui qui est seul se réchauffera-t-il ?
      12 Un homme seul est facilement maîtrisé par un adversaire, mais à deux ils pourront tenir tête à celui-ci. Et une corde à triple brin n’est pas vite rompue.
      13 Mieux vaut un jeune homme pauvre mais sage qu’un roi âgé et stupide qui ne sait plus écouter les conseils.
      14 Que ce jeune successeur soit né pauvre, qu’il soit même sorti de prison pour accéder au trône,
      15 j’ai constaté que tous les humains qui vivent sous le soleil se rallient à lui plutôt qu’au roi qui était en place avant lui.
      16 Il n’y a pas de fin au cortège de tout ce peuple dont il a pris la tête. Et pourtant, la génération suivante ne se félicitera pas davantage d’avoir un tel roi ! Cela encore est dérisoire : autant courir après le vent.
      17 Veille bien sur tes pas lorsque tu te rends au sanctuaire de Dieu. Il est préférable de s’y rendre pour écouter, plutôt que pour offrir des sacrifices à la manière des *insensés qui n’ont même pas conscience de faire le mal.

      Ecclésiaste 5

      1 Ne te presse pas d’ouvrir la bouche et ne te laisse pas entraîner par ton cœur à formuler hâtivement des promesses en présence de Dieu, car Dieu est au ciel, et toi tu es sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses.
      2 En effet, de même que les rêves naissent de la multitude des occupations, de même un flot abondant de paroles engendre des propos inconsidérés.
      3 Si tu as fait un *vœu à Dieu, accomplis-le sans tarder, car les *insensés déplaisent à Dieu. Ce que tu as promis, tiens-le.
      4 Il vaut mieux ne pas faire de vœu qu’en faire et ne pas s’en acquitter.
      5 Ne laisse pas tes paroles te charger d’une faute et ne va pas dire au représentant de Dieu : « Mon vœu était une erreur. » Pourquoi irriter Dieu par tes paroles et faire échouer tes entreprises ?
      6 Car beaucoup de vaines rêveries aboutissent à beaucoup de paroles en l’air. C’est pourquoi : éprouve un grand respect pour Dieu.
      7 Si tu vois dans une région que les pauvres sont opprimés, que la justice et le droit sont bafoués, ne t’étonne pas trop de la chose, car chaque fonctionnaire est subordonné à un supérieur, et au-dessus d’eux, il y a encore des supérieurs hiérarchiques.
      8 Malgré tout, c’est encore un avantage pour un peuple d’avoir un roi qui règne sur un champ bien cultivé et auquel le pays reste soumis.
      9 Qui aime l’argent n’en aura jamais assez, et qui se complaît dans l’abondance ne sera jamais satisfait de ses revenus. Cela encore est dérisoire.
      10 Plus on possède de biens, plus se multiplient les profiteurs. Et quel avantage en tire leur possesseur si ce n’est le spectacle qu’ils lui offrent ?
      11 Doux est le sommeil du travailleur, qu’il ait peu ou beaucoup à manger, mais l’abondance du riche l’empêche de dormir.
      12 J’ai vu sous le soleil une calamité affligeante : il arrive que les richesses conservées par un homme fassent son malheur.
      13 Qu’elles viennent à se perdre à cause de quelque mauvaise affaire, et il ne lui en reste rien lorsqu’il met un fils au monde.
      14 Il est sorti nu du sein de sa mère, et il partira comme il est venu, sans emporter dans ses mains une miette du fruit de son labeur.
      15 Qu’il reparte comme il était venu est aussi un mal affligeant. Quel avantage y a-t-il donc à travailler ainsi pour du vent ?
      16 Sa vie durant, ses jours s’écoulent bien sombres, pleins de chagrins, de souffrances et d’amertume.
      17 Voici ce que j’ai constaté : le bonheur qui convient à l’homme est de manger, de boire et de jouir de ce qui est bon au milieu de son travail qui lui donne tant de peine sous le soleil, pendant les jours que Dieu lui donne à vivre ; c’est là ce qui lui revient.
      18 En effet, si Dieu donne à un homme des richesses et des biens, et s’il lui accorde la possibilité d’en profiter, de retirer ce qui lui revient et de trouver de la joie dans son travail, c’est un don de Dieu.
      19 Car lorsque Dieu remplit son cœur de joie, cet homme ne s’appesantit pas sur sa vie.

      Ecclésiaste 6

      1 J’ai constaté qu’il y a un mal sous le soleil, et ce mal est grand pour les hommes.
      2 Voilà quelqu’un à qui Dieu a donné richesses, biens et honneurs, si bien qu’il ne lui manque rien de ce qu’il désire. Mais Dieu ne lui donne pas la possibilité d’en profiter, et c’est un autre qui en profitera. Cela aussi est dérisoire ; c’est un mal affligeant.
      3 Un homme peut avoir cent enfants et vivre de longues années, mais quelque nombreux que soient les jours de son existence, s’il n’a pas joui du bonheur, et s’il n’a même pas de sépulture, je dis qu’un enfant mort-né a un sort meilleur que le sien.
      4 Car l’avorton est né en vain, il retourne dans les ténèbres et son souvenir sombre dans la nuit de l’oubli.
      5 Il n’a pas vu le soleil, et n’a rien su du monde. Il est donc plus tranquille que cet homme.
      6 A quoi bon vivre deux fois mille ans si on ne goûte pas au bonheur ? Finalement, tous ne s’acheminent-ils pas vers un même lieu ?
      7 L’homme ne peine que pour satisfaire ses besoins, et pourtant ses besoins ne sont jamais satisfaits.
      8 Qu’a le sage de plus que l’*insensé ? Quel avantage le pauvre a-t-il de savoir se conduire sur le chemin de la vie ?
      9 Mieux vaut ce qu’on a dans la main que tout ce qu’on pourrait désirer par la pensée. Cela aussi est dérisoire : autant courir après le vent.
      10 Ce qui a déjà été est bien connu, et l’on sait ce qu’est l’homme : il ne peut pas contester celui qui est plus fort que lui.
      11 Plus on multiplie les paroles, plus on fait augmenter la frustration. Et à quoi cela nous avance-t-il ?
      12 Qui peut savoir, en effet, ce qui est bon pour l’homme pendant sa vie, pendant les quelques jours de son existence dérisoire qu’il voit fuir comme une ombre ? Qui pourra lui révéler ce qui arrivera après lui sous le soleil ?
    • Ecclésiaste 1

      1 Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi à Jérusalem.
      2 Comble de l’inconsistance, dit l'Ecclésiaste, comble de l’inconsistance, tout n’est que fumée !
      3 Quel avantage l'homme retire-t-il de toute la peine qu'il se donne sous le soleil ?
      4 Une génération s'en va, une autre arrive et la terre est toujours là.
      5 Le soleil se lève, le soleil se couche, il soupire après l'endroit d'où il se lève de nouveau.
      6 Le vent se dirige vers le sud, tourne vers le nord, puis il tourne encore et reprend les mêmes circuits.
      7 Tous les fleuves vont à la mer, mais la mer n'est pas remplie et ils continuent d’aller vers leur destination.
      8 Tout est en mouvement, plus qu'on ne peut le dire. L’œil ne sera jamais rassasié de voir et l'oreille ne sera jamais remplie au point de ne plus pouvoir écouter.
      9 Ce qui a existé, c'est ce qui existera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
      10 Si l’on dit à propos de quelque chose : « Regarde ceci, c'est nouveau », en réalité cela existait déjà dans les siècles précédents.
      11 On ne se souvient pas de ce qui est ancien, et ce qui arrivera par la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.
      12 Moi, l'Ecclésiaste, j'ai été roi d'Israël à Jérusalem.
      13 J'ai appliqué mon cœur à rechercher et à explorer par la sagesse tout ce qui se fait sous le ciel : c'est une occupation pénible que Dieu réserve aux humains.
      14 J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent.
      15 Ce qui est courbé ne peut pas se redresser et ce qui manque ne peut pas être compté.
      16 Je me suis dit : « J'ai augmenté et développé la sagesse plus que tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon cœur a vu beaucoup de sagesse et de connaissance. »
      17 J'ai appliqué mon cœur à connaître la sagesse, mais aussi la folie et la stupidité. J'ai découvert que cela aussi, cela revient à poursuivre le vent.
      18 En effet, avec beaucoup de sagesse on a beaucoup de chagrin, et celui qui augmente sa connaissance augmente sa souffrance.

      Ecclésiaste 2

      1 Je me suis dit dans mon cœur : « Allons ! Essaie la joie et tu goûteras au bonheur ! » J’ai constaté que cela aussi, c’était de la fumée.
      2 J'ai traité le rire de folie et j’ai dit, à propos de la joie : « A quoi sert-elle ? »
      3 J’ai imaginé, dans mon cœur, de livrer mon corps au vin tout en me conduisant avec sagesse et de m'attacher à la folie jusqu'à ce que je voie ce qu'il est bon pour les humains de faire sous le ciel tout au long de leur vie.
      4 Je me suis lancé dans de grandes entreprises : je me suis construit des maisons, je me suis planté des vignes,
      5 je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté toutes sortes d’arbres fruitiers.
      6 Je me suis fait des réservoirs pour arroser des pépinières.
      7 J'ai acheté des serviteurs et des servantes ; j’en ai eu d’autres, nés chez moi. J’ai aussi possédé des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que n’importe qui avant moi à Jérusalem.
      8 J’ai même amassé de l'argent et de l'or, les richesses des rois et des provinces. Je me suis procuré des chanteurs et des chanteuses et ce qui fait le plaisir des hommes : des concubines en quantité.
      9 Je suis devenu grand, plus grand que n’importe qui avant moi à Jérusalem, sans rien perdre de ma sagesse.
      10 Je n’ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu’ils réclamaient, je n'ai privé mon cœur d’aucune joie. En effet, mon cœur était réjoui par tout mon travail, et c'est toute la part que j’en ai retirée.
      11 Puis j'ai réfléchi à tout ce que mes mains avaient entrepris, à la peine que j'avais eue pour le faire, et j’ai constaté que tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent. Il n'y a aucun avantage à retirer de ce qu'on fait sous le soleil.
      12 J’ai réfléchi à ce qui caractérise la sagesse, la folie et la stupidité. – En effet, que fera l'homme qui succédera au roi ? N’est-ce pas ce qu'on a déjà fait ? –
      13 J’ai vu que la sagesse a sur la folie le même avantage que la lumière sur l’obscurité :
      14 le sage a ses yeux bien en place, tandis que l’homme stupide marche dans l’obscurité. Toutefois, j'ai aussi reconnu que le même sort est réservé à l'un et à l'autre,
      15 et je me suis dit dans mon cœur : « J'aurai le même sort que l’homme stupide. A quoi m’a-t-il donc servi d’être plus sage que lui ? » Et je me suis dit dans mon cœur : « C'est encore de la fumée. »
      16 En effet, le souvenir que l’on garde du sage n'est pas plus durable que celui que l’on garde de l’homme stupide, puisque, dès les jours suivants, tout est oublié. Comment se fait-il que le sage meure tout comme l’homme stupide ?
      17 Alors j'ai détesté la vie. Oui, ce qui se fait sous le soleil m'a déplu, car tout n’est que fumée et revient à poursuivre le vent.
      18 J'ai détesté tout le travail que j'ai accompli sous le soleil et dont je dois laisser la jouissance à l'homme qui me succédera.
      19 Et qui sait s'il sera sage ou fou ? Pourtant, il sera maître de tout mon travail, de tout le fruit de ma sagesse sous le soleil. Cela aussi, c’est de la fumée.
      20 J'en suis venu à désespérer à cause de toute la peine que je me suis donnée sous le soleil.
      21 En effet, un homme peut travailler avec sagesse, savoir-faire et succès, et il doit laisser le produit de son travail à un homme qui ne s’est donné aucune peine pour cela. Cela aussi, c’est de la fumée et c’est un grand malheur.
      22 Oui, que retire l'homme de tout son travail et des préoccupations de son cœur, alors qu’il se donne tant de peine pour cela sous le soleil ?
      23 Ses journées ne sont toutes que souffrance et son activité n'est que chagrin. Même la nuit, son cœur ne connaît pas le repos. Cela aussi, c’est de la fumée.
      24 Le seul bonheur, pour l'homme, consiste à manger, à boire et à se donner du plaisir dans son travail, mais cela aussi, je l'ai bien vu moi-même, dépend de Dieu.
      25 En effet, qui peut manger et jouir de quelque chose, en dehors de moi ?
      26 Oui, à l'homme qui lui est agréable il donne la sagesse, la connaissance et la joie, mais au pécheur il réserve la tâche de récolter et d’amasser des biens afin de les donner à celui qui est agréable à Dieu. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.

      Ecclésiaste 3

      1 Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel :
      2 un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté,
      3 un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire,
      4 un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser,
      5 un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassades,
      6 un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter,
      7 un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler,
      8 un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix.
      9 Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu’il se donne ?
      10 J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains.
      11 Il fait toute chose belle au moment voulu. Il a même mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'œuvre que Dieu accomplit du début à la fin.
      12 J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie,
      13 et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu.
      14 J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu’on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui.
      15 Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé.
      16 J’ai encore vu, sous le soleil, qu'à l'endroit désigné pour le jugement se trouvait la méchanceté et qu'à l'endroit désigné pour la justice régnait la méchanceté.
      17 Je me suis dit dans mon cœur : « Le juste et le méchant, c’est Dieu qui les jugera, car il y a un temps pour toute activité et pour tout ce qui se fait. »
      18 Je me suis dit dans mon cœur, à propos des humains, que Dieu les met à l'épreuve pour qu’ils voient par eux-mêmes qu'ils ne sont que des bêtes.
      19 En effet, le sort de l’homme et celui de la bête sont identiques : ils meurent tous les deux, ils ont tous un même souffle et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle, puisque tout n’est que fumée.
      20 Tout va au même endroit. Tout a été fait à partir de la poussière et tout retourne à la poussière.
      21 Qui sait si le souffle des humains monte vers les hauteurs et si le souffle de la bête descend dans la terre ?
      22 J'ai vu qu'il n'y a rien de mieux pour l'homme que de se réjouir de ce qu’il fait : voilà quelle est sa part. En effet, qui le ramènera pour qu’il voie ce qui sera après lui ?

      Ecclésiaste 4

      1 J'ai examiné ensuite toutes les oppressions qui se commettent sous le soleil : les opprimés sont dans les larmes et personne ne les console ! La force est du côté de leurs oppresseurs et personne ne les console !
      2 J'ai alors déclaré que les morts sont plus heureux d’être déjà morts que les vivants d’être encore en vie,
      3 et j’ai déclaré plus heureux encore que les uns et les autres celui qui n'a pas encore vécu, puisqu’il n'a pas vu le mal qui se commet sous le soleil.
      4 J'ai vu que toute la peine que l’on se donne et tout le succès que l’on recherche dans une entreprise ne sont motivés que par la jalousie de l'homme vis-à-vis de son prochain. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.
      5 L’homme stupide croise les bras et se détruit lui-même.
      6 Mieux vaut une poignée pleine de repos que deux poignées pleines de travail et d’une activité qui revient à poursuivre le vent.
      7 J'ai examiné une autre réalité qui n’est que fumée sous le soleil :
      8 un homme peut être seul, sans aucun proche, sans fils ni frère, et pourtant son travail n'a pas de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses. « Pour qui donc est-ce que je travaille et me prive de bonheur ? » se demande-t-il. Cela aussi, c’est de la fumée et une mauvaise occupation.
      9 Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu’à deux on retire un bon profit du travail.
      10 En effet, en cas de chute, l'un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever !
      11 De même, si deux personnes dorment ensemble, elles auront chaud, mais celui qui est seul, comment aura-t-il chaud ?
      12 Si quelqu'un peut l’emporter contre un seul homme, à deux on peut lui résister ; la corde à trois fils ne se coupe pas facilement.
      13 Mieux vaut être un enfant pauvre et sage qu'un roi vieux et stupide qui ne sait plus se laisser avertir.
      14 Oui, il peut même sortir de prison pour régner ou être né pauvre dans son royaume :
      15 j'ai vu tous les êtres vivants qui marchent sous le soleil se rallier à l'enfant destiné à succéder au roi et à régner à sa place ;
      16 il n'y avait pas de fin à tout ce peuple, à tous ceux dont il avait pris la tête. Pourtant, les générations suivantes ne se réjouiront plus à son sujet. Oui, cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.
      17 Veille sur ton pied, lorsque tu entres dans la maison de Dieu : approche-toi pour écouter, au lieu d’offrir le sacrifice que présentent les hommes stupides parce qu’ils ne savent pas qu'ils agissent mal.

      Ecclésiaste 5

      1 Ne t’empresse pas d'ouvrir la bouche ! Que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu ! En effet, Dieu est au ciel, et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses !
      2 Oui, les rêves surgissent dans un flot d’occupations, et la voix de l’homme stupide dans un flot de paroles.
      3 Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir, car il n'aime pas les hommes stupides. Accomplis le vœu que tu as fait !
      4 Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu plutôt que d'en faire un et de ne pas l'accomplir.
      5 Ne permets pas à ta bouche de te faire pécher et ne dis pas devant le messager de Dieu que c'est un péché involontaire. Pourquoi Dieu devrait-il s'irriter à cause de tes paroles et détruire le travail de tes mains ?
      6 Oui, s'il y a des absurdités dans un flot de rêves, il y en a aussi dans un flot de paroles. C'est pourquoi, crains Dieu !
      7 Si tu vois dans une province le pauvre opprimé, le droit et la justice violés, ne t'en étonne pas, car un homme de rang élevé est placé sous la surveillance d'un autre de rang plus élevé, et au-dessus d'eux il y en a de rang plus élevé encore.
      8 Ce qui représente un avantage pour le pays à tout point de vue, c'est un roi qui favorise la culture de la terre.
      9 Celui qui aime l'argent n’en sera jamais rassasié et celui qui aime les richesses n'en profitera pas. Cela aussi, c’est de la fumée.
      10 Quand les biens sont nombreux, ceux qui les mangent le sont aussi, et quel avantage en tire leur possesseur ? Il ne peut que les voir de ses propres yeux !
      11 Le sommeil du travailleur est doux, qu'il ait peu ou beaucoup à manger, tandis que la satiété dont jouit le riche ne le laisse pas dormir.
      12 Il y a un mal douloureux que j'ai vu sous le soleil : des richesses conservées, pour son malheur, par celui qui les possède.
      13 Si ces richesses disparaissent à cause d’une mauvaise affaire, il ne reste rien entre les mains de son fils.
      14 Il est sorti nu du ventre de sa mère et il repart aussi nu qu'il était venu, sans rien pouvoir emporter de son travail avec lui.
      15 Cela aussi, c’est un mal douloureux : il s'en va comme il était venu, et quel avantage a-t-il d'avoir travaillé pour du vent ?
      16 De plus, toute sa vie il mange dans l’obscurité et il n’est pas épargné par le chagrin, la maladie et l’irritation.
      17 Voici ce que j'ai vu : il est bon et beau pour l'homme de manger et de boire et de prendre du plaisir dans le travail qu'il accomplit sous le soleil, pendant la durée de vie que Dieu lui accorde, car c’est sa part.
      18 Et même, si un homme a reçu de Dieu des richesses et des biens, s'il lui a donné le pouvoir d'en manger, d'en prendre sa part et de se réjouir au milieu de son travail, c'est un cadeau de Dieu.
      19 En effet, il ne se souviendra pas beaucoup de la durée de sa vie, parce que Dieu l’occupe en déversant la joie dans son cœur.

      Ecclésiaste 6

      1 Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil et qui est fréquent parmi les hommes :
      2 Dieu a pu donner des richesses, des biens et de la gloire à un homme, et rien de ce qu'il désire ne lui manque, mais Dieu ne lui laisse pas le pouvoir d'en jouir. Oui, c'est un étranger qui en jouira. C'est de la fumée et c’est un mal douloureux.
      3 Même si un homme avait 100 fils et vivait un grand nombre d'années, même s’il prolongeait son existence, si son âme ne s'est pas rassasiée de bonheur et si, de plus, il n'a pas de sépulture, j’affirme qu'un enfant mort-né est plus heureux que lui.
      4 En effet, il est venu comme une vapeur et repart dans l’obscurité, et son nom restera sous un voile d’obscurité ;
      5 il n'a pas vu, pas connu le soleil, et il a plus de repos que cet homme.
      6 A quoi bon vivre deux fois 1000 ans sans jouir du bonheur ? Tous ne vont-ils pas au même endroit ?
      7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche, et pourtant ses désirs ne sont jamais satisfaits.
      8 En effet, quel avantage le sage a-t-il sur l’homme stupide ? A quoi sert-il à un pauvre de savoir se conduire dans la vie ?
      9 Ce que les yeux voient est préférable à ce que recherche l’âme. Cela aussi, c’est de la fumée et cela revient à poursuivre le vent.
      10 Ce qui existe a déjà été appelé par son nom, et l'on sait ce qu’est l’homme : il est incapable de contester avec celui qui est plus fort que lui.
      11 S'il y a beaucoup de paroles, il y a beaucoup d’absurdités. Quel avantage l'homme en retire-t-il ?
      12 Qui sait en effet ce qui est bon pour l'homme dans la vie, tout au long de sa vie sans consistance qu'il traverse comme une ombre ? Et qui peut annoncer à l'homme ce qui existera après lui sous le soleil ?
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