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La Bible en 1 an - Jour 26

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Versets relatifs

    • Genèse 27

      1 Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Ésaü, son fils aîné, et lui dit : Mon fils ! Et il lui répondit : Me voici !
      2 Isaac dit : Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort.
      3 Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier.
      4 Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.
      5 Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Ésaü, son fils. Et Ésaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter.
      6 Puis Rebecca dit à Jacob, son fils : Voici, j'ai entendu ton père qui parlait ainsi à Ésaü, ton frère :
      7 Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je mangerai ; et je te bénirai devant l'Éternel avant ma mort.
      8 Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l'égard de ce que je te commande.
      9 Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux ; j'en ferai pour ton père un mets comme il aime ;
      10 et tu le porteras à manger à ton père, afin qu'il te bénisse avant sa mort.
      11 Jacob répondit à sa mère : Voici, Ésaü, mon frère, est velu, et je n'ai point de poil.
      12 Peut-être mon père me touchera-t-il, et je passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction, et non la bénédiction.
      13 Sa mère lui dit : Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi ! Écoute seulement ma voix, et va me les prendre.
      14 Jacob alla les prendre, et les apporta à sa mère, qui fit un mets comme son père aimait.
      15 Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Ésaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
      16 Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil.
      17 Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés.
      18 Il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et Isaac dit : Me voici ! qui es-tu, mon fils ?
      19 Jacob répondit à son père : Je suis Ésaü, ton fils aîné ; j'ai fait ce que tu m'as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse.
      20 Isaac dit à son fils : Eh quoi ! tu en as déjà trouvé, mon fils ! Et Jacob répondit : C'est que l'Éternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi.
      21 Isaac dit à Jacob : Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou non.
      22 Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Ésaü.
      23 Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Ésaü, son frère ; et il le bénit.
      24 Il dit : C'est toi qui es mon fils Ésaü ? Et Jacob répondit : C'est moi.
      25 Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but.
      26 Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et baise-moi, mon fils.
      27 Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Éternel a béni.
      28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance !
      29 Que des peuples te soient soumis, Et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, Et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Maudit soit quiconque te maudira, Et béni soit quiconque te bénira.
      30 Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à peine quitté son père Isaac, qu'Ésaü, son frère, revint de la chasse.
      31 Il fit aussi un mets, qu'il porta à son père ; et il dit à son père : Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse !
      32 Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu ? Et il répondit : Je suis ton fils aîné, Ésaü.
      33 Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion, et il dit : Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l'a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l'ai béni. Aussi sera-t-il béni.
      34 Lorsque Ésaü entendit les paroles de son père, il poussa de forts cris, pleins d'amertume, et il dit à son père : Bénis-moi aussi, mon père !
      35 Isaac dit : Ton frère est venu avec ruse, et il a enlevé ta bénédiction.
      36 Ésaü dit : Est-ce parce qu'on l'a appelé du nom de Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a enlevé mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il vient d'enlever ma bénédiction. Et il dit : N'as-tu point réservé de bénédiction pour moi ?
      37 Isaac répondit, et dit à Ésaü : Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin : que puis-je donc faire pour toi, mon fils ?
      38 Ésaü dit à son père : N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! Et Ésaü éleva la voix, et pleura.
      39 Isaac, son père, répondit, et lui dit : Voici ! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre Et de la rosée du ciel, d'en haut.
      40 Tu vivras de ton épée, Et tu seras asservi à ton frère ; Mais en errant librement çà et là, Tu briseras son joug de dessus ton cou.
      41 Ésaü conçut de la haine contre Jacob, à cause de la bénédiction dont son père l'avait béni ; et Ésaü disait en son coeur : Les jours du deuil de mon père vont approcher, et je tuerai Jacob, mon frère.
      42 On rapporta à Rebecca les paroles d'Ésaü, son fils aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et elle lui dit : Voici, Ésaü, ton frère, veut tirer vengeance de toi, en te tuant.
      43 Maintenant, mon fils, écoute ma voix ! Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan ;
      44 et reste auprès de lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise,
      45 jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi, et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour ?
      46 Rebecca dit à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ?

      Esther 3

      1 Après ces choses, le roi Assuérus fit monter au pouvoir Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite ; il l'éleva en dignité et plaça son siège au-dessus de ceux de tous les chefs qui étaient auprès de lui.
      2 Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l'ordre du roi à son égard. Mais Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point.
      3 Et les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, dirent à Mardochée : Pourquoi transgresses-tu l'ordre du roi ?
      4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils en firent rapport à Haman, pour voir si Mardochée persisterait dans sa résolution ; car il leur avait dit qu'il était Juif.
      5 Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur ;
      6 mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui avait dit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire le peuple de Mardochée, tous les Juifs qui se trouvaient dans tout le royaume d'Assuérus.
      7 Au premier mois, qui est le mois de Nisan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le pur, c'est-à-dire le sort, devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois, jusqu'au douzième mois, qui est le mois d'Adar.
      8 Alors Haman dit au roi Assuérus : Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n'observant point les lois du roi. Il n'est pas dans l'intérêt du roi de le laisser en repos.
      9 Si le roi le trouve bon, qu'on écrive l'ordre de les faire périr ; et je pèserai dix mille talents d'argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu'on les porte dans le trésor du roi.
      10 Le roi ôta son anneau de la main, et le remit à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite, ennemi des Juifs.
      11 Et le roi dit à Haman : L'argent t'est donné, et ce peuple aussi ; fais-en ce que tu voudras.
      12 Les secrétaires du roi furent appelés le treizième jour du premier mois, et l'on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Haman, aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue. Ce fut au nom du roi Assuérus que l'on écrivit, et on scella avec l'anneau du roi.
      13 Les lettres furent envoyées par les courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu'on détruisît, qu'on tuât et qu'on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d'Adar, et pour que leurs biens fussent livrés au pillage.
      14 Ces lettres renfermaient une copie de l'édit qui devait être publié dans chaque province, et invitaient tous les peuples à se tenir prêts pour ce jour-là.
      15 Les courriers partirent en toute hâte, d'après l'ordre du roi. L'édit fut aussi publié dans Suse, la capitale ; et tandis que le roi et Haman étaient à boire, la ville de Suse était dans la consternation.

      Matthieu 26

      1 Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples :
      2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.
      3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe ;
      4 et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir.
      5 Mais ils dirent : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.
      6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
      7 une femme s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix ; et, pendant qu'il était à table, elle répandit le parfum sur sa tête.
      8 Les disciples, voyant cela, s'indignèrent, et dirent : A quoi bon cette perte ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres.
      10 Jésus, s'en étant aperçu, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon égard ;
      11 car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours.
      12 En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
      13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.
      14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs,
      15 et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent.
      16 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.
      17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?
      18 Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples.
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.
      20 Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
      21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera.
      22 Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ?
      23 Il répondit : Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera.
      24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.
      25 Judas, qui le livrait, prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit.
      26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      27 Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
      28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
      29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
      30 Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.
      31 Alors Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
      32 Mais, après que je serai ressuscité, je vous précèderai en Galilée.
      33 Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.
      34 Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.
      35 Pierre lui répondit : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses.
      38 Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici, et veillez avec moi.
      39 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
      40 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi !
      41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
      42 Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite !
      43 Il revint, et les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis.
      44 Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il alla vers ses disciples, et leur dit : Vous dormez maintenant, et vous vous reposez ! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'approche.
      47 Comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple.
      48 Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le.
      49 Aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit : Salut, Rabbi ! Et il le baisa.
      50 Jésus lui dit : Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent.
      51 Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main, et tira son épée ; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
      53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ?
      54 Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ?
      55 En ce moment, Jésus dit à la foule : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi.
      56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l'abandonnèrent, et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
      58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s'assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait.
      59 Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, suffisant pour le faire mourir.
      60 Mais ils n'en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent :
      61 Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours.
      62 Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi ?
      63 Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.
      64 Jésus lui répondit : Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble ?
      66 Ils répondirent : Il mérite la mort.
      67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant :
      68 Christ, prophétise ; dis-nous qui t'a frappé.
      69 Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire.
      71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ; Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.
      72 Il le nia de nouveau, avec serment : Je ne connais pas cet homme.
      73 Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.
      74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta.
      75 Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.
    • Genèse 27

      1 Isaac devenait vieux et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela son fils aîné Esaü et lui dit : « Mon fils ! » Il lui répondit : « Me voici ! »
      2 Isaac dit : « Je suis maintenant âgé et je ne connais pas le jour de ma mort.
      3 Prends donc tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs chasser du gibier pour moi.
      4 Prépare-moi un plat comme je les aime et apporte-le-moi à manger afin que je te bénisse avant de mourir. »
      5 Rebecca entendit ce qu'Isaac disait à son fils Esaü. Esaü s'en alla dans les champs pour chasser du gibier et le rapporter.
      6 Quant à Rebecca, elle dit à son fils Jacob : « J'ai entendu ton père dire à ton frère Esaü :
      7 ‘Apporte-moi du gibier et prépare-moi un plat que je mangerai. Je te bénirai alors devant l'Eternel avant ma mort.’
      8 Maintenant, mon fils, écoute-moi et fais ce que je t’ordonne :
      9 va me prendre deux bons chevreaux dans le troupeau. J'en ferai pour ton père un plat comme il les aime,
      10 et tu le lui apporteras à manger afin qu'il te bénisse avant sa mort. »
      11 Jacob répondit à sa mère : « Mon frère Esaü est velu, tandis que moi, je n'ai pas de poils.
      12 Peut-être mon père me touchera-t-il et je passerai à ses yeux pour un menteur. J'attirerai alors sur moi la malédiction, et non la bénédiction. »
      13 Sa mère lui dit : « Que cette malédiction retombe sur moi, mon fils ! Ecoute-moi seulement et va me prendre les chevreaux. »
      14 Jacob alla les prendre et les apporta à sa mère, qui prépara un plat comme son père les aimait.
      15 Ensuite, Rebecca prit les vêtements de son fils aîné Esaü, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à son fils cadet Jacob.
      16 Elle couvrit ses mains et la partie lisse de son cou de la peau des chevreaux,
      17 puis elle plaça dans la main de son fils Jacob le plat et le pain qu'elle avait préparés.
      18 Il vint vers son père et dit : « Mon père ! » Isaac dit : « Me voici. Lequel de mes fils es-tu ? »
      19 Jacob répondit à son père : « Je suis ton fils aîné Esaü. Je me suis conformé à tes instructions. Lève-toi donc, installe-toi et mange de mon gibier afin de me bénir. »
      20 Isaac dit à son fils : « Comment cela ? Tu en as vite trouvé, mon fils ! » Jacob répondit : « C'est que l'Eternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi. »
      21 Isaac dit à Jacob : « Approche-toi donc, que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü ou non. »
      22 Jacob s'approcha de son père Isaac qui le toucha et dit : « La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d'Esaü. »
      23 Il ne le reconnut pas parce que ses mains étaient velues comme celles de son frère Esaü, et il le bénit.
      24 Il dit : « Est-ce bien toi, mon fils Esaü ? » Jacob répondit : « C'est moi. »
      25 Isaac dit : « Sers-moi et que je mange de ton gibier, mon fils, afin de te bénir. » Jacob le servit et il mangea. Il lui apporta aussi du vin et il but.
      26 Puis son père Isaac lui dit : « Approche-toi donc et embrasse-moi, mon fils. »
      27 Jacob s'approcha et l'embrassa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements. Il le bénit alors en disant : « L'odeur de mon fils est pareille à celle d'un champ que l'Eternel a béni.
      28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel et des richesses de la terre, du blé et du vin en abondance !
      29 Que des peuples te soient asservis et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! *Maudits soient tous ceux qui te maudiront et bénis soient tous ceux qui te béniront. »
      30 Isaac avait fini de bénir Jacob et celui-ci avait à peine quitté son père Isaac lorsque son frère Esaü revint de la chasse.
      31 Il prépara, lui aussi, un plat qu'il apporta à son père. Il dit à son père : « Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que tu me bénisses ! »
      32 Son père Isaac lui demanda : « Qui es-tu ? » Il répondit : « Je suis ton fils aîné Esaü. »
      33 Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion et dit : « Qui est donc celui qui a chassé du gibier et me l'a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je l'ai béni. Et effectivement, il sera béni. »
      34 Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de grands cris pleins d'amertume et il dit à son père : « Bénis-moi aussi, mon père ! »
      35 Isaac dit : « Ton frère est venu avec ruse et a pris ta bénédiction. »
      36 Esaü dit : « Est-ce parce qu'on l'a appelé Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a pris mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il a pris ma bénédiction. » Il ajouta : « N'as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi ? »
      37 Isaac répondit à Esaü : « Je l'ai désigné comme ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu en blé et en vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils ? »
      38 Esaü dit à son père : « N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! » et il se mit à pleurer tout haut.
      39 Son père Isaac lui répondit : « Ton lieu d’habitation sera privé des richesses de la terre et de la rosée du ciel, d'en haut.
      40 Tu vivras de ton épée et tu seras asservi à ton frère. Cependant, en errant librement çà et là, tu échapperas à la domination qu’il t’aura imposée. »
      41 Esaü éprouva de la haine contre Jacob à cause de la bénédiction que son père lui avait accordée. Il disait dans son cœur : « Le moment où l'on mènera le deuil sur mon père va approcher et je tuerai mon frère Jacob. »
      42 Rebecca fut informée des paroles de son fils aîné Esaü. Elle fit alors appeler son fils cadet Jacob et lui dit : « Ton frère Esaü veut se venger de toi en te tuant.
      43 Maintenant, mon fils, écoute-moi ! Lève-toi, enfuis-toi chez mon frère Laban à Charan.
      44 Reste chez lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise,
      45 jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un seul jour ? »
      46 Rebecca dit à Isaac : « Je suis dégoûtée de la vie à cause de nos belles-filles hittites. Si Jacob prend une femme comme celles-ci parmi les Hittites, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ? »

      Esther 3

      1 Après ces événements, le roi Assuérus accorda plus d’importance et de pouvoir à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il lui donna une position supérieure à celle de tous les princes de son entourage.
      2 Tous les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi pliaient le genou et se prosternaient devant Haman, car cela correspondait aux ordres du roi à son sujet. Mardochée, cependant, ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas.
      3 Les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi lui dirent : « Pourquoi enfreins-tu l’ordre du roi ? »
      4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils informèrent Haman de son attitude pour voir s’il persisterait dans sa décision. En effet, il leur avait dit qu'il était juif.
      5 Haman s’aperçut qu’effectivement Mardochée ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas devant lui, et il fut rempli de colère.
      6 Cependant, il ne jugea pas suffisant de porter la main contre Mardochée seul. En effet, on lui avait révélé à quel peuple celui-ci appartenait et il chercha à exterminer tous les Juifs installés dans tout le royaume d'Assuérus, à savoir le peuple de Mardochée.
      7 La douzième année du règne d’Assuérus, le premier mois, c’est-à-dire le mois de Nisan, on jeta le « pour » – c'est-à-dire le sort – devant Haman pour chaque jour et chaque mois successivement, et le sort désigna le douzième mois, c’est-à-dire celui d'Adar.
      8 Haman dit alors au roi Assuérus : « Il y a dans l’ensemble des provinces de ton royaume un peuple unique, bien que dispersé, qui reste bien à part parmi les peuples. Il a des lois différentes de celles de tous les autres peuples et n'applique pas celles du roi. Le roi n’a aucun intérêt à le laisser tranquille.
      9 Si donc tu le juges bon, qu'on donne par écrit l'ordre de les faire disparaître. Ce sont 300 tonnes d'argent que je remettrai aux fonctionnaires pour le trésor du roi. »
      10 Le roi retira l’anneau de sa main et le donna à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire des Juifs,
      11 et il lui dit : « L'argent et ce peuple sont à ta disposition. Fais-en ce que tu voudras. »
      12 On convoqua les secrétaires du roi le treizième jour du premier mois et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres d’Haman et adressé aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue. Le message fut écrit au nom du roi Assuérus et l’on y apposa l’empreinte du roi.
      13 Les lettres furent envoyées par l’intermédiaire de coursiers dans toutes les provinces du roi. Elles disaient qu’il fallait en un seul jour – le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar – exterminer, massacrer et supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, et procéder au pillage de leurs biens.
      14 Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin qu’ils soient prêts pour ce jour-là.
      15 Les coursiers partirent sans tarder, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale, et, tandis que le roi et Haman s’installaient pour boire, la ville de Suse était plongée dans la consternation.

      Matthieu 26

      1 Lorsque Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples :
      2 « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours et que le Fils de l'homme sera arrêté pour être crucifié. »
      3 Alors les chefs des prêtres, [les spécialistes de la loi] et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du grand-prêtre, appelé Caïphe,
      4 et ils décidèrent d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir.
      5 Cependant, ils se dirent : « Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d’agitation parmi le peuple. »
      6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
      7 une femme s'approcha de lui avec un vase qui contenait un parfum de grande valeur. Pendant qu'il était à table, elle versa le parfum sur sa tête.
      8 A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent : « A quoi bon un tel gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l'argent aux pauvres. »
      10 Le sachant, Jésus leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a accompli une bonne action envers moi.
      11 En effet, vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'aurez pas toujours.
      12 En versant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour mon ensevelissement.
      13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait. »
      14 Alors l'un des douze, appelé Judas l’Iscariot, alla vers les chefs des prêtres
      15 et dit : « Que voulez-vous me donner pour que je vous livre Jésus ? » Ils lui payèrent 30 pièces d'argent.
      16 Dès ce moment, il se mit à chercher une occasion favorable pour trahir Jésus.
      17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »
      18 Il répondit : « Allez à la ville chez un tel et vous lui direz : ‘Le maître dit : Mon heure est proche. Je célébrerai la Pâque chez toi avec mes disciples.’ »
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent la Pâque.
      20 Le soir venu, il se mit à table avec les douze.
      21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit : « Je vous le dis en vérité, l'un de vous me trahira. »
      22 Ils furent profondément attristés et chacun se mit à lui dire : « Est-ce moi, Seigneur ? »
      23 Il répondit : « Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me trahira.
      24 Le Fils de l'homme s'en va, conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né. »
      25 Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et dit : « Est-ce moi, maître ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et prononça la prière de bénédiction, puis il le rompit et le donna aux disciples en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon corps. »
      27 Il prit ensuite une coupe et remercia Dieu, puis il la leur donna en disant : « Buvez-en tous,
      28 car ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés.
      29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
      30 Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers.
      31 Alors Jésus leur dit : « Vous trébucherez tous, cette nuit, à cause de moi, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées.
      32 Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée. »
      33 Pierre prit la parole et lui dit : « Même si tous trébuchent à cause de toi, ce ne sera jamais mon cas. »
      34 Jésus lui dit : « Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, trois fois tu me renieras. »
      35 Pierre lui répondit : « Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Là-dessus, Jésus se rendit avec eux dans un endroit appelé Gethsémané et il dit aux disciples : « Asseyez-vous [ici] pendant que je m'éloignerai pour prier. »
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à être saisi de tristesse et d’angoisse.
      38 Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi. »
      39 Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
      40 Il revint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et dit à Pierre : « Vous n'avez donc pas pu rester éveillés une seule heure avec moi !
      41 Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l’homme est faible. »
      42 Il s'éloigna une deuxième fois et fit cette prière : « Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne [de moi] sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
      43 Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes.
      44 Il les quitta, s'éloigna de nouveau et pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il revint vers ses disciples et leur dit : « Vous dormez maintenant et vous vous reposez ! Voici, l'heure est proche et le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons-y ! Celui qui me trahit s'approche. »
      47 Il parlait encore quand Judas, l'un des douze, arriva avec une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et par les anciens du peuple.
      48 Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe : « L’homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le ! »
      49 Aussitôt, il s'approcha de Jésus en disant : « Salut, maître ! », et il l'embrassa.
      50 Jésus lui dit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. » Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
      51 Un de ceux qui étaient avec Jésus mit la main sur son épée et la tira ; il frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille.
      52 Alors Jésus lui dit : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée mourront par l'épée.
      53 Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ?
      54 Comment donc s'accompliraient les Ecritures, d'après lesquelles cela doit se passer ainsi ? »
      55 A ce moment, Jésus dit à la foule : « Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J'étais tous les jours assis [parmi vous], enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté.
      56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis. » Alors tous les disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l'emmenèrent chez le grand-prêtre Caïphe, où les spécialistes de la loi et les anciens étaient rassemblés.
      58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du grand-prêtre, y entra et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.
      59 Les chefs des prêtres, [les anciens] et tout le sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus afin de le faire mourir,
      60 mais ils n'en trouvèrent pas, quoique beaucoup de faux témoins se soient présentés. Enfin, il en vint deux qui dirent :
      61 « Celui-ci a dit : ‘Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.’ »
      62 Le grand-prêtre se leva et lui dit : « Ne réponds-tu rien ? Pourquoi ces hommes témoignent-ils contre toi ? »
      63 Mais Jésus gardait le silence. Le grand-prêtre [prit la parole et] lui dit : « Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
      64 Jésus lui répondit : « Tu le dis. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. »
      65 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements en disant : « Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d'entendre son blasphème.
      66 Qu'en pensez-vous ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. »
      67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing ; certains lui donnaient des gifles en disant :
      68 « Christ, prophétise-nous qui t'a frappé ! »
      69 Or Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui et dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. »
      70 Mais il le nia devant tous en disant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
      71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit et dit à ceux qui se trouvaient là : « Cet homme [aussi] était avec Jésus de Nazareth. »
      72 Il le nia de nouveau, avec serment : « Je ne connais pas cet homme. »
      73 Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : « Certainement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître. »
      74 Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions : « Je ne connais pas cet homme. » Aussitôt un coq chanta.
      75 Pierre se souvint alors de ce que Jésus [lui] avait dit : « Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.
    • Genèse 27

      1

      Isaac envoie Ésaü à la chasse. (Genèse 27:1-5)
      Rébecca incite Jacob à obtenir La bénédiction divine. (Genèse 27:6-17)
      Jacob, feignant d'être Ésaü, Obtient la bénédiction. (Genèse 27:18-29)
      La crainte d'Isaac, l'importunité d'Ésaü. (Genèse 27:30-40)
      Ésaü menace Jacob, Rébecca éloigne ce dernier. (Genèse 27:41-46)

      Les promesses relatives au Messie et au pays de Canaan, commencent à se concrétiser ici, dans la destinée des enfants d'Isaac. Dans ce texte, celui-ci est âgé d'environ cent trente-cinq ans, et ses fils en ont environ soixante-quinze ; Isaac n'avait pas réellement pris conscience de la Parole divine au sujet de ses deux fils, à savoir que l'aîné devrait servir le plus jeune ; il a résolu de mettre tous les honneurs et toute la puissance touchant la promesse, sur Ésaü son fils premier né. Nous sommes toujours prêts à nous diriger selon nos propres initiatives au lieu de suivre la voie que pourrait nous dicter la révélation divine et de ce fait, nous manquons souvent notre but.
      6 Rébecca savait que la bénédiction divine était prévue pour Jacob, et souhaitait qu'il l'obtienne. Par contre, elle a fait du tort à Isaac en cherchant à employer la ruse, à son insu ; elle a également fait du tort à Jacob en le tentant, par malice. Elle a placé une pierre d'achoppement sur la voie d'Ésaü, et lui a suscité un prétexte pour haïr Jacob et la religion. Tout cela ne méritait que le blâme.

      C'est l'exemple même de mesures souvent adoptées à l'encontre des promesses divines ; comme si la fin pouvait justifier ou excuser les moyens ! Bon nombre de personnes ont agi de la sorte, de manière erronée, étant persuadées d'être utiles, en favorisant la cause de Christ. La réponse à de telles pratiques est celle que Dieu a adressée à Abraham : « Je suis le Dieu Tout-Puissant. Marche devant ma face et sois intègre ». Les paroles de Rébecca étaient exaltées : « Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi » !

      Christ a porté sur Lui la malédiction de la loi, au bénéfice de tous ceux qui obéissent à Son offre du salut, par l'évangile. Quelle prétention de demander, « que cette malédiction retombe sur moi » !

      18 Jacob, non sans difficulté, a atteint son objectif, et a obtenu la bénédiction d'Isaac. Il s'agit d'une bénédiction d'ordre général, pour sa vie entière. Aucune mention n'est faite au sujet des grâces particulières promises précédemment à Abraham. Ceci pourrait être dû au fait qu'Isaac était persuadé être en présence d'Ésaü, alors qu'en réalité c'était Jacob. Isaac n'ignorait pas qu'Ésaü avait dédaigné la meilleure part, au sujet de son droit d'aînesse. De plus, la préférence du patriarche en faveur d'Ésaü, malgré l'avis divin, a du considérablement affaiblir sa foi quant à l'avenir de ses enfants. En conséquence, il aurait pu donc prévoir le peu de poids de sa bénédiction, conformément à son état d'esprit.
      30 Quand Ésaü comprit que Jacob a ravi sa bénédiction, il a pleuré amèrement, à grands cris. Le jour approche où ceux qui ont méprisé les bénédictions de la promesse divine, et qui ont préféré aux avantages spirituels, ce qui est vain et sans valeur, tenteront rapidement de rebrousser chemin. Dès qu'Isaac se rendit compte de la duperie dont il a été l'objet, il a violemment tremblé.

      Ceux qui suivent la voie de leurs propres affections, plutôt que celle de la volonté divine, doivent s'attendre à tomber dans l'embarras. Isaac se ressaisit rapidement, et a confirmé qu'il avait donné la bénédiction à Jacob, en disant : « je l'ai béni, aussi il sera béni ». Ceux qui s'éloignent de la sagesse, de la grâce, de la foi et d'une bonne conscience, au profit des honneurs, de la richesse, ou des plaisirs de ce monde, avec les attraits que tout cela procure, seront jugés indignes, et leur triste sort en sera la conséquence.

      Une bénédiction banale a été accordée à Ésaü. C'est ce qu'il désirait. Se laisser aller vers les désirs plus ou moins saints et pratiquer des activités douteuses, sans discernement des conséquences tragiques qui peuvent en découler, ne peut donner que tromperie et conduit à la ruine.

      Des multitudes de pécheurs s'en vont en enfer, tout en ayant des idées et des propos optimistes. Le gros problème d'Ésaü réside dans le fait que rien dans sa bénédiction ne peut conduire à Christ ; à cause de cela, le gras de la terre, et la richesse des champs, seront bien rares devant lui. Ainsi Isaac, par la foi, a béni ses deux fils, selon le sort qui leur était réservé.

      41 Ésaü était jaloux de Jacob au sujet de la bénédiction que ce dernier avait obtenue. Ésaü, dans un sens, humilié, tout comme Caïn, voulait tuer son frère, car celui-ci avait acquis un pacte avec Dieu. Ésaü a tenté de tuer Jacob pour l'empêcher, lui et sa descendance, de dominer sur ses propres enfants. Les hommes peuvent être inquiets au sujet des ordonnances prises par Dieu, mais ils ne peuvent les changer. Pour empêcher qu'une sottise soit commise, Rébecca averti Jacob du danger, et lui a conseillé de se tenir à l'écart, en sûreté. Nous ne devons pas surestimer la destinée, aussi belle soit-elle, des enfants porteurs d'espoirs les plus prometteurs ; il faut soigneusement les maintenir à l'écart du mal.

      En lisant ce passage, nous ne devrions pas manquer d'observer qu'il ne faut pas suivre aveuglément le meilleur des hommes si celui-ci s'écarte de la voie que Dieu lui a tracée. Nous ne devons pas pratiquer le mal, sachant qu'il est possible de faire le bien.

      Bien que Dieu ait accepté les mauvaises actions commises dans ce chapitre, pour que sa volonté soit accomplie, nous pouvons cependant voir le jugement qui a été opéré de par les retombées douloureuses qui eurent lieu sur toutes les parties concernées. C'était un réel privilège et aussi un avantage pour Jacob de faire retomber ces bénédictions spirituelles sur toutes les nations qui le béniront. Christ, le Sauveur du monde, devait naître d'une famille dont la lignée était bien tracée ; Jacob a été préféré à Ésaü, selon le bon plaisir du Dieu Tout-Puissant, Celui qui est certainement le meilleur Juge, et Celui qui a le droit incontestable de dispenser Ses faveurs au temps convenable, Romains 9:12-15.

      Esther 3

      1

      Haman cherche à détruire les Juifs. (Esther 3:1-6)
      Il parvient à émettre un décret contre les Juifs. (Esther 3:7-15)

      Mardochée a refusé de se prosterner devant Haman. La religion juive interdit, dans le cadre de l'idolâtrie, de rendre gloire à l'homme, qui n'est en fait qu'un simple mortel : ceci s'applique particulièrement pour l'exemple d'Haman, ce méchant personnage. Par nature, nous sommes tous idolâtres ; « le moi » est notre principale idole et nous aimons être traités comme si chaque chose était à notre disposition. Bien que la religion incite aux bons comportements, elle nous enseigne aussi à rendre hommage, même dans notre cœur, à ceux qui le méritent, tout en dénonçant le mal que nous voyons, en « citoyens de Sion » que nous sommes : l'histoire de la méchanceté d'Haman en est un bon exemple, Psaume 15:4.

      Le vrai croyant ne doit pas obéir aux décrets ni se conformer aux modes qui outragent la loi de Dieu. Il doit obéir à Dieu plutôt qu'à l'homme, avec toutes les conséquences que cela implique.

      Haman était vraiment en colère. Sa machination a été inspirée par un mauvais esprit : en fait, il n'a toujours été qu'un meurtrier ; celui qui est hostile à Christ et à Son église, conduit tous les siens dans cette pensée négative.

      7 Si nous ne connaissions pas le cœur humain et l'histoire de l'humanité, nous serions loin de penser qu'un roi puisse consentir à une proposition aussi redoutable et funeste que celle relatée dans ce texte. Soyons reconnaissant d'être sous la tutelle d'un gouvernement bienveillant et juste. Haman, poursuivant son dessein, s'enquiert comment trouver le jour convenable, pour exécuter son massacre ! La sagesse divine atteint Ses propres objectifs par le biais de la folie des hommes. Haman a fait appel au sort, et finalement, suite au retard qu'ont pris les évènements, ces derniers se sont retournés contre lui, en toute justice. Cette histoire révèle la doctrine du cheminement particulier de la Providence dans les affaires des hommes, et le soin spécial de Dieu pour entourer Son église. Haman craignait que le roi ne le punisse, à cause de ses actes, et pour éviter cela, il l'a incité à boire. C'est une méthode dangereuse, que beaucoup utilisent fréquemment dans le but de brouiller les idées, et ainsi, ils endurcissent leur propre cœur et celui des autres, dans le péché. Tout semblait se dérouler favorablement dans l'accomplissement de ce projet. Mais bien qu'il soit permis aux pécheurs d'approcher du but qu'ils visent, une Puissance invisible mais néanmoins très efficace, contrecarre leurs plans. Combien sont vains et méprisables les assauts les plus téméraires contre l’Éternel !

      Si le projet fomenté par Haman avait abouti et si la nation juive avait péri, que serait devenue la véracité des Promesses divines ? Comment se seraient accomplies les prophéties relatives au grand Rédempteur du monde ? Si ce projet diabolique d'Aman avait réussi, l'Alliance éternelle aurait été bafouée.

      Matthieu 26

      1

      Les principaux sacrificateurs conspirent contre Christ. (Matthieu 26:1-5)
      Christ oint à Béthanie. (Matthieu 26:6-13)
      Judas marchande pour trahir Christ. (Matthieu 26:14-16)
      La Pâque. (Matthieu 26:17-25)
      Christ institue son saint repas. (Matthieu 26:26-30)
      Il avertit Ses disciples. (Matthieu 26:31-35)
      Son agonie dans le jardin. (Matthieu 26:36-46)
      Il est trahi. (Matthieu 26:47-56)
      Christ devant Caïphe. (Matthieu 26:57-68)
      Pierre Le renie. (Matthieu 26:69-75)

      Notre Seigneur a souvent parlé de Ses souffrances, alors qu’elles étaient encore lointaines ; dans ce texte, Il en parle toujours, mais cette fois, elles sont imminentes !

      Au même moment, le conseil des Juifs se réunissait pour savoir comment, Jésus pourrait, par ruse, être saisi et mis à mort. Mais il plut à Dieu de déjouer leurs mauvaises intentions...

      Jésus, le véritable Agneau pascal, devait être sacrifié, pour nous, au temps marqué ; Sa mort et Sa résurrection devaient être rendues publiques.

      6 Le fait de verser ce parfum sur la tête de Christ était le témoignage du plus haut respect à Son égard.

      Si le cœur d’une personne possède un véritable amour pour Jésus-Christ, rien ne sera considéré comme trop beau pour Lui être offert. Plus les serviteurs de Christ sont remis en cause quant à leur service, plus le Seigneur manifeste Son approbation à leur égard.

      L’acte de foi et d'amour de cette femme, était si remarquable, qu'il méritait d’être rapporté dans l’évangile : il ressemble à la foi et à l'amour de Marie, toujours restée discrète durant le ministère de Jésus. En tous lieux où l'évangile devait être prêché, cette histoire devait être relatée. Cette prophétie est accomplie !

      14 Ils n'étaient que douze apôtres, autour de Jésus, mais en fait, l'un d'eux était animé par Satan ; il est certain que nous ne devons jamais nous attendre à la perfection, dans un groupe de personnes ici-bas...

      Plus les hommes font profession de piété, plus ils ont l'occasion de faire le mal, si leur cœur n'est pas réellement tourné vers Dieu. Nous remarquons que Judas, en tant que disciple de Christ, connaissait bien Sa doctrine et Sa manière de vivre ; néanmoins, il L’a trahi, sans avoir de réel motif d'accusation qui puisse justifier cette trahison. Que désirait Judas ? N'était-il pas le bienvenu, auprès de son Maître ? Ne L’a-t-il pas suivi dans Son ministère ?

      Ce n’est pas le manque, mais l'amour de l’argent qui est la « racine de tous les maux ». Après avoir conclu cet horrible marché avec les principaux sacrificateurs, Judas eut tout le temps de se repentir ; quand les moindres actes de malhonnêteté endurcissent la conscience, les hommes n’hésitent pas à commettre les actes les plus méprisables.

      17 Nous pouvons remarquer que l’endroit prévu pour le repas de la Pâque a été indiqué par Christ, à Ses disciples.

      Le Seigneur connaît ceux qui sont favorables à Sa cause, tout en restant humbles ; Il visitera, pour offrir Sa grâce, tous ceux qui sont disposés à Le recevoir.

      Les disciples firent ce que Jésus avait ordonné. Ceux qui veulent être en présence de Christ, à la « Pâque spirituelle » que donne l'évangile, doivent obéir à ce qu'Il dit.

      Il peut arriver que les serviteurs de Christ éprouvent parfois de l’inquiétude, en particulier au temps de l'épreuve. Nous ne savons pas jusqu’à quel degré nous pouvons être tentés, ni à quel point Dieu peut nous abandonner à nous-mêmes : nous devons Lui faire entière confiance.

      Il est spécialement recommandé de faire un examen rigoureux de notre cœur et une prière fervente, avant de prendre le repas du Seigneur : Christ, notre « Pâque », s’est sacrifié pour nous ; observons cette célébration, en renouvelant notre repentance et notre foi en Son sang, en nous plaçant à Son service.

      26 Cette ordonnance du « repas du Seigneur » représente pour nous le repas de la Pâque, par lequel nous commémorons une délivrance bien plus grande que celle d'Israël, fuyant alors, le pays d'Égypte.

      « Prenez, mangez » ; acceptez de Christ ce qui vous est offert ; recevez l'expiation, l'approbation, la soumission à Sa Grâce et à Son autorité.

      Une nourriture que l'on regarde uniquement, la contemplation d’un plat, aussi garni soit-il, ne nous nourriront pas ; il faut le consommer : il en est ainsi de la doctrine de Christ.

      « Ceci est mon corps » ; il s’agit, de manière spirituelle, du corps de Christ. Nous partageons tous les bénéfices du soleil : non pas qu’il soit disponible entre nos mains, mais par les rayons qu'il nous envoie ; de la même manière, nous partageons la Personne de Christ, étant participant à sa Grâce, et aux fruits bénis que procure Son corps brisé.

      Le sang de Christ est représenté par le vin. Jésus a rendu grâces, pour nous enseigner à porter spirituellement notre regard vers Dieu, que ce soit pour le pain ou pour le vin. Jésus donna cette coupe aux disciples, avec un ordre : « buvez-en tous ».

      Le pardon des péchés est une grande bénédiction qui, dans le repas du Seigneur, est conférée à tous les véritables croyants ; ce pardon est d’ailleurs le fondement de toutes les autres bénédictions.

      Pour conclure cette communion spirituelle, le Seigneur, en mentionnant le fruit de la vigne, assure à Ses disciples qu’Il s’unira de nouveau avec eux, à la fin des temps : « jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous », dit Il ; on peut interpréter ces paroles dans le sens où le Seigneur Jésus partagera avec les saints, les joies et les gloires de Son Royaume futur. Ce sera en fait le Royaume de son Père ; le « vin de consolation » sera présent, toujours nouveau.

      Tandis que nous contemplons le corps brisé de Christ, et Son sang versé pour la rémission de nos péchés, rappelons-nous ce que la fête de la Pâque Lui a coûté : Il nous a littéralement donné « Sa chair à manger » et « Son sang à boire ».

      31 Une mauvaise confiance en soi, telle celle de Pierre, dans ce texte, est le premier pas vers la chute spirituelle.

      Nous avons tous tendance à être trop confiants en nous-mêmes. Ceux qui sont dans ce cas, sont les premiers à « tomber ». Ceux qui se considèrent en grande sécurité courent en réalité de réels dangers...

      Satan mène activement ces « égarés », ces derniers n’étant pas sur leurs gardes ; Dieu les laisse alors errer, pour les humilier ensuite.

      36 Christ, Celui qui a été fait « expiation pour les péchés de l'humanité », s'est soumis Lui-même à la volonté divine, dans un jardin de souffrance, (Gethsémané*) ; l'homme, de son côté, s'était révolté contre Lui, dans un jardin de plaisir (Éden*). En cet endroit, à Gethsémané, où Il a souffert Son agonie, Jésus prit avec lui uniquement ceux qui avaient été témoins de Sa transfiguration.

      Ceux qui sont le mieux préparés à « souffrir avec Christ », sont ceux qui, par la foi, ont vu Sa gloire. Les mots utilisés dans ce texte expriment les sentiments ressentis par le Seigneur : le découragement le plus total, l'effroi, l'angoisse et même l'horreur ; tel est l'état de celui qui est en proie aux diverses peines, accablé de tristesse, et envahi par la terreur et la détresse. Jésus commença ici à être vraiment affligé, et Il allait rester dans cet état jusqu'à ce qu’Il s’écrie : « tout est accompli ».

      Il pria, s’il était possible, que cette « coupe » puisse passer loin de Lui. Mais Il montra Son acceptation à porter la charge de Ses souffrances infinies ; Il était disposé à Se soumettre à tout, pour notre rédemption et notre salut.

      Selon cet exemple de Christ, nous devons « boire la coupe » la plus amère que Dieu place entre nos mains ; bien que notre nature lutte pour tenter d’éviter l’épreuve, elle doit se soumettre. Nous devrions davantage tenter de suivre le sentier de la sanctification, malgré les peines possibles encourues, avec toute la satisfaction qui en découle dans notre cœur, plutôt que celui de la facilité, qui consiste à éviter toute épreuve. Il est bon de savoir que notre salut se trouve dans la main de Celui qui « ne sommeille ni ne dort ».

      Nous devons vraiment craindre d’être soumis à la tentation, bien que ce soit le sort de tous. Pour être assurés de ne pas tomber en tel cas, nous devons veiller et prier, et continuellement regarder au Seigneur, pour qu'Il nous garde et qu’Il nous écarte du danger.

      Indubitablement notre Seigneur avait une vue claire et complète des souffrances qu'Il allait devoir endurer ; Il mentionna cependant cette épreuve avec une grande dignité. Christ a été le « Garant » de notre âme, Il s’est volontairement tenu comme responsable de nos iniquités. En conséquence Il a été fait « péché » pour nous, et a souffert pour nos fautes, Lui, le Juste pour les injustes ; l'Écriture impute Ses souffrances terribles à la main divine. Jésus avait une pleine connaissance du mal infini du péché, et de l'ampleur immense de la culpabilité qu’Il devait expier à notre place ; aucun esprit, aucune langue ne peuvent concevoir ni exprimer une telle vision, de la Justice et de la Sainteté divines, provoquant la punition inhérente aux péchés des hommes.

      Durant cet instant, Christ souffrait de la tentation : il est probable que d’horribles pensées Lui furent suggérées par Satan, ce qui était très dur à supporter, face à Sa Sainteté parfaite. Fallait-il que le poids de cette culpabilité imputée soit lourd, pour abattre l'âme de Celui dont il est dit : « Il soutenait toutes choses par Sa Parole puissante » ? Heb 1:3.

      Dans quelle misère doivent se trouver ceux qui restent avec leurs péchés non pardonnés ! Comment échapperont ceux qui négligent un si grand salut ?

      * Parenthèse ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.

      47 Aucun ennemi ne doit être autant abhorré que celui qui, ayant professé être un disciple de Christ, Le trahit par un baiser. Dieu n'a pas besoin de nos services, et encore moins des conséquences de nos péchés, pour arriver à Ses buts.

      Bien que Christ ait été crucifié en conservant une attitude de « faiblesse », cette dernière était volontaire ; Il s'est soumis à la mort. S'Il n'avait pas été disposé à souffrir pour les autres, personne n'aurait pu avoir une quelconque autorité sur Lui.

      Ceux qui avaient pourtant tout laissé pour suivre Jésus, commirent un grand péché, en L'abandonnant. Quelle folie de vouloir fuir loin de Jésus, par peur de la mort ! Celui qu'ils connaissaient et avaient reconnu, comme la Source de la vie !

      57 Jésus fut emmené en hâte à Jérusalem. Il est vraiment mauvais, et cela fait présager le pire, de voir ceux qui désirent être disciples de Christ, cacher leur intention. À la fin de ce texte, Pierre va commencer à renier le Seigneur : suivre Christ de loin, c'est en fait commencer à s'en écarter...

      Quand on désire servir le Seigneur, le problème consiste à être prêt pour la « fin des évènements », quelle qu'elle puisse être, plutôt que de se demander avec curiosité ce que sera cette fin. Le cours des événements appartient à Dieu, mais le choix de notre chemin nous incombe.

      Maintenant les Écritures sont accomplies : « car il s'élève contre moi de faux témoins et des gens qui ne respirent que la violence », Psaume 27:12*. Christ a été accusé afin que nous ne puissions pas être condamnés ; si à certains moments, nous souffrons, il faut nous souvenir que nous sommes loin d’endurer les souffrances subies par notre Maître. Lorsque Christ a été fait « péché » pour nous, Il resta silencieux : Son sang versé a témoigné de Ses souffrances.

      Si jusqu'ici Jésus avait rarement professé expressément être le Christ, le Fils de Dieu, la portée de Sa doctrine ainsi que Ses miracles le prouvaient néanmoins ; mais maintenant, Il ne voulait manquer aucune occasion de témoigner ouvertement : Il l'a fait, malgré les souffrances qu’Il savait devoir endurer, donnant ainsi un exemple encourageant Ses disciples, à Le confesser devant les hommes, quel que soit le risque qu'ils allaient devoir encourir.

      Le dédain, la moquerie cruelle, et l’aversion, sont la part certaine des disciples de Christ, à l’image de ce que ce Dernier a subi de la part de ceux qui ont voulu le tourner en dérision, Lui le Seigneur de Gloire !

      Ces évènements ont été prédits avec exactitude dans le cinquantième chapitre d'Ésaïe. Confessons le Nom de Christ, supportons l'opprobre, et Il nous confessera devant le trône de Son Père !

      *Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.

      69 Dans ce texte, le péché de Pierre est exposé avec exactitude : les Écritures relatent fidèlement tous les évènements !

      Une mauvaise compagnie incite à pécher : ceux qui ne peuvent éviter ce type de fréquentation peuvent craindre d'être tentés et pris au piège, comme Pierre. On s'échappe difficilement d'une telle compagnie, sans culpabilité, ni chagrin, voire les deux. Nous commettons une grande faute, quand Christ est pour nous un sujet d’opprobre, et que nous dissimulons aux autres notre connaissance de Sa Personne : en fait, nous sommes appelés à témoigner, sinon nous renions le Seigneur...

      Le péché de Pierre a empiré, au cours de cette soirée : l’apôtre a chuté, par surprise, à l’inverse de Judas, qui avait agit avec préméditation.

      La conscience doit être pour nous comme le chant du coq : elle nous rappelle les péchés que nous aurions pu oublier. Pierre a été ainsi amené à chuter, afin qu’il minimise sa confiance en lui-même, qu’il soit plus modeste, plus humble, compatissant, et utile pour le service des autres. Cet événement est une bonne leçon pour les croyants qui suivirent, et si les incroyants, les pharisiens, et les hypocrites trébuchent encore, ils sont en péril...

      Nous ignorons, si nous étions laissés à nous-mêmes, comment nous agirions en de telles circonstances. Que celui qui pense « tenir ferme », fasse attention de ne pas tomber ! Soyons donc méfiants envers notre propre cœur, et sachons compter totalement sur le Seigneur.

      Pierre pleura amèrement. La peine qu'on éprouve pour avoir péché ne doit pas être superficielle, mais grande et profonde. Pierre, étant profondément attristé d’avoir abandonné Christ, ne L'a plus jamais renié ; mais il L'a confessé souvent, face au danger. Une véritable repentance se manifestera par deux éléments opposés : la Grâce et l'engagement ; ce sera le signe que l’affliction de notre péché ne sera pas seulement superficielle, mais sincère.

    • Genèse 27

      1 Et il arriva, quand Isaac fut devenu vieux et que ses yeux furent trop faibles pour voir, qu'il appela Ésaü, son fils aîné, et lui dit : Mon fils ! et il lui répondit : Me voici !
      2 Et il dit : Voici je suis vieux, et je ne sais point le jour de ma mort.
      3 Maintenant donc, prends, je te prie, tes armes, ton carquois et ton arc, et va-t'en aux champs, et prends-moi du gibier.
      4 Et apprête-moi un mets appétissant, comme je les aime ; et apporte-le-moi, que je le mange, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.
      5 Or, Rébecca écoutait, pendant qu'Isaac parlait à Ésaü, son fils. Ésaü s'en alla donc aux champs pour prendre du gibier et l'apporter.
      6 Et Rébecca parla à Jacob, son fils, et lui dit : Voici, j'ai entendu ton père, qui parlait à Ésaü, ton frère, et lui disait :
      7 Apporte-moi du gibier, et apprête-moi un mets appétissant, que je le mange, et que je te bénisse devant l'Éternel, avant de mourir.
      8 Maintenant donc, mon fils, obéis à ma voix, pour ce que je vais te commander.
      9 Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux, et j'en apprêterai pour ton père un mets appétissant, comme il les aime.
      10 Et tu le porteras à ton père, pour qu'il le mange, afin qu'il te bénisse avant sa mort.
      11 Et Jacob répondit à Rébecca sa mère : Voici, Ésaü, mon frère, est velu, et je ne le suis pas.
      12 Peut-être que mon père me tâtera, et il me regardera comme un trompeur, et j'attirerai sur moi la malédiction, et non la bénédiction.
      13 Et sa mère lui dit : Que ta malédiction soit sur moi, mon fils ; obéis seulement à ma voix, et va me chercher ces chevreaux.
      14 Il alla donc les chercher et les apporta à sa mère, et sa mère en apprêta un mets appétissant, comme son père les aimait.
      15 Puis Rébecca prit les plus riches habits d'Ésaü, son fils aîné, qu'elle avait auprès d'elle dans la maison, et elle en revêtit Jacob, son fils cadet.
      16 Et elle couvrit des peaux de chevreaux ses mains et son cou, qui était sans poil.
      17 Ensuite elle mit le mets appétissant et le pain qu'elle avait apprêtés, dans la main de Jacob, son fils.
      18 Et il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici ; qui es-tu, mon fils ?
      19 Et Jacob dit à son père : Je suis Ésaü, ton fils aîné ; j'ai fait ce que tu m'as commandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de ma chasse, afin que ton âme me bénisse.
      20 Et Isaac dit à son fils : Comment donc en as-tu trouvé si tôt mon fils ? Et il dit : C'est que l'Éternel ton Dieu me l'a fait rencontrer.
      21 Et Isaac dit à Jacob : Approche, que je te tâte, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou non.
      22 Jacob s'approcha donc d'Isaac, son père, qui le tâta, et dit : La voix est la voix de Jacob ; mais les mains sont les mains d'Ésaü.
      23 Il ne le reconnut pas ; car ses mains étaient velues, comme les mains d'Ésaü, son frère ; et il le bénit.
      24 Et il dit : C'est toi qui es mon fils Ésaü ? Et il répondit : C'est moi.
      25 Alors il dit : Sers-moi, que je mange de la chasse de mon fils, pour que mon âme te bénisse. Et il le servit, et il mangea. Il lui apporta aussi du vin, et il but.
      26 Puis Isaac, son père, lui dit : Approche, et baise-moi, mon fils.
      27 Et il s'approcha, et le baisa. Et Isaac sentit l'odeur de ses habits, et il le bénit, et dit : Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Éternel a béni.
      28 Que Dieu te donne de la rosée des cieux et de la graisse de la terre, et une abondance de froment et de moût !
      29 Que des peuples te servent, et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Quiconque te maudira, soit maudit, et quiconque te bénira, soit béni !
      30 Et il arriva, aussitôt qu'Isaac eut achevé de bénir Jacob, et comme Jacob était à peine sorti de devant Isaac, son père, qu'Ésaü, son frère, revint de la chasse.
      31 Il apprêta, lui aussi, un mets appétissant, et l'apporta à son père, et il lui dit : Que mon père se lève, et mange de la chasse de son fils, afin que ton âme me bénisse.
      32 Et Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu ? Et il dit : Je suis ton fils, ton premier-né, Ésaü.
      33 Et Isaac fut saisi d'une émotion extraordinaire ; et il dit : Qui est donc celui qui a pris du gibier, et m'en a apporté ? et j'ai mangé de tout, avant que tu vinsses, et je l'ai béni, et aussi sera-t-il béni.
      34 Dès qu'Ésaü eut entendu les paroles de son père, il jeta un cri très grand et très amer. Et il dit à son père : Bénis-moi, moi aussi, mon père !
      35 Mais il dit : Ton frère est venu avec ruse, et il a pris ta bénédiction.
      36 Et Ésaü dit : Est-ce parce qu'on l'a appelé Jacob, qu'il m'a déjà supplanté deux fois ? Il a pris mon droit d'aînesse, et voici, maintenant il a pris ma bénédiction. Ensuite il dit : N'as-tu point réservé de bénédiction pour moi ?
      37 Et Isaac répondit et dit à Ésaü : Voici, je l'ai établi ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs ; et je l'ai pourvu de froment et de moût. Et que ferais-je donc pour toi, mon fils ?
      38 Et Ésaü dit à son père : N'as-tu que cette bénédiction, mon père ? bénis-moi, moi aussi, mon père ! Et Ésaü éleva la voix, et pleura.
      39 Et Isaac son père répondit, et lui dit : Voici, ta demeure sera de la graisse de la terre, de la rosée des cieux d'en haut.
      40 Et tu vivras de ton épée, et tu serviras ton frère ; mais il arrivera, comme tu seras errant, que tu briseras son joug de dessus ton cou.
      41 Et Ésaü prit Jacob en aversion à cause de la bénédiction que son père lui avait donnée ; et Ésaü dit en son coeur : Les jours du deuil de mon père approchent ; et je tuerai Jacob, mon frère.
      42 Et l'on rapporta à Rébecca les paroles d'Ésaü, son fils aîné ; et elle envoya appeler Jacob, son second fils, et lui dit : Voici, Ésaü ton frère va se venger de toi en te tuant.
      43 Maintenant donc, mon fils, obéis à ma voix : lève-toi, enfuis-toi vers Laban, mon frère, à Charan.
      44 Et tu demeureras avec lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère soit passée,
      45 Jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi, et qu'il ait oublié ce que tu lui as fait. Alors je t'enverrai chercher de là. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour ?
      46 Et Rébecca dit à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, une femme comme celles-là, à quoi me sert la vie ?

      Esther 3

      1 Après ces choses, le roi Assuérus agrandit Haman, fils d'Hammédatha, l'Agagien ; il l'éleva, et mit son siège au-dessus de ceux de tous les seigneurs qui étaient avec lui.
      2 Et tous les serviteurs du roi, qui étaient à la porte du roi, s'inclinaient et se prosternaient devant Haman ; car le roi l'avait ainsi ordonné à son égard. Mais Mardochée ne s'inclinait, ni ne se prosternait.
      3 Et les serviteurs du roi, qui étaient à la porte du roi, dirent à Mardochée : Pourquoi violes-tu le commandement du roi ?
      4 Or il arriva qu'après qu'ils le lui eurent dit plusieurs jours, et qu'il ne les eut point écoutés, ils le rapportèrent à Haman, pour voir si Mardochée serait ferme dans sa résolution ; car il leur avait déclaré qu'il était Juif.
      5 Et Haman vit que Mardochée ne s'inclinait ni ne se prosternait devant lui ; et il en fut rempli de colère.
      6 Mais il dédaigna de mettre la main sur Mardochée seul, car on lui avait appris de quelle nation était Mardochée ; et Haman chercha à exterminer tous les Juifs, qui étaient dans tout le royaume d'Assuérus, comme étant la nation de Mardochée.
      7 Au premier mois, qui est le mois de Nisan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le Pur, c'est-à-dire, le sort, devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois ; et le sort tomba sur le douzième mois, qui est le mois d'Adar.
      8 Alors Haman dit au roi Assuérus : Il y a un peuple dispersé parmi les peuples, par toutes les provinces de ton royaume, et qui, toutefois, se tient à part, dont les lois sont différentes de celles de tous les peuples, et qui n'observe point les lois du roi. Il n'est pas expédient au roi de le laisser en repos.
      9 Si donc le roi le trouve bon, qu'on écrive pour le détruire ; et je livrerai entre les mains de ceux qui manient les affaires, dix mille talents d'argent, pour qu'on les porte dans les trésors du roi.
      10 Alors le roi tira son anneau de sa main, et le donna à Haman, fils d'Hammédatha, l'Agagien, qui opprimait les Juifs.
      11 Et le roi dit à Haman : Cet argent t'est donné, aussi bien que ce peuple, pour en faire ce que tu voudras.
      12 Au treizième jour du premier mois, on appela donc les secrétaires du roi ; et on écrivit aux satrapes du roi, comme Haman l'ordonna, aux gouverneurs de chaque province, et aux principaux de chaque peuple, à chaque province selon sa façon d'écrire, et à chaque peuple selon sa langue ; tout fut écrit au nom du roi Assuérus, et scellé de l'anneau du roi.
      13 Et les lettres furent envoyées par des courriers, dans toutes les provinces du roi, afin qu'on eût à exterminer, à tuer et à détruire tous les Juifs, tant les jeunes que les vieux, les petits enfants et les femmes, dans un même jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d'Adar, et à piller leurs dépouilles.
      14 Les lettres qui furent écrites portaient qu'on publierait l'ordonnance dans chaque province, et qu'on la notifierait publiquement à tous les peuples, afin qu'on fût prêt pour ce jour-là.
      15 Les courriers, pressés par le commandement du roi, partirent ; l'ordonnance fut aussi publiée à Suse, la capitale. Et tandis que le roi et Haman étaient assis à boire, la ville de Suse était dans la consternation.

      Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples :
      2 Vous savez que dans deux jours la pâque se fera, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.
      3 Alors les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens du peuple s'assemblèrent dans le palais du souverain sacrificateur nommé Caïphe,
      4 Et délibérèrent ensemble de se saisir de Jésus par adresse et de le faire mourir.
      5 Mais ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, de peur qu'il ne se fasse quelque tumulte parmi le peuple.
      6 Et Jésus étant à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
      7 Une femme s'approcha de lui, ayant un vase d'albâtre plein d'un parfum de grand prix, et le lui répandit sur la tête pendant qu'il était à table.
      8 Et ses disciples, voyant cela, en furent indignés et dirent : A quoi bon cette perte ?
      9 Car on pouvait vendre bien cher ce parfum, et en donner l'argent aux pauvres.
      10 Mais Jésus, connaissant cela, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? car elle a fait une bonne action à mon égard.
      11 Vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais vous ne m'aurez pas toujours ;
      12 Et si elle a répandu ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
      13 Je vous dis en vérité que, dans tous les endroits du monde où cet Évangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi raconté, en mémoire d'elle.
      14 Alors l'un des douze, appelé Judas l'Iscariote, s'en alla vers les principaux sacrificateurs,
      15 Et leur dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui comptèrent trente pièces d'argent.
      16 Et dès lors il cherchait une occasion favorable pour le livrer.
      17 Or, le premier jour de la fête des Pains sans levain, les disciples vinrent à Jésus et lui dirent : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la pâque ?
      18 Et il répondit : Allez dans la ville chez un tel et lui dites : Le Maître dit : Mon temps est proche ; je ferai la pâque chez toi avec mes disciples.
      19 Et les disciples firent comme Jésus leur avait ordonné, et préparèrent la pâque.
      20 Quand le soir fut venu, il se mit à table avec les douze.
      21 Et comme ils mangeaient, il dit : Je vous dis en vérité que l'un de vous me trahira.
      22 Et ils furent fort affligés, et chacun d'eux se mit à lui dire : Seigneur, est-ce moi ?
      23 Mais il répondit : Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, celui-là me trahira.
      24 Pour ce qui est du Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi : il eût mieux valu pour cet homme-là de n'être jamais né.
      25 Et Judas, qui le trahissait, prenant la parole, dit : Maître, est-ce moi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit !
      26 Et comme ils mangeaient, Jésus prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le donna à ses disciples et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      27 Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
      28 Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
      29 Or, je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
      30 Et après qu'ils eurent chanté le cantique, ils partirent pour la montagne des Oliviers.
      31 Alors Jésus leur dit : Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
      32 Mais, après que je serai ressuscité, je vous devancerai en Galilée.
      33 Et Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand même tu serais une occasion de chute pour tous, tu n'en seras jamais une pour moi.
      34 Jésus lui dit : Je te dis en vérité que cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu m'auras renié trois fois.
      35 Pierre lui dit : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Alors Jésus s'en alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané ; et il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici pendant que je m'en irai là pour prier.
      37 Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à être triste et angoissé.
      38 Et il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez avec moi.
      39 Et étant allé un peu plus avant, il se jeta le visage contre terre, priant et disant : Mon Père, s'il est possible que cette coupe passe loin de moi. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux.
      40 Puis il vint vers ses disciples et les trouva endormis ; et il dit à Pierre : Ainsi vous n'avez pu veiller une heure avec moi !
      41 Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; car l'esprit est prompt, mais la chair est faible.
      42 Il s'en alla encore pour la seconde fois, et pria disant : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe passe loin de moi sans que je la boive, que ta volonté soit faite.
      43 En revenant à eux, il les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis.
      44 Et les ayant laissés, il s'en alla encore et pria pour la troisième fois, disant les mêmes paroles.
      45 Alors il vint vers ses disciples et leur dit : Dormez désormais et vous reposez ! Voici, l'heure est venue, et le Fils de l'homme va être livré entre les mains des méchants.
      46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me trahit s'approche.
      47 Et comme il parlait encore, voici Judas, l'un des douze, qui vint, et avec lui une grande troupe armée d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs et des anciens du peuple.
      48 Et celui qui le trahissait leur avait donné ce signal : Celui que je baiserai, c'est lui, saisissez-le.
      49 Et aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit : Maître, je te salue ; et il le baisa.
      50 Mais Jésus lui dit : Mon ami, pour quel sujet es-tu ici ? Alors ils s'approchèrent, et jetèrent les mains sur Jésus, et le saisirent.
      51 Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à l'épée, la tira et en frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée dans le fourreau ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
      53 Penses-tu que je ne puisse pas maintenant prier mon Père, qui me donnerait plus de douze légions d'anges ?
      54 Comment donc s'accompliraient les Écritures qui disent qu'il en doit être ainsi ?
      55 En ce moment, Jésus dit à la troupe : Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons, comme après un brigand, pour me prendre ; j'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi.
      56 Mais tout ceci est arrivé, afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent.
      57 Mais ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez Caïphe le souverain sacrificateur, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
      58 Et Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, et y étant entré, il s'assit avec les valets pour voir la fin.
      59 Or, les principaux sacrificateurs et les anciens, et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus pour le faire mourir.
      60 Mais ils n'en trouvaient point ; et bien que plusieurs faux témoins se fussent présentés, ils n'en trouvaient point. Enfin deux faux témoins s'approchèrent et dirent :
      61 Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir dans trois jours.
      62 Alors le souverain sacrificateur se leva et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi ?
      63 Mais Jésus se tut. Alors le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.
      64 Jésus lui répondit : Tu l'as dit ; et même je vous le déclare : Dès maintenant vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses habits, disant : Il a blasphémé ; qu'avons-nous plus besoin de témoins ? Vous venez d'entendre son blasphème.
      66 Que vous en semble ? Ils répondirent : Il mérite la mort !
      67 Alors ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing, et les autres le frappaient avec leurs bâtons,
      68 En disant : Christ, devine qui est celui qui t'a frappé ?
      69 Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour ; et une servante s'approcha de lui et lui dit : Toi aussi tu étais avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis.
      71 Et étant sorti dans le vestibule, une autre servante le vit, et dit à ceux qui étaient là : Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.
      72 Et il le nia encore avec serment, en disant : Je ne connais point cet homme-là.
      73 Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : Assurément tu es aussi de ces gens-là ; car ton langage te fait connaître.
      74 Alors il se mit à faire des imprécations contre lui-même et à jurer, en disant : Je ne connais point cet homme ; et aussitôt le coq chanta.
      75 Alors Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq ait chanté, tu m'auras renié trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.
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