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La Bible en 1 an - Jour 26

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Versets relatifs

    • Genèse 27

      1 Quand Isaac était devenu vieux, sa vue avait baissé au point qu’il n’y voyait plus. Un jour, il appela Esaü son fils aîné et lui dit : —Mon fils ! Celui-ci répondit : —Qu’y a-t-il ?
      2 Me voici devenu vieux, reprit Isaac, et je ne sais pas quand je mourrai.
      3 Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton arc et tes flèches, va courir la campagne et chasse quelque gibier pour moi.
      4 Tu m’en apprêteras un de ces bons plats comme je les aime, tu me le serviras, je mangerai, puis je te donnerai ma bénédiction avant de mourir.
      5 Rébecca écoutait ce qu’Isaac disait à son fils Esaü. Quand celui-ci fut parti chasser dans la campagne pour rapporter du gibier,
      6 Rébecca dit à Jacob, son second fils : —Ecoute, j’ai entendu ton père dire à ton frère Esaü :
      7 « Rapporte-moi du gibier ! Tu m’en feras un bon plat, je mangerai et je te donnerai ma bénédiction devant l’Eternel avant de mourir. »
      8 Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je vais te dire.
      9 Va au troupeau et choisis-moi deux bons chevreaux, j’en préparerai pour ton père un de ces bons plats comme il les aime.
      10 Tu le lui apporteras, il en mangera, puis il te donnera sa bénédiction avant de mourir.
      11 Jacob répondit à Rébecca, sa mère : —Esaü mon frère est couvert de poils et moi pas.
      12 Si mon père me touche, il s’apercevra que j’ai voulu le tromper, si bien que j’attirerai sur moi une malédiction au lieu d’une bénédiction.
      13 Sa mère répliqua : —Dans ce cas, que la malédiction retombe sur moi, mon fils ; fais seulement ce que je t’ai dit. Va me chercher cela.
      14 Il alla donc prendre des chevreaux et les apporta à sa mère qui en prépara un bon plat comme son père l’aimait.
      15 Puis elle choisit les plus beaux habits d’Esaü, son fils aîné, qui se trouvaient dans la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
      16 Elle lui recouvrit, avec la peau des chevreaux, les mains, les bras et la partie du cou dénudée de poils.
      17 Puis elle lui remit le bon plat et le pain qu’elle avait préparés.
      18 Jacob entra chez son père et dit : —Mon père ! Celui-ci répondit : —Oui mon fils, qui es-tu ?
      19 Et Jacob dit à son père : —Je suis Esaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier, pour me donner ensuite ta bénédiction.
      20 Isaac lui demanda : —Comment as-tu fait, mon fils, pour trouver si vite du gibier ? Jacob répondit : —C’est l’Eternel ton Dieu qui l’a mené sur mon chemin.
      21 Isaac dit à Jacob : —Viens un peu plus près, mon fils, que je te touche pour voir si tu es bien mon fils Esaü.
      22 Jacob s’approcha donc d’Isaac, son père le tâta et dit : —La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Esaü.
      23 Comme les mains de Jacob étaient couvertes de poils comme celles d’Esaü son frère, son père ne le reconnut pas et il lui donna sa bénédiction.
      24 Mais auparavant il lui redemanda : —Es-tu bien mon fils Esaü ? Et Jacob répondit : —Oui.
      25 Alors Isaac lui dit : —Sers-moi donc, que je mange du produit de la chasse de mon fils, pour te donner ensuite ma bénédiction. Jacob le servit et Isaac mangea. Il lui apporta aussi du vin, que son père but.
      26 Puis Isaac, son père, lui dit : —Approche-toi, viens m’embrasser, mon fils.
      27 Jacob s’approcha et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses habits, puis il le bénit en ces termes : Oui, l’odeur de mon fils est comme la senteur d’un champ béni par l’Eternel.
      28 Alors que Dieu t’accorde la rosée qui descend du ciel, qu’il rende tes terres fertiles, qu’il te donne avec abondance du froment et du vin.
      29 Que des nations te soient assujetties, que, devant toi, des peuples se prosternent ! Sois le chef de tes frères, que les fils de ta mère s’inclinent devant toi ! Maudit soit qui te maudira, béni soit qui te bénira !
      30 Lorsque Isaac eut fini de bénir Jacob, celui-ci le quitta. Esaü son frère rentra alors de la chasse.
      31 Il prépara, lui aussi, un bon plat, l’apporta à son père et lui dit : —Mon père, lève-toi, je te prie, et mange du gibier de ton fils, pour me donner ensuite ta bénédiction.
      32 Isaac lui demanda : —Qui es-tu ? Il répondit : —Je suis ton fils aîné, Esaü.
      33 Alors Isaac, en proie à une vive émotion, se mit à trembler et dit : —Qui est donc celui qui a pris du gibier et me l’a apporté ? J’ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je lui ai donné ma bénédiction ; maintenant il sera béni.
      34 Quand Esaü entendit les paroles de son père, il poussa un grand cri plein d’amertume et supplia son père : —Moi aussi, mon père, bénis-moi !
      35 Isaac lui répondit : —Ton frère est venu et il a extorqué ta bénédiction par ruse.
      36 Esaü dit : —Est-ce parce qu’on l’appelle Jacob (le Trompeur) qu’il m’a trompé par deux fois ? D’abord il a pris mon droit d’aînesse et maintenant voilà qu’il m’enlève ma bénédiction ! Et il ajouta : N’as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi ?
      37 Isaac lui répondit : —Voici que j’ai fait de lui ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l’ai pourvu de blé et de vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils ?
      38 Esaü dit à son père : —Ne possèdes-tu qu’une seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi, moi aussi, mon père ! Et il se mit à pleurer à grands cris.
      39 Isaac son père resta un moment silencieux, puis il dit : Vois, tu demeureras loin des terrains fertiles et loin de la rosée qui nous descend du ciel.
      40 C’est grâce à ton épée que tu vivras, quant à ton frère, tu lui seras assujetti. Mais, errant çà et là, tu briseras le joug qu’il fera peser sur ton cou.
      41 Esaü prit Jacob en haine à cause de la bénédiction qu’il avait reçue de son père et il se dit en lui-même : —La mort de mon père n’est pas loin, alors je tuerai Jacob mon frère.
      42 On informa Rébecca des propos d’Esaü, son fils aîné ; elle fit venir Jacob son fils cadet, et lui dit : —Voici que ton frère Esaü veut te tuer pour se venger de toi.
      43 Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je te dis : Pars d’ici, fuis chez mon frère Laban, à Harân.
      44 Reste chez lui quelque temps, jusqu’à ce que la colère de ton frère s’apaise.
      45 Une fois que sa fureur se sera calmée et qu’il aura oublié ce que tu lui as fait, j’enverrai quelqu’un pour te faire revenir de là-bas. Pourquoi devrais-je vous perdre tous deux en un seul jour ?
      46 Rébecca alla dire à Isaac : —Je suis dégoûtée de la vie à cause de ces femmes hittites. Si Jacob épouse aussi une des filles de ce pays, cela ne vaut plus la peine que je vive.

      Esther 3

      1 Quelque temps après ces événements, l’empereur Xerxès éleva en dignité Haman, fils de Hammedata du pays d’Agag : il le promut au rang de premier ministre et lui donna ainsi la prééminence sur tous les ministres de son gouvernement.
      2 Par ordre de l’empereur, tous les fonctionnaires impériaux en poste au palais devaient s’agenouiller et se prosterner sur son passage. Mais Mardochée ne s’agenouillait pas et ne se prosternait pas devant lui.
      3 Ses collègues lui demandèrent : —Pourquoi désobéis-tu à l’ordre de l’empereur ?
      4 Tous les jours, ils lui disaient cela, mais Mardochée ne les écoutait pas. Finalement, ils signalèrent la chose à Haman pour voir si Mardochée s’en tiendrait à ses paroles, car il leur avait dit qu’il était Juif.
      5 Quand Haman eut constaté que Mardochée ne s’agenouillait pas et ne se prosternait pas devant lui, il devint furieux.
      6 On lui avait appris à quel peuple Mardochée appartenait, et il jugea trop insuffisant de porter la main sur Mardochée seulement. Il résolut donc d’exterminer tous les Juifs, compatriotes de Mardochée, qui se trouvaient dans tout l’empire de Xerxès.
      7 Le premier mois, c’est-à-dire le mois de Nisan de la douzième année du règne de Xerxès, Haman fit tirer au sort — ce qui se dit « Pour » — en passant en revue un jour après l’autre et un mois après l’autre. Le sort tomba sur le douzième mois qui est le mois d’Adar.
      8 Puis Haman alla dire à l’empereur Xerxès : —Il y a, répandu parmi les peuples dans toutes les provinces de ton empire, un peuple qui est inassimilable. Leurs lois sont différentes de celles de tous les autres peuples, et ils n’obéissent pas aux lois impériales. L’empereur n’a aucun intérêt à les laisser en paix.
      9 Si l’empereur le veut bien, que l’on rédige un édit ordonnant leur extermination et je pèserai dix mille pièces d’argent que je remettrai aux fonctionnaires impériaux pour qu’ils les versent dans les caisses de l’empereur.
      10 Alors l’empereur ôta son anneau du doigt et le remit à Haman, fils de Hammedata d’Agag, l’ennemi des Juifs.
      11 Puis l’empereur dit à Haman : —Je te laisse l’argent et je te livre ce peuple. Fais-en ce que tu voudras.
      12 Le treizième jour du premier mois, on convoqua les secrétaires impériaux et, sur l’ordre de Haman, ils écrivirent aux satrapes de l’empereur, aux gouverneurs de chaque province et aux ministres de chaque peuple. Les documents furent rédigés selon le système d’écriture des différentes provinces et dans la langue de chaque peuple. Les messages furent écrits au nom de l’empereur Xerxès et scellés du sceau impérial.
      13 Les lettres furent portées par les coureurs dans toutes les provinces de l’empire, pour ordonner de massacrer, de tuer et d’exterminer les Juifs, jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour, à savoir le treizième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar, et de piller leurs biens.
      14 Le texte de l’édit devait être promulgué comme loi dans chaque province et porté à la connaissance de tous les peuples pour que chacun se tienne prêt pour le jour fixé.
      15 Les coureurs partirent en hâte, par ordre de l’empereur. Le décret fut aussi publié dans la citadelle de Suse. L’empereur et Haman s’installèrent pour boire tandis que dans la ville de Suse régnait la consternation.

      Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses *disciples :
      2 —Vous savez que la fête de la *Pâque aura lieu dans deux jours. C’est alors que le *Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.
      3 Alors, les chefs des *prêtres et les responsables du peuple se rassemblèrent dans la cour du *grand-prêtre Caïphe ;
      4 ils décidèrent d’un commun accord de s’emparer de Jésus par ruse pour le faire mourir.
      5 Cependant ils se disaient : —Il ne faut pas agir pendant la fête, pour ne pas provoquer d’émeute parmi le peuple.
      6 Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux.
      7 Une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de *myrrhe de grande valeur. Pendant que Jésus était à table, elle répandit ce parfum sur sa tête.
      8 En voyant cela, les disciples manifestèrent leur indignation en disant : —Pourquoi un tel gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum pour un bon prix et donner l’argent aux pauvres.
      10 Mais, se rendant compte de cela, Jésus leur dit : —Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est vraiment une belle action.
      11 Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      12 Si elle a répandu cette myrrhe sur moi, c’est pour préparer mon enterrement.
      13 Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où cette Bonne Nouvelle sera annoncée, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.
      14 Alors, l’un des Douze, celui qui s’appelait Judas Iscariot, se rendit auprès des chefs des *prêtres
      15 pour leur demander : —Si je me charge de vous livrer Jésus, quelle somme me donnerez-vous ? Ils lui versèrent trente pièces d’argent.
      16 A partir de ce moment-là, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      17 Le premier jour de la fête des pains sans *levain, les disciples vinrent trouver Jésus pour lui demander : —Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de la *Pâque ?
      18 Il leur répondit : —Allez à la ville, chez un tel, et parlez-lui ainsi : « Le Maître te fait dire : Mon heure est arrivée. C’est chez toi que je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples. »
      19 Les disciples se conformèrent aux ordres de Jésus et préparèrent le repas de la Pâque.
      20 Le soir, Jésus se mit à table avec les Douze et,
      21 pendant qu’ils mangeaient, il dit : —Vraiment, je vous l’assure : l’un de vous me trahira.
      22 Les disciples en furent consternés. Ils se mirent, l’un après l’autre, à lui demander : —Seigneur, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?
      23 En réponse, il leur dit : —Celui qui a trempé son pain dans le plat avec moi, c’est lui qui me trahira.
      24 Certes, le *Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les Ecritures annoncent à son sujet. Mais malheur à celui qui le trahit ! Il aurait mieux valu, pour lui, n’être jamais né.
      25 A son tour, Judas, qui le trahissait, lui demanda : —Maître, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? —Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
      26 Au cours du repas, Jésus prit du pain, puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux, puis il les donna à ses *disciples, en disant : —Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      27 Ensuite il prit une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : —Buvez-en tous ;
      28 ceci est mon sang, par lequel est *scellée l’*alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés.
      29 Je vous le déclare : Désormais, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau avec vous dans le *royaume de mon Père.
      30 Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers.
      31 Jésus leur dit alors : —Cette nuit, ce qui m’arrivera vous ébranlera tous dans votre foi. En effet, il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau s’enfuiront de tous côtés.
      32 Néanmoins, quand je serai ressuscité, je vous précéderai en *Galilée.
      33 Pierre prit la parole et lui dit : —Même si tous les autres sont ébranlés à cause de ce qui t’arrivera, moi je ne le serai pas.
      34 Jésus reprit : —Vraiment, je te l’assure : cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu m’auras renié trois fois.
      35 Pierre réaffirma : —Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Là-dessus, Jésus arriva avec eux en un lieu appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples : —Asseyez-vous ici pendant que je vais prier là-bas.
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença à être envahi d’une profonde tristesse, et l’angoisse le saisit.
      38 Alors il leur dit : —Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez avec moi !
      39 Puis il fit quelques pas, se laissa tomber la face contre terre, et pria ainsi : —O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux.
      40 Ensuite, il revint auprès des disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : —Ainsi, vous n’avez pas été capables de veiller une seule heure avec moi !
      41 Veillez et priez, pour ne pas céder à la tentation. L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible.
      42 Puis il s’éloigna une deuxième fois, et se remit à prier en disant : —O mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe me soit épargnée, s’il faut que je la boive, alors, que ta volonté soit faite.
      43 Il revint encore vers ses disciples et les trouva de nouveau endormis, car ils avaient tellement sommeil qu’ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts.
      44 Il les laissa donc, et s’éloigna de nouveau. Pour la troisième fois, il pria en répétant les mêmes paroles.
      45 Lorsqu’il revint auprès de ses disciples, il leur dit : —Vous dormez encore et vous vous reposez. L’heure est venue où le *Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous et allons-y. Celui qui me trahit est là.
      47 Il n’avait pas fini de parler que Judas, l’un des Douze, survint, accompagné d’une troupe nombreuse armée d’épées et de gourdins. Cette troupe était envoyée par les chefs des *prêtres et les responsables du peuple.
      48 Le traître avait convenu avec eux d’un signe en disant : —Celui que j’embrasserai, c’est lui, saisissez-vous de lui.
      49 Il se dirigea donc tout droit sur Jésus et lui dit : —Bonsoir, Maître ! Et il l’embrassa.
      50 —Mon ami, lui dit Jésus, ce que tu es venu faire ici, fais-le ! Alors les autres s’avancèrent et, mettant la main sur Jésus, ils se saisirent de lui.
      51 A ce moment, l’un des compagnons de Jésus porta la main à son épée, la dégaina, en frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille.
      52 Jésus lui dit : —Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui se serviront de l’épée mourront par l’épée.
      53 Penses-tu donc que je ne pourrais pas faire appel à mon Père ? A l’instant même, il enverrait des dizaines de milliers d’*anges à mon secours.
      54 Mais alors, comment les Ecritures, qui annoncent que tout doit se passer ainsi, s’accompliraient-elles ?
      55 Là-dessus, Jésus dit à la troupe : —Me prenez-vous pour un bandit, pour que vous soyez venus en force avec épées et gourdins afin de vous emparer de moi ? J’étais assis chaque jour dans la cour du *Temple pour donner mon enseignement et vous ne m’avez pas arrêté !
      56 Mais tout ceci est arrivé pour que les écrits des prophètes s’accomplissent. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus le conduisirent devant Caïphe, le *grand-prêtre, chez qui les *spécialistes de la Loi et les responsables du peuple s’étaient déjà rassemblés.
      58 Pierre le suivit à distance jusqu’au palais du grand-prêtre et il entra dans la cour où il s’assit au milieu des gardes pour voir comment tout cela finirait.
      59 Les chefs des *prêtres et le *Grand-Conseil au complet cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour pouvoir le condamner à mort.
      60 Mais, bien qu’un bon nombre de faux témoins se fussent présentés, ils ne parvenaient pas à trouver de motif valable. Finalement, il en vint tout de même deux
      61 qui déclarèrent : —Cet homme a dit : « Je peux démolir le *Temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. »
      62 Alors le grand-prêtre se leva et demanda à Jésus : —Tu n’as rien à répondre aux témoignages qu’on vient de porter contre toi ?
      63 Jésus garda le silence. Alors le grand-prêtre reprit en disant : —Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous déclarer si tu es le *Messie, le Fils de Dieu.
      64 Jésus lui répondit : —Tu l’as dit toi-même. De plus, je vous le déclare : A partir de maintenant, vous verrez le *Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir en gloire sur les nuées du ciel.
      65 A ces mots, le grand-prêtre déchira ses vêtements en signe de consternation et s’écria : —Il vient de prononcer des paroles blasphématoires ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez vous-mêmes d’entendre le *blasphème.
      66 Quel est votre verdict ? Ils répondirent : —Il est passible de mort.
      67 Alors, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent. D’autres le giflèrent
      68 en disant : —Hé, Messie, fais le *prophète ! Dis-nous qui vient de te frapper !
      69 Pendant ce temps, Pierre était resté assis dehors, dans la cour intérieure. Une servante s’approcha de lui et dit : —Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais Pierre le nia en disant devant tout le monde : —Je ne vois pas ce que tu veux dire.
      71 Comme il se dirigeait vers le porche pour sortir, une autre servante l’aperçut et dit à ceux qui étaient là : —En voilà un qui était avec ce Jésus de *Nazareth.
      72 Il le nia de nouveau et il jura : —Je ne connais pas cet homme !
      73 Après un petit moment, ceux qui se tenaient dans la cour s’approchèrent de Pierre et lui dirent : —C’est sûr, toi aussi, tu fais partie de ces gens ! C’est évident : il suffit d’entendre ton accent !
      74 Alors Pierre se mit à dire : —Je le jure ! Et que je sois maudit si ce n’est pas vrai : je ne connais pas cet homme. Et aussitôt, un coq chanta.
      75 Alors Pierre se souvint de ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il se glissa dehors et se mit à pleurer amèrement.
    • Genèse 27

      1 Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Ésaü, son fils aîné, et lui dit : Mon fils ! Et il lui répondit : Me voici !
      2 Isaac dit : Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort.
      3 Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier.
      4 Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le-moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure.
      5 Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Ésaü, son fils. Et Ésaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter.
      6 Puis Rebecca dit à Jacob, son fils : Voici, j'ai entendu ton père qui parlait ainsi à Ésaü, ton frère :
      7 Apporte-moi du gibier et fais-moi un mets que je mangerai ; et je te bénirai devant l'Éternel avant ma mort.
      8 Maintenant, mon fils, écoute ma voix à l'égard de ce que je te commande.
      9 Va me prendre au troupeau deux bons chevreaux ; j'en ferai pour ton père un mets comme il aime ;
      10 et tu le porteras à manger à ton père, afin qu'il te bénisse avant sa mort.
      11 Jacob répondit à sa mère : Voici, Ésaü, mon frère, est velu, et je n'ai point de poil.
      12 Peut-être mon père me touchera-t-il, et je passerai à ses yeux pour un menteur, et je ferai venir sur moi la malédiction, et non la bénédiction.
      13 Sa mère lui dit : Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi ! Écoute seulement ma voix, et va me les prendre.
      14 Jacob alla les prendre, et les apporta à sa mère, qui fit un mets comme son père aimait.
      15 Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Ésaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet.
      16 Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil.
      17 Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés.
      18 Il vint vers son père, et dit : Mon père ! Et Isaac dit : Me voici ! qui es-tu, mon fils ?
      19 Jacob répondit à son père : Je suis Ésaü, ton fils aîné ; j'ai fait ce que tu m'as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi, et mange de mon gibier, afin que ton âme me bénisse.
      20 Isaac dit à son fils : Eh quoi ! tu en as déjà trouvé, mon fils ! Et Jacob répondit : C'est que l'Éternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi.
      21 Isaac dit à Jacob : Approche donc, et que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Ésaü, ou non.
      22 Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit : La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Ésaü.
      23 Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Ésaü, son frère ; et il le bénit.
      24 Il dit : C'est toi qui es mon fils Ésaü ? Et Jacob répondit : C'est moi.
      25 Isaac dit : Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but.
      26 Alors Isaac, son père, lui dit : Approche donc, et baise-moi, mon fils.
      27 Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements ; puis il le bénit, et dit : Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l'Éternel a béni.
      28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel Et de la graisse de la terre, Du blé et du vin en abondance !
      29 Que des peuples te soient soumis, Et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères, Et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! Maudit soit quiconque te maudira, Et béni soit quiconque te bénira.
      30 Isaac avait fini de bénir Jacob, et Jacob avait à peine quitté son père Isaac, qu'Ésaü, son frère, revint de la chasse.
      31 Il fit aussi un mets, qu'il porta à son père ; et il dit à son père : Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que ton âme me bénisse !
      32 Isaac, son père, lui dit : Qui es-tu ? Et il répondit : Je suis ton fils aîné, Ésaü.
      33 Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion, et il dit : Qui est donc celui qui a chassé du gibier, et me l'a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu vinsses, et je l'ai béni. Aussi sera-t-il béni.
      34 Lorsque Ésaü entendit les paroles de son père, il poussa de forts cris, pleins d'amertume, et il dit à son père : Bénis-moi aussi, mon père !
      35 Isaac dit : Ton frère est venu avec ruse, et il a enlevé ta bénédiction.
      36 Ésaü dit : Est-ce parce qu'on l'a appelé du nom de Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a enlevé mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il vient d'enlever ma bénédiction. Et il dit : N'as-tu point réservé de bénédiction pour moi ?
      37 Isaac répondit, et dit à Ésaü : Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin : que puis-je donc faire pour toi, mon fils ?
      38 Ésaü dit à son père : N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! Et Ésaü éleva la voix, et pleura.
      39 Isaac, son père, répondit, et lui dit : Voici ! Ta demeure sera privée de la graisse de la terre Et de la rosée du ciel, d'en haut.
      40 Tu vivras de ton épée, Et tu seras asservi à ton frère ; Mais en errant librement çà et là, Tu briseras son joug de dessus ton cou.
      41 Ésaü conçut de la haine contre Jacob, à cause de la bénédiction dont son père l'avait béni ; et Ésaü disait en son coeur : Les jours du deuil de mon père vont approcher, et je tuerai Jacob, mon frère.
      42 On rapporta à Rebecca les paroles d'Ésaü, son fils aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et elle lui dit : Voici, Ésaü, ton frère, veut tirer vengeance de toi, en te tuant.
      43 Maintenant, mon fils, écoute ma voix ! Lève-toi, fuis chez Laban, mon frère, à Charan ;
      44 et reste auprès de lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise,
      45 jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi, et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un même jour ?
      46 Rebecca dit à Isaac : Je suis dégoûtée de la vie, à cause des filles de Heth. Si Jacob prend une femme, comme celles-ci, parmi les filles de Heth, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ?

      Esther 3

      1 Après ces choses, le roi Assuérus fit monter au pouvoir Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite ; il l'éleva en dignité et plaça son siège au-dessus de ceux de tous les chefs qui étaient auprès de lui.
      2 Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l'ordre du roi à son égard. Mais Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point.
      3 Et les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, dirent à Mardochée : Pourquoi transgresses-tu l'ordre du roi ?
      4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils en firent rapport à Haman, pour voir si Mardochée persisterait dans sa résolution ; car il leur avait dit qu'il était Juif.
      5 Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur ;
      6 mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui avait dit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire le peuple de Mardochée, tous les Juifs qui se trouvaient dans tout le royaume d'Assuérus.
      7 Au premier mois, qui est le mois de Nisan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le pur, c'est-à-dire le sort, devant Haman, pour chaque jour et pour chaque mois, jusqu'au douzième mois, qui est le mois d'Adar.
      8 Alors Haman dit au roi Assuérus : Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n'observant point les lois du roi. Il n'est pas dans l'intérêt du roi de le laisser en repos.
      9 Si le roi le trouve bon, qu'on écrive l'ordre de les faire périr ; et je pèserai dix mille talents d'argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu'on les porte dans le trésor du roi.
      10 Le roi ôta son anneau de la main, et le remit à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite, ennemi des Juifs.
      11 Et le roi dit à Haman : L'argent t'est donné, et ce peuple aussi ; fais-en ce que tu voudras.
      12 Les secrétaires du roi furent appelés le treizième jour du premier mois, et l'on écrivit, suivant tout ce qui fut ordonné par Haman, aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue. Ce fut au nom du roi Assuérus que l'on écrivit, et on scella avec l'anneau du roi.
      13 Les lettres furent envoyées par les courriers dans toutes les provinces du roi, pour qu'on détruisît, qu'on tuât et qu'on fît périr tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, en un seul jour, le treizième du douzième mois, qui est le mois d'Adar, et pour que leurs biens fussent livrés au pillage.
      14 Ces lettres renfermaient une copie de l'édit qui devait être publié dans chaque province, et invitaient tous les peuples à se tenir prêts pour ce jour-là.
      15 Les courriers partirent en toute hâte, d'après l'ordre du roi. L'édit fut aussi publié dans Suse, la capitale ; et tandis que le roi et Haman étaient à boire, la ville de Suse était dans la consternation.

      Matthieu 26

      1 Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples :
      2 Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l'homme sera livré pour être crucifié.
      3 Alors les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du souverain sacrificateur, appelé Caïphe ;
      4 et ils délibérèrent sur les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir.
      5 Mais ils dirent : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.
      6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
      7 une femme s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix ; et, pendant qu'il était à table, elle répandit le parfum sur sa tête.
      8 Les disciples, voyant cela, s'indignèrent, et dirent : A quoi bon cette perte ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres.
      10 Jésus, s'en étant aperçu, leur dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon égard ;
      11 car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours.
      12 En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture.
      13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.
      14 Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs,
      15 et dit : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent.
      16 Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.
      17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire : Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?
      18 Il répondit : Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le maître dit : Mon temps est proche ; je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples.
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.
      20 Le soir étant venu, il se mit à table avec les douze.
      21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous me livrera.
      22 Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à lui dire : Est-ce moi, Seigneur ?
      23 Il répondit : Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est celui qui me livrera.
      24 Le Fils de l'homme s'en va, selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.
      25 Judas, qui le livrait, prit la parole et dit : Est-ce moi, Rabbi ? Jésus lui répondit : Tu l'as dit.
      26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      27 Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez-en tous ;
      28 car ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.
      29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.
      30 Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.
      31 Alors Jésus leur dit : Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées.
      32 Mais, après que je serai ressuscité, je vous précèderai en Galilée.
      33 Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.
      34 Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.
      35 Pierre lui répondit : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Là-dessus, Jésus alla avec eux dans un lieu appelé Gethsémané, et il dit aux disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je m'éloignerai pour prier.
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses.
      38 Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici, et veillez avec moi.
      39 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
      40 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n'avez donc pu veiller une heure avec moi !
      41 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
      42 Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite !
      43 Il revint, et les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis.
      44 Il les quitta, et, s'éloignant, il pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il alla vers ses disciples, et leur dit : Vous dormez maintenant, et vous vous reposez ! Voici, l'heure est proche, et le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'approche.
      47 Comme il parlait encore, voici, Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs et par les anciens du peuple.
      48 Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le.
      49 Aussitôt, s'approchant de Jésus, il dit : Salut, Rabbi ! Et il le baisa.
      50 Jésus lui dit : Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus, et le saisirent.
      51 Et voici, un de ceux qui étaient avec Jésus étendit la main, et tira son épée ; il frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      52 Alors Jésus lui dit : Remets ton épée à sa place ; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée.
      53 Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ?
      54 Comment donc s'accompliraient les Écritures, d'après lesquelles il doit en être ainsi ?
      55 En ce moment, Jésus dit à la foule : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi. J'étais tous les jours assis parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi.
      56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis. Alors tous les disciples l'abandonnèrent, et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient saisi Jésus l'emmenèrent chez le souverain sacrificateur Caïphe, où les scribes et les anciens étaient assemblés.
      58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du souverain sacrificateur, y entra, et s'assit avec les serviteurs, pour voir comment cela finirait.
      59 Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus, suffisant pour le faire mourir.
      60 Mais ils n'en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin, il en vint deux, qui dirent :
      61 Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et le rebâtir en trois jours.
      62 Le souverain sacrificateur se leva, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces hommes déposent contre toi ?
      63 Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.
      64 Jésus lui répondit : Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      65 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble ?
      66 Ils répondirent : Il mérite la mort.
      67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage, et lui donnèrent des coups de poing et des soufflets en disant :
      68 Christ, prophétise ; dis-nous qui t'a frappé.
      69 Cependant, Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui, et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu veux dire.
      71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit, et dit à ceux qui se trouvaient là ; Celui-ci était aussi avec Jésus de Nazareth.
      72 Il le nia de nouveau, avec serment : Je ne connais pas cet homme.
      73 Peu après, ceux qui étaient là, s'étant approchés, dirent à Pierre : Certainement tu es aussi de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître.
      74 Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme. Aussitôt le coq chanta.
      75 Et Pierre se souvint de la parole que Jésus avait dite : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement.
    • Genèse 27

      1 Isaac était devenu vieux. Sa vue avait tellement baissé qu’il n’y voyait plus. Il appela son fils aîné : « Ésaü ! » – « Oui, répondit-il, je t’écoute. »
      2 Isaac reprit : « Tu le vois, je suis vieux et je ne sais pas combien de temps j’ai encore à vivre.
      3 Prends ton arc et tes flèches et va à la chasse. Tu me ramèneras du gibier,
      4 tu me prépareras un de ces plats appétissants, comme je les aime, et tu me l’apporteras. J’en mangerai, puis je te donnerai ma bénédiction avant de mourir. »
      5 Or Rébecca écoutait pendant qu’Isaac parlait à Ésaü. Dès que celui-ci fut parti dans la campagne afin d’en rapporter du gibier,
      6 Rébecca dit à son fils Jacob : « J’ai entendu ton père dire à Ésaü :
      7 “Apporte-moi du gibier et prépare-moi un plat appétissant. Quand j’en aurai mangé, je te donnerai ma bénédiction devant le Seigneur avant de mourir.”
      8 Maintenant, mon fils, écoute-moi bien et fais ce que je te recommande.
      9 Va au troupeau et rapporte-moi deux beaux chevreaux. Je préparerai pour ton père un de ces plats appétissants, comme il les aime.
      10 Tu le porteras à ton père pour qu’il en mange et qu’il te donne sa bénédiction avant de mourir. »
      11 Jacob répondit à sa mère : « Ésaü est couvert de poils, mais pas moi.
      12 Si mon père me touche, il découvrira que je le trompe et j’attirerai sur moi non pas sa bénédiction mais sa malédiction. »
      13 Sa mère répliqua : « Je prends sur moi cette malédiction, mon fils. De toute façon, écoute-moi et va me chercher ces chevreaux. »
      14 Jacob alla les chercher et les apporta à sa mère. Elle en fit un de ces plats appétissants qu’Isaac aimait.
      15 Ensuite elle prit des vêtements de son fils aîné, les plus beaux qu’elle avait à la maison, et en habilla Jacob, son fils cadet.
      16 Avec la peau des chevreaux, elle lui recouvrit les bras et la partie lisse du cou
      17 et elle lui mit entre les mains le plat appétissant et le pain qu’elle avait préparés.
      18 Il alla trouver son père et lui dit : « Mon père ! » – « Je t’écoute, mon fils, dit-il ; mais dis-moi qui tu es. »
      19 Jacob reprit : « Je suis Ésaü, ton fils aîné. J’ai fait ce que tu m’as demandé. Viens donc t’asseoir pour manger de mon gibier ; ensuite tu me donneras ta bénédiction. » –
      20 « Comment as-tu trouvé si vite du gibier, mon fils ? » demanda Isaac. Il répondit : « Le Seigneur ton Dieu l’a mis sur mon chemin. »
      21 Isaac dit à Jacob : « Approche-toi. Je veux te toucher, mon fils, pour m’assurer que tu es bien mon fils Ésaü. »
      22 Jacob s’approcha de son père ; Isaac le toucha et dit : « La voix est celle de Jacob, mais les bras sont ceux d’Ésaü. »
      23 Il ne reconnut pas Jacob, parce que ses bras étaient couverts de poils comme les bras d’Ésaü. Mais avant de lui donner sa bénédiction,
      24 il lui demanda encore : « Tu es bien mon fils Ésaü ? » – « Oui », répondit Jacob.
      25 Isaac reprit : « Sers-moi, mon fils, pour que je mange de ton gibier et que je te donne ma bénédiction. » Jacob servit son père, qui mangea, et il lui offrit du vin, qu’il but.
      26 Ensuite Isaac lui dit : « Approche-toi et embrasse-moi, mon fils ! »
      27 Jacob s’approcha donc et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements et lui donna sa bénédiction : « Vraiment, dit-il, l’odeur de mon fils est comme celle d’un champ que le Seigneur a béni.
      28 “Que Dieu te donne la rosée qui tombe du ciel, les riches produits de la terre, du blé et du vin en abondance.
      29 Que des nations soient à ton service, que des peuples se prosternent devant toi. Sois le maître de tes frères, qu’ils s’inclinent devant toi ! Maudit soit celui qui te maudira, béni soit celui qui te bénira !” »
      30 Lorsque Isaac eut achevé la bénédiction qu’il donnait à Jacob, celui-ci sortit. Il avait à peine quitté son père qu’Ésaü revint de la chasse.
      31 Il prépara lui aussi un plat appétissant, l’apporta à son père et lui dit : « Installe-toi, père, pour manger du gibier que je t’ai rapporté ; ensuite tu me donneras ta bénédiction. » –
      32 « Qui es-tu ? » demanda Isaac. « Je suis Ésaü, ton fils aîné », répondit-il.
      33 Dans son émotion, Isaac se mit à trembler de tous ses membres et demanda : « Mais alors, qui est celui qui a chassé du gibier, me l’a apporté et m’a fait manger de tout avant ton arrivée ? C’est à lui que j’ai donné ma bénédiction, et elle lui restera acquise. »
      34 Quand Ésaü entendit les paroles de son père, son cœur déborda d’amertume et il se mit à pousser de grands cris. Il supplia son père : « Donne-moi aussi une bénédiction, père ! »
      35 Isaac répondit : « Ton frère est venu et m’a trompé. Il a emporté la bénédiction qui te revenait. »
      36 Ésaü déclara : « Il porte bien son nom de Jacob – “celui qui dupe” –, puisqu’il m’a dupé deux fois ! Il s’est emparé de mes droits de fils aîné et maintenant voilà qu’il s’empare de la bénédiction qui me revenait ! » Ésaü ajouta : « Ne te reste-t-il pas une bénédiction pour moi ? »
      37 Isaac lui répondit : « J’ai fait de lui ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs. Je lui ai accordé le blé et le vin. Je ne peux rien faire pour toi, mon fils ! »
      38 Ésaü insista : « N’as-tu qu’une seule bénédiction ? Bénis-moi aussi, mon père ! » Et il ne put retenir ses larmes.
      39 Son père lui dit : « Loin des terres fertiles sera ta demeure, loin de la rosée qui descend du ciel.
      40 Tu vivras grâce à ton épée, et tu serviras ton frère. Mais tu te libéreras, tu arracheras le joug qu’il t’aura imposé et tu le rejetteras de ton cou. »
      41 Ésaü se mit à détester Jacob à cause de la bénédiction qu’il avait reçue de son père. Il se dit : « Le moment du deuil de mon père approche ; alors je tuerai Jacob. »
      42 Quand Rébecca apprit les intentions de son fils, elle fit appeler Jacob et lui dit : « Attention, ton frère Ésaü veut se venger de toi en te tuant.
      43 Maintenant, écoute-moi bien, mon fils ! Pars d’ici, fuis chez mon frère Laban, à Haran.
      44 Tu resteras chez lui quelque temps, jusqu’à ce que ton frère se calme,
      45 que sa colère se détourne de toi et qu’il oublie ce que tu as fait. Alors je t’enverrai chercher là-bas. Je ne veux pas vous perdre tous les deux le même jour. »
      46 Rébecca dit à Isaac : « Je suis déjà assez dégoûtée de la vie à cause de mes belles-filles hittites. Si Jacob épouse à son tour une fille de ce pays, je perdrai ma dernière raison de vivre ! »

      Esther 3

      1 Quelque temps après, le roi Xerxès combla d’honneurs Haman, fils de Hammedata et descendant d’Agag. Il l’éleva au poste de premier ministre.
      2 Tous les fonctionnaires du palais s’agenouillaient et s’inclinaient jusqu’à terre devant Haman, car le roi en avait donné l’ordre. Seul Mardochée refusait de le faire.
      3 Les autres fonctionnaires lui demandèrent pourquoi il désobéissait à l’ordre royal.
      4 Chaque jour ils renouvelaient leur remarque sans que Mardochée en tienne compte. Comme il leur avait dit qu’il était juif, ils le dénoncèrent à Haman pour voir s’il persisterait dans sa résolution.
      5 Haman constata que Mardochée refusait effectivement de s’agenouiller et de s’incliner devant lui, et il en fut rempli de colère.
      6 On lui avait appris aussi que Mardochée était juif. Alors il jugea insuffisant de se venger de Mardochée seul et chercha un moyen d’exterminer les compatriotes de celui-ci, tous les Juifs qui vivaient dans l’empire de Xerxès.
      7 Au début de la douzième année du règne de Xerxès, le premier mois, ou mois de Nisan, Haman fit jeter les dés – qu’on appelait les pourim – pour savoir quel jour et quel mois seraient favorables à ses plans. Le sort tomba sur le douzième mois ou mois de Adar.
      8 Haman dit au roi Xerxès : « Majesté, il existe un peuple particulier, dont les membres sont dispersés dans toutes les provinces de ton empire. Ils vivent à part, ils suivent des coutumes qui ne ressemblent à celles d’aucun autre peuple et ils n’obéissent pas aux lois royales. Tu n’as pas intérêt à laisser ces gens-là tranquilles !
      9 Si tu le juges bon, veuille donner par écrit l’ordre de les exterminer. Je remettrai alors trois cents tonnes d’argent aux fonctionnaires chargés de l’administration de l’empire pour qu’ils les déposent dans le trésor royal. »
      10 Le roi enleva son anneau et le remit à l’adversaire des Juifs, Haman, fils de Hammedata et descendant d’Agag.
      11 « Garde ton argent, lui dit-il ; quant à ce peuple, je te l’abandonne, fais-en ce que tu voudras ! »
      12 Le treizième jour du premier mois, les secrétaires royaux furent convoqués. Selon les indications de Haman, ils écrivirent des lettres et les adressèrent aux représentants du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple. Elles étaient rédigées dans tous les systèmes d’écriture et dans toutes les langues utilisées dans l’empire. On les signa au nom du roi Xerxès et on les cacheta avec son anneau.
      13 Des messagers furent chargés de porter ces lettres dans chaque province de l’empire. Elles donnaient l’ordre de détruire, tuer, massacrer tous les Juifs, jeunes et vieux, femmes et enfants, et de piller leurs biens. Cette extermination devait être réalisée un jour précis, le treizième jour du douzième mois ou mois de Adar.
      14 Dans chaque province, la lettre reçue devait avoir force de loi et être portée à la connaissance de tout le monde pour que chacun soit prêt à agir au jour fixé.
      15 Sur l’ordre du roi les messagers partirent à toute vitesse, puis le décret fut publié dans la citadelle de Suse. Alors le roi et Haman s’installèrent pour boire, tandis que la ville de Suse était plongée dans la consternation.

      Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut achevé toutes ces instructions, il dit à ses disciples :
      2 « Vous savez que la fête de la Pâque aura lieu dans deux jours : le Fils de l’homme va être livré pour être cloué sur une croix. »
      3 Alors les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif se réunirent dans le palais de Caïphe, le grand-prêtre ;
      4 ils prirent ensemble la décision d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort.
      5 Ils disaient : « Nous ne devons pas l’arrêter pendant la fête, sinon le peuple va se soulever. »
      6 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux.
      7 Une femme s’approcha de lui avec un flacon d’albâtre plein d’un parfum de grande valeur : elle versa ce parfum sur la tête de Jésus pendant qu’il était à table.
      8 Quand les disciples virent cela, ils furent indignés et dirent : « Pourquoi ce gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l’argent aux pauvres ! »
      10 Jésus se rendit compte qu’ils parlaient ainsi et leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle a accompli pour moi est beau.
      11 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      12 Elle a répandu ce parfum sur mon corps afin de me préparer pour le tombeau.
      13 Je vous le déclare, c’est la vérité : partout où l’on annoncera cette Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait, et l’on se souviendra d’elle. »
      14 Alors un des douze disciples, appelé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres
      15 et leur dit : « Que me donnerez-vous si je vous livre Jésus ? » Ceux-ci comptèrent trente pièces d’argent qu’ils lui remirent.
      16 A partir de ce moment, Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      17 Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent demander à Jésus : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »
      18 Jésus leur dit alors : « Allez à la ville chez un tel et dites-lui : “Le Maître déclare : Mon heure est arrivée ; c’est chez toi que je célébrerai la Pâque avec mes disciples.” »
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent le repas de la Pâque.
      20 Quand le soir fut venu, Jésus se mit à table avec les douze disciples.
      21 Pendant qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le déclare, c’est la vérité : l’un de vous me trahira. »
      22 Les disciples en furent profondément attristés et se mirent à lui demander l’un après l’autre : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Seigneur ? »
      23 Jésus répondit : « Celui qui a trempé avec moi son pain dans le plat, c’est lui qui me trahira.
      24 Le Fils de l’homme va mourir comme les Écritures l’annoncent à son sujet ; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître ! »
      25 Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et demanda : « Ce n’est pas moi, n’est-ce pas, Maître ? » Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. »
      26 Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples ; il leur dit : « Prenez et mangez ceci, c’est mon corps. »
      27 Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : « Buvez-en tous,
      28 car ceci est mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens, pour le pardon des péchés.
      29 Je vous le déclare : dès maintenant, je ne boirai plus de ce vin jusqu’au jour où je boirai avec vous le vin nouveau dans le Royaume de mon Père. »
      30 Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s’en allèrent au mont des Oliviers.
      31 Alors Jésus dit à ses disciples : « Cette nuit même, vous allez tous m’abandonner, car on lit dans les Écritures : “Je tuerai le berger, et les moutons du troupeau partiront de tous côtés.”
      32 Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j’irai vous attendre en Galilée. »
      33 Pierre prit la parole et lui dit : « Même si tous les autres t’abandonnent, moi je ne t’abandonnerai jamais. »
      34 Jésus lui répondit : « Je te le déclare, c’est la vérité : cette nuit même, avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. »
      35 Pierre lui dit : « Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi. » Et tous les autres disciples dirent la même chose.
      36 Alors Jésus arriva avec ses disciples à un endroit appelé Gethsémané et il leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. »
      37 Puis il emmena avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença à ressentir de la tristesse et de l’angoisse.
      38 Il leur dit alors : « Mon cœur est plein d’une tristesse mortelle ; restez ici et veillez avec moi. »
      39 Il alla un peu plus loin, se jeta le visage contre terre et pria en ces termes : « Mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »
      40 Il revint ensuite vers les trois disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : « Ainsi vous n’avez pas été capables de veiller avec moi même une heure ?
      41 Restez éveillés et priez pour ne pas tomber dans la tentation. L’être humain est plein de bonne volonté, mais il est faible. »
      42 Il s’éloigna une deuxième fois et pria en ces termes : « Mon Père, si cette coupe ne peut pas être enlevée sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
      43 Il revint encore auprès de ses disciples et les trouva endormis ; ils ne pouvaient pas garder les yeux ouverts.
      44 Jésus les quitta de nouveau, s’éloigna et pria pour la troisième fois en répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il revint auprès des disciples et leur dit : « Vous dormez encore et vous vous reposez ? Maintenant, l’heure est arrivée et le Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons-y ! Voyez, l’homme qui me livre à eux est ici ! »
      47 Jésus parlait encore quand arriva Judas, l’un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule nombreuse de gens armés d’épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif.
      48 Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu’il utiliserait : « L’homme que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-le. »
      49 Judas s’approcha immédiatement de Jésus et lui dit : « Salut, Maître ! » Puis il l’embrassa.
      50 Jésus lui répondit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le vite. » Alors les autres s’approchèrent, mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
      51 Un de ceux qui étaient avec Jésus tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l’oreille.
      52 Jésus lui dit alors : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée.
      53 Ne sais-tu pas que je pourrais appeler mon Père à l’aide et qu’aussitôt il m’enverrait plus de douze armées d’anges ?
      54 Mais, en ce cas, comment se réaliseraient les Écritures ? Elles déclarent, en effet, que cela doit se passer ainsi. »
      55 Puis Jésus dit à la foule : « Deviez-vous venir armés d’épées et de bâtons pour me prendre, comme si j’étais un brigand ? Tous les jours, j’étais assis dans le temple pour y enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté.
      56 Mais tout cela est arrivé pour que se réalisent les paroles des prophètes contenues dans les Écritures. » Alors tous les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le grand-prêtre, où les maîtres de la loi et les anciens étaient assemblés.
      58 Pierre suivit Jésus de loin, jusqu’à la cour de la maison du grand-prêtre. Il entra dans la cour et s’assit avec les gardes pour voir comment cela finirait.
      59 Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation, même fausse, contre Jésus pour le condamner à mort ;
      60 mais ils n’en trouvèrent pas, quoique beaucoup de gens fussent venus déposer de fausses accusations contre lui. Finalement, deux hommes se présentèrent
      61 et dirent : « Cet homme a déclaré : “Je peux détruire le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours.” »
      62 Le grand-prêtre se leva et dit à Jésus : « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi ? »
      63 Mais Jésus se taisait. Le grand-prêtre lui dit alors : « Au nom du Dieu vivant, je te demande de nous répondre sous serment : es-tu le Messie, le Fils de Dieu ? »
      64 Jésus lui répondit : « C’est toi qui le dis. Mais je vous le déclare : dès maintenant vous verrez le Fils de l’homme siégeant à la droite du Dieu puissant ; vous le verrez aussi venir sur les nuages du ciel. »
      65 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Il a fait insulte à Dieu ! Nous n’avons plus besoin de témoins ! Vous venez d’entendre cette insulte faite à Dieu.
      66 Qu’en pensez-vous ? » Ils répondirent : « Il est coupable et mérite la mort. »
      67 Puis ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing ; certains lui donnèrent des gifles
      68 en disant : « Devine, toi le Messie, dis-nous qui t’a frappé ! »
      69 Pierre était assis dehors, dans la cour. Une servante s’approcha de lui et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Galilée. »
      70 Mais il le nia devant tout le monde en déclarant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
      71 Puis il s’en alla vers la porte de la cour. Une autre servante le vit et dit à ceux qui étaient là : « Celui-ci était avec Jésus de Nazareth. »
      72 Et Pierre le nia de nouveau en déclarant : « Je jure que je ne connais pas cet homme. »
      73 Peu après, ceux qui étaient là s’approchèrent de Pierre et lui dirent : « Certainement, tu es l’un d’eux : ton accent révèle d’où tu viens. »
      74 Alors Pierre s’écria : « Que Dieu me punisse si je mens ! Je le jure, je ne connais pas cet homme ! » A ce moment même, un coq chanta,
      75 et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître. » Il sortit et pleura amèrement.
    • Genèse 27

      1 Isaac devenait vieux et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela son fils aîné Esaü et lui dit : « Mon fils ! » Il lui répondit : « Me voici ! »
      2 Isaac dit : « Je suis maintenant âgé et je ne connais pas le jour de ma mort.
      3 Prends donc tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs chasser du gibier pour moi.
      4 Prépare-moi un plat comme je les aime et apporte-le-moi à manger afin que je te bénisse avant de mourir. »
      5 Rebecca entendit ce qu'Isaac disait à son fils Esaü. Esaü s'en alla dans les champs pour chasser du gibier et le rapporter.
      6 Quant à Rebecca, elle dit à son fils Jacob : « J'ai entendu ton père dire à ton frère Esaü :
      7 ‘Apporte-moi du gibier et prépare-moi un plat que je mangerai. Je te bénirai alors devant l'Eternel avant ma mort.’
      8 Maintenant, mon fils, écoute-moi et fais ce que je t’ordonne :
      9 va me prendre deux bons chevreaux dans le troupeau. J'en ferai pour ton père un plat comme il les aime,
      10 et tu le lui apporteras à manger afin qu'il te bénisse avant sa mort. »
      11 Jacob répondit à sa mère : « Mon frère Esaü est velu, tandis que moi, je n'ai pas de poils.
      12 Peut-être mon père me touchera-t-il et je passerai à ses yeux pour un menteur. J'attirerai alors sur moi la malédiction, et non la bénédiction. »
      13 Sa mère lui dit : « Que cette malédiction retombe sur moi, mon fils ! Ecoute-moi seulement et va me prendre les chevreaux. »
      14 Jacob alla les prendre et les apporta à sa mère, qui prépara un plat comme son père les aimait.
      15 Ensuite, Rebecca prit les vêtements de son fils aîné Esaü, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à son fils cadet Jacob.
      16 Elle couvrit ses mains et la partie lisse de son cou de la peau des chevreaux,
      17 puis elle plaça dans la main de son fils Jacob le plat et le pain qu'elle avait préparés.
      18 Il vint vers son père et dit : « Mon père ! » Isaac dit : « Me voici. Lequel de mes fils es-tu ? »
      19 Jacob répondit à son père : « Je suis ton fils aîné Esaü. Je me suis conformé à tes instructions. Lève-toi donc, installe-toi et mange de mon gibier afin de me bénir. »
      20 Isaac dit à son fils : « Comment cela ? Tu en as vite trouvé, mon fils ! » Jacob répondit : « C'est que l'Eternel, ton Dieu, l'a fait venir devant moi. »
      21 Isaac dit à Jacob : « Approche-toi donc, que je te touche, mon fils, pour savoir si tu es mon fils Esaü ou non. »
      22 Jacob s'approcha de son père Isaac qui le toucha et dit : « La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d'Esaü. »
      23 Il ne le reconnut pas parce que ses mains étaient velues comme celles de son frère Esaü, et il le bénit.
      24 Il dit : « Est-ce bien toi, mon fils Esaü ? » Jacob répondit : « C'est moi. »
      25 Isaac dit : « Sers-moi et que je mange de ton gibier, mon fils, afin de te bénir. » Jacob le servit et il mangea. Il lui apporta aussi du vin et il but.
      26 Puis son père Isaac lui dit : « Approche-toi donc et embrasse-moi, mon fils. »
      27 Jacob s'approcha et l'embrassa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements. Il le bénit alors en disant : « L'odeur de mon fils est pareille à celle d'un champ que l'Eternel a béni.
      28 Que Dieu te donne de la rosée du ciel et des richesses de la terre, du blé et du vin en abondance !
      29 Que des peuples te soient asservis et que des nations se prosternent devant toi ! Sois le maître de tes frères et que les fils de ta mère se prosternent devant toi ! *Maudits soient tous ceux qui te maudiront et bénis soient tous ceux qui te béniront. »
      30 Isaac avait fini de bénir Jacob et celui-ci avait à peine quitté son père Isaac lorsque son frère Esaü revint de la chasse.
      31 Il prépara, lui aussi, un plat qu'il apporta à son père. Il dit à son père : « Que mon père se lève et mange du gibier de son fils, afin que tu me bénisses ! »
      32 Son père Isaac lui demanda : « Qui es-tu ? » Il répondit : « Je suis ton fils aîné Esaü. »
      33 Isaac fut saisi d'une grande, d'une violente émotion et dit : « Qui est donc celui qui a chassé du gibier et me l'a apporté ? J'ai mangé de tout avant que tu ne viennes et je l'ai béni. Et effectivement, il sera béni. »
      34 Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il poussa de grands cris pleins d'amertume et il dit à son père : « Bénis-moi aussi, mon père ! »
      35 Isaac dit : « Ton frère est venu avec ruse et a pris ta bénédiction. »
      36 Esaü dit : « Est-ce parce qu'on l'a appelé Jacob qu'il m'a supplanté deux fois ? Il a pris mon droit d'aînesse, et voici maintenant qu'il a pris ma bénédiction. » Il ajouta : « N'as-tu pas de bénédiction en réserve pour moi ? »
      37 Isaac répondit à Esaü : « Je l'ai désigné comme ton maître et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu en blé et en vin. Que puis-je donc faire pour toi, mon fils ? »
      38 Esaü dit à son père : « N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père ? Bénis-moi aussi, mon père ! » et il se mit à pleurer tout haut.
      39 Son père Isaac lui répondit : « Ton lieu d’habitation sera privé des richesses de la terre et de la rosée du ciel, d'en haut.
      40 Tu vivras de ton épée et tu seras asservi à ton frère. Cependant, en errant librement çà et là, tu échapperas à la domination qu’il t’aura imposée. »
      41 Esaü éprouva de la haine contre Jacob à cause de la bénédiction que son père lui avait accordée. Il disait dans son cœur : « Le moment où l'on mènera le deuil sur mon père va approcher et je tuerai mon frère Jacob. »
      42 Rebecca fut informée des paroles de son fils aîné Esaü. Elle fit alors appeler son fils cadet Jacob et lui dit : « Ton frère Esaü veut se venger de toi en te tuant.
      43 Maintenant, mon fils, écoute-moi ! Lève-toi, enfuis-toi chez mon frère Laban à Charan.
      44 Reste chez lui quelque temps, jusqu'à ce que la fureur de ton frère s'apaise,
      45 jusqu'à ce que la colère de ton frère se détourne de toi et qu'il oublie ce que tu lui as fait. Alors je te ferai revenir. Pourquoi serais-je privée de vous deux en un seul jour ? »
      46 Rebecca dit à Isaac : « Je suis dégoûtée de la vie à cause de nos belles-filles hittites. Si Jacob prend une femme comme celles-ci parmi les Hittites, parmi les filles du pays, à quoi me sert la vie ? »

      Esther 3

      1 Après ces événements, le roi Assuérus accorda plus d’importance et de pouvoir à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite. Il lui donna une position supérieure à celle de tous les princes de son entourage.
      2 Tous les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi pliaient le genou et se prosternaient devant Haman, car cela correspondait aux ordres du roi à son sujet. Mardochée, cependant, ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas.
      3 Les serviteurs du roi qui se tenaient à la porte du roi lui dirent : « Pourquoi enfreins-tu l’ordre du roi ? »
      4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils informèrent Haman de son attitude pour voir s’il persisterait dans sa décision. En effet, il leur avait dit qu'il était juif.
      5 Haman s’aperçut qu’effectivement Mardochée ne pliait pas le genou et ne se prosternait pas devant lui, et il fut rempli de colère.
      6 Cependant, il ne jugea pas suffisant de porter la main contre Mardochée seul. En effet, on lui avait révélé à quel peuple celui-ci appartenait et il chercha à exterminer tous les Juifs installés dans tout le royaume d'Assuérus, à savoir le peuple de Mardochée.
      7 La douzième année du règne d’Assuérus, le premier mois, c’est-à-dire le mois de Nisan, on jeta le « pour » – c'est-à-dire le sort – devant Haman pour chaque jour et chaque mois successivement, et le sort désigna le douzième mois, c’est-à-dire celui d'Adar.
      8 Haman dit alors au roi Assuérus : « Il y a dans l’ensemble des provinces de ton royaume un peuple unique, bien que dispersé, qui reste bien à part parmi les peuples. Il a des lois différentes de celles de tous les autres peuples et n'applique pas celles du roi. Le roi n’a aucun intérêt à le laisser tranquille.
      9 Si donc tu le juges bon, qu'on donne par écrit l'ordre de les faire disparaître. Ce sont 300 tonnes d'argent que je remettrai aux fonctionnaires pour le trésor du roi. »
      10 Le roi retira l’anneau de sa main et le donna à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite qui était l’adversaire des Juifs,
      11 et il lui dit : « L'argent et ce peuple sont à ta disposition. Fais-en ce que tu voudras. »
      12 On convoqua les secrétaires du roi le treizième jour du premier mois et l'on écrivit un message en tout point conforme aux ordres d’Haman et adressé aux satrapes du roi, aux gouverneurs de chaque province et aux chefs de chaque peuple, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue. Le message fut écrit au nom du roi Assuérus et l’on y apposa l’empreinte du roi.
      13 Les lettres furent envoyées par l’intermédiaire de coursiers dans toutes les provinces du roi. Elles disaient qu’il fallait en un seul jour – le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d'Adar – exterminer, massacrer et supprimer tous les Juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes, et procéder au pillage de leurs biens.
      14 Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin qu’ils soient prêts pour ce jour-là.
      15 Les coursiers partirent sans tarder, sur ordre du roi. L'édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale, et, tandis que le roi et Haman s’installaient pour boire, la ville de Suse était plongée dans la consternation.

      Matthieu 26

      1 Lorsque Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses disciples :
      2 « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours et que le Fils de l'homme sera arrêté pour être crucifié. »
      3 Alors les chefs des prêtres, [les spécialistes de la loi] et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du grand-prêtre, appelé Caïphe,
      4 et ils décidèrent d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir.
      5 Cependant, ils se dirent : « Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d’agitation parmi le peuple. »
      6 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux,
      7 une femme s'approcha de lui avec un vase qui contenait un parfum de grande valeur. Pendant qu'il était à table, elle versa le parfum sur sa tête.
      8 A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent : « A quoi bon un tel gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum très cher et donner l'argent aux pauvres. »
      10 Le sachant, Jésus leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a accompli une bonne action envers moi.
      11 En effet, vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'aurez pas toujours.
      12 En versant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour mon ensevelissement.
      13 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait. »
      14 Alors l'un des douze, appelé Judas l’Iscariot, alla vers les chefs des prêtres
      15 et dit : « Que voulez-vous me donner pour que je vous livre Jésus ? » Ils lui payèrent 30 pièces d'argent.
      16 Dès ce moment, il se mit à chercher une occasion favorable pour trahir Jésus.
      17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »
      18 Il répondit : « Allez à la ville chez un tel et vous lui direz : ‘Le maître dit : Mon heure est proche. Je célébrerai la Pâque chez toi avec mes disciples.’ »
      19 Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné et préparèrent la Pâque.
      20 Le soir venu, il se mit à table avec les douze.
      21 Pendant qu'ils mangeaient, il dit : « Je vous le dis en vérité, l'un de vous me trahira. »
      22 Ils furent profondément attristés et chacun se mit à lui dire : « Est-ce moi, Seigneur ? »
      23 Il répondit : « Celui qui a mis la main dans le plat avec moi, c'est celui qui me trahira.
      24 Le Fils de l'homme s'en va, conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né. »
      25 Judas, celui qui le trahissait, prit la parole et dit : « Est-ce moi, maître ? » Jésus lui répondit : « Tu le dis. »
      26 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et prononça la prière de bénédiction, puis il le rompit et le donna aux disciples en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon corps. »
      27 Il prit ensuite une coupe et remercia Dieu, puis il la leur donna en disant : « Buvez-en tous,
      28 car ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés.
      29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
      30 Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers.
      31 Alors Jésus leur dit : « Vous trébucherez tous, cette nuit, à cause de moi, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées.
      32 Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée. »
      33 Pierre prit la parole et lui dit : « Même si tous trébuchent à cause de toi, ce ne sera jamais mon cas. »
      34 Jésus lui dit : « Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, trois fois tu me renieras. »
      35 Pierre lui répondit : « Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Là-dessus, Jésus se rendit avec eux dans un endroit appelé Gethsémané et il dit aux disciples : « Asseyez-vous [ici] pendant que je m'éloignerai pour prier. »
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée et il commença à être saisi de tristesse et d’angoisse.
      38 Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici, éveillés avec moi. »
      39 Puis il avança de quelques pas, se jeta le visage contre terre et fit cette prière : « Mon Père, si cela est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
      40 Il revint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et dit à Pierre : « Vous n'avez donc pas pu rester éveillés une seule heure avec moi !
      41 Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l’homme est faible. »
      42 Il s'éloigna une deuxième fois et fit cette prière : « Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne [de moi] sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
      43 Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes.
      44 Il les quitta, s'éloigna de nouveau et pria pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles.
      45 Puis il revint vers ses disciples et leur dit : « Vous dormez maintenant et vous vous reposez ! Voici, l'heure est proche et le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous, allons-y ! Celui qui me trahit s'approche. »
      47 Il parlait encore quand Judas, l'un des douze, arriva avec une foule nombreuse armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et par les anciens du peuple.
      48 Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe : « L’homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le ! »
      49 Aussitôt, il s'approcha de Jésus en disant : « Salut, maître ! », et il l'embrassa.
      50 Jésus lui dit : « Mon ami, ce que tu es venu faire, fais-le. » Alors ces gens s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
      51 Un de ceux qui étaient avec Jésus mit la main sur son épée et la tira ; il frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille.
      52 Alors Jésus lui dit : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prendront l'épée mourront par l'épée.
      53 Penses-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges ?
      54 Comment donc s'accompliraient les Ecritures, d'après lesquelles cela doit se passer ainsi ? »
      55 A ce moment, Jésus dit à la foule : « Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand. J'étais tous les jours assis [parmi vous], enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté.
      56 Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis. » Alors tous les disciples l'abandonnèrent et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus l'emmenèrent chez le grand-prêtre Caïphe, où les spécialistes de la loi et les anciens étaient rassemblés.
      58 Pierre le suivit de loin jusqu'à la cour du grand-prêtre, y entra et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait.
      59 Les chefs des prêtres, [les anciens] et tout le sanhédrin cherchaient un faux témoignage contre Jésus afin de le faire mourir,
      60 mais ils n'en trouvèrent pas, quoique beaucoup de faux témoins se soient présentés. Enfin, il en vint deux qui dirent :
      61 « Celui-ci a dit : ‘Je peux détruire le temple de Dieu et le reconstruire en trois jours.’ »
      62 Le grand-prêtre se leva et lui dit : « Ne réponds-tu rien ? Pourquoi ces hommes témoignent-ils contre toi ? »
      63 Mais Jésus gardait le silence. Le grand-prêtre [prit la parole et] lui dit : « Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »
      64 Jésus lui répondit : « Tu le dis. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. »
      65 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements en disant : « Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d'entendre son blasphème.
      66 Qu'en pensez-vous ? » Ils répondirent : « Il mérite la mort. »
      67 Là-dessus, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent à coups de poing ; certains lui donnaient des gifles en disant :
      68 « Christ, prophétise-nous qui t'a frappé ! »
      69 Or Pierre était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui et dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. »
      70 Mais il le nia devant tous en disant : « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
      71 Comme il se dirigeait vers la porte, une autre servante le vit et dit à ceux qui se trouvaient là : « Cet homme [aussi] était avec Jésus de Nazareth. »
      72 Il le nia de nouveau, avec serment : « Je ne connais pas cet homme. »
      73 Peu après, ceux qui étaient là s'approchèrent et dirent à Pierre : « Certainement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là, car ton langage te fait reconnaître. »
      74 Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions : « Je ne connais pas cet homme. » Aussitôt un coq chanta.
      75 Pierre se souvint alors de ce que Jésus [lui] avait dit : « Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. » Il sortit et pleura amèrement.
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