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La Bible en 1 an - Jour 221

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Versets relatifs

    • Ruth 2

      1 Noémi avait un parent du côté d’Élimélek, son mari. C’était un homme riche et considéré, appelé Booz.
      2 Un jour, Ruth la Moabite dit à Noémi : « Permets-moi d’aller dans un champ ramasser les épis que les moissonneurs laissent derrière eux. Je trouverai bien quelqu’un d’assez bon pour me le permettre. » – « Vas-y, ma fille », répondit Noémi.
      3 Ruth partit donc et alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Or il se trouva que ce champ appartenait à Booz, le parent d’Élimélek.
      4 Un peu plus tard, Booz arriva de Bethléem. Il salua les moissonneurs en disant : « Que le Seigneur soit avec vous ! » – « Que le Seigneur te bénisse ! » répondirent-ils.
      5 Booz demanda au chef des moissonneurs : « Qui est cette jeune femme ? »
      6 L’homme répondit : « C’est la jeune Moabite, celle qui a accompagné Noémi à son retour de Moab.
      7 Elle a demandé la permission de glaner derrière les moissonneurs. Elle est venue ce matin et jusqu’à maintenant c’est à peine si elle s’est reposée. »
      8 Alors Booz dit à Ruth : « Écoute mon conseil. Ne va pas glaner dans un autre champ ; reste ici et travaille avec mes servantes.
      9 Observe bien à quel endroit le champ est moissonné et suis les femmes qui glanent. Sache que j’ai ordonné à mes serviteurs de te laisser tranquille. Si tu as soif, va boire de l’eau dans les cruches qu’ils ont remplies. »
      10 Ruth s’inclina jusqu’à terre et dit à Booz : « Pourquoi me traites-tu avec tant de bonté et t’intéresses-tu à moi qui suis une étrangère ? »
      11 Booz répondit : « On m’a raconté comment tu as agi à l’égard de ta belle-mère depuis que ton mari est mort. Je sais que tu as quitté ton père, ta mère et le pays où tu es née pour venir vivre au milieu d’un peuple que tu ne connaissais pas auparavant.
      12 Je souhaite que le Seigneur te récompense pour tout cela. Oui, que le Seigneur, le Dieu d’Israël, te récompense abondamment, puisque c’est sous sa protection que tu es venue te placer. »
      13 Ruth répondit : « Tu es vraiment bon pour moi, maître ! Tu me donnes du courage en me parlant aussi amicalement, alors que je ne suis même pas l’égale d’une de tes servantes. »
      14 A l’heure du repas, Booz dit à Ruth : « Viens manger avec nous ; prends un morceau de pain et trempe-le dans la vinaigrette. » Ruth s’assit donc à côté des moissonneurs et Booz lui offrit des grains rôtis. Elle en mangea autant qu’elle voulut et il lui en resta.
      15 Lorsqu’elle fut retournée glaner, Booz donna cet ordre à ses serviteurs : « Laissez-la glaner également entre les gerbes sans lui adresser de remarques.
      16 Retirez même quelques épis des gerbes et abandonnez-les par terre pour qu’elle les ramasse. Surtout, ne lui reprochez rien. »
      17 Ruth glana dans le champ de Booz jusqu’au soir, puis elle battit les épis qu’elle avait ramassés et elle remplit un grand sac de grains d’orge.
      18 Elle rapporta le sac au bourg et montra à sa belle-mère tout ce qu’elle avait récolté. Elle avait ramené également le reste de son repas et elle le lui donna.
      19 Noémi lui demanda : « Où as-tu glané tout cela aujourd’hui ? Dans quel champ as-tu travaillé ? Que Dieu bénisse celui qui s’est intéressé à toi ! » Ruth raconta alors à sa belle-mère qu’elle avait travaillé dans le champ d’un homme appelé Booz.
      20 Noémi déclara : « Je vois que le Seigneur garde sa bonté pour nous les vivants comme pour ceux qui sont morts. Qu’il bénisse cet homme ! » Elle ajouta : « Booz est notre proche parent, un de ceux qui sont chargés de prendre soin de nous. »
      21 Alors Ruth reprit : « Il m’a même dit de continuer à glaner derrière ses serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient terminé toute la moisson. »
      22 Noémi dit à Ruth : « Très bien, ma fille, continue de travailler avec les servantes de Booz. Si tu allais dans le champ de quelqu’un d’autre, tu risquerais d’être maltraitée. »
      23 Ruth alla donc glaner avec les servantes de Booz jusqu’à ce que toute l’orge et tout le blé aient été récoltés. Elle continuait à habiter avec sa belle-mère.

      Jérémie 37

      1 Nabucodonosor, roi de Babylone, avait installé Sédécias, un fils de Josias, comme roi dans le pays de Juda. Sédécias avait donc remplacé Konia, fils de Joaquim.
      2 Mais ni lui, ni ses officiers, ni les citoyens de Juda n’écoutèrent les avertissements que le Seigneur leur adressait par l’intermédiaire du prophète Jérémie.
      3 Cependant le roi Sédécias envoya Youkal, fils de Chélémia, et le prêtre Sefania, fils de Maasséya, auprès du prophète Jérémie pour lui dire : « Nous venons te demander de prier le Seigneur notre Dieu pour nous tous. »
      4 A cette époque, on n’avait pas encore mis Jérémie en prison ; il pouvait donc aller et venir librement.
      5 D’autre part, l’armée du Pharaon était sortie d’Égypte. Les Babyloniens, qui étaient en train d’assiéger la ville de Jérusalem, avaient appris cette nouvelle et s’étaient retirés à quelque distance de Jérusalem.
      6 Alors le prophète Jérémie reçut cette parole du Seigneur :
      7 « Voici ce que déclare le Seigneur, Dieu d’Israël : “Allez dire au roi de Juda, qui vous a envoyés pour me consulter : l’armée du Pharaon, qui était sortie pour vous secourir, a fait demi-tour et rentre chez elle, en Égypte.
      8 Les Babyloniens vont donc revenir attaquer cette ville, ils la prendront et la détruiront par le feu.
      9 Moi, le Seigneur, je le déclare : ne vous faites pas d’illusions en pensant que les Babyloniens sont vraiment partis. Ils ne partiront pas !
      10 Supposez que vous puissiez battre toute l’armée babylonienne qui est en guerre contre vous, supposez qu’il n’en reste que des hommes blessés, eh bien, chacun d’eux se remettrait debout dans sa tente, et ils viendraient tous détruire cette ville par le feu.” »
      11 Pendant que l’armée babylonienne s’était retirée à distance de Jérusalem pour éviter l’armée du Pharaon,
      12 Jérémie voulut sortir de la ville pour aller dans le territoire de Benjamin et y prendre part, avec les gens de son village, à une répartition de terrains communaux.
      13 Il passait par la porte de Benjamin quand il tomba sur le chef des gardes, nommé Iria, fils de Chélémia et petit-fils de Hanania. Iria retint le prophète et lui dit : « Tu es en train de passer aux Babyloniens ! » –
      14 « Ce n’est pas vrai, répondit Jérémie ; je ne passe pas du tout aux Babyloniens. » Mais Iria n’admit pas ces explications, il l’arrêta et le conduisit à ses chefs ;
      15 ceux-ci se mirent en colère contre Jérémie et le frappèrent ; puis ils l’enfermèrent dans la maison du secrétaire d’État Yonatan, dont on avait fait une prison.
      16 Jérémie fut mis dans un cachot voûté. Il y était depuis longtemps,
      17 quand le roi Sédécias envoya quelqu’un le chercher, pour pouvoir l’interroger en secret dans son palais. « As-tu un message du Seigneur pour moi ? lui demanda-t-il. » – « Oui, répondit Jérémie ; le voici : “Tu seras livré au roi de Babylone.” »
      18 Puis Jérémie demanda au roi Sédécias : « Quelle faute ai-je commise contre toi, ou contre tes officiers, ou contre la population de cette ville pour que vous m’ayez fait mettre en prison ?
      19 Et que sont devenus vos prophètes, qui vous prédisaient que le roi de Babylone ne viendrait pas s’attaquer à vous ni à ce pays ? »
      20 Enfin Jérémie ajouta : « Et maintenant, Monseigneur le Roi, je te prie d’écouter la supplication que je te présente : Ne me renvoie pas chez le secrétaire d’État Yonatan, sinon j’y mourrai. »
      21 Alors le roi Sédécias ordonna qu’on mette Jérémie dans la cour de garde et qu’on lui donne chaque jour un pain rond de la rue des Boulangers, tant qu’il y aurait du pain dans la ville. C’est ainsi que Jérémie resta dans la cour de garde.

      Actes 27

      1 Lorsqu’il fut décidé que nous partirions en bateau pour l’Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un officier appelé Julius, capitaine dans le bataillon romain dit « bataillon de l’empereur ».
      2 Nous avons embarqué sur un bateau d’Adramytte, qui devait se diriger vers les ports de la province d’Asie, et nous sommes partis. Aristarque, un Macédonien de Thessalonique, était avec nous.
      3 Le lendemain, nous sommes arrivés à Sidon. Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui permit d’aller voir ses amis pour recevoir ce dont il avait besoin.
      4 Après être repartis de là, nous avons passé le long de la côte abritée de l’île de Chypre, car les vents nous étaient contraires.
      5 Nous avons traversé la mer près de la Cilicie et de la Pamphylie, et nous sommes arrivés à Myra, en Lycie.
      6 Là, l’officier romain trouva un bateau d’Alexandrie qui se rendait en Italie et il nous y fit embarquer.
      7 Pendant plusieurs jours, nous avons navigué lentement et c’est avec beaucoup de peine que nous sommes parvenus devant la ville de Cnide. Comme le vent nous empêchait d’aller plus loin dans cette direction, nous avons passé par le cap Salmoné pour nous trouver du côté abrité de l’île de Crète.
      8 Nous avons avancé avec beaucoup de peine le long de la côte et sommes arrivés à un endroit appelé Bons-Ports, près de la ville de Lasée.
      9 Nous avions perdu beaucoup de temps et il devenait dangereux de continuer à naviguer, car le jour du jeûne d’automne était déjà passé. C’est pourquoi Paul donna cet avertissement aux marins :
      10 « Je vois, mes amis, que ce voyage sera dangereux : le bateau et sa cargaison vont subir de graves dommages et, de plus, nous risquons nous-mêmes d’y perdre la vie. »
      11 Mais l’officier romain avait plus confiance dans l’opinion du capitaine et du propriétaire du bateau que dans les paroles de Paul.
      12 En outre, le port ne convenait pas pour y passer l’hiver ; c’est pourquoi, la plupart des hommes à bord décidèrent de partir de là : ils voulaient atteindre, si possible, Phénix, un port de Crète tourné vers le sud-ouest et le nord-ouest, pour y passer l’hiver.
      13 Un léger vent du sud se mit à souffler, et ils pensèrent qu’ils pouvaient réaliser leur projet. Ils levèrent l’ancre et avancèrent en se tenant très près de la côte de Crète.
      14 Mais bientôt, un vent violent appelé « vent du nord-est » descendit des montagnes de l’île.
      15 Le bateau fut entraîné : il était impossible de le maintenir contre le vent et nous avons dû nous laisser emporter.
      16 Nous avons passé au sud d’une petite île appelée Cauda, qui nous abritait un peu. Nous avons réussi alors, avec beaucoup de peine, à nous rendre maîtres du canot de sauvetage.
      17 Les marins l’ont remonté à bord, puis ils ont attaché des cordes de secours autour du bateau. Comme ils craignaient d’aller se jeter sur les bancs de sable des côtes de Libye, ils lâchèrent l’ancre flottante et se laissèrent ainsi entraîner par le vent.
      18 La tempête continuait à nous secouer violemment de sorte que, le lendemain, ils se mirent à jeter la cargaison à la mer
      19 et, le jour suivant, ils lancèrent de leurs propres mains l’équipement du bateau par-dessus bord.
      20 Pendant plusieurs jours, on ne put voir ni le soleil, ni les étoiles, et la tempête restait toujours aussi forte. Nous avons finalement perdu tout espoir d’être sauvés.
      21 Ceux qui étaient à bord n’avaient rien mangé depuis longtemps. Alors Paul, debout devant eux, leur dit : « Vous auriez dû m’écouter, mes amis, et ne pas quitter la Crète ; nous aurions ainsi évité ces dommages et ces pertes.
      22 Mais maintenant, je vous invite à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie ; le bateau seul sera perdu.
      23 Cette nuit, en effet, un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers s’est approché de moi
      24 et m’a dit : “N’aie pas peur, Paul ! Il faut que tu comparaisses devant l’empereur, et Dieu, dans sa bonté pour toi, t’accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi.”
      25 Courage donc, mes amis, car j’ai confiance en Dieu : il en sera comme il m’a dit.
      26 Mais nous devons échouer sur la côte d’une île. »
      27 C’était la quatorzième nuit que la tempête nous emportait sur la mer Méditerranée. Vers minuit, les marins eurent l’impression que nous approchions d’une terre.
      28 Ils lancèrent une sonde et trouvèrent que l’eau était profonde de trente-sept mètres ; un peu plus loin, ils lancèrent de nouveau la sonde et trouvèrent vingt-huit mètres de profondeur.
      29 Ils craignaient que notre bateau ne heurte des rochers, c’est pourquoi ils jetèrent quatre ancres à l’arrière et attendirent avec impatience la venue du jour.
      30 Cependant, les marins cherchaient à s’échapper du navire ; ils firent descendre à l’eau le canot de sauvetage et prétendirent qu’ils allaient fixer des ancres à l’avant du bateau.
      31 Paul dit à l’officier romain et aux soldats : « Si ces gens ne restent pas sur le bateau, vous ne pouvez pas être sauvés. »
      32 Alors les soldats coupèrent les cordes qui retenaient le canot et le laissèrent aller.
      33 Avant la venue du jour, Paul les invita tous à prendre de la nourriture, en disant : « Voici aujourd’hui quatorze jours que dure votre attente angoissée et que vous restez sans rien manger.
      34 Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car vous en avez besoin pour être sauvés. Aucun de vous ne perdra même un cheveu de sa tête. »
      35 Sur ces mots, Paul prit du pain et remercia Dieu devant tous, puis il le rompit et se mit à manger.
      36 Tous reprirent alors courage et mangèrent aussi.
      37 Nous étions, sur le bateau, deux cent soixante-seize personnes en tout.
      38 Quand chacun eut mangé à sa faim, on jeta le blé à la mer pour alléger le bateau.
      39 Lorsque le jour parut, les marins ne reconnurent pas la terre, mais ils aperçurent une baie avec une plage et décidèrent d’y faire aborder le bateau, si possible.
      40 Ils détachèrent les ancres et les laissèrent partir dans la mer ; ils délièrent en même temps les cordes des rames qui servaient de gouvernail. Puis ils hissèrent une voile à l’avant du bateau pour que le vent le pousse et ils se dirigèrent vers la plage.
      41 Mais ils arrivèrent contre un banc de sable entre deux courants où le bateau resta pris. La partie avant du bateau était enfoncée dans le sable et ne pouvait pas bouger, tandis que la partie arrière était brisée par la violence des vagues.
      42 Les soldats voulaient tuer les prisonniers, afin qu’aucun d’eux ne s’échappe à la nage.
      43 Mais l’officier romain, qui désirait sauver Paul, les empêcha d’exécuter leur projet. Il ordonna à ceux qui savaient nager de sauter à l’eau les premiers pour gagner la terre ;
      44 les autres devaient les suivre en se tenant à des planches ou à des débris du bateau. Et c’est ainsi que tous parvinrent à terre sains et saufs.
    • Ruth 2

      1 Naomi avait un parent de son mari. C'était un homme puissant et riche, de la famille d'Élimélec, et qui se nommait Boaz.
      2 Ruth la Moabite dit à Naomi : Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. Elle lui répondit : Va, ma fille.
      3 Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec.
      4 Et voici, Boaz vint de Bethléhem, et il dit aux moissonneurs : Que l'Éternel soit avec vous ! Ils lui répondirent : Que l'Éternel te bénisse !
      5 Et Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs : A qui est cette jeune femme ?
      6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit : C'est une jeune femme Moabite, qui est revenue avec Naomi du pays de Moab.
      7 Elle a dit : Permettez-moi de glaner et de ramasser des épis entre les gerbes, derrière les moissonneurs. Et depuis ce matin qu'elle est venue, elle a été debout jusqu'à présent, et ne s'est reposée qu'un moment dans la maison.
      8 Boaz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; ne t'éloigne pas d'ici, et reste avec mes servantes.
      9 Regarde où l'on moissonne dans le champ, et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.
      10 Alors elle tomba sur sa face et se prosterna contre terre, et elle lui dit : Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux, pour que tu t'intéresses à moi, à moi qui suis une étrangère ?
      11 Boaz lui répondit : On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari, et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance, pour aller vers un peuple que tu ne connaissais point auparavant.
      12 Que l'Éternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier !
      13 Et elle dit : Oh ! que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur ! Car tu m'as consolée, et tu as parlé au coeur de ta servante. Et pourtant je ne suis pas, moi, comme l'une de tes servantes.
      14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth : Approche, mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Elle s'assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti ; elle mangea et se rassasia, et elle garda le reste.
      15 Puis elle se leva pour glaner. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs : Qu'elle glane aussi entre les gerbes, et ne l'inquiétez pas,
      16 et même vous ôterez pour elle des gerbes quelques épis, que vous la laisserez glaner, sans lui faire de reproches.
      17 Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané. Il y eut environ un épha d'orge.
      18 Elle l'emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu'elle avait glané. Elle sortit aussi les restes de son repas, et les lui donna.
      19 Sa belle-mère lui dit : Où as-tu glané aujourd'hui, et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui s'est intéressé à toi ! Et Ruth fit connaître à sa belle mère chez qui elle avait travaillé : L'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui, dit-elle, s'appelle Boaz.
      20 Naomi dit à sa belle-fille : Qu'il soit béni de l'Éternel, qui se montre miséricordieux pour les vivants comme il le fut pour ceux qui sont morts ! Cet homme est notre parent, lui dit encore Naomi, il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat.
      21 Ruth la Moabite ajouta : Il m'a dit aussi : Reste avec mes serviteurs, jusqu'à ce qu'ils aient achevé toute ma moisson.
      22 Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille : Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses servantes, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ.
      23 Elle resta donc avec les servantes de Boaz, pour glaner, jusqu'à la fin de la moisson des orges et de la moisson du froment. Et elle demeurait avec sa belle-mère.

      Jérémie 37

      1 Sédécias, fils de Josias, régna à la place de Jeconia, fils de Jojakim, et fut établi roi dans le pays de Juda par Nebucadnetsar, roi de Babylone.
      2 Ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple du pays, n'écoutèrent les paroles que l'Éternel prononça par Jérémie, le prophète.
      3 Le roi Sédécias envoya Jucal, fils de Schélémia, et Sophonie, fils de Maaséja, le sacrificateur, vers Jérémie, le prophète, pour lui dire : Intercède en notre faveur auprès de l'Éternel, notre Dieu.
      4 Or Jérémie allait et venait parmi le peuple ; on ne l'avait pas encore mis en prison.
      5 L'armée de Pharaon était sortie d'Égypte ; et les Chaldéens, qui assiégeaient Jérusalem, ayant appris cette nouvelle, s'étaient retirés de Jérusalem.
      6 Alors la parole de l'Éternel fut adressée à Jérémie, le prophète, en ces mots :
      7 Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Vous direz au roi de Juda, qui vous a envoyés vers moi pour me consulter : Voici, l'armée de Pharaon, qui était en marche pour vous secourir, retourne dans son pays, en Égypte ;
      8 et les Chaldéens reviendront, ils attaqueront cette ville, ils la prendront, et la brûleront par le feu.
      9 Ainsi parle l'Éternel : Ne vous faites pas d'illusion, en disant : Les Chaldéens s'en iront loin de nous ! Car ils ne s'en iront pas.
      10 Et même quand vous battriez toute l'armée des Chaldéens qui vous font la guerre, quand il ne resterait d'eux que des hommes blessés, ils se relèveraient chacun dans sa tente, et brûleraient cette ville par le feu.
      11 Pendant que l'armée des Chaldéens s'était éloignée de Jérusalem, à cause de l'armée de Pharaon,
      12 Jérémie voulut sortir de Jérusalem, pour aller dans le pays de Benjamin et s'échapper du milieu du peuple.
      13 Lorsqu'il fut à la porte de Benjamin, le commandant de la garde, nommé Jireija, fils de Schélémia, fils de Hanania, se trouvait là, et il saisit Jérémie, le prophète, en disant : Tu passes aux Chaldéens !
      14 Jérémie répondit : C'est faux ! je ne passe pas aux Chaldéens. Mais Jireija ne l'écouta point ; il arrêta Jérémie, et le conduisit devant les chefs.
      15 Les chefs, irrités contre Jérémie, le frappèrent, et le mirent en prison dans la maison de Jonathan, le secrétaire ; car ils en avaient fait une prison.
      16 Ce fut ainsi que Jérémie entra dans la prison et dans les cachots, où il resta longtemps.
      17 Le roi Sédécias l'envoya chercher, et l'interrogea secrètement dans sa maison. Il dit : Y a-t-il une parole de la part de l'Éternel ? Jérémie répondit : Oui. Et il ajouta : Tu seras livré entre les mains du roi de Babylone.
      18 Jérémie dit encore au roi Sédécias : En quoi ai-je péché contre toi, contre tes serviteurs, et contre ce peuple, pour que vous m'ayez mis en prison ?
      19 Et où sont vos prophètes qui vous prophétisaient, en disant : Le roi de Babylone ne viendra pas contre vous, ni contre ce pays ?
      20 Maintenant, écoute, je te prie, ô roi, mon seigneur, et que mes supplications soient favorablement reçues devant toi ! Ne me renvoie pas dans la maison de Jonathan, le secrétaire, de peur que je n'y meure !
      21 Le roi Sédécias ordonna qu'on gardât Jérémie dans la cour de la prison, et qu'on lui donnât chaque jour un pain de la rue des boulangers, jusqu'à ce que tout le pain de la ville fût consommé. Ainsi Jérémie demeura dans la cour de la prison.

      Actes 27

      1 Lorsqu'il fut décidé que nous nous embarquerions pour l'Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centenier de la cohorte Auguste, nommé Julius.
      2 Nous montâmes sur un navire d'Adramytte, qui devait côtoyer l'Asie, et nous partîmes, ayant avec nous Aristarque, Macédonien de Thessalonique.
      3 Le jour suivant, nous abordâmes à Sidon ; et Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui permit d'aller chez ses amis et de recevoir leurs soins.
      4 Partis de là, nous longeâmes l'île de Chypre, parce que les vents étaient contraires.
      5 Après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie.
      6 Et là, le centenier, ayant trouvé un navire d'Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter.
      7 Pendant plusieurs jours nous naviguâmes lentement, et ce ne fut pas sans difficulté que nous atteignîmes la hauteur de Cnide, où le vent ne nous permit pas d'aborder. Nous passâmes au-dessous de l'île de Crète, du côté de Salmone.
      8 Nous la côtoyâmes avec peine, et nous arrivâmes à un lieu nommé Beaux Ports, près duquel était la ville de Lasée.
      9 Un temps assez long s'était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l'époque même du jeûne était déjà passée.
      10 C'est pourquoi Paul avertit les autres, en disant : O hommes, je vois que la navigation ne se fera pas sans péril et sans beaucoup de dommage, non seulement pour la cargaison et pour le navire, mais encore pour nos personnes.
      11 Le centenier écouta le pilote et le patron du navire plutôt que les paroles de Paul.
      12 Et comme le port n'était pas bon pour hiverner, la plupart furent d'avis de le quitter pour tâcher d'atteindre Phénix, port de Crète qui regarde le sud-ouest et le nord-ouest, afin d'y passer l'hiver.
      13 Un léger vent du sud vint à souffler, et, se croyant maîtres de leur dessein, ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près l'île de Crète.
      14 Mais bientôt un vent impétueux, qu'on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l'île.
      15 Le navire fut entraîné, sans pouvoir lutter contre le vent, et nous nous laissâmes aller à la dérive.
      16 Nous passâmes au-dessous d'une petite île nommée Clauda, et nous eûmes de la peine à nous rendre maîtres de la chaloupe ;
      17 après l'avoir hissée, on se servit des moyens de secours pour ceindre le navire, et, dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles. C'est ainsi qu'on se laissa emporter par le vent.
      18 Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain on jeta la cargaison à la mer,
      19 et le troisième jour nous y lançâmes de nos propres mains les agrès du navire.
      20 Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver.
      21 On n'avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, se tenant au milieu d'eux, leur dit : O hommes, il fallait m'écouter et ne pas partir de Crète, afin d'éviter ce péril et ce dommage.
      22 Maintenant je vous exhorte à prendre courage ; car aucun de vous ne périra, et il n'y aura de perte que celle du navire.
      23 Un ange du Dieu à qui j'appartiens et que je sers m'est apparu cette nuit,
      24 et m'a dit : Paul, ne crains point ; il faut que tu comparaisses devant César, et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi.
      25 C'est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j'ai cette confiance en Dieu qu'il en sera comme il m'a été dit.
      26 Mais nous devons échouer sur une île.
      27 La quatorzième nuit, tandis que nous étions ballottés sur l'Adriatique, les matelots, vers le milieu de la nuit, soupçonnèrent qu'on approchait de quelque terre.
      28 Ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; un peu plus loin, ils la jetèrent de nouveau, et trouvèrent quinze brasses.
      29 Dans la crainte de heurter contre des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et attendirent le jour avec impatience.
      30 Mais, comme les matelots cherchaient à s'échapper du navire, et mettaient la chaloupe à la mer sous prétexte de jeter les ancres de la proue,
      31 Paul dit au centenier et aux soldats : Si ces hommes ne restent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés.
      32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe, et la laissèrent tomber.
      33 Avant que le jour parût, Paul exhorta tout le monde à prendre de la nourriture, disant : C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente et que vous persistez à vous abstenir de manger.
      34 Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut, et il ne se perdra pas un cheveux de la tête d'aucun de vous.
      35 Ayant ainsi parlé, il prit du pain, et, après avoir rendu grâces à Dieu devant tous, il le rompit, et se mit à manger.
      36 Et tous, reprenant courage, mangèrent aussi.
      37 Nous étions, dans le navire, deux cent soixante-seize personnes en tout.
      38 Quand ils eurent mangé suffisamment, ils allégèrent le navire en jetant le blé à la mer.
      39 Lorsque le jour fut venu, ils ne reconnurent point la terre ; mais, ayant aperçu un golfe avec une plage, ils résolurent d'y pousser le navire, s'ils le pouvaient.
      40 Ils délièrent les ancres pour les laisser aller dans la mer, et ils relâchèrent en même temps les attaches des gouvernails ; puis ils mirent au vent la voile d'artimon, et se dirigèrent vers le rivage.
      41 Mais ils rencontrèrent une langue de terre, où ils firent échouer le navire ; et la proue, s'étant engagée, resta immobile, tandis que la poupe se brisait par la violence des vagues.
      42 Les soldats furent d'avis de tuer les prisonniers, de peur que quelqu'un d'eux ne s'échappât à la nage.
      43 Mais le centenier, qui voulait sauver Paul, les empêcha d'exécuter ce dessein. Il ordonna à ceux qui savaient nager de se jeter les premiers dans l'eau pour gagner la terre,
      44 et aux autres de se mettre sur des planches ou sur des débris du navire. Et ainsi tous parvinrent à terre sains et saufs.
    • Ruth 2

      1 Naomi avait un parent de son mari. C'était un homme puissant et riche du clan d'Elimélec qui s’appelait Boaz.
      2 Ruth la Moabite dit à Naomi : « Laisse-moi aller ramasser des épis abandonnés dans un champ, derrière celui aux yeux duquel je trouverai grâce. » Elle lui répondit : « Vas-y, ma fille. »
      3 Ruth alla ramasser des épis dans un champ, derrière les moissonneurs. Il se trouva que la parcelle de terre appartenait à Boaz, du clan d'Elimélec.
      4 Or, Boaz vint de Bethléhem. Il dit aux moissonneurs : « Que l'Eternel soit avec vous ! » Ils lui répondirent : « Que l'Eternel te bénisse ! »
      5 Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs : « A qui est cette jeune femme ? »
      6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit : « C'est une jeune femme moabite qui est revenue avec Naomi du pays de Moab.
      7 Elle a dit : ‘Permettez-moi donc de glaner, de ramasser des épis entre les gerbes derrière les moissonneurs’et, depuis son arrivée ce matin jusqu'à présent, elle est restée debout et ne s'est reposée qu'un moment dans la maison. »
      8 Boaz dit à Ruth : « Ecoute, ma fille, ne va pas ramasser des épis dans un autre champ ; ne t'éloigne pas d'ici, reste avec mes servantes.
      9 Regarde où l'on moissonne dans le champ et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Quand tu auras soif, tu iras aux vases et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé. »
      10 Alors elle tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit : « Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux pour que tu t'intéresses à moi, une étrangère ? »
      11 Boaz lui répondit : « On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant.
      12 Que l'Eternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l'Eternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! »
      13 Elle dit : « Oh ! Que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur, car tu m'as consolée et tu as parlé au cœur de ta servante. Pourtant je ne suis pas, moi, comme l'une de tes servantes. »
      14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth : « Approche-toi, mange du pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette. » Elle s'assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti ; elle mangea à satiété et garda le reste.
      15 Puis elle se leva pour ramasser des épis. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs : « Qu'elle ramasse aussi des épis entre les gerbes et ne lui faites aucun mal.
      16 Vous retirerez même pour elle des gerbes quelques épis que vous la laisserez ramasser sans lui faire de reproches. »
      17 Elle ramassa des épis dans le champ jusqu'au soir, puis elle battit ce qu'elle avait récolté. Il y eut environ 22 litres d'orge.
      18 Elle l'emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu'elle avait ramassé. Elle sortit aussi les restes de son repas et les lui donna.
      19 Sa belle-mère lui dit : « Où as-tu ramassé des épis aujourd'hui ? Où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui s'est intéressé à toi ! » Ruth raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé : « L'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui s'appelle Boaz », dit-elle.
      20 Naomi dit à sa belle-fille : « Qu'il soit béni de l'Eternel, qui garde sa bonté pour les vivants comme pour les morts ! Cet homme nous est proche – lui dit encore Naomi – il est un de ceux qui ont droit de rachat sur nous. »
      21 Ruth la Moabite ajouta : « Il m'a dit aussi : ‘Reste avec mes serviteurs jusqu'à ce qu'ils aient terminé toute ma moisson.’ »
      22 Naomi dit à sa belle-fille Ruth : « Il est bon que tu sortes avec ses servantes, ma fille, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ. »
      23 Ruth resta donc avec les servantes de Boaz pour ramasser des épis jusqu'à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Elle habitait avec sa belle-mère.

      Jérémie 37

      1 Sédécias, fils de Josias, devint roi à la place de Jéconia, le fils de Jojakim, car il avait été désigné par Nebucadnetsar, roi de Babylone, pour régner sur le pays de Juda.
      2 Ni lui, ni ses serviteurs, ni la population du pays ne tinrent compte des paroles que l'Eternel avait dites par l’intermédiaire du prophète Jérémie.
      3 Le roi Sédécias envoya Jucal, fils de Shélémia, et le prêtre Sophonie, fils de Maaséja, vers le prophète Jérémie pour lui dire : « Intercède donc en notre faveur auprès de l'Eternel, notre Dieu ! »
      4 Or Jérémie circulait librement parmi le peuple, on ne l'avait pas encore mis en maison d’arrêt.
      5 L'armée du pharaon était sortie d'Egypte et, à cette nouvelle, les Babyloniens qui faisaient le siège de Jérusalem en repartirent.
      6 Alors la parole de l'Eternel fut adressée au prophète Jérémie :
      7 « Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu d'Israël : Vous annoncerez au roi de Juda qui vous a envoyés vers moi pour me consulter : ‘L'armée du pharaon, qui était en marche pour vous porter secours, est en train de retourner dans son pays, en Egypte.
      8 Les Babyloniens vont revenir attaquer cette ville. Ils s’en empareront et y mettront le feu.’
      9 » Voici ce que dit l’Eternel : Ne vous bercez pas d'illusions en affirmant : ‘C’est sûr, les Babyloniens partent loin de nous’, car ils ne partiront pas.
      10 Même si vous parveniez à battre toute l'armée babylonienne en guerre contre vous, au point qu’il ne reste chez elle que des hommes blessés, chacun d’eux se relèverait dans sa tente et irait mettre le feu à cette ville. »
      11 Pendant que l'armée babylonienne s'était éloignée de Jérusalem à cause de l'armée du pharaon,
      12 Jérémie voulut sortir de Jérusalem et se rendre dans le pays de Benjamin pour recevoir la part qui lui revenait parmi le peuple.
      13 Lorsqu'il arriva à la porte de Benjamin, le commandant de la garde, un dénommé Jireija, fils de Shélémia et petit-fils de Hanania, se trouvait là. Il empoigna le prophète Jérémie en disant : « Tu veux te rallier aux Babyloniens ! »
      14 Jérémie répondit : « C'est faux ! Je ne suis pas en train de me rallier aux Babyloniens », mais Jireija refusa de l’écouter. Il arrêta Jérémie et le conduisit devant les chefs.
      15 Ceux-ci se montrèrent irrités contre Jérémie et le frappèrent avant de le placer en détention dans la maison du secrétaire Jonathan, qu’ils avaient transformée en maison d’arrêt.
      16 Ainsi, Jérémie rejoignit les oubliettes et les cachots, et il y resta longtemps.
      17 Le roi Sédécias envoya quelqu'un chercher Jérémie pour l’interroger en secret dans son palais. Il dit : « Y a-t-il une parole de la part de l'Eternel ? » Jérémie répondit par l’affirmative avant d’ajouter : « Tu seras livré entre les mains du roi de Babylone. »
      18 Jérémie dit encore au roi Sédécias : « Quel péché ai-je commis contre toi, contre tes serviteurs et contre ce peuple, pour que vous m'ayez mis en maison d’arrêt ?
      19 Où sont donc vos prophètes, ceux qui vous prédisaient que le roi de Babylone ne viendrait pas vous attaquer, ni vous ni ce pays ?
      20 Maintenant écoute-moi, je t’en prie, mon seigneur le roi, et fais bon accueil à ma supplication ! Ne me renvoie pas dans la maison du secrétaire Jonathan, sinon j’y mourrai ! »
      21 Le roi Sédécias ordonna qu'on place Jérémie sous surveillance dans la cour de la prison et qu'on lui donne chaque jour une miche de pain provenant de la rue des boulangers, et ce jusqu'à ce qu’il n’y ait plus de pain dans la ville. Jérémie eut donc pour habitation la cour de la prison.

      Actes 27

      1 Quand notre embarquement pour l’Italie a été décidé, on a confié Paul et quelques autres prisonniers à un dénommé Julius, officier de la cohorte impériale.
      2 Nous sommes montés sur un bateau d'Adramytte qui devait faire voile vers les côtes de l'Asie et nous sommes partis. Aristarque, un Macédonien de Thessalonique, était avec nous.
      3 Le jour suivant, nous avons abordé à Sidon ; Julius, qui traitait Paul avec bienveillance, lui a permis d'aller chez ses amis et de recevoir leurs soins.
      4 Partis de là, nous avons longé l'île de Chypre, parce que les vents étaient contraires.
      5 Après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous sommes arrivés à Myra en Lycie.
      6 Là, ayant trouvé un bateau d'Alexandrie qui allait en Italie, l’officier nous y a fait monter.
      7 Pendant plusieurs jours nous avons navigué lentement, et ce n'est pas sans difficulté que nous sommes parvenus à la hauteur de Cnide, où le vent ne nous a pas permis d'aborder. Nous avons alors doublé le cap Salmoné pour passer au sud de la Crète.
      8 Nous avons longé l’île avec peine et sommes arrivés à un endroit appelé Beaux-Ports près de la ville de Lasée.
      9 Un temps assez long s'était écoulé et la navigation devenait dangereuse, car l'époque même du jeûne était déjà passée. C'est pourquoi Paul a donné cet avertissement :
      10 « Mes amis, je vois que la navigation ne se fera pas sans dommages et qu'il y aura beaucoup de pertes, non seulement pour la cargaison et pour le bateau, mais encore pour nous-mêmes. »
      11 Mais l’officier se fiait plus au capitaine et au patron du bateau qu'aux paroles de Paul.
      12 Comme le port n'était pas approprié pour hiverner, la plupart ont été d'avis de le quitter pour essayer d'atteindre Phénix, un port de Crète orienté vers le sud-ouest et le nord-ouest, afin d'y passer l'hiver.
      13 Un léger vent du sud s’est mis à souffler et, se croyant maîtres de leur projet, ils ont levé l'ancre et ont longé de près l'île de Crète.
      14 Mais bientôt un vent violent, qu'on appelle Euraquilon, s’est déchaîné.
      15 Le bateau a été entraîné sans pouvoir résister au vent et nous nous sommes laissé emporter à la dérive.
      16 Alors que nous passions au sud d'une petite île appelée Cauda, nous avons eu beaucoup de peine à nous rendre maîtres du canot de sauvetage.
      17 Après l'avoir hissé à bord, ils ont utilisé les cordages de secours pour ceinturer le bateau. Dans la crainte d'échouer sur la Syrte, ils ont abaissé les voiles, et c'est ainsi qu'ils se sont laissé emporter par le vent.
      18 Comme nous étions violemment battus par la tempête, le lendemain ils ont jeté la cargaison à la mer,
      19 et le troisième jour ils ont jeté de leurs propres mains les agrès du bateau.
      20 Le soleil et les étoiles ne nous sont pas apparus pendant plusieurs jours et la tempête a été si forte que, finalement, nous avions perdu tout espoir d'être sauvés.
      21 On n'avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, debout au milieu d'eux, leur a dit : « Mes amis, il aurait fallu m'écouter et ne pas quitter la Crète, afin d'éviter ces dommages et ces pertes.
      22 Mais maintenant, je vous invite à prendre courage, car aucun de vous ne perdra la vie ; seul le bateau sera perdu.
      23 En effet, un ange du Dieu auquel j'appartiens et que je sers m'est apparu cette nuit
      24 et m'a dit : ‘Paul, n’aie pas peur ! Il faut que tu comparaisses devant l'empereur, et voici que Dieu t'accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi.’
      25 C'est pourquoi, mes amis, prenez courage ! J'ai confiance en Dieu : tout se passera comme cela m'a été dit.
      26 Nous devons toutefois échouer sur une île. »
      27 La quatorzième nuit, vers le milieu de la nuit, alors que nous étions ballottés sur l'Adriatique, les marins ont supposé que l'on approchait d'une terre.
      28 Ils ont jeté la sonde et trouvé 36 mètres de profondeur. Un peu plus loin, ils l’ont de nouveau jetée et ont trouvé 27 mètres.
      29 Dans la crainte d'échouer sur des récifs, ils ont jeté quatre ancres à l’arrière du bateau et attendu le jour avec impatience.
      30 Mais, alors que les marins cherchaient à s'échapper du bateau et mettaient le canot à la mer sous prétexte de jeter les ancres situées à l’avant,
      31 Paul a dit à l’officier et aux soldats : « Si ces hommes ne restent pas sur le bateau, vous ne pouvez pas être sauvés. »
      32 Alors les soldats ont coupé les cordages du canot et l’ont laissé tomber.
      33 Avant que le jour se lève, Paul a encouragé tout le monde à prendre de la nourriture en disant : « C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous êtes dans l'attente sans manger, sans rien prendre.
      34 Je vous invite donc à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre salut et aucun de vous ne perdra un cheveu de sa tête. »
      35 Après avoir dit cela, il a pris du pain, a remercié Dieu devant tous, puis il l’a rompu et s’est mis à manger.
      36 Alors tous ont repris courage et ont eux aussi mangé.
      37 Nous étions 276 personnes en tout sur le bateau.
      38 Une fois rassasiés, ils ont allégé le bateau en jetant le blé à la mer.
      39 Au lever du jour, sans reconnaître l’endroit, ils ont aperçu un golfe avec une plage et décidé, si possible, d'y faire échouer le bateau.
      40 Ils ont détaché les ancres pour les laisser aller dans la mer et ont en même temps relâché les attaches des gouvernails. Puis ils ont mis au vent la voile d'artimon et se sont dirigés vers le rivage,
      41 mais ils sont tombés sur un banc de sable où ils ont fait échouer le bateau. L’avant du bateau s'y est enfoncé et a été immobilisé, tandis que l’arrière se brisait sous la violence [des vagues].
      42 Les soldats étaient d’avis de tuer les prisonniers de peur que l’un d’eux ne s'échappe à la nage,
      43 mais l’officier, qui voulait sauver Paul, les a empêchés de mettre ce projet à exécution. Il a ordonné à ceux qui savaient nager de se jeter les premiers à l'eau pour gagner la terre
      44 et aux autres de s’agripper à des planches ou à des débris du bateau. C'est ainsi que tous sont parvenus sains et saufs à terre.
    • Ruth 2

      1 Et Naomi avait un ami de son mari, homme puissant et riche, de la famille d'Élimélec, et son nom était Boaz.
      2 Et Ruth, la Moabite, dit à Naomi : Je te prie, j'irai aux champs, et je glanerai parmi les épis, à la suite de celui aux yeux duquel je trouverai grâce.
      3 Et elle lui dit : Va, ma fille. Et elle s'en alla, et entra, et glana dans un champ après les moissonneurs ; et il se rencontra fortuitement que c'était la portion de champ de Boaz, qui était de la famille d'Élimélec.
      4 Et voici, Boaz vint de Bethléhem ; et il dit aux moissonneurs : L'Éternel soit avec vous ! Et ils lui dirent : L'Éternel te bénisse !
      5 Et Boaz dit à son serviteur qui était établi sur les moissonneurs :
      6 A qui est cette jeune femme ? Et le serviteur qui était établi sur les moissonneurs répondit et dit : C'est la jeune Moabite qui est revenue avec Naomi des champs de Moab ;
      7 et elle nous a dit : Permettez que je glane et que je ramasse entre les gerbes, après les moissonneurs. Et elle est venue, et est demeurée depuis le matin jusqu'à cette heure ; ce qu'elle a été assise dans la maison est peu de chose.
      8 Et Boaz dit à Ruth : Tu entends, n'est-ce pas, ma fille ? ne va pas glaner dans un autre champ, et ne t'en va pas non plus d'ici, mais tiens-toi ici auprès de mes jeunes filles.
      9 Aie les yeux sur le champ qu'on moissonne, et va après elles. N'ai-je pas commandé aux jeunes hommes de ne pas te toucher ? Et si tu as soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que puisent les jeunes hommes.
      10 Et elle tomba sur sa face, et se prosterna contre terre, et lui dit : Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux, que tu me reconnaisses, et je suis une étrangère ?
      11 Et Boaz répondit et lui dit : Tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari, m'a été rapporté, et comment tu as quitté ton père et ta mère, et le pays de ta naissance, et tu es venue vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant.
      12 Que l'Éternel récompense ton oeuvre, et que ton salaire soit entier de la part de l'Éternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue t'abriter !
      13 Et elle dit : Mon seigneur, que je trouve grâce à tes yeux ! car tu m'as consolée, et tu as parlé au coeur de ta servante, et pourtant je ne suis pas comme une de tes servantes.
      14 Et, au temps du repas, Boaz lui dit : Approche-toi ici, et mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. Et elle s'assit à coté des moissonneurs, et il lui tendit du grain rôti ; et elle mangea, et fut rassasiée, et en laissa de reste.
      15 Et elle se leva pour glaner ; et Boaz commanda à ses jeunes hommes, disant : Qu'elle glane même entre les gerbes, et ne lui en faites pas de reproche ;
      16 et vous tirerez aussi pour elle quelques épis des poignées, et vous les laisserez ; et elle les glanera, et vous ne l'en reprendrez pas.
      17 Et elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané, et il y eut environ un épha d'orge.
      18 Et elle le chargea sur elle, et vint à la ville ; et sa belle-mère vit ce qu'elle avait glané. Et elle sortit ce qu'elle avait laissé de reste après avoir été rassasiée, et le lui donna.
      19 Et sa belle-mère lui dit : Où as-tu glané aujourd'hui, et où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui t'a reconnue ! Et elle raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé, et dit : Le nom de l'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui est Boaz.
      20 Et Naomi dit à sa belle-fille : Béni soit-il de l'Éternel, qui n'a pas discontinué sa bonté envers les vivants et envers les morts ! Et Naomi lui dit : L'homme nous est proche parent ; il est de ceux qui ont sur nous le droit de rachat.
      21 Et Ruth, la Moabite, dit : Même il m'a dit : Tiens-toi près de mes jeunes hommes jusqu'à ce qu'ils aient achevé toute la moisson que j'ai.
      22 Et Naomi dit à Ruth, sa belle-fille : Il est bon, ma fille, que tu sortes avec ses jeunes filles, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ.
      23 Et elle se tint auprès des jeunes filles de Boaz, pour glaner, jusqu'à ce que la moisson des orges et la moisson des froments fût achevée ; et elle habitait avec sa belle-mère.

      Jérémie 37

      1 Et le roi Sédécias, fils de Josias, régna à la place de Conia, fils de Jehoïakim : Nebucadnetsar, roi de Babylone, l'avait établi roi sur le pays de Juda.
      2 Et il n'écouta point, ni lui, ni ses serviteurs, ni le peuple du pays, les paroles de l'Éternel qu'il avait dites par Jérémie le prophète.
      3 Et le roi Sédécias envoya Jucal, fils de Shélémia, et Sophonie, fils de Maascéïa, le sacrificateur, vers Jérémie le prophète, disant : Intercède, je te prie, pour nous, auprès de l'Éternel, notre Dieu.
      4 Et Jérémie entrait et sortait parmi le peuple, et on ne l'avait pas encore mis en prison.
      5 Et l'armée du Pharaon était sortie d'Égypte, et les Chaldéens qui assiégeaient Jérusalem, en entendirent la nouvelle et se retirèrent de Jérusalem.
      6 Et la parole de l'Éternel vint à Jérémie le prophète, disant :
      7 Ainsi dit l'Éternel, le Dieu d'Israël : Vous direz ainsi au roi de Juda, qui vous a envoyés vers moi pour me consulter : Voici, l'armée du Pharaon, qui est sortie à votre secours, retournera dans son pays d'Égypte ;
      8 et les Chaldéens reviendront, et combattront contre cette ville, et ils la prendront, et la brûleront par le feu.
      9 Ainsi dit l'Éternel : N'abusez point vos âmes, disant : Les Chaldéens s'en sont allés de nous tout de bon ; car ils ne s'en sont pas allés.
      10 Car si vous aviez frappé toute l'armée des Chaldéens qui combattent contre vous, et qu'il n'en restât que des gens transpercés, ils se relèveraient chacun dans sa tente et brûleraient cette ville par le feu.
      11 Et il arriva, quand l'armée des Chaldéens se retira de Jérusalem à cause de l'armée du Pharaon,
      12 que Jérémie sortit de Jérusalem pour s'en aller dans le pays de Benjamin au milieu du peuple, pour avoir de là sa part.
      13 Et comme il était dans la porte de Benjamin, il y avait là un capitaine de la garde (et son nom était Jirija, fils de Shélémia, fils de Hanania), et il saisit Jérémie le prophète, en disant : Tu vas te rendre aux Chaldéens.
      14 Et Jérémie dit : C'est un mensonge, je ne vais point me rendre aux Chaldéens. Mais il ne l'écouta pas ; et Jirija saisit Jérémie et l'amena aux princes.
      15 Et les princes se mirent en colère contre Jérémie, et le battirent, et le mirent en prison dans la maison de Jonathan, le scribe ; car ils en avaient fait un maison de détention.
      16 Quand Jérémie fut entré dans la maison de la fosse et dans les caveaux, et que Jérémie fut resté là bien des jours, le roi Sédécias envoya, et le prit.
      17 Et le roi l'interrogea en secret dans sa maison, et dit : Y a-t-il quelque parole de par l'Éternel ? Et Jérémie dit : Il y en a une ; et il dit : Tu seras livré en la main du roi de Babylone.
      18 Et Jérémie dit au roi Sédécias : Quel péché ai-je commis contre toi, et contre tes serviteurs, et contre ce peuple, que vous m'ayez mis dans la maison de détention ?
      19 Et où sont vos prophètes qui vous prophétisaient, disant : Le roi de Babylone ne viendra point contre vous, ni contre ce pays ?
      20 Et maintenant écoute, je te prie, ô roi, mon seigneur : que ma requête soit reçue devant toi, et ne me fais pas retourner dans la maison de Jonathan, le scribe, de peur que je n'y meure.
      21 Et le roi Sédécias commanda, et on fit garder Jérémie dans la cour de la prison ; et on lui donna par jour un pain, de la rue des boulangers, jusqu'à ce que fut consommé tout le pain de la ville. Et Jérémie demeura dans la cour de la prison.

      Actes 27

      1 Or après qu'il eut été décidé que nous ferions voile pour l'Italie, ils remirent Paul et quelques autres prisonniers à un centurion nommé Jules, de la cohorte Auguste.
      2 Et étant montés sur un navire d'Adramytte devant faire voile pour les lieux qui sont situés le long de la côte d'Asie, nous partîmes, Aristarque, Macédonien de Thessalonique, étant avec nous.
      3 Et le jour suivant nous arrivâmes à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d'aller vers ses amis pour jouir de leurs soins.
      4 Et étant partis de là, nous voguâmes à l'abri de Chrypre, parce que les vents étaient contraires ;
      5 et après avoir traversé la mer qui baigne la Cilicie et la Pamphylie, nous arrivâmes à Myra en Lycie ;
      6 et là, le centurion ayant trouvé un navire d'Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter.
      7 Et naviguant pesamment durant plusieurs jours, et étant arrivés avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas d'avancer, nous côtoyâmes la Crète, vis-à-vis de Salmone ;
      8 et l'ayant longée avec peine, nous arrivâmes en un lieu qui est appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée.
      9 Et comme il s'était écoulé assez de temps, et que la navigation était déjà périlleuse, parce que le jeûne aussi était déjà passé,
      10 Paul les avertissait, disant : Hommes, je vois que la navigation sera accompagnée de revers et de beaucoup de dommage, non seulement quant au chargement et au navire, mais même quant à nos vies.
      11 Mais le centurion se fiait plus au pilote et au patron du navire qu'à ce que Paul disait.
      12 Et comme le port n'était pas commode pour hiverner, la plupart furent d'avis de partir de là, afin d'atteindre, s'il était possible, Phénice, port de Crète regardant vers le nord-est et le sud-est, afin d'y passer l'hiver.
      13 Et comme le vent du midi soufflait doucement, pensant qu'ils étaient venus à bout de leur dessein, ils levèrent l'ancre et côtoyèrent de près l'île de Crète.
      14 Mais un peu après, un vent orageux, appelé Euroclydon, descendit violemment de l'île.
      15 Et le navire étant emporté et ne pouvant tenir contre le vent, nous le laissâmes aller à la dérive et fûmes emportés.
      16 Et courant sous une petite île appelée Clauda, nous nous rendîmes à grand'peine maîtres de la chaloupe ;
      17 et l'ayant retirée à bord, ils employèrent des mesures de sûreté en liant le navire avec un câble passé dessous ; et craignant de tomber sur les bancs de sable de la Syrte, ils descendirent les agrès supérieurs, et étaient ainsi emportés.
      18 Et comme nous étions violemment battus par la tempête, le jour suivant ils jetèrent une partie de la charge.
      19 Et le troisième jour ils jetèrent de leurs propres mains les agrès du navire.
      20 Et comme durant plusieurs jours il ne parut ni soleil ni étoiles, et qu'une grande tempête nous pressait, dès lors toute espérance de pouvoir nous sauver nous fut ôtée.
      21 Et après qu'on eut été longtemps sans manger, alors Paul, se tenant au milieu d'eux, dit : O hommes, vous auriez dû m'écouter et ne pas partir de Crète, et éviter ces avaries et ce dommage.
      22 Et maintenant je vous exhorte à avoir bon courage ; car on ne fera la perte de la vie d'aucun de vous, mais seulement du navire.
      23 Car un ange du Dieu à qui je suis et que je sers, est venu à moi cette nuit, disant :
      24 Ne crains point, Paul : il faut que tu comparaisses devant César ; et voici, Dieu t'a donné tous ceux qui naviguent avec toi.
      25 C'est pourquoi, ô hommes, ayez bon courage ; car je crois Dieu, et je sais que la chose arrivera comme il m'a été dit.
      26 Mais il faut que nous soyons jetés sur quelque île. -
      27 Et quand la quatorzième nuit fut venue, comme nous étions portés çà et là sur la mer Adriatique, les matelots, au milieu de la nuit, pensèrent que quelque terre les approchait ;
      28 et ayant jeté la sonde, ils trouvèrent vingt brasses ; puis ayant passé un peu plus loin, et ayant encore jeté la sonde, ils trouvèrent quinze brasses.
      29 Et craignant que nous ne donnassions au milieu des écueils, ils jetèrent quatre ancres de la poupe et souhaitèrent que le jour vînt.
      30 Et comme les matelots cherchaient à s'enfuir du navire, ayant descendu la chaloupe en mer sous prétexte d'aller jeter au loin les ancres de la proue,
      31 dit au centurion et aux soldats : Si ceux-ci ne demeurent pas dans le navire, vous ne pouvez être sauvés.
      32 Alors les soldats coupèrent les cordes de la chaloupe et la laissèrent tomber.
      33 Et en attendant que le jour vînt, Paul les exhortait tous à prendre de la nourriture, disant : C'est aujourd'hui le quatorzième jour que vous passez à jeun, dans l'attente, sans avoir rien pris ;
      34 c'est pourquoi je vous exhorte à prendre de la nourriture, car cela est nécessaire pour votre conservation ; car pas un cheveu de la tête d'aucun de vous ne périra.
      35 Et quand il eut dit ces choses, ayant pris du pain il rendit grâces à Dieu devant tous, et, l'ayant rompu, il se mit à manger.
      36 Et ayant tous pris courage, eux aussi prirent de la nourriture.
      37 Or nous étions en tout dans le navire deux cent soixante-seize personnes.
      38 Et quand ils eurent assez mangé, ils allégèrent le navire en jetant le froment dans la mer.
      39 Et le jour étant venu, ils ne reconnaissaient pas le pays ; mais ils apercevaient une baie ayant une plage, sur laquelle ils résolurent, s'ils le pouvaient, de faire échouer le navire.
      40 Et ils abandonnèrent les ancres à la mer, coupant les câbles, lâchant en même temps les attaches des gouvernails ; et ayant mis au vent la voile d'artimon, ils cinglèrent vers la plage.
      41 Et étant tombés en un lieu baigné des deux côtés par la mer, ils échouèrent le navire ; et la proue se trouvant engagée demeurait immobile, mais la poupe se rompait par la violence des vagues.
      42 Et l'avis des soldats fut de tuer les prisonniers, de peur que quelqu'un d'eux ne se sauvât à la nage et ne s'enfuît.
      43 Mais le centurion, voulant sauver Paul, les empêcha d'exécuter leur dessein, et il ordonna que ceux qui savaient nager se jetassent dehors les premiers et gagnassent la terre ;
      44 et le reste, les uns sur des planches, et les autres sur quelques débris du navire. Et ainsi il arriva que tous parvinrent à terre sains et saufs.
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