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La Bible Chronologique - Jour 317

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18


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Versets relatifs

    • Luc 23

      1 L’assemblée entière se leva et ils amenèrent Jésus devant Pilate.
      2 Là, ils se mirent à l’accuser en disant : « Nous avons trouvé cet homme en train d’égarer notre peuple : il leur dit de ne pas payer les impôts à l’empereur et prétend qu’il est lui-même le Messie, un roi. »
      3 Pilate l’interrogea en ces mots : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      4 Pilate s’adressa alors aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
      5 Mais ils déclarèrent avec encore plus de force : « Il pousse le peuple à la révolte par son enseignement. Il a commencé en Galilée, a passé par toute la Judée et, maintenant, il est venu jusqu’ici. »
      6 Quand Pilate entendit ces mots, il demanda : « Cet homme est-il de Galilée ? »
      7 Et lorsqu’il eut appris que Jésus venait de la région gouvernée par Hérode, il l’envoya à celui-ci, car il se trouvait aussi à Jérusalem ces jours-là.
      8 Hérode fut très heureux de voir Jésus. En effet, il avait entendu parler de lui et désirait le rencontrer depuis longtemps ; il espérait le voir faire un signe miraculeux.
      9 Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi étaient là et portaient de violentes accusations contre Jésus.
      11 Hérode et ses soldats se moquèrent de lui et le traitèrent avec mépris. Ils lui mirent un vêtement magnifique et le renvoyèrent à Pilate.
      12 Hérode et Pilate étaient ennemis auparavant ; ce jour-là, ils devinrent amis.
      13 Pilate réunit les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple,
      14 et leur dit : « Vous m’avez amené cet homme en me disant qu’il égare le peuple. Eh bien, je l’ai interrogé devant vous et je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des mauvaises actions dont vous l’accusez.
      15 Hérode ne l’a pas non plus trouvé coupable, car il nous l’a renvoyé. Ainsi, cet homme n’a commis aucune faute pour laquelle il mériterait de mourir.
      16 Je vais donc le faire battre à coups de fouet, puis je le relâcherai. » [
      17 A chaque fête de la Pâque, Pilate devait leur libérer un prisonnier. ]
      18 Mais ils se mirent à crier tous ensemble : « Fais mourir cet homme ! Relâche-nous Barabbas ! »
      19 – Barabbas avait été mis en prison pour une révolte qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre. –
      20 Comme Pilate désirait libérer Jésus, il leur adressa de nouveau la parole.
      21 Mais ils lui criaient : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! »
      22 Pilate prit la parole une troisième fois et leur dit : « Quel mal a-t-il commis ? Je n’ai trouvé en lui aucune faute pour laquelle il mériterait de mourir. Je vais donc le faire battre à coups de fouet, puis je le relâcherai. »
      23 Mais ils continuaient à réclamer à grands cris que Jésus soit cloué sur une croix. Et leurs cris l’emportèrent :
      24 Pilate décida de leur accorder ce qu’ils demandaient.
      25 Il libéra l’homme qu’ils réclamaient, celui qui avait été mis en prison pour révolte et meurtre, et leur livra Jésus pour qu’ils en fassent ce qu’ils voulaient.
      26 Tandis qu’ils emmenaient Jésus, ils rencontrèrent Simon, un homme de Cyrène, qui revenait des champs. Les soldats se saisirent de lui et le chargèrent de la croix pour qu’il la porte derrière Jésus.
      27 Une grande foule de gens du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui pleuraient et se lamentaient à cause de lui.
      28 Jésus se tourna vers elles et dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à mon sujet ! Pleurez plutôt pour vous et pour vos enfants !
      29 Car le moment approche où l’on dira : “Heureuses celles qui ne peuvent pas avoir d’enfant, qui n’en ont jamais mis au monde et qui n’en ont jamais allaité !”
      30 Alors les gens se mettront à dire aux montagnes : “Tombez sur nous !” et aux collines : “Cachez-nous !”
      31 Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? »
      32 On emmenait aussi deux autres hommes, des malfaiteurs, pour les mettre à mort avec Jésus.
      33 Lorsqu’ils arrivèrent à l’endroit appelé « Le Crâne », les soldats clouèrent Jésus sur la croix à cet endroit-là et mirent aussi les deux malfaiteurs en croix, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
      34 Jésus dit alors : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils partagèrent ses vêtements entre eux en les tirant au sort.
      35 Le peuple se tenait là et regardait. Les chefs juifs se moquaient de lui en disant : « Il a sauvé d’autres gens ; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie, celui que Dieu a choisi ! »
      36 Les soldats aussi se moquèrent de lui ; ils s’approchèrent, lui présentèrent du vinaigre
      37 et dirent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
      38 Au-dessus de lui, il y avait cette inscription : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
      39 L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’insultait en disant : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec toi ! »
      40 Mais l’autre lui fit des reproches et lui dit : « Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même punition ?
      41 Pour nous, cette punition est juste, car nous recevons ce que nous avons mérité par nos actes ; mais lui n’a rien fait de mal. »
      42 Puis il ajouta : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras pour être roi. »
      43 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
      44 Il était environ midi quand le soleil cessa de briller : l’obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu’à trois heures de l’après-midi. Le rideau suspendu dans le temple se déchira par le milieu.
      46 Jésus s’écria d’une voix forte : « Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Après avoir dit ces mots, il mourut.
      47 Le capitaine romain vit ce qui était arrivé ; il loua Dieu et dit : « Certainement cet homme était innocent ! »
      48 Tous ceux qui étaient venus, en foule, assister à ce spectacle virent ce qui était arrivé. Alors ils s’en retournèrent en se frappant la poitrine de tristesse.
      49 Tous les amis de Jésus, ainsi que les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance pour regarder ce qui se passait.
      50 Il y avait un homme appelé Joseph, qui était de la localité juive d’Arimathée. Cet homme était bon et juste, et espérait la venue du Royaume de Dieu. Il était membre du Conseil supérieur, mais n’avait pas approuvé ce que les autres conseillers avaient décidé et fait.
      52 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
      53 Puis il descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le roc, un tombeau dans lequel on n’avait jamais mis personne.
      54 C’était vendredi et le sabbat allait commencer.
      55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée vinrent avec Joseph ; elles regardèrent le tombeau et virent comment le corps de Jésus y était placé.
      56 Puis elles retournèrent en ville et préparèrent les huiles et les parfums pour le corps. Le jour du sabbat, elles se reposèrent, comme la loi l’ordonnait.

      Jean 18

      1 Après ces mots, Jésus s’en alla avec ses disciples de l’autre côté du ruisseau du Cédron. Il y avait là un jardin dans lequel il entra avec ses disciples.
      2 Judas, celui qui le trahissait, connaissait aussi l’endroit, parce que Jésus et ses disciples y étaient souvent venus ensemble.
      3 Judas se rendit donc au jardin, emmenant avec lui une troupe de soldats et des gardes fournis par les chefs des prêtres et le parti des Pharisiens ; ils étaient armés et portaient des lanternes et des flambeaux.
      4 Alors Jésus, qui savait tout ce qui devait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : « Qui cherchez-vous ? »
      5 Ils lui répondirent : « Jésus de Nazareth. » Jésus leur dit : « C’est moi. » Et Judas, celui qui le leur livrait, se tenait là avec eux.
      6 Lorsque Jésus leur dit : « C’est moi », ils reculèrent et tombèrent à terre.
      7 Jésus leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus de Nazareth. »
      8 Jésus leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez partir les autres. »
      9 C’est ainsi que devait se réaliser la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que toi, Père, tu m’as confiés. »
      10 Simon Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
      11 Mais Jésus dit à Pierre : « Remets ton épée dans son fourreau. Penses-tu que je ne boirai pas la coupe de douleur que le Père m’a donnée ? »
      12 La troupe de soldats avec leur commandant et les gardes des autorités juives se saisirent alors de Jésus et le ligotèrent.
      13 Ils le conduisirent tout d’abord chez Hanne. Celui-ci était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là.
      14 Or, c’est Caïphe qui avait donné ce conseil aux autorités juives : « Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour tout le peuple. »
      15 Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Cet autre disciple était connu du grand-prêtre, si bien qu’il entra en même temps que Jésus dans la cour intérieure de la maison du grand-prêtre.
      16 Mais Pierre resta dehors, près de la porte. Alors l’autre disciple, celui qui était connu du grand-prêtre, sortit et parla à la femme qui gardait la porte, puis il fit entrer Pierre.
      17 La servante qui gardait la porte dit à Pierre : « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là ? » – « Non, je n’en suis pas », répondit-il.
      18 Il faisait froid ; c’est pourquoi les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu autour duquel ils se tenaient pour se réchauffer. Pierre aussi se tenait avec eux et se réchauffait.
      19 Le grand-prêtre interrogea alors Jésus sur ses disciples et sur l’enseignement qu’il donnait.
      20 Jésus lui répondit : « J’ai parlé ouvertement à tout le monde ; j’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le temple, où se rassemblent tous les Juifs ; je n’ai rien dit en cachette.
      21 Pourquoi m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont entendu ce que je leur ai dit : ils savent bien, eux, de quoi je leur ai parlé. »
      22 A ces mots, un des gardes qui se trouvaient là donna une gifle à Jésus en disant : « Est-ce ainsi que tu réponds au grand-prêtre ? »
      23 Jésus lui répondit : « Si j’ai dit quelque chose de mal, montre-nous en quoi ; mais si ce que j’ai dit est juste, pourquoi me frappes-tu ? »
      24 Hanne l’envoya alors, toujours ligoté, à Caïphe le grand-prêtre.
      25 Pendant ce temps, Simon Pierre, lui, restait là à se réchauffer. On lui demanda : « N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme ? » Mais Pierre le nia en disant : « Non, je n’en suis pas. »
      26 L’un des serviteurs du grand-prêtre, qui était parent de l’homme à qui Pierre avait coupé l’oreille, lui dit : « Est-ce que je ne t’ai pas vu avec lui dans le jardin ? »
      27 Mais Pierre le nia de nouveau. Et à ce moment même un coq chanta.
      28 Puis on emmena Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur romain. C’était tôt le matin. Mais les chefs juifs n’entrèrent pas dans le palais afin de ne pas se rendre impurs et de pouvoir manger le repas de la Pâque.
      29 C’est pourquoi le gouverneur Pilate vint les trouver au dehors. Il leur demanda : « De quoi accusez-vous cet homme ? »
      30 Ils lui répondirent : « Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne serions pas venus te le livrer. »
      31 Pilate leur dit : « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le selon votre loi. » – « Nous n’avons pas le droit de condamner quelqu’un à mort », répondirent-ils.
      32 C’est ainsi que devait se réaliser la parole que Jésus avait dite pour indiquer de quelle mort il allait mourir.
      33 Pilate rentra alors dans le palais ; il fit venir Jésus et lui demanda : « Es-tu le roi des Juifs ? »
      34 Jésus répondit : « Dis-tu cela parce que tu y as pensé toi-même ou parce que d’autres te l’ont dit de moi ? »
      35 Pilate répondit : « Suis-je un Juif, moi ? Ceux de ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi ; qu’as-tu donc fait ? »
      36 Jésus répondit : « Mon royaume n’appartient pas à ce monde ; si mon royaume appartenait à ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour empêcher qu’on me livre aux autorités juives. Mais non, mon royaume n’est pas d’ici-bas. »
      37 Pilate lui dit alors : « Tu es donc roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis : je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ce que je dis. » –
      38 « Qu’est-ce que la vérité ? » lui demanda Pilate. Après ces mots, Pilate alla de nouveau trouver les Juifs au dehors. Il leur déclara : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme.
      39 Mais selon la coutume que vous avez, je vous libère toujours un prisonnier à la fête de la Pâque. Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs ? »
      40 Ils lui répondirent en criant : « Non, pas lui ! C’est Barabbas que nous voulons ! » Or, ce Barabbas était un brigand.

      Jean 19

      1 Alors Pilate ordonna d’emmener Jésus et de le frapper à coups de fouet.
      2 Les soldats tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur la tête de Jésus ; ils le revêtirent aussi d’un manteau rouge.
      3 Ils s’approchaient de lui et lui disaient : « Salut, roi des Juifs ! » Et ils lui donnaient des gifles.
      4 Pilate sortit une nouvelle fois et dit à la foule : « Eh bien, je vais vous l’amener ici, dehors, afin que vous compreniez que je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. »
      5 Jésus sortit donc ; il portait la couronne d’épines et le manteau rouge. Et Pilate leur dit : « Voilà l’homme ! »
      6 Mais lorsque les chefs des prêtres et les gardes le virent, ils crièrent : « Cloue-le sur une croix ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Allez le clouer vous-mêmes sur une croix, car je ne trouve personnellement aucune raison de le condamner. »
      7 Les Juifs lui répondirent : « Nous avons une loi, et selon cette loi il doit mourir, car il a prétendu être le Fils de Dieu. »
      8 Quand Pilate entendit ces mots, il eut encore plus peur.
      9 Il rentra dans le palais et demanda à Jésus : « D’où es-tu ? » Mais Jésus ne lui donna pas de réponse.
      10 Pilate lui dit alors : « Tu ne veux pas me répondre ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et aussi celui de te faire clouer sur une croix ? »
      11 Jésus lui répondit : « Tu n’as aucun pouvoir sur moi à part celui que Dieu t’a accordé. C’est pourquoi, l’homme qui m’a livré à toi est plus coupable que toi. »
      12 Dès ce moment, Pilate cherchait un moyen de relâcher Jésus. Mais les Juifs se mirent à crier : « Si tu relâches cet homme, tu n’es pas un ami de l’empereur ! Quiconque se prétend roi est un ennemi de l’empereur ! »
      13 Quand Pilate entendit ces mots, il fit amener Jésus dehors ; il s’assit sur le siège du juge à l’endroit appelé « Place pavée » – qu’on nomme « Gabbatha » en hébreu –.
      14 C’était le jour qui précédait la fête de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : « Voilà votre roi ! »
      15 Mais ils se mirent à crier : « A mort ! A mort ! Cloue-le sur une croix ! » Pilate leur dit : « Faut-il que je cloue votre roi sur une croix ? » Les chefs des prêtres répondirent : « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. »
      16 Alors Pilate leur livra Jésus, pour qu’on le cloue sur une croix. Ils emmenèrent donc Jésus.
      17 Celui-ci dut porter lui-même sa croix pour sortir de la ville et aller à un endroit appelé « le lieu du Crâne » – qu’on nomme « Golgotha » en hébreu –.
      18 C’est là que les soldats clouèrent Jésus sur la croix. En même temps, ils mirent deux autres hommes en croix, de chaque côté de Jésus, qui se trouvait ainsi au milieu.
      19 Pilate ordonna aussi de faire un écriteau et de le mettre sur la croix ; il portait cette inscription : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs. »
      20 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, car l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix était près de la ville et l’inscription était en hébreu, en latin et en grec.
      21 Alors les chefs des prêtres juifs dirent à Pilate : « Tu ne dois pas laisser cette inscription “le roi des Juifs” mais tu dois mettre : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” £ »
      22 Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit reste écrit. »
      23 Quand les soldats eurent mis Jésus en croix, ils prirent ses vêtements et les divisèrent en quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, tissée en une seule pièce du haut en bas.
      24 Les soldats se dirent les uns aux autres : « Ne déchirons pas cette tunique, mais tirons au sort pour savoir à qui elle appartiendra. » C’est ainsi que devait se réaliser le passage de l’Écriture qui déclare : « Ils se sont partagé mes habits et ils ont tiré au sort mon vêtement. » Voilà ce que firent les soldats.
      25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie du village de Magdala.
      26 Jésus vit sa mère et, auprès d’elle, le disciple qu’il aimait. Il dit à sa mère : « Voici ton fils, mère. »
      27 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et dès ce moment, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, comme Jésus savait que, maintenant, tout était achevé, il dit pour accomplir le texte de l’Écriture : « J’ai soif. »
      29 Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats trempèrent donc une éponge dans le vinaigre, la fixèrent à une branche d’hysope et l’approchèrent de la bouche de Jésus.
      30 Jésus prit le vinaigre, puis il dit : « Tout est achevé ! » Alors, il baissa la tête et mourut.
      31 C’était vendredi et les chefs juifs ne voulaient pas que les corps restent sur les croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat-là était spécialement important ; ils demandèrent donc à Pilate de faire briser les jambes des crucifiés et de faire enlever les corps.
      32 Alors les soldats vinrent briser les jambes du premier condamné mis en croix en même temps que Jésus, puis du second.
      33 Quand ils arrivèrent à Jésus, ils virent qu’il était déjà mort ; c’est pourquoi ils ne lui brisèrent pas les jambes.
      34 Mais un des soldats lui perça le côté avec sa lance, et du sang et de l’eau en sortirent aussitôt.
      35 L’homme qui témoigne de ces faits les a vus, et son témoignage est vrai ; il sait, lui, qu’il dit la vérité. Il en témoigne afin que vous aussi vous croyiez.
      36 En effet, cela est arrivé pour que ce passage de l’Écriture se réalise : « On ne lui brisera aucun os. »
      37 Et un autre texte dit encore : « Ils regarderont à celui qu’ils ont transpercé. »
      38 Après cela, Joseph, qui était d’Arimathée, demanda à Pilate l’autorisation d’emporter le corps de Jésus. – Joseph était un disciple de Jésus, mais en secret parce qu’il avait peur des autorités juives. – Et Pilate le lui permit. Joseph alla donc emporter le corps de Jésus.
      39 Nicodème, cet homme qui était allé trouver une fois Jésus pendant la nuit, vint aussi et apporta environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
      40 Tous deux prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin, en y mettant les huiles parfumées, comme les Juifs ont coutume de le faire quand ils enterrent leurs morts.
      41 A l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix, il y avait un jardin, et dans ce jardin il y avait un tombeau neuf dans lequel on n’avait jamais déposé personne.
      42 Comme c’était la veille du sabbat des Juifs et que le tombeau était tout proche, ils y déposèrent Jésus.
    • Luc 23

      1 Puis toute l'assemblée s'étant levée, le mena à Pilate.
      2 Et ils se mirent à l'accuser, en disant : Nous avons trouvé cet homme séduisant la nation et défendant de donner le tribut à César, et se disant le Christ, le roi.
      3 Alors Pilate l'interrogea et lui dit : Es-tu le roi des Juifs ? Et Jésus lui répondit : Tu le dis.
      4 Et Pilate dit aux principaux sacrificateurs et au peuple : Je ne trouve aucun crime en cet homme.
      5 Mais ils insistaient, en disant : Il soulève le peuple, enseignant par toute la Judée, ayant commencé depuis la Galilée, jusqu'ici.
      6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen.
      7 Et ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui était aussi à Jérusalem en ces jours-là.
      8 Quand Hérode vit Jésus, il en eut une grande joie ; car il y avait longtemps qu'il souhaitait de le voir, parce qu'il avait entendu dire beaucoup de choses de lui ; et il espérait qu'il lui verrait faire quelque miracle.
      9 Il lui fit donc plusieurs questions ; mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Et les principaux sacrificateurs et les scribes étaient là qui l'accusaient avec véhémence.
      11 Mais Hérode, avec les gens de sa garde, le traita avec mépris ; et pour se moquer de lui, il le fit vêtir d'un habit éclatant, et le renvoya à Pilate.
      12 En ce même jour, Pilate et Hérode devinrent amis ; car auparavant ils étaient ennemis.
      13 Or, Pilate ayant assemblé les principaux sacrificateurs, et les magistrats, et le peuple, leur dit :
      14 Vous m'avez amené cet homme comme soulevant le peuple ; et cependant, l'ayant interrogé en votre présence, je ne l'ai trouvé coupable d'aucun des crimes dont vous l'accusez ;
      15 Ni Hérode non plus ; car je vous ai renvoyés vers lui, et voici il n'a rien fait qui soit digne de mort.
      16 L'ayant donc fait châtier, je le relâcherai.
      17 Or, il était obligé de leur relâcher un prisonnier à chaque fête.
      18 De sorte qu'ils s'écrièrent tous ensemble : Fais mourir celui-ci, et nous relâche Barabbas.
      19 Or, Barabbas avait été mis en prison pour une sédition qui s'était faite dans la ville, et pour un meurtre.
      20 Pilate leur parla de nouveau, ayant envie de délivrer Jésus.
      21 Mais ils s'écrièrent : Crucifie, crucifie-le.
      22 Et il leur dit pour la troisième fois : Mais quel mal a-t-il fait ? je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort. Je le châtierai donc et je le relâcherai.
      23 Mais ils insistaient, demandant à grands cris qu'il fût crucifié ; et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs redoublaient.
      24 Alors Pilate prononça que ce qu'ils demandaient fût fait.
      25 Et il leur relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils demandaient ; et il abandonna Jésus à leur volonté.
      26 Et comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et le chargèrent de la croix, pour la porter après Jésus.
      27 Et une grande multitude de peuple et de femmes le suivaient, qui se frappaient la poitrine et se lamentaient.
      28 Mais Jésus, se tournant vers elles, leur dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez point sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ;
      29 Car des jours viendront où l'on dira : Heureuses les stériles, les seins qui n'ont point enfanté, et les mamelles qui n'ont point allaité !
      30 Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous, et aux coteaux : Couvrez-nous.
      31 Car si l'on fait ces choses au bois vert, que fera-t-on au bois sec ?
      32 Et on menait aussi deux malfaiteurs, pour les faire mourir avec lui.
      33 Et quand ils furent arrivés au lieu appelé Calvaire (le Crâne), ils le crucifièrent là, et les malfaiteurs, l'un à droite, et l'autre à gauche.
      34 Mais Jésus disait : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. Puis se partageant ses vêtements, ils les tirèrent au sort.
      35 Le peuple se tenait là et regardait. Et les principaux se moquaient avec le peuple, en disant : Il a sauvé les autres, qu'il se sauve lui-même, s'il est le Christ, l'élu de Dieu.
      36 Les soldats aussi, en s'approchant pour lui présenter du vinaigre,
      37 Se moquaient de lui, et disaient : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même.
      38 Et il y avait cette inscription au-dessus de sa tête, en grec, en latin et en hébreu : CELUI-CI EST LE ROI DES JUIFS.
      39 L'un des malfaiteurs qui étaient pendus l'outrageait aussi, en disant : Si tu es le Christ, sauve-toi toi-même, et nous aussi.
      40 Mais l'autre, le reprenant, lui dit : Ne crains-tu donc point Dieu, car tu es condamné au même supplice ?
      41 Et pour nous, c'est avec justice, car nous souffrons ce que nos ouvres méritent ; mais celui-ci n'a fait aucun mal.
      42 Et il disait à Jésus : Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne.
      43 Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, tu seras aujourd'hui avec moi dans le paradis.
      44 Il était environ la sixième heure, et il se fit des ténèbres sur toute la terre jusqu'à la neuvième heure.
      45 Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu.
      46 Et Jésus s'écriant d'une voix forte, dit : Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et ayant dit cela, il expira.
      47 Le centenier, voyant ce qui était arrivé, donna gloire à Dieu, en disant : Certainement cet homme était juste.
      48 Et tout le peuple qui s'était assemblé à ce spectacle, voyant les choses qui étaient arrivées, s'en retournait en se frappant la poitrine.
      49 Et tous ceux de sa connaissance, et les femmes qui l'avaient suivi depuis la Galilée, se tenaient loin, regardant ces choses.
      50 Or un homme, appelé Joseph, qui était conseiller, homme de bien et juste ;
      51 Qui n'avait point consenti à leur dessein, ni à leurs actes ; qui était d'Arimathée, ville de Judée, et qui attendait aussi le règne de Dieu,
      52 Étant venu vers Pilate, lui demanda le corps de Jésus.
      53 Et l'ayant descendu de la croix, il l'enveloppa d'un linceul, et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis.
      54 C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer.
      55 Et les femmes qui étaient venues de Galilée avec Jésus, ayant suivi Joseph, remarquèrent le sépulcre, et comment le corps de Jésus y fut placé.
      56 Et s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums, et elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi.

      Jean 18

      1 Après que Jésus eut dit ces choses, il s'en alla avec ses disciples au-delà du torrent de Cédron, où il y avait un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
      2 Judas, qui le trahissait, connaissait aussi ce lieu-là, parce que Jésus s'y était souvent assemblé avec ses disciples.
      3 Judas ayant donc pris la cohorte et les sergents des principaux sacrificateurs et des pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.
      4 Et Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit : Qui cherchez-vous ?
      5 Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C'est moi. Et Judas, qui le trahissait, était aussi avec eux.
      6 Et dès qu'il leur eut dit : C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
      7 Il leur demanda encore une fois : Qui cherchez-vous ? Et ils répondirent : Jésus de Nazareth.
      8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi ; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci.
      9 C'était afin que cette parole qu'il avait dite fût accomplie : Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.
      10 Alors Simon Pierre qui avait une épée, la tira, et en frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite ; et ce serviteur s'appelait Malchus.
      11 Mais Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau ; ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ?
      12 Alors la cohorte, le tribun militaire et les sergents des Juifs prirent Jésus et le lièrent,
      13 Et l'emmenèrent premièrement chez Anne, parce qu'il était le beau-père de Caïphe, le souverain sacrificateur de cette année-là.
      14 Or, Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs, qu'il importait qu'un seul homme mourût pour le peuple.
      15 Or, Simon Pierre, avec un autre disciple, avait suivi Jésus. Et ce disciple était connu du souverain sacrificateur ; et il entra avec Jésus dans le palais du souverain sacrificateur.
      16 Mais Pierre était dehors à la porte. L'autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit donc et parla à la portière, et fit entrer Pierre.
      17 Et la servante, qui était la portière, dit à Pierre : N'es-tu pas aussi des disciples de cet homme ? Il dit : Je n'en suis point.
      18 Et les serviteurs et les sergents étaient là, et ayant fait du feu, parce qu'il faisait froid, ils se chauffaient. Et Pierre était avec eux, et se chauffait.
      19 Et le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples, et sa doctrine.
      20 Jésus lui répondit : J'ai parlé ouvertement au monde ; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où les Juifs s'assemblent de toutes parts, et je n'ai rien dit en cachette.
      21 Pourquoi m'interroges-tu ? Interroge ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit ; ces gens-là savent ce que j'ai dit.
      22 Lorsqu'il eut dit cela, un des sergents qui était présent donna un soufflet à Jésus, en lui disant : Est-ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?
      23 Jésus lui répondit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?
      24 Et Anne l'envoya lié à Caïphe le souverain sacrificateur.
      25 Et Simon Pierre était là, et se chauffait ; et ils lui dirent : N'es-tu pas aussi de ses disciples ? Il le nia et dit : Je n'en suis point.
      26 Et l'un des serviteurs du souverain sacrificateur, qui était parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, lui dit : Ne t'ai-je pas vu dans le jardin avec lui ?
      27 Pierre le nia encore une fois ; et aussitôt le coq chanta.
      28 Ils menèrent ensuite Jésus de chez Caïphe au prétoire ; c'était le matin, et ils n'entrèrent point dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.
      29 Pilate donc sortit vers eux, et leur dit : Quelle accusation portez-vous contre cet homme ?
      30 Ils lui répondirent : Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.
      31 Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et le jugez selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est permis de faire mourir personne.
      32 C'était afin que s'accomplît ce que Jésus avait dit, en marquant de quelle mort il devait mourir.
      33 Alors Pilate rentra dans le prétoire, et ayant fait venir Jésus, il lui dit : Es-tu le roi des Juifs ?
      34 Jésus répondit : Dis-tu cela de ton propre mouvement, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ?
      35 Pilate lui répondit : Suis-je Juif, moi ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi ; qu'as-tu fait ?
      36 Jésus répondit : Mon royaume n'est pas de ce monde ; si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs combattraient, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est pas d'ici-bas.
      37 Alors Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis ; je suis roi, je suis né pour cela, et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
      38 Pilate lui dit : Qu'est-ce que la vérité ? Et quand il eut dit cela, il sortit de nouveau vers les Juifs, et leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.
      39 Or, comme il est d'usage parmi vous que je vous relâche quelqu'un à la Pâque, voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ?
      40 Alors tous s'écrièrent de nouveau : Non pas celui-ci ; mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.

      Jean 19

      1 Pilate fit donc prendre Jésus, et le fit fouetter.
      2 Et les soldats ayant tressé une couronne d'épines, la lui mirent sur la tête, et le vêtirent d'un manteau de pourpre.
      3 Et ils lui disaient : Roi des Juifs, nous te saluons ; et ils lui donnaient des soufflets.
      4 Pilate sortit de nouveau et leur dit : Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun crime en lui.
      5 Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines, et le manteau de pourpre. Et il leur dit : Voici l'homme.
      6 Mais quand les principaux sacrificateurs et les sergents le virent, ils s'écrièrent : Crucifie-le, crucifie-le ! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes et le crucifiez ; car je ne trouve aucun crime en lui.
      7 Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi, et selon notre loi il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu.
      8 Pilate entendant cette parole, eut encore plus de crainte.
      9 Il rentra donc dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es-tu ? Mais Jésus ne lui fit aucune réponse.
      10 Alors Pilate lui dit : Tu ne me dis rien ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te faire crucifier, et le pouvoir de te délivrer ?
      11 Jésus lui répondit : Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut ; c'est pourquoi celui qui m'a livré à toi est coupable d'un plus grand péché.
      12 Dès lors Pilate cherchait à le délivrer ; mais les Juifs criaient : Si tu délivres cet homme, tu n'es pas ami de César, car quiconque se fait roi se déclare contre César.
      13 Pilate entendant cette parole, mena Jésus dehors, et s'assit sur son tribunal, au lieu appelé le Pavé, en hébreu Gabbatha.
      14 (Or, c'était la préparation de Pâque, et environ la sixième heure) ; et il dit aux Juifs : Voilà votre roi.
      15 Mais ils s'écrièrent : Ote-le, ôte-le, crucifie-le ! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons point d'autre roi que César.
      16 Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils le prirent donc et l'emmenèrent.
      17 Et Jésus, portant sa croix, vint au lieu appelé le Crâne, qui se dit en hébreu Golgotha ;
      18 Où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, d'un côté, et de l'autre, et Jésus au milieu.
      19 Pilate fit aussi un écriteau et le plaça sur la croix ; et on y avait écrit : JÉSUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS.
      20 Plusieurs donc des Juifs lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus était crucifié, était près de la ville ; et qu'il était écrit en hébreu, en grec et en latin.
      21 Et les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N'écris pas : Le roi des Juifs ; mais qu'il a dit : Je suis le roi des Juifs.
      22 Pilate répondit : Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.
      23 Après que les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat ; ils prirent aussi la robe ; mais la robe était sans couture, d'un seul tissu, depuis le haut.
      24 Ils dirent donc entre eux : Ne la partageons pas, mais tirons au sort à qui l'aura ; afin que fût accomplie cette parole de l'Écriture : Ils se sont partagés mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma robe. Ainsi firent les soldats.
      25 Or, la mère de Jésus, et la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléopas, et Marie de Magdala, se tenaient près de la croix de Jésus.
      26 Jésus donc, voyant sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
      27 Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, Jésus, voyant que tout était accompli, dit, afin que l'Écriture fût accomplie : J'ai soif. Or il y avait là un vase plein de vinaigre.
      29 Ils emplirent donc de vinaigre une éponge, et l'ayant mise autour d'une tige d'hysope, ils la lui présentèrent à la bouche.
      30 Et quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et ayant baissé la tête, il rendit l'esprit.
      31 Or, les Juifs, de peur que les corps ne demeurassent sur la croix le jour du sabbat (car c'était la préparation, et ce sabbat était un grand jour), demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.
      32 Les soldats vinrent donc et rompirent les jambes au premier, puis à l'autre qui était crucifié avec lui.
      33 Mais lorsqu'ils vinrent à Jésus, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes.
      34 Toutefois un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau.
      35 Et celui qui l'a vu en a rendu témoignage (et son témoignage est véritable, et il sait qu'il dit vrai), afin que vous croyiez.
      36 Or, cela arriva, afin que l'Écriture fût accomplie : Ses os ne seront pas rompus.
      37 Et ailleurs l'Écriture dit encore : Ils verront celui qu'ils ont percé.
      38 Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir ôter le corps de Jésus, et Pilate le lui permit. Il vint donc et ôta le corps de Jésus.
      39 Nicodème, qui au commencement était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant environ cent livres d'un mélange de myrrhe et d'aloès.
      40 Ils prirent donc le corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d'ensevelir.
      41 Or, il y avait un jardin dans le lieu où il avait été crucifié ; et dans le jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis.
      42 Ils y mirent donc Jésus, à cause de la préparation des Juifs, et parce que le sépulcre était proche.
    • Luc 23

      1 Toute l’assemblée se leva et l’emmena chez Pilate.
      2 Là, ils portèrent contre lui l’accusation suivante : — Nous avons découvert que cet homme sème le désordre parmi notre peuple, il incite les gens à la révolte et leur interdit de payer l’impôt à l’empereur. Il se fait passer pour le Messie, le roi (des Juifs).
      3 Alors, Pilate lui demanda : — Tu es le roi des Juifs ? — Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
      4 Après avoir procédé à son interrogatoire, Pilate se tourna vers les grands-prêtres et les gens rassemblés : — Je ne trouve rien de criminel chez cet homme et je ne vois pas pourquoi je le condamnerais.
      5 Mais ils insistaient de plus en plus, disant : — C’est un agitateur. Il soulève le peuple avec ses idées ! Il a endoctriné toute la Judée ! Il a commencé en Galilée et il a poussé jusqu’ici.
      6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était galiléen.
      7 Lorsqu’il apprit qu’il relevait effectivement de la juridiction d’Hérode, il l’envoya à ce dernier qui, justement, se trouvait lui aussi à Jérusalem durant ces jours-là.
      8 Hérode fut ravi de voir Jésus, car, depuis longtemps, il aurait aimé faire sa connaissance : il avait tant entendu parler de lui ! Il espérait le voir faire quelque miracle sous ses yeux.
      9 Aussi lui posa-t-il quantité de questions sur toutes sortes de sujets, mais Jésus ne lui répondit pas un mot.
      10 Pendant ce temps, les grands-prêtres et les scribes se tenaient là, debout, lançant contre lui, sans relâche, des accusations violentes et passionnées.
      11 Alors, Hérode, déçu, le traita avec mépris. Ses soldats également se mirent à le tourner en ridicule. Après l’avoir affublé d’un manteau splendide pour se moquer de lui, Hérode le fit reconduire chez Pilate.
      12 Hérode et Pilate, qui étaient brouillés jusque-là, se réconcilièrent ce jour-là et devinrent amis.
      13 Pilate convoqua les grands-prêtres, les magistrats et le peuple. Il leur dit : —
      14 Vous m’avez amené cet homme en prétendant qu’il égarait le peuple et l’incitait à la révolte. Or, je l’ai interrogé moi-même devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucun des crimes dont vous l’accusez.
      15 D’ailleurs, Hérode non plus, puisqu’il nous l’a renvoyé. Vous voyez donc : cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
      16 Par conséquent, je vais lui faire donner le fouet et le mettre en liberté.
      17 À chaque fête de la Pâque, Pilate devait leur accorder l’amnistie d’un condamné.
      18 Immédiatement, la foule entière se mit à hurler d’une seule voix : — À mort ! Débarrasse-nous de celui-là ! Libère-nous Barabbas !
      19 Ce Barabbas avait été mis en prison pour avoir tué quelqu’un au cours d’une émeute dans la ville.
      20 Pilate, qui désirait libérer Jésus, voulut reprendre la parole, mais ils continuaient à crier : —
      21 À la croix ! Crucifie-le !
      22 Pour la troisième fois, il leur demanda : — Mais enfin, qu’a-t-il donc fait de mal ? Je n’ai rien trouvé en lui qui puisse le faire condamner à mort. Je vais donc lui faire donner le fouet puis le remettre en liberté.
      23 Mais ils devinrent de plus en plus pressants et exigèrent, à grands cris, sa crucifixion. Finalement, ce furent leurs cris qui l’emportèrent.
      24 Pilate décida alors de les satisfaire.
      25 Il relâcha donc celui qui avait été emprisonné pour sédition et meurtre, comme ils le demandaient, et il livra Jésus à leurs caprices pour qu’ils en fassent ce qu’ils voulaient.
      26 Pendant qu’ils le menaient au supplice, ils se saisirent d’un certain Simon de Cyrène, à son retour des champs, et l’obligèrent à porter la croix derrière Jésus.
      27 Une grande foule suivait Jésus. Il y avait aussi beaucoup de femmes tout en larmes, qui se lamentaient et gémissaient sur son sort.
      28 Se tournant vers elles, il leur dit : — Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi ! Pleurez plutôt à cause de vous-mêmes et de vos enfants
      29 car, sachez-le, des jours viendront où l’on dira : « Celles qui sont les plus heureuses, ce sont les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfants, celles qui n’en ont jamais eu et qui n’en ont jamais élevé ».
      30 Alors, les hommes souhaiteront que les montagnes tombent sur eux et que les collines les ensevelissent.
      31 Car si l’on traite ainsi le bois vert, que fera-t-on du bois mort ?
      32 Avec Jésus, on emmena aussi deux bandits qui devaient être exécutés en même temps que lui.
      33 Le cortège arriva à l’endroit appelé Place du Crâne. Là, ils clouèrent Jésus en croix avec les deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      34 Jésus pria : — Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Les soldats firent des lots avec ses vêtements et les tirèrent au sort.
      35 La foule se tenait tout autour et regardait. Quant aux chefs du peuple, ils ricanaient et se moquaient de lui : — Il en a sauvé d’autres, s’écrièrent-ils, qu’il se sauve lui-même maintenant s’il est réellement le Messie, celui que Dieu a choisi !
      36 Les soldats, de leur côté, se livraient à des plaisanteries à ses dépens. Ils s’approchaient et lui présentaient du vinaigre
      37 en lui disant : — Si tu es le roi des Juifs, libère-toi donc toi-même !
      38 En effet, au-dessus de sa tête, on avait fixé un écriteau portant ces mots : « Celui-ci est le roi des Juifs ».
      39 L’un des deux bandits crucifiés avec lui l’insultait. Il lui lança ironiquement : — Tu es le Messie, toi ? Alors, tire-toi de là, et nous avec !
      40 Mais l’autre l’interrompit et le fit taire en disant : — Tu n’as aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine !
      41 Pour nous, c’est régulier : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n’a rien fait d’irrégulier.
      42 Puis se tournant vers Jésus, il ajouta : — Jésus, souviens-toi de moi quand tu reviendras pour régner.
      43 Et Jésus lui répondit : — Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.
      44 Il était environ midi. Tout le pays fut plongé dans l’obscurité jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      45 Le soleil resta entièrement caché. Le grand rideau du temple se déchira par le milieu.
      46 Alors, Jésus poussa un grand cri : — Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains. Il mourut en disant ces mots.
      47 En voyant ce qui s’était passé, l’officier romain reconnut la vérité et s’écria : — Aucun doute, cet homme était certainement innocent et droit.
      48 Après avoir vu ce qui était arrivé, tout le peuple, venu en foule pour assister à ce spectacle, s’en retourna profondément impressionné.
      49 Quant aux amis de Jésus et tous ceux qui l’avaient connu, en particulier les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, ils se tenaient tous à l’écart et observaient de loin ce qui se passait.
      50 Un homme appelé Joseph, un membre du Conseil supérieur des Juifs, intervint alors. C’était un homme bon et droit.
      51 Il n’était pas d’accord avec la politique de ses collègues et ne s’était pas associé à leur décision. Il était originaire d’Arimathée, une ville de Judée, et faisait partie de ceux qui vivaient dans l’attente du royaume de Dieu.
      52 Il alla trouver Pilate et lui demanda le corps de Jésus.
      53 Après l’avoir détaché de la croix, il l’enveloppa d’un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé en plein rocher, où personne n’avait encore été enseveli.
      54 C’était le vendredi, avant le début du sabbat.
      55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph, elles regardèrent le tombeau et notèrent comment le corps de Jésus avait été déposé.
      56 Ensuite elles retournèrent chez elles et préparèrent des huiles aromatiques et des parfums (pour embaumer le mort). Puis elles passèrent le jour du sabbat dans le silence et le repos, comme la loi le prescrit.

      Jean 18

      1 Après avoir ainsi prié, Jésus s’en alla vers ses disciples et traversa le torrent du Cédron. Il y avait là un jardin où il entra avec eux.
      2 Judas, le traître qui allait le livrer, connaissait bien l’endroit, car Jésus s’y était souvent rendu avec ses disciples.
      3 Il prit donc la tête d’une troupe de soldats et de gardes fournis par les chefs des prêtres et les pharisiens, et il arriva dans ce jardin. Ils venaient munis de lanternes et de torches, ils étaient bien armés.
      4 Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : — Qui cherchez-vous ?
      5 Ils lui répondirent : — Jésus de Nazareth. — C’est moi, leur dit-il. Au milieu d’eux se tenait Judas, celui qui le livrait.
      6 À peine Jésus leur eut-il dit : « C’est moi », qu’ils eurent un mouvement de recul et tombèrent par terre.
      7 Une seconde fois, il leur demanda : — Qui cherchez-vous ? — Jésus de Nazareth, répétèrent-ils. —
      8 Je vous ai dit que c’était moi, reprit Jésus. Puisque c’est moi que vous venez chercher, laissez partir ces gens-là en paix.
      9 Ainsi s’accomplit cette parole qu’il avait prononcée peu avant : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as confiés ».
      10 Simon Pierre, qui avait une épée, la dégaina et, frappant le serviteur du grand-prêtre, lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
      11 Jésus dit à Pierre : — Remets ton épée dans son fourreau. Ne faut-il pas que j’aille jusqu’au bout de l’épreuve que mon Père m’a donnée à porter ?
      12 Alors, la troupe de soldats sous le commandement de son officier et les responsables des Juifs s’emparèrent de Jésus, le ligotèrent
      13 et le conduisirent tout d’abord chez Hanne, le beau-père de Caïphe, qui était le grand-prêtre en exercice cette année-là.
      14 C’était ce même Caïphe qui avait suggéré aux responsables des Juifs qu’il valait mieux qu’un seul homme meure plutôt que le peuple entier périsse.
      15 Simon Pierre et un autre disciple suivirent Jésus. Comme ce dernier connaissait personnellement le grand-prêtre, il entra avec Jésus dans la cour du palais du grand-prêtre
      16 tandis que Pierre était resté dehors près du portail. L’autre disciple qui connaissait le grand-prêtre ressortit donc, dit un mot à la concierge qui laissa entrer Pierre.
      17 La jeune servante qui gardait la porte demanda alors à Pierre : — Tu fais aussi partie des disciples de cet homme-là ? — Non, lui répondit-il, je n’en suis pas.
      18 Les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu de braise car il faisait froid, et ils se tenaient tout autour pour se chauffer. Pierre se joignit à eux et se réchauffa également.
      19 Pendant ce temps, le grand-prêtre se mit à interroger Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.
      20 Jésus lui répondit : — J’ai parlé ouvertement devant tout le monde. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans la cour du temple où tous les Juifs se réunissent. Je n’ai rien dit en secret.
      21 Pourquoi donc m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont écouté comment je leur ai parlé. Ils savent fort bien ce que j’ai dit.
      22 À ces mots, un des gardes qui se tenait à côté de lui le gifla en disant : — C’est comme ça que tu réponds au grand-prêtre ?
      23 Jésus se tourna vers lui et rétorqua : — Si j’ai dit quelque chose de mauvais, prouve-le. Mais si ce que j’ai dit est vrai, pourquoi me frappes-tu ?
      24 Hanne l’envoya chargé de chaînes à Caïphe, le grand-prêtre.
      25 Entre-temps, Simon Pierre était resté dans la cour en train de se chauffer. Quelqu’un lui dit : — Ne serais-tu pas, toi aussi, un des disciples de celui-là ? Mais Pierre le nia en disant : — Non, je n’en suis pas.
      26 Un des serviteurs du grand-prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, l’interpella : — Voyons, ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?
      27 Mais Pierre le nia encore et, au même moment, un coq se mit à chanter.
      28 De chez Caïphe, les chefs des Juifs emmenèrent Jésus au palais de justice du gouverneur romain. Le jour commençait à se lever. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas eux-mêmes au palais pour garder leur pureté légale et pouvoir participer au repas pascal.
      29 C’est pourquoi Pilate sortit vers eux et leur demanda : — De quoi accusez-vous cet homme ?
      30 Et eux de lui répondre : — S’il n’avait rien fait de mal, nous ne te l’aurions pas livré. —
      31 Gardez-le, répliqua Pilate, et jugez-le vous-mêmes d’après votre loi. Mais ils lui répondirent : — Nous n’avons pas le droit de prononcer la peine capitale ni de l’exécuter.
      32 Il fallait ainsi que s’accomplisse la parole par laquelle Jésus avait annoncé quelle mort il allait subir.
      33 Pilate rentra donc dans le palais de justice et fit comparaître Jésus : — C’est toi, le roi des Juifs ? lui demanda-t-il. —
      34 Est-ce de toi-même que tu me poses cette question, répondit Jésus, ou bien d’autres te l’ont-ils suggérée ? —
      35 Est-ce que je suis juif, moi ? répliqua Pilate. Ce sont ceux de ton propre peuple et les chefs des prêtres qui t’ont livré à moi. Qu’est-ce que tu as fait ?
      36 Jésus lui répondit : — Ma royauté ne provient pas de ce monde et n’appartient pas à cette terre. Si mon royaume appartenait à ce monde, mes sujets se seraient battus pour que je ne tombe pas aux mains des chefs des Juifs. Mais ma royauté, maintenant, n’est pas d’ici-bas. —
      37 Donc tu es tout de même roi, reprit Pilate. — Oui, tu as raison : je suis roi ! Voici pourquoi je suis né et pourquoi je suis venu dans ce monde : c’est pour rendre témoignage à la vérité. Celui qui aime la vérité écoute ce que je dis.
      38 Pilate répliqua : — Qu’est-ce que la vérité ? Là-dessus, il sortit de nouveau auprès des Juifs et leur dit : — Pour ma part, je ne trouve aucune raison de condamner cet homme.
      39 Il est d’usage que je vous libère un prisonnier à l’occasion de la Pâque. Voulez-vous donc que je vous libère le roi des Juifs ?
      40 Alors, tous se remirent à crier : — Non ! Pas celui-là ! Barabbas ! Or, Barabbas était un bandit.

      Jean 19

      1 Alors, Pilate donna l’ordre d’emmener Jésus et de le faire fouetter.
      2 Les soldats prirent des branches d’épineux, en tressèrent une couronne et la lui enfoncèrent sur la tête. Ensuite, ils l’affublèrent d’un manteau pourpre
      3 et, s’avançant solennellement au-devant de lui, ils s’écriaient : — Salut, le roi des Juifs ! Puis ils se mirent à le gifler.
      4 Pilate ressortit et dit aux chefs des Juifs : — Voilà ! Je vous le fais amener ici pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner.
      5 Jésus parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Pilate leur dit : — Voici l’homme.
      6 Dès qu’ils le virent, les chefs des prêtres et leurs serviteurs se mirent à crier : — À la croix ! À la croix ! — Vous n’avez qu’à le prendre, leur lança Pilate, et le clouer vous-mêmes à la croix. Moi, je ne trouve pas de raison de le condamner.
      7 Les chefs des Juifs répliquèrent : — Nous, nous avons une loi, et d’après cette loi, il mérite la mort, car il s’est fait passer pour le Fils de Dieu.
      8 À ces mots, Pilate fut encore plus effrayé.
      9 Il rentra au palais de justice et demanda à Jésus : — D’où viens-tu ? Mais Jésus ne lui répondit rien.
      10 Alors, Pilate l’apostropha : — Comment ! Tu refuses de me répondre, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher aussi bien que de t’envoyer à la croix ?
      11 Jésus lui répondit : — Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’avait pas été donné d’en haut. Voilà pourquoi l’homme qui m’a livré entre tes mains est plus coupable que toi.
      12 À partir de ce moment, Pilate cherchait encore plus à remettre Jésus en liberté. Mais les chefs des Juifs redoublèrent leurs cris : — Si tu relâches cet homme, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César.
      13 En entendant ces paroles, Pilate fit amener Jésus dehors et s’installa à la tribune que les Grecs appellent le Pavé de mosaïque, et les Hébreux Gabbatha (la terrasse). Il s’assit sur son siège de juge.
      14 C’était la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs : — Voilà votre roi.
      15 Mais ils se mirent à vociférer : — À mort ! À mort ! À la croix ! — Crucifier votre roi ? répondit Pilate. Les chefs des prêtres répliquèrent : — Nous n’avons pas d’autre roi que César !
      16 Alors, Pilate le leur abandonna pour qu’il soit crucifié. Ils s’emparèrent donc de Jésus
      17 qui, portant lui-même sa croix, se dirigea vers l’endroit appelé Place du Crâne, en hébreu Golgotha.
      18 C’est là qu’ils le crucifièrent, lui et deux autres. On plaça une croix de chaque côté de la sienne. Jésus était au milieu.
      19 Pilate fit faire un écriteau que l’on fixa au-dessus de la croix. Il avait ordonné d’y marquer cette inscription : « Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs ».
      20 Comme l’endroit où Jésus avait été crucifié se trouvait près de la ville, beaucoup de Juifs lurent cette pancarte rédigée en hébreu, en latin et en grec.
      21 Aussi, les chefs des prêtres vinrent-ils réclamer auprès de Pilate : — Il ne fallait pas mettre « le Roi des Juifs », mais « Celui qui se prétend Roi des Juifs ».
      22 Pilate répliqua : — Ce que j’ai écrit reste écrit.
      23 Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils s’emparèrent de ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Restait la tunique qui était sans couture, tissée tout d’une seule pièce de haut en bas.
      24 Les soldats se dirent entre eux : — Au lieu de la déchirer, tirons au sort pour savoir qui l’aura. C’est ainsi que s’accomplit cette prophétie de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma tunique au sort. C’est exactement ce que firent les soldats.
      25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.
      26 En voyant sa mère et, à côté d’elle, le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : — Femme, voilà ton fils.
      27 Puis il dit au disciple : — Voilà ta mère. À partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, sachant que tout était vraiment fini et qu’il avait pleinement accompli (sa mission), Jésus dit : — J’ai soif. Cela pour que se réalise jusqu’au bout ce que l’Écriture avait prédit.
      29 Près de là se trouvait un vase rempli de vin aigre. On attacha donc une éponge imbibée de ce vin aigre au bout d’une branche d’hysope et on l’approcha de la bouche de Jésus.
      30 Quand il eut goûté le vin aigre, Jésus dit : — Tout est accompli. Il pencha la tête et rendit l’esprit.
      31 Comme on était à la veille du sabbat, et de plus, d’un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres ne restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes aux suppliciés et de les faire enlever des croix.
      32 Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes, d’abord au premier des criminels crucifiés avec Jésus, puis à l’autre.
      33 Mais quand ils arrivèrent à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
      34 L’un des soldats lui enfonça la lance dans le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
      35 Celui qui rapporte ces faits les a lui-même vus de ses yeux et son témoignage est digne de foi. Il a conscience d’être le porte-parole de la vérité pour que, vous aussi, vous parveniez à la foi.
      36 En effet, tout cela est arrivé pour que se réalise cette parole de l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
      37 De plus, un autre texte déclare : Ils tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont transpercé.
      38 Après ces événements, Joseph d’Arimathée alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Il était aussi disciple du Seigneur, mais s’en cachait par peur des autorités religieuses. Pilate y consentit. Joseph alla donc détacher le corps (de la croix) et l’emporta.
      39 Nicodème survint également. C’était lui qui, au commencement, était allé trouver Jésus de nuit. Il apportait environ trente kilos d’un mélange de myrrhe et d’aloès.
      40 Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes de lin en les saupoudrant d’aromates, comme il est d’usage chez les Juifs d’ensevelir les morts.
      41 Non loin de l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin dans lequel se trouvait un tombeau neuf où personne n’avait encore été enseveli.
      42 C’est donc là, dans cette tombe toute proche, qu’ils déposèrent le corps de Jésus, en toute hâte parce que c’était le vendredi soir, c’est-à-dire, pour les Juifs, le jour de la préparation du sabbat.
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