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La Bible Chronologique - Jour 347

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18


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    • Actes 24

      1 Cinq jours après, le grand-prêtre Ananias arriva à Césarée avec quelques anciens et un avocat, un certain Tertullus. Ils se présentèrent devant le gouverneur Félix pour déposer leur plainte contre Paul.
      2 Celui-ci fut appelé et Tertullus se mit à l’accuser en ces termes : « Excellence, grâce à vous nous jouissons d’une paix complète et c’est à votre sage administration que nous devons les réformes effectuées pour le bien de cette nation.
      3 Pour tout ce que nous recevons ainsi en tout temps et partout, nous vous sommes très reconnaissants.
      4 Mais je ne veux pas abuser de votre temps, c’est pourquoi je vous prie d’avoir la bonté de nous écouter juste un instant.
      5 Nous nous sommes aperçus que cet homme est un personnage extrêmement nuisible : en tant que chef du parti des Nazaréens, il provoque du désordre chez tous les Juifs du monde.
      6 Il a même essayé de porter atteinte à la sainteté du temple et nous l’avons alors arrêté. [Nous avons voulu le juger selon notre loi,
      7 mais le commandant Lysias est intervenu et c’est avec une grande rudesse qu’il l’a pris de nos mains.
      8 Puis Lysias a ordonné à ses accusateurs de se présenter devant vous. ] Si vous interrogez cet homme, vous pourrez vous-mêmes vous rendre compte de la vérité de tout ce dont nous l’accusons. »
      9 Les Juifs appuyèrent l’accusation et déclarèrent que c’était exact.
      10 Le gouverneur fit alors signe à Paul de parler et celui-ci déclara : « Je sais que tu exerces la justice sur notre nation depuis de nombreuses années ; c’est donc avec confiance que je présente ma défense devant toi.
      11 Comme tu peux le vérifier toi-même, il n’y a pas plus de douze jours que je suis arrivé à Jérusalem pour y adorer Dieu.
      12 Personne ne m’a trouvé dans le temple en train de discuter avec qui que ce soit ou en train d’exciter la foule, et cela pas davantage dans les synagogues ou ailleurs dans la ville.
      13 Ces gens sont incapables de te prouver ce dont ils m’accusent maintenant.
      14 Cependant, je reconnais ceci devant toi : je suis engagé sur le chemin nouveau qu’ils disent être faux ; mais je sers le Dieu de nos ancêtres et je crois à tout ce qui est écrit dans les livres de la Loi et des Prophètes.
      15 J’ai cette espérance en Dieu, espérance qu’ils ont eux-mêmes, que les êtres humains, les bons comme les mauvais, seront relevés de la mort.
      16 C’est pourquoi je m’efforce d’avoir toujours la conscience nette devant Dieu et devant les hommes.
      17 « Après une absence de plusieurs années, je suis revenu à Jérusalem pour apporter de l’aide à mon peuple et pour présenter des offrandes à Dieu.
      18 Voilà à quoi j’étais occupé quand ils m’ont trouvé dans le temple : j’avais alors participé à la cérémonie de purification, il n’y avait ni foule avec moi, ni désordre.
      19 Mais quelques Juifs de la province d’Asie étaient là et ce sont eux qui auraient dû se présenter devant toi pour m’accuser, s’ils ont quelque chose contre moi.
      20 Ou alors, que ces gens, ici, disent de quel crime ils m’ont reconnu coupable quand j’ai comparu devant le Conseil supérieur.
      21 Il s’agit tout au plus de cette seule déclaration que j’ai faite à voix forte, debout devant eux : “C’est parce que je crois en la résurrection des morts que je suis mis aujourd’hui en jugement devant vous !” »
      22 Félix, qui était bien renseigné au sujet du christianisme, renvoya à plus tard la suite du procès en disant aux accusateurs : « Quand le commandant Lysias viendra, je jugerai votre affaire. »
      23 Il ordonna à l’officier de garder Paul en prison, tout en lui laissant une certaine liberté et en permettant à ses amis de lui rendre des services.
      24 Quelques jours plus tard, Félix vint avec sa femme Drusille, qui était juive. Il envoya chercher Paul et écouta ce qu’il avait à dire au sujet de la foi en Jésus-Christ.
      25 Mais au moment où Paul se mit à parler de la manière juste de vivre, de la maîtrise de soi et du jugement à venir, Félix, mal à l’aise, lui dit : « Tu peux t’en aller maintenant. Quand j’aurai le temps, je te rappellerai. »
      26 Il espérait aussi que Paul lui donnerait de l’argent ; c’est pourquoi il le faisait souvent venir pour causer avec lui.
      27 Deux années passèrent ainsi, puis Porcius Festus succéda à Félix. Ce dernier, qui voulait plaire aux Juifs, laissa Paul en prison.

      Actes 25

      1 Trois jours après son arrivée dans la province, Festus se rendit de Césarée à Jérusalem.
      2 Les chefs des prêtres et les notables juifs vinrent lui présenter leur plainte contre Paul. Ils lui demandèrent
      3 de leur accorder la faveur de ramener Paul à Jérusalem ; en effet, ils avaient formé un complot contre lui et voulaient le tuer en chemin.
      4 Mais Festus répondit que Paul était en prison à Césarée et que lui-même allait bientôt repartir.
      5 Et il ajouta : « Que vos chefs m’accompagnent à Césarée et qu’ils y accusent cet homme, s’il a fait quelque chose de mal. »
      6 Festus passa huit à dix jours seulement chez eux, puis il retourna à Césarée. Le lendemain, il prit place au tribunal et donna l’ordre d’amener Paul.
      7 Quand celui-ci fut arrivé, les Juifs qui étaient venus de Jérusalem l’entourèrent et portèrent contre lui de nombreuses et graves accusations qu’ils étaient incapables de justifier.
      8 Mais Paul se défendit en disant : « Je n’ai commis aucune faute, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre l’empereur. »
      9 Festus qui voulait plaire aux Juifs, demanda alors à Paul : « Veux-tu te rendre à Jérusalem pour y être jugé devant moi au sujet de cette affaire ? »
      10 Paul répondit : « Je me tiens devant le tribunal de l’empereur et c’est là que je dois être jugé. Je n’ai rien fait de mal contre les Juifs, comme tu le sais très bien toi-même.
      11 Si je suis coupable et si j’ai commis une action pour laquelle je mérite la mort, je ne refuse pas de mourir. Mais s’il n’y a rien de vrai dans les accusations que ces gens portent contre moi, personne n’a le droit de me livrer à eux. J’en appelle à l’empereur. »
      12 Alors Festus, après avoir parlé avec ses conseillers, répondit : « Tu en as appelé à l’empereur, tu iras donc devant l’empereur. »
      13 Quelques jours plus tard, le roi Agrippa et Bérénice, sa sœur, arrivèrent à Césarée pour saluer Festus.
      14 Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus présenta au roi le cas de Paul : « Il y a ici, lui dit-il, un homme que Félix a laissé en prison.
      15 Lorsque je suis allé à Jérusalem, les chefs des prêtres et les anciens des Juifs ont porté plainte contre lui et m’ont demandé de le condamner.
      16 Je leur ai répondu que les Romains n’ont pas l’habitude de livrer un accusé à la justice avant qu’il ait eu l’occasion, face à ses adversaires, de se défendre contre leurs accusations.
      17 Ils sont alors venus ici avec moi. Sans perdre de temps, j’ai pris place au tribunal le lendemain même et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme.
      18 Ses adversaires se sont présentés, mais ne l’ont accusé d’aucun des méfaits que je pensais.
      19 Ils avaient seulement avec lui des discussions au sujet de leur propre religion et d’un certain Jésus, qui est mort et que Paul affirmait être vivant.
      20 Quant à moi, je ne voyais pas comment procéder dans un tel cas, c’est pourquoi j’ai proposé à Paul d’aller à Jérusalem pour y être jugé au sujet de cette affaire.
      21 Mais Paul a fait appel : il a demandé que sa cause soit réservée à la décision de l’empereur. J’ai donc donné l’ordre de le garder en prison jusqu’à ce que je puisse l’envoyer à l’empereur. »
      22 Agrippa dit à Festus : « Je voudrais bien entendre moi-même cet homme. » – « Demain, tu l’entendras », répondit Festus.
      23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en cortège solennel et entrèrent dans la salle d’audience avec les chefs militaires et les notables de la ville. Sur un ordre de Festus, Paul fut amené.
      24 Puis Festus déclara : « Roi Agrippa et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme : toute la population juive est venue se plaindre de lui auprès de moi, aussi bien à Jérusalem qu’ici, en criant qu’il n’était plus digne de vivre.
      25 Quant à moi, j’ai constaté qu’il n’a commis aucune action pour laquelle il mériterait la mort. Cependant, lui-même en a appelé à l’empereur ; j’ai donc décidé de le lui envoyer.
      26 Toutefois, je n’ai rien de précis à écrire à l’empereur sur son cas ; c’est pourquoi je l’ai fait comparaître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin que, après l’interrogatoire, j’aie quelque chose à écrire.
      27 Il me semble absurde, en effet, d’envoyer à Rome un prisonnier sans indiquer clairement les accusations portées contre lui. »

      Actes 26

      1 Agrippa dit à Paul : « Il t’est permis de parler pour te défendre. » Alors Paul étendit la main et présenta sa défense en ces termes :
      2 « Roi Agrippa, je m’estime heureux d’avoir aujourd’hui à me défendre devant toi de tout ce dont les Juifs m’accusent,
      3 et cela en particulier parce que tu connais bien toutes les coutumes des Juifs et leurs sujets de discussion. Je te prie donc de m’écouter avec patience.
      4 « Tous les Juifs savent ce qu’a été ma vie, dès ma jeunesse ; ils savent comment j’ai vécu depuis le début au milieu de mon peuple et à Jérusalem.
      5 Ils me connaissent depuis longtemps et peuvent donc témoigner, s’ils le veulent, que j’ai vécu en tant que membre du parti le plus strict de notre religion, celui des Pharisiens.
      6 Et maintenant, je suis mis en jugement parce que j’espère en la promesse que Dieu a faite à nos ancêtres.
      7 Les douze tribus de notre peuple espèrent voir l’accomplissement de cette promesse en servant Dieu avec ardeur jour et nuit. Et c’est à cause de cette espérance, roi Agrippa, que les Juifs m’accusent !
      8 Pourquoi estimez-vous incroyable, vous Juifs, que Dieu ramène les morts à la vie ?
      9 Moi-même, j’avais pensé devoir combattre par tous les moyens Jésus de Nazareth.
      10 C’est ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai reçu un pouvoir spécial des chefs des prêtres et j’ai jeté en prison beaucoup de croyants ; et, quand on les condamnait à mort, je donnais mon approbation.
      11 Souvent, en allant d’une synagogue à l’autre, je les faisais punir et je voulais les obliger à renier leur foi. Ma fureur contre eux était telle que j’allais les persécuter jusque dans les villes étrangères. »
      12 « C’est ainsi que je me suis rendu à Damas avec le pouvoir et la mission que m’avaient confiés les chefs des prêtres.
      13 J’étais en route, à midi, roi Agrippa, lorsque j’ai vu une lumière qui venait du ciel, plus éclatante que celle du soleil, et qui brillait autour de moi et de mes compagnons de voyage.
      14 Nous sommes tous tombés à terre et j’ai entendu une voix qui me disait en araméen : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? C’est en vain que tu résistes, comme l’animal qui rue contre le bâton de son maître.”
      15 J’ai demandé : “Qui es-tu, Seigneur ?” Et le Seigneur m’a répondu : “Je suis Jésus que tu persécutes.
      16 Mais relève-toi, tiens-toi debout. Je te suis apparu pour faire de toi mon serviteur ; tu seras mon témoin pour annoncer comment tu m’as vu aujourd’hui et proclamer ce que je te révélerai encore.
      17 Je te protégerai face au peuple juif et aux autres peuples vers lesquels je vais t’envoyer.
      18 Je t’envoie pour que tu leur ouvres les yeux, pour que tu les ramènes de l’obscurité à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu. S’ils croient en moi, ils recevront le pardon de leurs péchés et une place parmi ceux qui appartiennent à Dieu.” »
      19 « Et ainsi, roi Agrippa, je n’ai pas désobéi à la vision qui m’est venue du ciel.
      20 Mais j’ai prêché d’abord aux habitants de Damas et de Jérusalem, puis à ceux de toute la Judée et aux membres des autres nations ; je les ai appelés à changer de comportement, à se tourner vers Dieu et à montrer par des actes la réalité de ce changement.
      21 C’est pour cette raison que les Juifs m’ont saisi alors que j’étais dans le temple et ont essayé de me tuer.
      22 Mais Dieu m’a accordé sa protection jusqu’à ce jour et je suis encore là pour apporter mon témoignage à tous, aux petits comme aux grands. Je n’affirme rien d’autre que ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver :
      23 que le Messie aurait à souffrir, qu’il serait le premier à se relever d’entre les morts et qu’il annoncerait la lumière du salut à notre peuple et aux autres nations. »
      24 Alors que Paul présentait ainsi sa défense, Festus s’écria : « Tu es fou, Paul ! Tu as tant étudié que tu en deviens fou ! »
      25 Paul lui répondit : « Je ne suis pas fou, Excellence. Les paroles que je prononce sont vraies et raisonnables.
      26 Le roi Agrippa est renseigné sur ces faits et je peux donc en parler avec assurance devant lui. Je suis persuadé qu’il n’en ignore aucun, car cela ne s’est pas passé en cachette, dans un coin.
      27 Roi Agrippa, crois-tu à ce qu’ont annoncé les prophètes ? Je sais que tu y crois ! »
      28 Agrippa dit à Paul : « Penses-tu faire de moi un chrétien en si peu de temps ? »
      29 Paul répondit : « Qu’il faille peu ou beaucoup de temps, je prie Dieu que non seulement toi, mais encore vous tous qui m’écoutez aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces chaînes ! »
      30 Le roi, le gouverneur, Bérénice et tous ceux qui se trouvaient avec eux, se levèrent alors
      31 et, en se retirant, ils se dirent les uns aux autres : « Cet homme n’a commis aucune faute pour laquelle il mériterait la mort ou la prison. »
      32 Et Agrippa dit à Festus : « Cet homme aurait pu être relâché s’il n’en avait pas appelé à l’empereur. »
    • Actes 24

      1 Cinq jours après, Ananias, le souverain sacrificateur, descendit avec des Anciens et un certain orateur, nommé Tertullus, qui portèrent plainte au gouverneur contre Paul.
      2 Celui-ci ayant été appelé, Tertullus commença à l'accuser, en disant :
      3 Très excellent Félix, nous reconnaissons en tout et par tout, et avec toute sorte d'actions de grâces, que nous jouissons d'une grande paix, grâce à toi et aux heureux succès survenus à cette nation par ta prévoyance.
      4 Mais, pour ne pas t'arrêter plus longtemps, je te prie d'écouter, dans ta bonté, ce peu de paroles :
      5 Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui sème la discorde parmi tous les Juifs répandus dans le monde, et qui est le chef de la secte des Nazaréens,
      6 Et qui même a tenté de profaner le temple. Nous l'avions saisi, et nous voulions le juger selon notre loi ;
      7 Mais le tribun Lysias étant survenu, l'a arraché de nos mains avec une grande violence,
      8 En ordonnant à ses accusateurs de venir auprès de toi. Tu pourras apprendre toi-même de lui, en l'interrogeant, toutes les choses dont nous l'accusons.
      9 Les Juifs se joignirent aussi à l'accusation, en disant que les choses étaient ainsi.
      10 Mais Paul, après que le gouverneur lui eut fait signe de parler, répondit : Sachant que tu es juge de cette nation depuis plusieurs années, je parle pour ma défense avec plus de confiance ;
      11 Car tu peux savoir qu'il n'y a pas plus de douze jours que je suis monté à Jérusalem pour adorer.
      12 Ils ne m'ont point trouvé dans le temple disputant avec qui que ce soit, ou attroupant le peuple dans les synagogues, ou dans la ville,
      13 Et ils ne sauraient prouver les choses dont ils m'accusent maintenant.
      14 Toutefois, je te confesse ceci, que, suivant la voie qu'ils appellent secte, je sers le Dieu de mes pères, croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes ;
      15 Et ayant en Dieu cette espérance, que la résurrection des morts, tant des justes que des injustes, qu'ils attendent aussi eux-mêmes, arrivera.
      16 C'est pourquoi je travaille à avoir toujours une conscience sans reproche, devant Dieu et devant les hommes.
      17 Or, après plusieurs années, je suis venu pour faire à ma nation des aumônes et des offrandes.
      18 Et sur ces entrefaites, certains Juifs d'Asie m'ont trouvé dans le temple, purifié, sans attroupement ni tumulte.
      19 Eux-mêmes ils auraient dû comparaître devant toi et m'accuser, s'ils avaient eu quelque chose contre moi.
      20 Mais que ceux-ci même déclarent s'ils m'ont trouvé coupable de quelque chose, lorsque j'ai comparu devant le Sanhédrin,
      21 A moins que ce ne soit de cette seule parole que j'ai dite hautement, au milieu d'eux : Aujourd'hui je suis mis en cause par vous à propos de la résurrection des morts.
      22 Félix, ayant entendu cela, les ajourna parce qu'il savait mieux à quoi s'en tenir sur ce qui concernait la doctrine, et il dit : Quand le tribun Lysias sera descendu, j'examinerai votre affaire.
      23 Et il commanda à un centenier de garder Paul, mais de lui laisser quelque liberté, et de n'empêcher aucun des siens de le servir ou de l'approcher.
      24 Quelques jours après, Félix étant venu avec Drusille, sa femme, qui était Juive, envoya chercher Paul, et l'entendit sur la foi en Christ.
      25 Et comme Paul discourait sur la justice, la continence et le jugement à venir, Félix, effrayé, lui dit : Pour le moment retire-toi, et quand j'en trouverai l'occasion, je te rappellerai.
      26 Il espérait aussi que Paul lui donnerait de l'argent, afin qu'il le mît en liberté ; c'est pourquoi il l'envoyait chercher souvent pour s'entretenir avec lui.
      27 Deux ans s'écoulèrent ainsi, et Félix eut pour successeur Porcius Festus ; et voulant faire plaisir aux Juifs, Félix laissa Paul en prison.

      Actes 25

      1 Festus étant donc arrivé dans la province, monta, trois jours après, de Césarée à Jérusalem.
      2 Et le souverain sacrificateur, et les premiers d'entre les Juifs, lui portèrent plainte contre Paul ;
      3 Et le priant, ils lui demandaient contre celui-ci la faveur de le faire venir à Jérusalem, car ils avaient dressé une embûche pour le tuer en chemin.
      4 Mais Festus répondit que Paul était bien gardé à Césarée, et que lui-même devait y aller bientôt.
      5 Et il ajouta : Que les principaux d'entre vous descendent donc avec moi, et accusent cet homme s'il y a quelque chose contre lui.
      6 Festus n'ayant demeuré parmi eux que dix jours, descendit à Césarée ; et le lendemain, s'étant assis sur son tribunal, il commanda qu'on amenât Paul.
      7 Quand on l'eut amené, les Juifs qui étaient descendus de Jérusalem l'entourèrent portant contre Paul de nombreuses et graves accusations, qu'ils ne pouvaient prouver.
      8 Tandis que Paul disait pour sa défense : Je n'ai péché en rien, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César.
      9 Toutefois Festus, voulant faire plaisir aux Juifs, prit la parole et dit à Paul : Veux-tu monter à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses devant moi ?
      10 Et Paul dit : Je comparais devant le tribunal de César ; il faut que j'y sois jugé ; je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais très bien.
      11 Si j'ai commis quelque injustice, ou quelque crime digne de mort, je ne refuse pas de mourir ; mais s'il n'est rien des choses dont ils m'accusent, personne ne peut me livrer à eux ; j'en appelle à César.
      12 Alors Festus, après en avoir conféré avec son conseil, répondit : Tu en as appelé à César, tu iras à César.
      13 Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée, pour saluer Festus.
      14 Et comme ils y demeurèrent plusieurs jours, Festus informa le roi de l'affaire de Paul, en disant : Félix a laissé prisonnier un homme,
      15 Contre lequel les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs ont porté plainte lorsque j'étais à Jérusalem, demandant sa condamnation.
      16 Je leur ai répondu que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer un homme à la mort, avant que l'accusé ait eu ses accusateurs en face, et qu'il ait eu la liberté de se défendre de son accusation.
      17 Après donc qu'ils se sont réunis ici, je me suis assis sans prendre aucun délai, dès le lendemain, sur le tribunal, et j'ai commandé qu'on amenât cet homme.
      18 Les accusateurs s'étant présentés, n'ont porté contre lui aucune des accusations que je présumais.
      19 Mais ils ont eu avec lui certaines disputes touchant leur religion particulière, et sur un certain Jésus mort, que Paul assurait être vivant.
      20 Pour moi, comme j'étais embarrassé sur cela, je lui demandai s'il voulait aller à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses.
      21 Mais Paul en ayant appelé, pour que sa cause fût réservée à la connaissance de l'empereur, j'ai ordonné qu'on le gardât jusqu'à ce que je l'envoyasse à César.
      22 Alors Agrippa dit à Festus : Je voudrais, moi aussi, entendre cet homme. Demain, dit Festus, tu l'entendras.
      23 Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent avec grande pompe, et étant entrés dans le lieu de l'audience, avec les tribuns et les principaux de la ville, Paul fut amené par l'ordre de Festus.
      24 Alors Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez l'homme contre lequel toute la multitude des Juifs m'est venue solliciter, tant à Jérusalem qu'ici, en s'écriant qu'il ne devait plus vivre.
      25 Ayant reconnu cependant qu'il n'a rien fait qui soit digne de mort, et lui-même en ayant appelé à l'empereur, j'ai résolu de l'y envoyer.
      26 Je n'ai rien de certain à écrire à l'empereur à son sujet, c'est pourquoi je l'ai fait venir en votre présence, et principalement devant toi, roi Agrippa, afin que lorsqu'il aura été examiné, j'aie quelque chose à écrire.
      27 Car il ne me semble pas raisonnable d'envoyer un prisonnier, sans indiquer de quoi on l'accuse.

      Actes 26

      1 Alors Agrippa dit à Paul : Il t'est permis de parler pour toi-même. Paul ayant étendu la main, parla ainsi pour sa défense :
      2 Roi Agrippa, je m'estime heureux de ce que je dois me défendre aujourd'hui, devant toi, de toutes les choses dont les Juifs m'accusent,
      3 Surtout parce que tu connais toutes leurs coutumes et leurs discussions ; je te prie donc de m'écouter avec indulgence.
      4 Pour ce qui est de la vie que j'ai menée, depuis ma jeunesse, telle qu'elle s'est écoulée dès le commencement, au sein de ma nation, à Jérusalem, elle est connue de tous les Juifs.
      5 Car ils savent, dès l'origine, s'ils veulent en rendre témoignage, que j'ai vécu Pharisien, suivant la secte la plus rigide de notre religion.
      6 Et maintenant je suis mis en jugement pour l'espérance que j'ai en la promesse que Dieu a faite à nos pères,
      7 Et dont nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit et jour, attendent l'accomplissement. C'est pour cette espérance, roi Agrippa, que je suis accusé par les Juifs.
      8 Quoi ! jugez-vous incroyable que Dieu ressuscite les morts ?
      9 Il est vrai que, pour moi, j'avais cru devoir m'opposer fortement au nom de Jésus de Nazareth.
      10 C'est aussi ce que je fis à Jérusalem. Je mis en prison plusieurs saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et lorsqu'on les faisait mourir, j'y donnais mon suffrage.
      11 Puis les châtiant fréquemment dans toutes les synagogues, je les contraignais à blasphémer ; et transporté d'une extrême rage contre eux, je les persécutais jusque dans les villes étrangères.
      12 Et comme je me rendais à Damas, avec un pouvoir et une commission des principaux sacrificateurs,
      13 Je vis, ô roi, en chemin, vers le milieu du jour, une lumière du ciel, plus éclatante que le soleil ; et qui resplendit autour de moi et de ceux qui m'accompagnaient.
      14 Et étant tous tombés par terre, j'entendis une voix qui me parlait, et me disait, en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons.
      15 Alors je dis : Qui es-tu, Seigneur ? Et il me répondit : Je suis Jésus, que tu persécutes.
      16 Mais lève-toi, et te tiens sur tes pieds, car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin, tant des choses que tu as vues, que de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai encore.
      17 Je t'ai choisi d'entre le peuple et les Gentils, et je t'envoie vers eux maintenant,
      18 Pour leur ouvrir les yeux, et les faire passer des ténèbres à la lumière, et de l'empire de Satan à Dieu, afin que par la foi en moi, ils reçoivent la rémission des péchés, et qu'ils aient part à l'héritage des saints.
      19 C'est pourquoi, roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste ;
      20 Mais j'ai prêché premièrement à ceux de Damas, et puis à Jérusalem, et dans toute la Judée, et aux Gentils, de se repentir, et de se convertir à Dieu, en faisant des ouvres dignes de la repentance.
      21 C'est pour cela que les Juifs, m'ayant pris dans le temple, ont cherché à me tuer.
      22 Mais, secouru de Dieu, j'ai subsisté jusqu'à aujourd'hui, portant témoignage devant les petits et les grands, et ne disant rien d'autre que ce que les prophètes et Moïse ont prédit devoir arriver,
      23 Savoir que le Christ devait souffrir, et que, prémices de la résurrection des morts, il devait annoncer la lumière au peuple et aux Gentils.
      24 Comme il parlait ainsi pour sa défense, Festus d'une voix forte dit : Tu as perdu le sens, Paul, ton grand savoir te met hors de sens.
      25 Mais Paul dit : Je n'ai point perdu le sens, très excellent Festus ; mais je dis des choses vraies et sensées.
      26 Le roi les connaît ; et je lui en parle avec hardiesse, parce que je suis persuadé qu'il n'en ignore rien, car elles n'ont point été faites en cachette.
      27 Roi Agrippa, ne crois-tu pas aux prophètes ? Je sais que tu y crois.
      28 Et Agrippa dit à Paul : Tu me persuades presque d'être chrétien.
      29 Paul lui dit : Plût à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous fussiez et presque et tout à fait comme moi, à la réserve de ces liens !
      30 Paul ayant dit cela, le roi, le gouverneur et Bérénice, et ceux qui étaient assis avec eux, se levèrent.
      31 Et en se retirant, ils se disaient entre eux : Cet homme n'a rien fait qui soit digne de la mort ou de la prison.
      32 Et Agrippa dit à Festus : Cet homme pouvait être relâché, s'il n'en eût point appelé à César.
    • Actes 24

      1 Cinq jours plus tard, le grand-prêtre Ananias lui-même vint à Césarée accompagné de plusieurs responsables du peuple et d’un avocat nommé Tertulle. Ils se présentèrent au gouverneur pour porter plainte contre Paul.
      2 Le détenu fut cité à comparaître et Tertulle commença son réquisitoire en ces termes : — Excellence, grâce à toi, à ta sage administration et aux réformes importantes que ta sollicitude pour ce peuple t’a inspirées, nous jouissons d’une paix profonde et complète.
      3 Sois assuré, noble gouverneur Félix, que partout et toujours, nous en éprouvons la plus vive gratitude.
      4 Toutefois nous ne voudrions pas abuser de ta patience et te retenir inutilement. Je te prie seulement de nous écouter quelques instants avec la bienveillance qui te caractérise.
      5 Attendu que cet individu-ci est, comme nous l’avons découvert, une véritable peste, qu’il fomente des troubles parmi tous les Juifs du monde entier, semant la division dans nos rangs ; attendu qu’il est le chef de file de la secte des Nazaréens,
      6 et que nous l’avons pris en flagrant délit au moment où il s’apprêtait à profaner le temple, nous l’avons arrêté. (Nous voulions le juger d’après notre loi.
      7 Mais le commandant Lysias est intervenu avec beaucoup de violence et l’a arraché brutalement de nos mains, nous ordonnant de porter notre accusation devant toi.)
      8 Tu peux procéder toi-même à son interrogatoire et tu reconnaîtras certainement, d’après ses réponses, le bien-fondé de toutes nos accusations.
      9 Les Juifs s’empressèrent de confirmer ses paroles en disant : — Oui, tout ce qu’il a dit est exact.
      10 Sur un signe du gouverneur, Paul prit la parole : — Depuis plusieurs années, dit-il, tu administres cette province et tu exerces la justice sur notre nation. C’est donc en toute confiance que je viens te présenter ma défense.
      11 Comme tu peux le vérifier toi-même, il n’y a pas plus de douze jours que je suis monté à Jérusalem pour y adorer Dieu.
      12 Personne ne m’a vu dans la cour du temple en train de discuter avec quelqu’un. Jamais on ne m’a surpris à soulever le peuple ou à causer du désordre, soit dans les synagogues, soit ailleurs dans la ville.
      13 Je mets ces gens au défi de prouver les accusations qu’ils viennent de porter contre moi.
      14 Certes, je le reconnais volontiers devant toi : pour mes compatriotes, je suis un hérétique car je sers le Dieu de mes ancêtres suivant la Voie qu’ils qualifient de secte. Mais, en fait, je crois à tout ce qui est écrit dans la loi et les prophètes.
      15 J’ai, dans mon cœur, la même espérance en Dieu qu’ils ont eux-mêmes : comme eux, je suis convaincu que les justes et les pécheurs ressusciteront.
      16 C’est pourquoi je m’applique sans cesse à garder une conscience irréprochable, tant devant Dieu que devant les hommes.
      17 Pour la première fois, après plusieurs années d’absence, je suis revenu dans mon pays pour apporter une aide financière à mes concitoyens pauvres et pour présenter des offrandes à Dieu.
      18 J’étais dans la cour du temple en train d’apporter ces offrandes. Je venais d’achever, dans le calme et le recueillement, les cérémonies de la purification, sans provoquer ni attroupement ni désordre.
      19 C’est là que des Juifs de la province d’Asie m’ont trouvé. Ce sont eux qui devraient être ici pour soutenir leurs accusations devant toi, s’ils avaient quelque reproche à me faire.
      20 Ou bien alors, que du moins ceux qui sont présents disent de quel méfait ils m’ont reconnu coupable lorsque j’ai comparu devant le Grand Conseil.
      21 À moins qu’ils estiment être un crime d’avoir lancé à leur barre cette seule parole : « Si je suis mis en accusation, c’est parce que je crois en la résurrection des morts ».
      22 Felix, qui était très bien renseigné au sujet de la doctrine chrétienne, ajourna le procès en disant : — Quand le commandant Lysias viendra ici, j’examinerai votre affaire à fond et je vous ferai connaître ma décision.
      23 Il donna à l’officier responsable de Paul l’ordre de le ramener en prison, mais de le traiter avec égards et de lui laisser quelque liberté. En particulier, on ne devait pas empêcher ses amis de venir le voir et de lui rendre des services.
      24 Quelques jours plus tard, Félix revint, accompagné de sa femme Drusille qui était juive. Il fit appeler Paul et lui demanda de leur parler de la foi en Jésus-Christ.
      25 Mais lorsque Paul en vint à expliquer comment vivre pour être juste aux yeux de Dieu, lorsqu’il parla de la maîtrise de soi et du jugement à venir, Félix, visiblement mal à l’aise, lui dit : — Bon, cela suffira pour aujourd’hui. Tu peux te retirer. Quand j’en aurai le temps, je te ferai rappeler.
      26 Par ailleurs, il nourrissait secrètement l’espoir que Paul lui proposerait de racheter sa liberté par une forte rançon. C’est pourquoi il le faisait venir assez souvent et s’entretenait avec lui.
      27 Deux années s’écoulèrent ainsi, après quoi Félix fut remplacé par Porcius Festus. Mais, pour se ménager les bonnes grâces des Juifs, il partit en laissant Paul sous les verrous.

      Actes 25

      1 Trois jours après son installation à la tête de la province, Festus se rendit de Césarée à Jérusalem.
      2 Dès son arrivée, les chefs des prêtres et les dirigeants de la nation juive se présentèrent devant lui pour porter plainte contre Paul.
      3 Ils lui demandèrent avec instance, comme une faveur spéciale, de transférer l’accusé à Jérusalem. Ils avaient déjà fait leurs plans : sur le trajet, ils voulaient lui dresser une embuscade et le tuer pour se débarrasser de lui.
      4 Mais Festus leur répondit : — Paul est sous bonne garde à Césarée. D’ailleurs, je ne vais pas tarder à y retourner moi-même.
      5 À ce moment-là, ajouta-t-il, il vous suffira de déléguer cette affaire à quelques notables compétents et influents : ils n’auront qu’à m’accompagner, et si cet homme a fait quelque chose d’irrégulier, eh bien ! qu’ils portent plainte contre lui.
      6 Effectivement, après être resté encore une huitaine de jours à Jérusalem, Festus redescendit à Césarée. Dès le lendemain de son retour, il se rendit à son tribunal et y fit comparaître Paul.
      7 À peine celui-ci fut-il entré, qu’il fut entouré de tous côtés par des Juifs venus de Jérusalem et accablé d’accusations nombreuses et graves, sans que ses accusateurs soient en mesure de prouver une seule d’entre elles.
      8 Paul se défendit : — Je n’ai rien fait de répréhensible ; je n’ai ni violé la loi juive, ni profané le temple, ni conspiré contre César.
      9 Mais Festus voulait se concilier la faveur des Juifs, c’est pourquoi il demanda à Paul : — Acceptes-tu de retourner à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire sous ma présidence ? —
      10 Non, répliqua Paul, j’ai été déféré au tribunal impérial devant lequel je me trouve ici, c’est de lui que je relève, c’est donc à lui de me juger. Quant aux Juifs, je ne leur ai fait aucun tort, tu as pu fort bien t’en rendre compte par toi-même.
      11 Si j’ai commis quelque crime passible de la peine de mort, je suis prêt à le payer de ma vie, je ne demande pas de grâce. Si, par contre, les accusations de ces gens-là s’avèrent sans aucun fondement, nul n’a le droit de me livrer, par complaisance, entre leurs mains. J’en appelle à César !
      12 Alors, Festus, après en avoir conféré avec ses assesseurs, décida : — Tu en as appelé à César ; tu comparaîtras donc devant César.
      13 À quelque temps de là, le roi Agrippa et sa sœur Bérénice arrivèrent à Césarée pour présenter leurs hommages à Festus.
      14 Leur visite se prolongea plusieurs jours. Le gouverneur en profita pour exposer au roi l’affaire de Paul : — J’ai là un homme, dit-il, que mon prédécesseur Félix a laissé en prison.
      15 Lors de mon passage à Jérusalem, les chefs des prêtres et les dirigeants de la nation juive sont venus présenter leurs griefs contre lui et ils ont demandé que je le condamne.
      16 Mais je leur ai fait comprendre que les Romains n’ont pas coutume d’agir par complaisance et de livrer un prévenu entre les mains de ses adversaires, avant de l’avoir confronté avec ses accusateurs et de lui avoir donné l’occasion de se défendre contre eux de leurs griefs.
      17 Alors, ils sont venus ici avec moi, et pour ne pas différer l’affaire, j’ai tenu audience dès le lendemain et j’ai fait comparaître cet homme.
      18 Je m’attendais à ce que ses accusateurs le chargent de toutes sortes de crimes graves. Il n’en fut rien.
      19 Au fond, il ne s’agissait que de subtilités relatives à leur religion et, en particulier, d’une controverse au sujet d’un certain Jésus, qui a été mis à mort et dont ce Paul prétend qu’il est en vie.
      20 Personnellement, je me trouve plutôt embarrassé devant un débat de ce genre. C’est pourquoi j’ai demandé à Paul s’il consentait à monter à Jérusalem pour que son affaire y soit jugée.
      21 Mais il a préféré user de son droit d’appel et il a demandé que sa cause soit portée devant le tribunal de l’empereur. J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’à ce que je puisse le déférer à César.
      22 Alors, Agrippa dit à Festus : — Je serais curieux d’entendre moi-même cet homme. Depuis longtemps, j’aurais aimé le rencontrer. — Rien de plus facile, lui répondit Festus, tu pourras l’entendre dès demain.
      23 Le lendemain, en effet, Agrippa et Bérénice arrivèrent en grand apparat et firent une entrée solennelle dans la salle d’audience, suivis des officiers supérieurs et des notables de la ville. Sur un ordre de Festus, Paul fut introduit. —
      24 Majesté, dit alors le gouverneur en s’adressant au roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents, voilà l’homme en question. Aussi bien à Jérusalem qu’ici à Césarée, toute la population juive est venue m’assiéger pour protester contre lui. À grands cris, ils réclamaient sa mort.
      25 Pour ma part, je dois avouer que je n’ai rien trouvé dans son cas qui mérite la peine capitale. Cependant, puisqu’il en a appelé à l’empereur, j’ai décidé de l’y déférer.
      26 Mais franchement, je n’ai rien de bien défini à communiquer à l’empereur sur son cas. C’est pourquoi je vous ai réunis et je le fais comparaître devant vous – et tout spécialement devant toi, roi Agrippa – afin qu’après cette audience, je sois en mesure de rédiger un rapport.
      27 En effet, cela me paraîtrait peu raisonnable de transférer un prisonnier à Rome sans spécifier clairement les accusations portées contre lui.

      Actes 26

      1 Agrippa dit à Paul : — Tu as la parole. Expose-nous ta cause. Paul fit alors un geste de la main et présenta ainsi sa défense : —
      2 Roi Agrippa ! Je m’estime heureux d’avoir aujourd’hui le privilège de me justifier devant toi de toutes les accusations que les Juifs ont portées contre moi.
      3 Tu connais mieux que personne toutes leurs coutumes et leurs controverses. Veuille donc, je te prie, avoir la bonté de m’écouter jusqu’au bout.
      4 Tous mes compatriotes savent quelle a été ma conduite depuis ma prime jeunesse, tant dans mon pays natal qu’à Jérusalem.
      5 Comme ils me connaissent depuis longtemps, ils peuvent témoigner, s’ils le veulent bien, que je me suis conformé aux règles du parti le plus strict de notre religion : celui des pharisiens.
      6 Aujourd’hui encore, si je suis traduit en justice, c’est parce que j’ai proclamé (comme tout bon pharisien) mon espérance dans la promesse que Dieu lui-même a faite à nos ancêtres
      7 et dont nos douze tribus espèrent voir l’accomplissement. C’est cela qu’elles demandent sans relâche à Dieu dans le culte qu’elles lui rendent jour et nuit. Oui, c’est à cause de cette espérance que je suis mis en accusation, et cela par des Juifs, ô roi !
      8 Et pourtant ! trouvez-vous incroyable, vous Juifs, que Dieu puisse ressusciter des morts ?
      9 Il est vrai que, moi aussi, j’ai d’abord cru qu’il fallait m’opposer de toutes mes forces à la cause de Jésus de Nazareth. J’étais convaincu qu’il était de mon devoir de combattre ce nom énergiquement et par tous les moyens.
      10 Et c’est ce que j’ai fait : à Jérusalem, je me suis procuré des pleins pouvoirs auprès des grands-prêtres ; j’ai personnellement fait jeter en prison un grand nombre de disciples de ce Jésus et, lorsqu’il s’agissait de les condamner, j’ai voté leur mise à mort.
      11 Combien de fois ai-je couru d’une synagogue à l’autre pour les dépister et les faire punir ! J’essayais de les amener, par la violence, à renier leur foi : j’étais si fanatique et si furieux contre eux que j’allais les traquer jusqu’au-delà des frontières de mon pays, dans les villes étrangères.
      12 C’est ainsi qu’un jour je me suis rendu à Damas, mandaté par les grands-prêtres et muni de leurs pleins pouvoirs.
      13 J’étais en chemin, il était environ midi lorsque j’ai vu, ô roi, une lumière venant du ciel, plus éclatante que celle du soleil. Elle m’enveloppait de sa clarté, moi et mes compagnons de voyage.
      14 Nous sommes tous tombés à terre, et j’entendis une voix qui me disait en araméen : — Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il est dangereux de te rebiffer contre ta propre conscience.
      15 Je demandai : — Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : — Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
      16 Mais lève-toi, tiens-toi debout. Voici pourquoi je te suis apparu : c’est pour t’engager à mon service. Tu témoigneras de ce que tu as vu aujourd’hui. À l’avenir encore, je me manifesterai à toi et tu annonceras ce que tu verras.
      17 Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et des autres peuples et je vais te renvoyer vers eux,
      18 pour que tu leur ouvres les yeux, que tu les ramènes des ténèbres à la lumière, et que tu les délivres du pouvoir de Satan pour les soumettre à celui de Dieu. S’ils placent leur confiance en moi, je pardonnerai leurs péchés et je leur donnerai leur part d’héritage avec tous ceux que Dieu a choisis et qui, par la foi en moi, lui appartiennent.
      19 Après cela, ô roi, pouvais-je refuser d’obéir à cette vision venue du ciel ?
      20 J’ai donc commencé à prêcher : d’abord aux habitants de Damas, puis à ceux de Jérusalem et de toute la Judée, plus tard, enfin, aux autres peuples. Je leur ai annoncé qu’ils devaient changer et se tourner vers Dieu par une réelle conversion, en prouvant par des actes la réalité de leur changement intérieur.
      21 C’est pour cette raison que les Juifs se sont emparés de moi dans la cour du temple et qu’ils ont essayé de me tuer sur place.
      22 Mais jusqu’à ce jour, Dieu m’a protégé, de sorte que je vis toujours et que je peux continuer à rendre mon témoignage aux petites gens comme aux puissants de ce monde. D’ailleurs, j’annonce seulement ce que les prophètes et Moïse ont prédit, rien de plus :
      23 c’est-à-dire que le Christ devait souffrir, qu’il mourrait et ressusciterait le premier d’entre les morts, et pour annoncer la lumière du salut, non seulement au peuple juif, mais aussi aux autres nations.
      24 Paul en était là dans sa défense, quand Festus s’écria à haute voix : — Mon pauvre Paul, tu déraisonnes ! Toutes tes études t’ont fait perdre la tête. —
      25 Non, Excellence, répondit Paul, je ne suis pas fou. Tout ce que je dis est vrai et sensé.
      26 D’ailleurs, Sa Majesté est certainement au courant des faits que j’avance : c’est pourquoi je lui en parle franchement, en toute confiance. Je suis persuadé qu’aucun détail des événements auxquels j’ai fait allusion ne lui a échappé, car ils ne se sont pas accomplis en cachette dans un coin perdu.
      27 Roi Agrippa, crois-tu à ce qu’ont dit les prophètes ? Oui, je suis sûr que tu y crois.
      28 Alors, Agrippa dit à Paul : — Pour un peu, tu me persuaderais de me faire chrétien ! —
      29 Qu’il s’en faille de peu ou de beaucoup, reprit Paul, plaise à Dieu que non seulement toi-même, mais encore tous ceux qui m’écoutent en cet instant, vous en veniez à être comme moi… à l’exception de ces chaînes !
      30 Là-dessus, le roi se leva, le gouverneur et Bérénice ainsi que tous les assistants l’imitèrent.
      31 En se retirant, ils se disaient les uns aux autres : — Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ou la prison.
      32 Et Agrippa dit à Festus : — S’il n’avait pas fait appel à l’empereur, il aurait pu être relâché.
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