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La Bible Chronologique - Jour 267

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18


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Versets relatifs

    • Esther 6

      1 Cette nuit-là, le roi ne parvint pas à trouver le sommeil. Il se fit donc apporter le registre des événements marquants, les annales, et l’on en fit la lecture devant lui.
      2 On y trouva mentionnées les révélations faites par Mardochée à propos de Bigthan et de Théresh, les deux eunuques du roi qui avaient la garde de l’entrée et qui avaient voulu porter la main contre le roi Assuérus.
      3 Le roi demanda : « Quelle marque d'honneur et de grandeur a-t-on accordée à Mardochée pour cela ? » « On ne lui a absolument rien accordé », répondirent les jeunes serviteurs du roi.
      4 Le roi demanda alors : « Qui donc est dans la cour ? » – Haman avait fait son apparition dans la cour extérieure du palais pour demander au roi de faire pendre Mardochée à la potence qu'il avait préparée à son intention. –
      5 Les serviteurs du roi lui répondirent : « C'est Haman qui se tient dans la cour. » « Qu’il entre ! » ordonna le roi.
      6 Dès qu’Haman fut entré, le roi lui demanda : « Comment faut-il traiter un homme que le roi veut honorer ? » Haman se dit : « Qui d’autre, à part moi, le roi voudrait-il honorer ? »
      7 et il lui répondit : « Si le roi veut honorer un homme,
      8 il faut prendre un vêtement royal que le roi a déjà porté, ainsi qu’un cheval que le roi a déjà monté et sur la tête duquel on ait posé une couronne royale.
      9 Il faut confier le vêtement et le cheval à l'un des plus illustres princes du roi, mettre cette tenue à l'homme que le roi veut honorer, le conduire, monté sur le cheval, sur la place de la ville et crier devant lui : ‘Voici comment l'on agit pour l'homme que le roi veut honorer !’ »
      10 Le roi dit à Haman : « Dépêche-toi de prendre le vêtement et le cheval, comme tu l'as dit, et fais tout cela pour le Juif Mardochée qui est assis à la porte du roi, sans rien négliger de tout ce que tu as mentionné ! »
      11 Haman prit donc le vêtement et le cheval, mit cette tenue à Mardochée et le conduisit, monté sur le cheval, sur la place de la ville en criant devant lui : « Voici comment l'on agit pour l'homme que le roi veut honorer ! »
      12 Mardochée retourna ensuite à la porte du roi, tandis qu’Haman s’empressait de rentrer chez lui, dans une attitude de deuil et la tête couverte.
      13 Lorsqu’il exposa point par point à sa femme Zéresh et à tous ses amis tout ce qui lui était arrivé, ses conseillers et sa femme Zéresh lui dirent : « Si ce Mardochée devant lequel tu as entamé ta déchéance est un Juif, tu ne pourras rien faire contre lui : tu ne pourras que perdre la partie contre lui. »
      14 Ils parlaient encore avec lui quand les eunuques du roi arrivèrent. Ils s’empressèrent de conduire Haman au banquet qu'Esther avait préparé.

      Esther 7

      1 Le roi et Haman se rendirent au banquet donné chez la reine Esther.
      2 Ce second jour de nouveau, le roi dit à Esther, pendant qu'on buvait le vin : « Quel est l’objet de ta demande ? Il te sera accordé. Que désires-tu ? Même si tu réclames la moitié du royaume, tu l'obtiendras. »
      3 La reine Esther répondit : « Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, roi, et si tu le juges bon, accorde-moi la vie sauve, voilà ma demande, et sauve mon peuple, voilà mon désir !
      4 En effet, nous avons été vendus, mon peuple et moi, pour être exterminés, massacrés, supprimés. Si encore nous avions été vendus pour devenir des esclaves et des servantes, j’aurais gardé le silence, mais l'adversaire ne saurait compenser le préjudice ainsi causé au roi. »
      5 Prenant la parole, le roi Assuérus demanda à la reine Esther : « Qui est-il et où est-il, celui qui a projeté d'agir de cette manière ? »
      6 Esther répondit : « L’homme qui est notre adversaire, notre ennemi, c'est Haman, le misérable que voici ! » Haman trembla de terreur devant le roi et la reine.
      7 Dans sa colère, le roi se leva et quitta le banquet pour aller dans le jardin du palais. Quant à Haman, il resta là pour demander la vie sauve à la reine Esther, car il voyait bien que sa perte était décidée dans l'esprit du roi.
      8 A son retour du jardin du palais, en pénétrant dans la salle de banquet le roi le trouva affalé contre le siège occupé par Esther, et il dit : « Ira-t-il jusqu’à violer la reine en ma présence, dans le palais ? » Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on recouvrit le visage d'Haman.
      9 Harbona, l'un des eunuques, dit alors devant le roi : « Il y a une potence préparée par Haman à l’intention de Mardochée, celui qui avait parlé pour le bien du roi. Elle est dressée dans la maison d'Haman et fait 25 mètres de haut. » Le roi ordonna : « Pendez-y donc Haman ! »
      10 Ainsi, on pendit Haman à la potence qu'il avait préparée pour Mardochée, et la colère du roi s'apaisa.

      Esther 8

      1 Le jour même, le roi Assuérus donna la propriété d'Haman, l'adversaire des Juifs, à la reine Esther et Mardochée eut à se présenter devant lui, car elle avait révélé ce qu’il était pour elle.
      2 Le roi retira son anneau, celui qu'il avait repris à Haman, et le donna à Mardochée. Esther, de son côté, le désigna responsable de la propriété d'Haman.
      3 Puis Esther poursuivit son plaidoyer devant le roi. Elle se jeta à ses pieds en pleurant et en le suppliant de faire échec à la méchanceté d'Haman, l'Agaguite, et à ses projets contre les Juifs.
      4 Le roi lui tendit le sceptre en or. Elle se releva alors et c’est debout devant lui
      5 qu’elle lui dit : « Si tu le juges bon, roi, et si j'ai trouvé grâce devant toi, si cela te paraît convenable et si je te suis agréable, il faudrait qu'on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il les avait rédigées dans le but de faire disparaître les Juifs qui se trouvent dans toutes les provinces du roi.
      6 Comment pourrais-je supporter d’assister au malheur qui frapperait mon peuple, à la disparition de ma famille ? »
      7 Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Mardochée : « J'ai déjà donné la propriété d'Haman à Esther et lui-même a été pendu à une potence pour avoir tenté de porter la main contre les Juifs.
      8 Ecrivez donc ce que vous voudrez concernant les Juifs ! Faites-le au nom du roi et apposez l’empreinte royale sur vos lettres ! En effet, un document écrit au nom du roi et porteur de l’empreinte royale ne peut être révoqué. »
      9 On convoqua alors les secrétaires du roi, le vingt-troisième jour du troisième mois, c’est-à-dire le mois de Sivan, et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres de Mardochée et adressé aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux chefs des 127 provinces qui couvraient un territoire allant de l'Inde à l'Ethiopie, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue, y compris aux Juifs dans leur écriture et dans leur langue.
      10 On écrivit ce message au nom du roi Assuérus et l'on y apposa l’empreinte du roi. On envoya les lettres par l’intermédiaire de coursiers à cheval qui montaient des attelages royaux, des pur-sang.
      11 Le roi y autorisait les Juifs, quelle que soit la ville qu'ils habitent, à se rassembler et à défendre leur vie en exterminant, massacrant et supprimant tous les groupes armés d’un peuple ou d’une province qui les attaqueraient, y compris les petits enfants et les femmes, et à procéder au pillage de leurs biens.
      12 Cette autorisation concernait toutes les provinces du roi Assuérus mais était valable un seul jour : le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar.
      13 Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin que les Juifs soient prêts pour ce jour-là, pour la vengeance contre leurs ennemis.
      14 Montés sur les attelages royaux, les coursiers partirent sans aucun retard, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale.
      15 Mardochée sortit de chez le roi porteur d’un vêtement royal bleu et blanc, d’une grande couronne en or et d’un manteau en fin lin et en pourpre, au milieu des cris de joie et d’allégresse de la ville de Suse.
      16 Les Juifs étaient rayonnants de joie, remplis d’allégresse et comblés de marques d’honneur.
      17 Dans chaque province et dans chaque ville, partout où arrivait le message du roi, qui avait valeur de loi, les Juifs s’adonnaient à la joie et à l'allégresse, avec banquets et fêtes. De plus, beaucoup de membres des autres peuples du pays se faisaient juifs, tant ils avaient peur d’eux.

      Esther 9

      1 Le treizième jour du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar, le jour où le message du roi, qui avait valeur de loi, aurait dû entrer en vigueur, le jour où les ennemis des Juifs avaient espéré dominer sur eux, ce fut le contraire qui arriva : ce fut au tour des Juifs de dominer ceux qui les détestaient.
      2 Ils se rassemblèrent dans leurs villes respectives, dans toutes les provinces du roi Assuérus, pour porter la main contre ceux qui leur voulaient du mal. Personne ne leur opposa de résistance, tant les autres peuples avaient peur d’eux.
      3 De plus, tous les chefs de province, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires du roi soutenaient les Juifs, tant ils avaient peur de Mardochée.
      4 En effet, celui-ci jouait un rôle important au palais et sa réputation atteignait toutes les provinces car il exerçait une influence grandissante.
      5 Les Juifs frappèrent tous leurs ennemis à coups d'épée, les tuant et les faisant disparaître. Ils traitèrent selon leur bon plaisir ceux qui les détestaient.
      6 A Suse, la capitale, ils tuèrent et firent disparaître 500 hommes,
      7 sans compter Parshandatha, Dalphon, Aspatha,
      8 Poratha, Adalia, Aridatha,
      9 Parmashtha, Arizaï, Aridaï et Vajezatha,
      10 les dix fils d'Haman, fils d'Hammedatha, l'adversaire des Juifs. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.
      11 Le jour même, le nombre de personnes tuées à Suse, la capitale, fut communiqué au roi,
      12 et celui-ci dit à la reine Esther : « A Suse, la capitale, les Juifs ont tué et fait disparaître 500 hommes, sans compter les dix fils d'Haman. Qu'auront-ils fait dans le reste de mes provinces ? Cependant, quel est l’objet de ta demande ? Il te sera accordé. Que désires-tu encore ? Tu l'obtiendras. »
      13 Esther répondit : « Si tu le juges bon, il faudrait autoriser les Juifs de Suse à agir demain encore conformément à la loi en vigueur aujourd'hui et pendre le corps des dix fils d'Haman à une potence. »
      14 Le roi ordonna d’agir de cette manière. Cet édit fut donc proclamé à Suse et l’on pendit le corps des dix fils d'Haman ;
      15 de plus, les Juifs de Suse se rassemblèrent de nouveau le quatorzième jour du mois d'Adar et tuèrent 300 hommes à Suse. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.
      16 Quant au reste des Juifs, ceux qui se trouvaient dans les autres provinces du roi, ils se rassemblèrent pour défendre leur vie et obtenir le repos vis-à-vis de leurs ennemis. Ils tuèrent 75'000 personnes parmi ceux qui les détestaient. En revanche, ils ne se livrèrent à aucun pillage.
      17 Ils firent cela le treizième jour du mois d'Adar et se reposèrent le quatorzième, et ils en firent un jour réservé aux banquets et à la joie.
      18 De leur côté, les Juifs de Suse s'étaient rassemblés les treizième et quatorzième jours et se reposèrent le quinzième ; c’est donc ce jour-là qu’ils réservèrent aux banquets et à la joie.
      19 Voilà pourquoi pour les Juifs de la campagne, ceux qui habitent des villes dépourvues de murailles, c’est le quatorzième jour du mois d'Adar qui est un jour réservé à la joie, aux banquets et à la fête, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres.
      20 Mardochée enregistra ces événements par écrit et envoya des lettres à tous les Juifs installés dans toutes les provinces du roi Assuérus, qu’ils soient près ou loin.
      21 Il leur prescrivait de célébrer chaque année les quatorzième et quinzième jours du mois d'Adar.
      22 En effet, c’étaient les jours où les Juifs avaient obtenu le repos vis-à-vis de leurs ennemis, le mois où leur tristesse avait été transformée en joie et leur deuil en fête. Ils devaient donc faire de ces jours des jours réservés aux banquets et à la joie, où l'on s'envoie des cadeaux les uns aux autres et où l'on fait des offrandes aux pauvres.
      23 Les Juifs s'engagèrent à poursuivre ce qu'ils avaient déjà commencé de faire et ce que Mardochée leur avait prescrit.
      24 En effet, Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire de tous les Juifs, avait projeté de les faire disparaître et il avait jeté le « pour », c'est-à-dire le sort, en vue de semer le trouble parmi eux et de les faire disparaître.
      25 Cependant, Esther s'était présentée devant le roi, et celui-ci avait ordonné par écrit de faire retomber sur la tête d'Haman le funeste projet qu'il avait formé contre les Juifs et de le pendre à une potence, ainsi que ses fils.
      26 Voilà pourquoi on appela ces jours Pourim, d’après le mot « pour ». Voilà pourquoi aussi, en s’appuyant sur toutes les instructions de cette lettre, sur ce qu'ils avaient eux-mêmes vu et sur ce qui leur était arrivé,
      27 les Juifs prirent l'engagement irrévocable pour eux, pour leur descendance et pour tous ceux qui se joindraient à eux, de célébrer ces deux jours en respectant ce qui était prescrit et la date fixée, et ce chaque année,
      28 de garder le souvenir de ces jours et les célébrer de génération en génération dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne jamais laisser ces jours de Pourim disparaître du milieu des Juifs ni leur souvenir s'effacer parmi leurs descendants.
      29 La reine Esther, fille d'Abichaïl, et le Juif Mardochée écrivirent une seconde fois, avec toute l’autorité qui était la leur, pour confirmer la lettre relative aux Pourim.
      30 On envoya des lettres à tous les Juifs, dans les 127 provinces du roi Assuérus. Porteuses d’un message de paix et de vérité,
      31 elles confirmaient la date fixée pour les jours de Pourim par le Juif Mardochée et la reine Esther, mais aussi par les Juifs eux-mêmes, pour eux et leur descendance et contenaient les instructions relatives aux jeûnes et aux cris qui les accompagnaient.
      32 Ainsi, l'ordre d'Esther confirma ces instructions relatives aux Pourim et il fut enregistré par écrit dans un livre.

      Esther 10

      1 Le roi Assuérus soumit à la corvée aussi bien la partie continentale du pays que les îles.
      2 Tout ce qu’il a accompli par sa puissance et sa force, ainsi que les détails sur le rôle important qu’il a accordé à Mardochée, cela est décrit dans les annales des rois des Mèdes et des Perses.
      3 En effet, le Juif Mardochée était l’adjoint du roi Assuérus. Il jouait un rôle important pour les Juifs et était très apprécié de ses nombreux frères. Il recherchait le bonheur de son peuple et contribua par ses paroles au bien-être de toute sa lignée.
    • Esther 6

      1

      La Providence fait recommander Mardochée auprès du roi. (Esther 6:1-3)
      Haman rend les honneurs à Mardochée. (Esther 6:4-11)
      Les amis d'Haman l'avertissent du danger. (Esther 6:12-14)

      La Providence divine règne au-dessus des plus petits tracas des hommes. Pas un moineau ne tombe à terre sans Son consentement. Remarquez par quelles étapes cette Providence a conduit Mardochée à la cour royale ! C'est Elle qui a empêché le roi de trouver le sommeil. Le texte ne mentionne aucune maladie susceptible d'avoir troublé ce repos : c'est l'œuvre de Dieu, Lui seul est Maître pour accorder toutes choses.

      Ce roi, qui régnait sur cent vingt sept provinces, était incapable de donner des ordres pour pouvoir dormir ne serait-ce qu'une heure !

      4 Remarquez comment l'orgueil des hommes finit par leur nuire ! Rien ne peut mieux révéler la fausseté de nos cœurs que notre opinion sur nous-mêmes et sur notre état d'âme : sachons prier et rester vigilants à ce sujet ! Haman pensait que le roi le tenait en très haute estime ; en fait il a été fort déçu ! Nous devrions rester prudents quant à l'opinion qu'ont les autres à notre sujet, cette dernière n'étant peut-être pas aussi élevée que l'on pourrait le penser.

      N'ayons pas une trop haute opinion de nous-mêmes, soyons attentifs à ce que pensent les autres. Quelle honte Haman a du éprouver quand le roi lui a demandé d'honorer Mardochée le juif, cet homme qu'il détestait, celui dont il ne cherchait que la ruine !

      12 Mardochée n'a pas eu la progression des honneurs qu'il méritait, il est retourné à sa place, pour accomplir son devoir. L'honneur est accordé en réalité à ceux qui n'ont pas une trop haute opinion d'eux-mêmes. Haman, quant à lui, n'a pu supporter le cours des évènements. Quel mal avait-il donc fait ?

      Ce qui brise le cœur de l'orgueilleux ne hantera pas le sommeil de l'homme simple. En plus de cet événement, son triste sort lui a été confirmé par son épouse et ses amis. Ils ont pleinement admis que les juifs, malgré leur dispersion parmi les nations, étaient spécialement placés sous la protection divine. Le peuple juif avait une bien triste tâche : s'il ne pouvait pas conseiller à Haman de se repentir, il a néanmoins prévu son destin inévitable. La sagesse de Dieu se manifeste par les diverses délivrances de Son église, afin que soit révélée Sa propre Gloire.

      Esther 7

      1

      Esther accuse Haman. (Esther 7:1-6)
      Haman pendu au gibet qu'il a dressé. (Esther 7:7-10)

      Si l'amour de la vie peut pousser à faire de grandes supplications à ceux qui ne peuvent tuer uniquement que le corps, combien devraient être ardentes nos prières envers Celui qui peut sauver le corps et l'âme, de l'enfer ! Nous devrions prier pour le salut de nos parents, amis, et tous ceux qui nous entourent ! Quand nous faisons des requêtes auprès des personnages importants, nous devons être prudents afin de ne pas les offenser ; même les plaintes les plus légitimes doivent parfois rester discrètes. Mais quand nous approchons le Roi des rois avec révérence, nous devons mesurer ce que nous Lui demandons. Bien que nous ne méritions que Sa colère, Dieu est capable de nous donner avec abondance, même au delà de tout ce que nous pouvons demander ou imaginer.
      7 Le roi était en colère : ceux qui accomplissent des tâches de leur propre chef, peuvent parfois regretter leurs actes. Quand nous sommes en colère, nous devrions nous calmer avant de prendre une décision, de façon à maîtriser nos pensées et montrer ainsi que nous gardons toute notre raison. Quand les plus hautains et les plus insolents sont en pleine prospérité, comme Haman dans notre texte, ils se révèlent être les plus vils et réduits à néant lors de leurs échecs. Le jour approche où ceux qui détestent et persécutent les élus de Dieu, seront heureusement exposés à l'ignominie. Le roi a éprouvé de plus en plus de colère contre Haman. Son entourage était prêt à profiter de cette colère. Les orgueilleux pensent souvent, à tort, être bien considérés par leur entourage ! Les ennemis de l'église de Dieu ont souvent été ainsi pris à leurs propres pièges. On a déjà vu le Seigneur opérer de tels jugements. La colère du roi n'a pu être apaisée, tant que cette exécution n'ait eu lieu. Et qui aurait pu éprouver de la pitié pour Haman, pendu au gibet qu'il avait lui-même dressé ? Qui ne se serait plutôt réjoui de voir le plan divin s'exécuter ? Que les ouvriers d'iniquité tremblent, qu'ils se tournent vers le Seigneur et qu'ils recherchent le pardon céleste, par le sang de Jésus.

      Esther 8

      1

      Mardochée est rétabli. (Esther 8:1,2)
      Esther continue son action en faveur des Juifs. (Esther 8:3-14)
      Mardochée honoré, La joie des Juifs. (Esther 8:15-17)

      Tout le vil projet conçu par Haman a été finalement transformé, par Esther, en entreprise heureuse. Toute la confiance que le roi plaçait sur Haman s'est reportée maintenant sur Mardochée : quel heureux changement ! Remarquez la vanité qu'il y a de placer sa confiance dans les biens terrestres ! Celui qui amoncelle des richesses ici-bas ne connaît pas celui qui les recueillera. Quelle vexation cela aurait été pour Haman s'il avait pu entrevoir l'avenir de Mardochée, l'homme qu'il détestait le plus en ce monde : il aurait mené son plan d'une toute autre manière ! Il va de notre intérêt d'accumuler des richesses qui ne seront pas laissées ici-bas, mais qui nous suivront dans le ciel !
      3 Il était urgent de se dépêcher, surtout quand la sécurité du peuple de Dieu était en cause. Bien qu'Esther soit elle-même en sécurité, elle s'est soumise devant le roi et l'a imploré pour la délivrance des Juifs. Nous avons lu qu'elle n'a pas versé de larmes quand elle a supplié le roi d'épargner sa propre vie, mais, forte de cela, elle a quand même pleuré pour obtenir le salut de son peuple. Les larmes de pitié et de tendresse sont ce qui caractérise le plus Jésus-Christ. Selon la constitution du gouvernement perse, aucune loi ni décret ne pouvaient être abrogés ou annulés. Toute tentative en la matière pouvait remettre en question la sagesse et l'honneur des Mèdes et des Perses, ce qui montre clairement leur orgueil et leur folie. Ce genre d'idées a ruiné plus d'une civilisation, et nous avons vu beaucoup de présomptueux annoncer : « nous serons comme des dieux » ! C'est une des prérogatives de Dieu de ne pas se repentir, ni d'annoncer une parole immuable, qui ne peut passer sous silence. Finalement, une solution a été trouvée, par le biais d'autres décrets, pour autoriser les Juifs à se défendre contre toute attaque. Ce décret a été édité dans la langue propre à chaque province. Alors que tous les sujets d'un prince terrestre reçoivent des décrets dans une langue qu'ils peuvent aisément comprendre, tous les oracles divins seraient obscurs à Ses serviteurs, dans une langue inconnue ?
      15 Mardochée portait un vêtement royal, il était devenu riche. Cet état de choses n'a pas été dû aux seuls mérites du personnage, il vient de la faveur du roi et du fruit de la bienveillance de Dieu envers son peuple. Il est bon pour un pays d'avoir des dignitaires qui soient sérieux et qui affichent leur piété. Quand l'église prospère, beaucoup veulent la rejoindre ; ils risquent, hélas, d'être plus timides en période de persécution. Quand les croyants sont en paix et qu'ils marchent dans la crainte du Seigneur, avec le réconfort que donne l'Esprit saint, leur nombre s'accroît. Et les tentatives de Satan pour détruire l'église, finissent toujours par augmenter le nombre de chrétiens authentiques.

      Esther 9

      1

      Le succès des Juifs. (Esther 9:1-19)
      La fête du Pourim, en mémoire de ce succès. (Esther 9:20-32)

      Les ennemis des Juifs ont eu l'ultime espoir d'avoir gain de cause, par le biais de l'ancien décret. S'ils n'avaient pas tenté de nuire au peuple de Dieu, ils n'auraient pas autant souffert. Les Juifs, par leur effort commun, se sont encouragés mutuellement. Apprenons à nous tenir coude à coude, dans un même esprit et une même pensée, cherchant à contrer ensemble les ennemis de nos âmes, qui essayent de nous voler notre foi, qui est plus précieuse que nos vies. Les Juifs, en honneur de leur religion, ont montré leur mépris des richesses du monde, ce qui pourrait laisser entendre qu'ils n'ont rien désiré d'autre que leur propre salut. En toutes circonstances, le peuple de Dieu devrait manifester son côté humain et son désintéressement, en refusant le plus souvent possible les avantages qui pourraient légalement lui être dû. Les juifs ont instauré une fête, le lendemain de leur victoire. Quand nous avons bénéficié de la grande miséricorde divine, nous devrions être zélés à Lui retourner davantage de chaleureuse reconnaissance.
      20 La pratique et le respect des fêtes juives, sont une manifestation publique de la véracité des écrits de l'Ancien Testament. Bien que ces textes de l'Ancien Testament soient véridiques, le Messie que les juifs attendaient, est en fait venu bien après ces faits ; aucun autre, que Jésus de Nazareth, ne peut être ce Messie. Cette fête a été instaurée arbitrairement, bien que cela se soit réalisé avec le consentement de l'Esprit divin. On lui a donné le nom de « fête du Pourim ». Le nom de cette fête a été attribué pour rappeler au peuple la toute-puissance du Dieu d'Israël, qui a atteint ses propres objectifs par le biais des superstitions païennes.

      Lorsque nous passons en revue toutes les miséricordes que nous avons reçues, nous devrions nous remémorer aussi toutes les anciennes craintes et afflictions qui nous tracassaient. Quand les bénédictions divines nous sont accordées à titre personnel, nous ne devrions pas oublier le réconfort qu'elles nous ont procuré, ni manquer d'attribuer au Seigneur la gloire due à Son Nom. Que le Seigneur nous enseigne à nous réjouir, avec cette sainte joie qui seule est capable de nous faire entrevoir les bénédictions célestes, et de nous y préparer. Chaque manifestation de la bonté divine à notre égard devrait nous inciter à nous engager dans la pratique du bien, envers ceux qui ont particulièrement besoin de notre générosité. Mais par-dessus tout, notre rédemption par Jésus-Christ nous engage à Lui être reconnaissants, 2Corinthiens 8:9.

      Esther 10

      1

      La grandeur d'Assuérus, la croissance de Mardochée.

      - Beaucoup d'exemples montrant la grandeur d'Assuérus pourraient être cités : ils ont été écrits dans les livres des chroniques perses, qui depuis longtemps, sont perdus ; les Saintes Écritures, quant à elles, existeront à jamais. Les soucis que peuvent éprouver les adorateurs du Seigneur sont plus importants aux yeux de l'Esprit Saint, que les exploits du monarque le plus illustre ici-bas. Mardochée était vraiment un homme de bien, et sa grandeur lui a donné d'excellentes occasions de pratiquer la charité. Il n'a pas désavoué son peuple, et est resté sans aucun doute fidèle à sa religion. Il n'a pas cherché à s'enrichir personnellement, mais il a essayé de procurer le maximum de bien-être aux siens. Si, peu de personnes sont enclines, comme Mardochée, à la pratique du bien, beaucoup, par contre, ont une facilité naturelle à faire le mal ; qui peut le nier ? Il ne nous est pas demandé de faire l'impossible ni ce qui n'est pas conforme à notre situation ; nous sommes tous exhortés à vivre suivant le modèle de conduite des Saints, dont les exemples sont cités dans la bible. Si nous vivons par la foi, en Christ, nous serons alors aptes à accomplir notre travail, selon les capacités et les occasions qu'Il nous donne, le tout pour Sa gloire et dans l'intérêt des hommes. Si notre foi est authentique, elle agira conjointement avec l'amour. Soyons patients, par la foi et dans la prière, et le cours des événements sera serein et glorieux ; notre salut est véritable, par l'œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ.
    • Esther 6

      1 Cette nuit-là, le roi n’arrivait pas à s’endormir. Il demanda qu’on lui apporte les Annales, le livre où étaient notés les événements de l’empire, et on lui en fit la lecture.
      2 On lut en particulier le passage qui racontait comment Bigtan et Térech, deux des fonctionnaires chargés de garder l’entrée des appartements royaux, avaient voulu tuer le roi et comment Mardochée avait dénoncé leur complot.
      3 Alors le roi demanda : « De quelle manière Mardochée a-t-il été récompensé et honoré pour cela ? » – « Il n’a reçu aucune récompense », répondirent ses serviteurs.
      4 Le roi dit alors : « Qui est dans la cour du palais ? » Or Haman pénétrait justement dans la cour extérieure. Il venait demander au roi de faire pendre Mardochée au gibet préparé pour lui.
      5 Les serviteurs répondirent : « C’est Haman qui s’y trouve » – « Qu’il entre », dit le roi.
      6 Haman entra et le roi lui demanda : « Comment dois-je traiter un homme que je désire tout spécialement honorer ? » Haman pensa : « Qui donc le roi désirerait-il tant honorer ? Il ne peut s’agir que de moi-même ! », et il répondit :
      7 « Si sa Majesté le roi désire honorer quelqu’un,
      8 qu’il lui fasse remettre un vêtement royal et qu’il le fasse monter sur un cheval royal, la tête ornée d’une couronne royale.
      9 Charge l’un de tes principaux fonctionnaires d’habiller cet homme avec le vêtement royal, de le faire monter sur ton cheval et de le conduire sur la place de la ville en proclamant devant lui : “Voilà comment le roi traite un homme qu’il veut honorer !” »
      10 Le roi dit à Haman : « Eh bien, va vite prendre le vêtement et le cheval, et agis envers Mardochée exactement comme tu me l’as proposé ; c’est le Juif qui est en fonction à l’entrée du palais. Ne néglige aucun détail. »
      11 Haman alla donc chercher le vêtement et le cheval. Il mit le vêtement à Mardochée, le fit monter sur le cheval et le conduisit sur la place de la ville en proclamant devant lui : « Voilà comment le roi traite un homme qu’il veut honorer ! »
      12 Puis Mardochée retourna à l’entrée du palais et Haman rentra précipitamment chez lui, en se couvrant le visage pour cacher sa honte.
      13 Il raconta ce qui venait de lui arriver à Zérech, sa femme, et à tous ses amis ou conseillers qui lui dirent : « Puisque ce Mardochée devant lequel tu as commencé à être humilié est juif, tu ne pourras plus reprendre l’avantage, tu vas continuer à déchoir devant lui. »
      14 Ils parlaient encore quand les envoyés du roi arrivèrent et, sans plus tarder, ceux-ci entraînèrent Haman au festin qu’Esther avait préparé.

      Esther 7

      1 Le roi et Haman se rendirent chez la reine Esther pour y festoyer
      2 une seconde fois. A la fin du repas, le roi dit de nouveau à Esther : « Que désires-tu me demander ? Je suis prêt à réaliser tes vœux en t’accordant jusqu’à la moitié de mon empire. »
      3 La reine Esther répondit : « Si j’ai obtenu la faveur de sa Majesté et si le roi le juge bon, qu’il veuille accorder la vie sauve à moi-même et à mon peuple, c’est là le vœu que je te demande d’exaucer.
      4 En effet, mon peuple et moi nous avons été vendus pour être détruits, tués et massacrés. Si nous avions été vendus seulement pour être réduits en esclavage, je me serais tue, car cela n’aurait pas valu la peine de te déranger. »
      5 Le roi Xerxès demanda à la reine Esther : « Où est donc celui qui a formé un tel projet ? Qui est-ce ? »
      6 Esther répondit : « Notre adversaire, notre ennemi, c’est Haman, ce misérable ! » Haman fut saisi de terreur devant le roi et la reine.
      7 Le roi, furieux, quitta la table et sortit dans le jardin du palais. Haman comprit que le roi avait décidé sa perte et il resta pour supplier la reine Esther de lui sauver la vie.
      8 Il se laissa tomber sur le divan où elle était installée. C’est alors que le roi revint du jardin dans la salle du festin. Il s’écria : « Cet individu veut-il en plus violer la reine sous mes yeux, dans mon palais ? » A peine le roi eut-il prononcé ces mots que les serviteurs voilèrent le visage de Haman.
      9 L’un d’eux, Harbona, s’adressa au roi et lui dit : « Majesté, Haman a lui-même préparé un gibet pour y pendre Mardochée, l’homme dont le rapport t’a sauvé la vie. Ce gibet se dresse devant la maison de Haman, il est haut de vingt-cinq mètres. » – « Qu’on y pende Haman ! », ordonna le roi.
      10 Haman fut pendu au gibet qu’il avait fait préparer pour Mardochée. Alors la colère du roi se calma.

      Esther 8

      1 Le jour même, le roi Xerxès remit à la reine Esther tous les biens de Haman, l’adversaire des Juifs. Par ailleurs, Esther apprit au roi que Mardochée était son parent. Le roi le fit venir ;
      2 il enleva l’anneau royal qu’il avait repris à Haman et le donna à Mardochée. En outre, Esther chargea celui-ci de gérer les biens de Haman.
      3 Esther parla de nouveau au roi. Elle se jeta à ses pieds et le supplia, en pleurant, de s’opposer aux plans malfaisants que Haman, le descendant d’Agag, avait élaborés contre les Juifs.
      4 Le roi tendit son sceptre d’or à Esther qui se releva
      5 et lui dit : « Si sa Majesté le roi le juge bon et raisonnable, si j’ai obtenu sa faveur et son affection, qu’il fasse révoquer par écrit les lettres que Haman, fils de Hammedata et descendant d’Agag, a rédigées en vue du massacre des Juifs qui vivent dans toutes les provinces de l’empire.
      6 Comment pourrais-je supporter de voir un tel malheur s’abattre sur mon peuple, comment pourrais-je assister à l’extermination de ma propre race ? »
      7 Le roi Xerxès répondit à Esther et à Mardochée, le Juif : « Écoutez, j’ai fait pendre Haman parce qu’il menaçait la vie des Juifs et je t’ai remis tous ses biens, Esther.
      8 Mais il m’est impossible d’annuler un ordre signé en mon nom et cacheté avec mon anneau. Cependant vous pouvez vous-mêmes écrire des lettres présentant les mesures que vous jugez favorables aux Juifs, les signer en mon nom et les cacheter avec mon anneau. »
      9 Le même jour, le vingt-troisième du troisième mois, ou mois de Sivan, les secrétaires du roi furent convoqués. Selon les indications de Mardochée, ils écrivirent des lettres et les adressèrent aux Juifs, aux représentants du roi, aux gouverneurs et hauts fonctionnaires des cent vingt-sept provinces de l’empire, qui s’étendait de l’Inde jusqu’à l’Éthiopie. Elles furent rédigées dans les langues et les systèmes d’écriture des peuples qui vivaient dans les diverses provinces, et dans la langue et le système d’écriture propres aux Juifs.
      10 On signa les lettres au nom du roi Xerxès et on les cacheta avec son anneau. Des cavaliers, montés sur des chevaux provenant des écuries royales, furent chargés de les porter.
      11 Il y était écrit que le roi autorisait les Juifs de toutes les villes de l’empire à se rassembler pour défendre leur vie. Il leur permettait de détruire, tuer, massacrer, dans toute province de l’empire et dans n’importe quel peuple, les gens armés qui les attaqueraient. Ils pouvaient même tuer leurs femmes et leurs enfants et piller leurs biens.
      12 Cette autorisation était valable partout dans l’empire de Xerxès pour un jour précis, le treizième du douzième mois, ou mois de Adar.
      13 Dans chaque province la lettre reçue devait avoir force de loi et être portée à la connaissance de tout le monde, pour que les Juifs soient prêts à se venger de leurs ennemis au jour fixé.
      14 Dès que le roi leur en eut donné l’ordre, les messagers, montés sur des chevaux des écuries royales, partirent à toute vitesse. Puis le décret fut publié dans la citadelle de Suse.
      15 Mardochée sortit du palais, vêtu d’un costume royal violet et blanc, avec un manteau blanc et rouge, et portant une grande couronne d’or. La ville de Suse retentissait d’acclamations et de cris de joie.
      16 Pour les Juifs ce fut une explosion de bonheur, une allégresse sans mélange, un triomphe.
      17 Dans chaque province, dans chaque ville, partout où le décret royal était parvenu, les Juifs étaient transportés de joie, ils organisaient des banquets et des fêtes. Beaucoup de gens des autres peuples se firent même Juifs à cause de la terreur que les Juifs leur inspiraient.

      Esther 9

      1 Le treizième jour du douzième mois, ou mois de Adar, arriva. C’était la date où le décret royal entrait en application et où les ennemis des Juifs avaient espéré triompher d’eux. Mais le contraire se produisit et les Juifs triomphèrent de ceux qui les détestaient.
      2 Partout dans l’empire du roi Xerxès, les Juifs se rassemblèrent dans les villes qu’ils habitaient et ils attaquèrent ceux qui leur voulaient du mal. Personne ne leur résista, car ils inspiraient à tous une grande terreur.
      3 Les hauts fonctionnaires, les représentants du roi, les gouverneurs et le personnel de l’administration royale, prirent même le parti des Juifs tant ils avaient peur de Mardochée.
      4 En effet, Mardochée occupait un poste élevé au palais royal et son influence se faisait sentir jusque dans les provinces : c’était un personnage de plus en plus puissant.
      5 Les Juifs purent traiter comme il leur plut ceux qui les détestaient, ils mirent à mort leurs ennemis ; ce fut une tuerie et un massacre.
      6 Dans la citadelle de Suse, ils tuèrent cinq cents hommes.
      7 Ils mirent également à mort les dix fils de Haman, fils de Hammedata et adversaire des Juifs. Il s’agissait de Parchanedata, Dalfon, Aspata, Porata, Adalia, Aridata, Parmacheta, Arissaï, Aridaï et Vayézata. Cependant il n’y eut pas de pillage.
      11 Le même jour, on fit connaître au roi le nombre des gens qui avaient été tués dans la citadelle de Suse.
      12 Le roi dit alors à la reine Esther : « Rien que dans la citadelle de Suse, les Juifs ont massacré cinq cents hommes en plus des dix fils de Haman. Combien ont-ils dû en tuer dans les autres parties de l’empire ! Mais si tu désires encore me demander quelque chose, je te l’accorderai, je réaliserai tous tes vœux. »
      13 Esther répondit : « Si sa Majesté le roi le juge bon, qu’il soit permis aux Juifs de Suse d’agir encore demain selon le décret qui était valable aujourd’hui, et que les corps des dix fils de Haman soient pendus à un gibet. »
      14 Le roi donna les ordres nécessaires : un nouveau décret fut publié à Suse et les corps des dix fils de Haman furent pendus.
      15 Les Juifs de Suse se rassemblèrent encore le quatorzième jour du mois de Adar, ils tuèrent trois cents hommes dans la ville, mais ils ne pillèrent pas leurs biens.
      16 Les Juifs qui vivaient dans les autres parties de l’empire se rassemblèrent également pour défendre leur vie. Ils se débarrassèrent de leurs ennemis en tuant soixante-quinze mille de ceux qui les détestaient, mais ils ne pillèrent pas leurs biens.
      17 Cela se passa le treizième jour du mois de Adar. Le quatorzième jour, ils cessèrent tout massacre et, le même jour, ils festoyèrent joyeusement.
      18 Par contre, les Juifs de Suse, qui s’étaient vengés de leurs ennemis les treizième et quatorzième jours de Adar, prirent du repos le quinzième et c’est ce jour-là qu’ils festoyèrent joyeusement.
      19 Voilà pourquoi les Juifs qui habitent les localités de la campagne célèbrent un jour de fête le quatorzième jour du mois de Adar : ils festoient joyeusement et s’envoient des cadeaux les uns aux autres.
      20 Mardochée rédigea le récit de ces événements. Puis il envoya des lettres à tous les Juifs qui vivaient dans les provinces proches ou lointaines de l’empire de Xerxès.
      21 Il leur demandait de célébrer une fête, chaque année, les quatorzième et quinzième jours du mois de Adar.
      22 En effet, ces jours-là, les Juifs s’étaient débarrassés de leurs ennemis ; ce mois-là, leur détresse s’était transformée en joie et leur malheur en bonheur. Ils devaient donc commémorer ces événements en festoyant joyeusement, en s’envoyant des cadeaux les uns aux autres et en faisant des dons aux pauvres.
      23 Les Juifs suivirent les instructions de Mardochée et la fête, célébrée une première fois, devint une tradition.
      24 Mardochée rappelait ceci : Haman, fils de Hammedata et descendant d’Agag, l’adversaire des Juifs, avait décidé d’exterminer ceux-ci. Il avait jeté les dés, appelés pourim, pour fixer le jour de leur extermination totale.
      25 Mais Esther alla trouver le roi, et celui-ci ordonna par écrit de faire subir à Haman le sort affreux qu’il avait prévu pour les Juifs ; c’est ainsi que Haman et ses fils furent pendus à un gibet.
      26 Voilà pourquoi on appelle ces jours de fête les Pourim, d’après le mot pour qui signifie “dé”. Les Juifs tinrent compte des instructions de la lettre de Mardochée ainsi que de tout ce qu’ils avaient vu et subi eux-mêmes.
      27 Ils instituèrent la tradition valable pour eux, pour leurs descendants et pour tous ceux qui se feraient Juifs, de fêter sans faute ces deux jours chaque année à la date fixée et conformément aux consignes de Mardochée.
      28 Dans toutes les générations à venir, chaque famille juive de chaque province et de chaque ville de l’empire devait continuer à fêter les jours des Pourim ; il fallait que les Juifs et leurs descendants n’interrompent jamais cette tradition et n’oublient pas ce qui s’était passé.
      29 La reine Esther, fille d’Abihaïl, et le Juif Mardochée écrivirent une seconde fois pour confirmer avec toute leur autorité la lettre relative aux Pourim.
      30 Ces nouvelles lettres furent adressées à tous les Juifs dans les cent vingt-sept provinces de l’empire de Xerxès. Elles contenaient des vœux de paix et de sécurité.
      31 Elles recommandaient aux Juifs de fêter les Pourim à la date fixée selon les instructions d’Esther et de Mardochée ; la décision en était prise pour eux et leurs descendants comme celle concernant les jeûnes et les lamentations.
      32 Ces ordres d’Esther confirmaient l’institution de la fête des Pourim, et on les mit par écrit dans un livre.

      Esther 10

      1 Le roi Xerxès imposa des travaux forcés aux habitants des régions côtières de son empire comme à ceux de l’intérieur.
      2 Toutes les grandes et courageuses actions du roi, de même que la manière dont il éleva Mardochée à une haute situation, sont racontées dans le livre intitulé : Actes des rois de Médie et de Perse.
      3 En effet, Mardochée, le Juif, devint le personnage le plus puissant de l’empire, après le roi Xerxès. Il était honoré et aimé par tous ses compatriotes juifs. Il travailla pour leur bien et il intervint pour assurer la sécurité de son peuple.
    • Esther 6

      1 Cette nuit-là, comme l’empereur n’arrivait pas à trouver le sommeil, il se fit apporter le livre des Annales relatant les événements passés et l’on en fit la lecture devant lui.
      2 On tomba sur le passage racontant comment Mardochée avait prévenu que Bigtân et Térech, deux *eunuques de l’empereur qui faisaient partie de la garde postée à l’entrée du palais, complotaient de porter la main sur l’empereur Xerxès.
      3 L’empereur demanda : —De quelle manière a-t-on honoré Mardochée et quelle distinction lui a-t-on accordée pour cela ? Les serviteurs qui étaient en fonction auprès de lui répondirent : —On n’a rien fait pour lui.
      4 L’empereur demanda alors : —Qui est dans la cour ? C’était justement Haman qui entrait dans la cour extérieure du palais impérial, pour demander à l’empereur que l’on pende Mardochée à la potence qu’il avait fait préparer pour lui.
      5 Les serviteurs dirent à l’empereur : —C’est Haman qui se tient dans la cour. —Qu’il entre ! ordonna l’empereur.
      6 Haman entra et l’empereur lui demanda : —Que faut-il faire pour un homme que l’empereur désire honorer ? En son for intérieur, Haman se dit : —Quel homme l’empereur peut-il désirer honorer, sinon moi ?
      7 Il répondit donc à l’empereur : —Pour un homme que l’empereur désire honorer,
      8 que l’on apporte un manteau de l’empereur que l’empereur a déjà porté, que l’on amène un des chevaux que l’empereur a montés, et que l’on pose sur la tête du cheval un diadème impérial.
      9 Que l’on confie le manteau ainsi que le cheval à l’un des ministres de l’empereur, l’un des hauts dignitaires, et qu’on revête du manteau l’homme que l’empereur désire honorer, puis qu’on le fasse monter sur le cheval et qu’on le conduise ainsi sur la place de la ville en proclamant devant lui : « Voilà ce que l’empereur fait pour l’homme qu’il désire honorer ! »
      10 Alors l’empereur dit à Haman : —Dépêche-toi d’aller chercher le manteau et le cheval, comme tu l’as dit, et fais tout cela pour le Juif Mardochée, qui exerce des fonctions au palais ! N’omets rien de tout ce que tu as proposé !
      11 Haman alla chercher le manteau et le cheval, il revêtit Mardochée du manteau, puis il le fit monter sur le cheval et le conduisit ainsi sur la grande place de la ville en proclamant devant lui : —Voilà ce que l’empereur fait pour l’homme qu’il désire honorer !
      12 Ensuite, tandis que Mardochée retournait à ses fonctions au palais impérial, Haman rentra précipitamment chez lui comme en deuil et en se couvrant le visage.
      13 Il raconta à Zérech sa femme et à tous ses amis ce qui venait de lui arriver. Ses conseillers et sa femme lui dirent : —Si ce Mardochée devant qui tu as commencé à être humilié est Juif, tu ne pourras rien contre lui. Tu peux être certain que tu continueras à déchoir devant lui.
      14 Ils étaient encore en train de s’entretenir avec lui quand survinrent les envoyés de l’empereur venus faire presser Haman de se rendre au festin préparé par Esther.

      Esther 7

      1 L’empereur et Haman arrivèrent donc pour festoyer avec l’impératrice Esther.
      2 Ce deuxième jour, pendant que l’on buvait le vin, l’empereur demanda de nouveau à Esther : —Dis-moi quelle est ta requête, impératrice Esther ? Elle te sera accordée. Quelle est ta demande ? Même si c’est la moitié de mon empire, tu l’obtiendras.
      3 L’impératrice Esther répondit : —Si l’empereur veut m’accorder une faveur, si l’empereur le veut bien, que la vie sauve me soit accordée, c’est là ma requête. Que la vie sauve soit aussi accordée à mon peuple, telle est ma demande.
      4 En effet, moi et mon peuple, nous avons été livrés pour être massacrés, tués et exterminés. Si nous avions seulement été vendus comme esclaves et servantes, j’aurais gardé le silence ; car, dans ce cas, notre infortune ne vaudrait pas la peine que l’on importune l’empereur.
      5 Alors l’empereur Xerxès demanda à l’impératrice Esther : —Qui est-il, celui qui a eu l’audace de concevoir un tel dessein ? Où est-il ?
      6 Esther répondit : —Le persécuteur, l’ennemi, c’est Haman, ce misérable ! Alors Haman fut épouvanté, devant l’empereur et l’impératrice.
      7 Furieux, l’empereur laissa son vin, se leva et sortit dans le jardin du palais. Haman, voyant bien que dans l’esprit de l’empereur son malheur était décidé, resta là pour implorer l’impératrice Esther pour sa vie.
      8 L’empereur revint du jardin à la salle du festin au moment où Haman se laissait tomber sur le divan où Esther était allongée. Du coup, l’empereur s’écria : —Veut-il en plus faire violence à l’impératrice en ma présence dans mon palais ? A peine l’empereur eut-il prononcé ces mots que l’on recouvrit la tête de Haman.
      9 Harbona, l’un des *eunuques, dit alors devant l’empereur : —Il y a justement cette potence que Haman a fait faire pour Mardochée, qui a parlé pour le bien de l’empereur. Elle se trouve dans la cour de Haman et elle a vingt-cinq mètres de haut. L’empereur ordonna : —Qu’on l’y pende !
      10 On pendit donc Haman à la potence qu’il avait préparée pour Mardochée. Alors la colère de l’empereur s’apaisa.

      Esther 8

      1 Ce même jour, l’empereur Xerxès fit don à l’impératrice Esther de tous les biens de Haman, le persécuteur des Juifs, et Mardochée fut introduit en présence de l’empereur, car Esther avait révélé quel était son lien de parenté avec elle.
      2 Alors l’empereur retira de son doigt l’anneau qu’il avait repris à Haman et il le donna à Mardochée. Esther le chargea de gérer les biens de Haman.
      3 Puis Esther parla de nouveau à l’empereur. Elle se jeta à ses pieds, et le supplia en pleurant de réduire à néant le mal organisé par Haman d’Agag, et les projets qu’il avait formés contre les Juifs.
      4 L’empereur tendit le sceptre d’or à Esther. Alors elle se releva et se tint debout devant lui.
      5 —Si l’empereur le veut bien, dit-elle, et si vraiment j’ai obtenu sa faveur, si ma demande lui paraît convenable et s’il trouve plaisir en moi, qu’il veuille bien révoquer par écrit les lettres conçues par Haman, fils d’Hammedata l’Agaguite, et qu’il avait rédigées dans le but de faire périr les Juifs qui vivent dans toutes les provinces de l’empire.
      6 En effet, comment pourrais-je supporter de voir le malheur s’abattre sur mon peuple ? Oui, comment pourrais-je supporter la vue de la disparition de ma race ?
      7 L’empereur Xerxès répondit à l’impératrice Esther et au Juif Mardochée : —En ce qui me concerne, j’ai déjà donné à Esther les biens de Haman, et lui, je l’ai fait pendre à la potence parce qu’il voulait porter la main sur les Juifs.
      8 Vous, maintenant, rédigez des lettres concernant les Juifs, comme vous le jugerez bon. Ecrivez-les au nom de l’empereur et cachetez-les avec le sceau impérial. En effet, un document rédigé au nom de l’empereur et cacheté avec son sceau est irrévocable.
      9 On convoqua les secrétaires impériaux sur-le-champ, le vingt-troisième jour du troisième mois, c’est-à-dire du mois de Sivan. On écrivit aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux ministres des cent vingt-sept provinces qui s’étendaient de l’Inde à l’Ethiopie, tout ce qu’ordonna Mardochée. On rédigea les lettres avec l’écriture de chaque province et selon la langue de chaque peuple. De même, on écrivit aux Juifs avec leur écriture et dans leur langue.
      10 Les lettres furent écrites au nom de l’empereur Xerxès et cachetées avec son sceau, et on les expédia par des courriers montés sur des pur-sang sélectionnés de l’administration impériale.
      11 Par cet édit, l’empereur autorisait les Juifs de chaque ville à se regrouper pour défendre leur vie, à massacrer, tuer et exterminer toute bande armée d’un peuple ou d’une province qui les attaquerait, y compris leurs enfants et leurs femmes, et à piller les biens de ces gens.
      12 Cette autorisation était valable pour un jour, le treizième jour du douzième mois qui est le mois d’Adar, dans toutes les provinces de l’empereur Xerxès.
      13 Une copie du texte de la lettre devait être promulguée comme ayant force de loi dans chaque province, et portée à la connaissance de toute sa population, afin que les Juifs se tiennent prêts à se faire justice de leurs ennemis ce jour-là.
      14 Les courriers montés sur les pur-sang de l’administration impériale partirent à bride abattue, par ordre de l’empereur, tandis que l’édit était immédiatement publié dans la citadelle de Suse.
      15 Mardochée sortit de chez l’empereur revêtu d’un habit impérial violet et blanc, et portant une grande couronne d’or et un manteau de byssus et de pourpre. Toute la ville de Suse retentissait de cris de joie et se réjouissait.
      16 Pour les Juifs, ce fut un jour lumineux, un jour de bonheur, de joie et de gloire.
      17 En chaque province, en chaque ville, et en tout lieu où parvenaient l’ordonnance et l’édit de l’empereur, ce fut pour les Juifs le bonheur et la joie, ainsi qu’une occasion de festin et de fête. Un grand nombre de gens du pays se firent Juifs, tant les Juifs leur inspiraient de crainte.

      Esther 9

      1 Le treizième jour du douzième mois, c’est-à-dire le mois d’Adar, arriva. C’était le jour où le décret impérial devait être appliqué. En ce jour, les ennemis des Juifs avaient espéré se rendre maîtres d’eux, mais la situation se retourna : ce furent les Juifs qui se rendirent maîtres de leurs ennemis.
      2 Dans les villes de toutes les provinces de l’empereur Xerxès où ils habitaient, ils se regroupèrent pour s’en prendre à ceux qui leur voulaient du mal. Personne ne put leur résister, tant la peur qu’ils inspiraient s’était emparée de tout le monde.
      3 Tous les ministres des provinces, les satrapes, les gouverneurs et les fonctionnaires impériaux soutinrent les Juifs par crainte de Mardochée.
      4 En effet, celui-ci occupait un haut rang au palais impérial, et sa renommée s’était répandue dans toutes les provinces, car il devenait de plus en plus puissant.
      5 Ainsi, les Juifs frappèrent tous leurs ennemis de l’épée, ils les tuèrent et les exterminèrent, ou les traitèrent comme ils le jugèrent bon.
      6 Dans la seule citadelle de Suse, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes,
      7 ainsi que Parchandatha, Dalphôn et Aspata,
      8 Porata, Adalia et Aridata,
      9 Parmachta, Arizaï, Aridaï et Vayezata,
      10 les dix fils de Haman, fils de Hammedata, le persécuteur des Juifs. Mais on s’abstint de tout pillage.
      11 Le jour même, l’empereur fut informé du nombre de victimes dans la citadelle de Suse.
      12 Il dit à l’impératrice Esther : —Dans la seule citadelle de Suse, les Juifs ont tué et fait périr cinq cents hommes ainsi que les dix fils de Haman. Qu’ont-ils dû faire dans les autres provinces de l’empire ! Néanmoins, si tu as encore une requête à formuler, elle te sera accordée. Quelle est ta demande ? Tu l’obtiendras.
      13 Esther répondit : —Si l’empereur le veut bien, qu’il accorde aux Juifs de Suse la permission d’agir demain comme aujourd’hui, et que l’on pende les corps des dix fils de Haman à la potence.
      14 L’empereur donna l’ordre de procéder ainsi. Un nouveau décret fut promulgué à Suse, et les dix fils de Haman furent pendus.
      15 Les Juifs de Suse se rassemblèrent donc encore le quatorzième jour du mois d’Adar et tuèrent trois cents hommes, mais sans piller leurs biens.
      16 Les autres Juifs disséminés dans les provinces de l’empire se réunirent aussi pour défendre leur vie et garantir leur tranquillité vis-à-vis de leurs ennemis,
      17 et le treizième jour du mois d’Adar, ils tuèrent 75 000 de leurs ennemis, mais sans piller leurs biens. Le quatorzième jour du mois, ils cessèrent tout massacre et firent de ce jour un jour de festin et de réjouissances.
      18 Par contre les Juifs de Suse qui s’étaient regroupés le treizième et le quatorzième jour, se reposèrent le quinzième, et c’est ce jour-là qu’ils firent des festins et se livrèrent à des réjouissances.
      19 C’est ce qui explique pourquoi les Juifs disséminés dans les campagnes et ceux qui habitent des localités des campagnes font du quatorzième jour du mois d’Adar un jour de fête, de réjouissances et de festin, et s’envoient mutuellement des cadeaux ce jour-là.
      20 Mardochée consigna par écrit le récit de tous ces événements, puis il envoya des lettres à tous les Juifs de toutes les provinces de l’empereur Xerxès, au près et au loin.
      21 Il leur demanda de célébrer tous les ans une fête le quatorzième et le quinzième jour du mois d’Adar,
      22 puisqu’en ces jours, les Juifs s’étaient assuré la tranquillité vis-à-vis de leurs ennemis et qu’en ce mois, leur affliction avait été changée en joie et leur deuil en fête. Il les invitait à commémorer ces jours-là par des festins et des réjouissances, et par des échanges mutuels de cadeaux et des dons aux pauvres.
      23 Les Juifs suivirent les consignes de Mardochée et firent de cette fête, qu’ils venaient de célébrer, une tradition à respecter tous les ans.
      24 Car Haman, fils de Hammedata l’Agaguite, le persécuteur de tous les Juifs, avait résolu de les exterminer. Il avait jeté le Pour — ce qui veut dire « sort » en perse — en vue de leur ruine et de leur extermination.
      25 Mais Esther était allée trouver l’empereur qui avait ordonné par écrit de faire retomber sur lui les méchants plans qu’il avait formés contre les Juifs et de le pendre, lui et ses fils, à la potence.
      26 C’est pourquoi on a appelé ces jours-là Pourim d’après le mot perse qui signifie « sort ». Selon les instructions de la lettre de Mardochée et à cause des événements dont ils avaient eux-mêmes été les témoins et qu’ils avaient subis,
      27 les Juifs instituèrent la tradition pour eux, pour leurs descendants et pour ceux qui se joindraient à eux, selon laquelle on ne devait pas omettre de célébrer chaque année ces deux jours à la date fixée et de la manière prescrite par Mardochée.
      28 Ainsi le souvenir de ces jours est perpétué de génération en génération dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, par cette célébration. Les Juifs ne doivent pas cesser de célébrer ces jours des Pourim et leur souvenir ne doit pas se perdre chez leurs descendants.
      29 L’impératrice Esther, fille d’Abichaïl, écrivit avec le Juif Mardochée en usant de toute son autorité pour confirmer cette seconde lettre au sujet des Pourim.
      30 Ils envoyèrent des lettres contenant des *vœux pour une paix véritable à tous les Juifs des cent vingt-sept provinces de l’empire de Xerxès.
      31 Elles confirmaient l’institution de ces jours des Pourim à la date fixée, tels que le Juif Mardochée et l’impératrice Esther les avaient institués, et tels que les Juifs les avaient eux-mêmes institués pour eux-mêmes et pour leurs descendants, avec des jeûnes et des supplications.
      32 L’ordre d’Esther institua le rituel de cette fête des Pourim, et cela fut consigné dans un livre.

      Esther 10

      1 Par la suite, l’empereur Xerxès imposa un tribut à tout son empire ainsi qu’aux territoires côtiers.
      2 Tous ses actes démontrant sa puissance et sa vaillance, ainsi que la manière dont il éleva Mardochée à un rang important, sont consignés dans le livre des Annales des empereurs des Mèdes et des Perses.
      3 Le Juif Mardochée occupa, en effet, le second rang, après l’empereur Xerxès. Il fut très considéré par les Juifs et aimé par tous ses compatriotes, parce qu’il travaillait au bien de son peuple et œuvrait pour la paix de toute sa race.
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