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La Bible en 1 an - Jour 42

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Versets relatifs

    • Genèse 44

      1 Joseph donna cet ordre à l'intendant de sa maison : Remplis de vivres les sacs de ces gens, autant qu'ils en pourront porter, et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.
      2 Tu mettras aussi ma coupe, la coupe d'argent, à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé. L'intendant fit ce que Joseph lui avait ordonné.
      3 Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces gens avec leur ânes.
      4 Ils étaient sortis de la ville, et ils n'en étaient guère éloignés, lorsque Joseph dit à son intendant : Lève-toi, poursuis ces gens ; et, quand tu les auras atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ?
      5 N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur, et dont il se sert pour deviner ? Vous avez mal fait d'agir ainsi.
      6 L'intendant les atteignit, et leur dit ces mêmes paroles.
      7 Ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il de la sorte ? Dieu préserve tes serviteurs d'avoir commis une telle action !
      8 Voici, nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avons trouvé à l'entrée de nos sacs ; comment aurions-nous dérobé de l'argent ou de l'or dans la maison de ton seigneur ?
      9 Que celui de tes serviteurs sur qui se trouvera la coupe meure, et que nous soyons nous-mêmes esclaves de mon seigneur !
      10 Il dit : Qu'il en soit donc selon vos paroles ! Celui sur qui se trouvera la coupe sera mon esclave ; et vous, vous serez innocents.
      11 Aussitôt, chacun descendit son sac à terre, et chacun ouvrit son sac.
      12 L'intendant les fouilla, commençant par le plus âgé et finissant par le plus jeune ; et la coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.
      13 Ils déchirèrent leurs vêtements, chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
      14 Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent en terre devant lui.
      15 Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu'un homme comme moi a le pouvoir de deviner ?
      16 Juda répondit : Que dirons-nous à mon seigneur ? comment parlerons-nous ? comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l'iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, nous, et celui sur qui s'est trouvée la coupe.
      17 Et Joseph dit : Dieu me garde de faire cela ! L'homme sur qui la coupe a été trouvée sera mon esclave ; mais vous, remontez en paix vers votre père.
      18 Alors Juda s'approcha de Joseph, et dit : De grâce, mon seigneur, que ton serviteur puisse faire entendre une parole à mon seigneur, et que sa colère ne s'enflamme point contre ton serviteur ! car tu es comme Pharaon.
      19 Mon seigneur a interrogé ses serviteurs, en disant : Avez-vous un père, ou un frère ?
      20 Nous avons répondu : Nous avons un vieux père, et un jeune frère, enfant de sa vieillesse ; cet enfant avait un frère qui est mort, et qui était de la même mère ; il reste seul, et son père l'aime.
      21 Tu as dit à tes serviteurs : Faites-le descendre vers moi, et que je le voie de mes propres yeux.
      22 Nous avons répondu à mon seigneur : L'enfant ne peut pas quitter son père ; s'il le quitte, son père mourra.
      23 Tu as dit à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne reverrez pas ma face.
      24 Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur, mon père, nous lui avons rapporté les paroles de mon seigneur.
      25 Notre père a dit : Retournez, achetez-nous un peu de vivres.
      26 Nous avons répondu : Nous ne pouvons pas descendre ; mais, si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons, car nous ne pouvons pas voir la face de cet homme, à moins que notre jeune frère ne soit avec nous.
      27 Ton serviteur, notre père, nous a dit : Vous savez que ma femme m'a enfanté deux fils.
      28 L'un étant sorti de chez moi, je pense qu'il a été sans doute déchiré, car je ne l'ai pas revu jusqu'à présent.
      29 Si vous me prenez encore celui-ci, et qu'il lui arrive un malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts.
      30 Maintenant, si je retourne auprès de ton serviteur, mon père, sans avoir avec nous l'enfant à l'âme duquel son âme est attachée,
      31 il mourra, en voyant que l'enfant n'y est pas ; et tes serviteurs feront descendre avec douleur dans le séjour des morts les cheveux blancs de ton serviteur, notre père.
      32 Car ton serviteur a répondu pour l'enfant, en disant à mon père : Si je ne le ramène pas auprès de toi, je serai pour toujours coupable envers mon père.
      33 Permets donc, je te prie, à ton serviteur de rester à la place de l'enfant, comme esclave de mon seigneur ; et que l'enfant remonte avec ses frères.
      34 Comment pourrai-je remonter vers mon père, si l'enfant n'est pas avec moi ? Ah ! que je ne voie point l'affliction de mon père !

      Job 10

      1 Mon âme est dégoûtée de la vie ! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l'amertume de mon âme.
      2 Je dis à Dieu : Ne me condamne pas ! Fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie !
      3 Te paraît-il bien de maltraiter, De repousser l'ouvrage de tes mains, Et de faire briller ta faveur sur le conseil des méchants ?
      4 As-tu des yeux de chair, Vois-tu comme voit un homme ?
      5 Tes jours sont-ils comme les jours de l'homme, Et tes années comme ses années,
      6 Pour que tu recherches mon iniquité, Pour que tu t'enquières de mon péché,
      7 Sachant bien que je ne suis pas coupable, Et que nul ne peut me délivrer de ta main ?
      8 Tes mains m'ont formé, elles m'ont créé, Elles m'ont fait tout entier... Et tu me détruirais !
      9 Souviens-toi que tu m'as façonné comme de l'argile ; Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière ?
      10 Ne m'as-tu pas coulé comme du lait ? Ne m'as-tu pas caillé comme du fromage ?
      11 Tu m'as revêtu de peau et de chair, Tu m'as tissé d'os et de nerfs ;
      12 Tu m'as accordé ta grâce avec la vie, Tu m'as conservé par tes soins et sous ta garde.
      13 Voici néanmoins ce que tu cachais dans ton coeur, Voici, je le sais, ce que tu as résolu en toi-même.
      14 Si je pèche, tu m'observes, Tu ne pardonnes pas mon iniquité.
      15 Suis-je coupable, malheur à moi ! Suis-je innocent, je n'ose lever la tête, Rassasié de honte et absorbé dans ma misère.
      16 Et si j'ose la lever, tu me poursuis comme un lion, Tu me frappes encore par des prodiges.
      17 Tu m'opposes de nouveaux témoins, Tu multiplies tes fureurs contre moi, Tu m'assailles d'une succession de calamités.
      18 Pourquoi m'as-tu fait sortir du sein de ma mère ? Je serais mort, et aucun oeil ne m'aurait vu ;
      19 Je serais comme si je n'eusse pas existé, Et j'aurais passé du ventre de ma mère au sépulcre.
      20 Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu'il me laisse, Qu'il se retire de moi, et que je respire un peu,
      21 Avant que je m'en aille, pour ne plus revenir, Dans le pays des ténèbres et de l'ombre de la mort,
      22 Pays d'une obscurité profonde, Où règnent l'ombre de la mort et la confusion, Et où la lumière est semblable aux ténèbres.

      Marc 14

      1 La fête de Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens d'arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir.
      2 Car ils disaient : Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas de tumulte parmi le peuple.
      3 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix ; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus.
      4 Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation : A quoi bon perdre ce parfum ?
      5 On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s'irritaient contre cette femme.
      6 Mais Jésus dit : Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard ;
      7 car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m'avez pas toujours.
      8 Elle a fait ce qu'elle a pu ; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture.
      9 Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.
      10 Judas Iscariot, l'un des douze, alla vers les principaux sacrificateurs, afin de leur livrer Jésus.
      11 Après l'avoir entendu, ils furent dans la joie, et promirent de lui donner de l'argent. Et Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
      12 Le premier jour des pains sans levain, où l'on immolait la Pâque, les disciples de Jésus lui dirent : Où veux-tu que nous allions te préparer la Pâque ?
      13 Et il envoya deux de ses disciples, et leur dit : Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau, suivez-le.
      14 Quelque part qu'il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?
      15 Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête : c'est là que vous nous préparerez la Pâque.
      16 Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
      17 Le soir étant venu, il arriva avec les douze.
      18 Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : Je vous le dis en vérité, l'un de vous, qui mange avec moi, me livrera.
      19 Ils commencèrent à s'attrister, et à lui dire, l'un après l'autre : Est-ce moi ?
      20 Il leur répondit : C'est l'un des douze, qui met avec moi la main dans le plat.
      21 Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est écrit de lui. Mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né.
      22 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Prenez, ceci est mon corps.
      23 Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
      24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de l'alliance, qui est répandu pour plusieurs.
      25 Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.
      26 Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des oliviers.
      27 Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
      28 Mais, après que je serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée.
      29 Pierre lui dit : Quand tous seraient scandalisés, je ne serai pas scandalisé.
      30 Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois.
      31 Mais Pierre reprit plus fortement : Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous dirent la même chose.
      32 Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, pendant que je prierai.
      33 Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses.
      34 Il leur dit : Mon âme est triste jusqu'à la mort ; restez ici, et veillez.
      35 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui.
      36 Il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.
      37 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! Tu n'as pu veiller une heure !
      38 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.
      39 Il s'éloigna de nouveau, et fit la même prière.
      40 Il revint, et les trouva encore endormis ; car leurs yeux étaient appesantis. Ils ne surent que lui répondre.
      41 Il revint pour la troisième fois, et leur dit : Dormez maintenant, et reposez-vous ! C'est assez ! L'heure est venue ; voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs.
      42 Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s'approche.
      43 Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens.
      44 Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement.
      45 Dès qu'il fut arrivé, il s'approcha de Jésus, disant : Rabbi ! Et il le baisa.
      46 Alors ces gens mirent la main sur Jésus, et le saisirent.
      47 Un de ceux qui étaient là, tirant l'épée, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      48 Jésus, prenant la parole, leur dit : Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons, pour vous emparer de moi.
      49 J'étais tous les jours parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas saisi. Mais c'est afin que les Écritures soient accomplies.
      50 Alors tous l'abandonnèrent, et prirent la fuite.
      51 Un jeune homme le suivait, n'ayant sur le corps qu'un drap. On se saisit de lui ;
      52 mais il lâcha son vêtement, et se sauva tout nu.
      53 Ils emmenèrent Jésus chez le souverain sacrificateur, où s'assemblèrent tous les principaux sacrificateurs, les anciens et les scribes.
      54 Pierre le suivit de loin jusque dans l'intérieur de la cour du souverain sacrificateur ; il s'assit avec les serviteurs, et il se chauffait près du feu.
      55 Les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir, et ils n'en trouvaient point ;
      56 car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne s'accordaient pas.
      57 Quelques-uns se levèrent, et portèrent un faux témoignage contre lui, disant :
      58 Nous l'avons entendu dire : Je détruirai ce temple fait de main d'homme, et en trois jours j'en bâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme.
      59 Même sur ce point-là leur témoignage ne s'accordait pas.
      60 Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu de l'assemblée, interrogea Jésus, et dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi ?
      61 Jésus garda le silence, et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea de nouveau, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ?
      62 Jésus répondit : Je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      63 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
      64 Vous avez entendu le blasphème. Que vous en semble ? Tous le condamnèrent comme méritant la mort.
      65 Et quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui voiler le visage et à le frapper à coups de poing, en lui disant : Devine ! Et les serviteurs le reçurent en lui donnant des soufflets.
      66 Pendant que Pierre était en bas dans la cour, il vint une des servantes du souverain sacrificateur.
      67 Voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarda, et lui dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.
      68 Il le nia, disant : Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Puis il sortit pour aller dans le vestibule. Et le coq chanta.
      69 La servante, l'ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présents : Celui-ci est de ces gens-là. Et il le nia de nouveau.
      70 Peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre : Certainement tu es de ces gens-là, car tu es Galiléen.
      71 Alors il commença à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme dont vous parlez.
      72 Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait.
    • Genèse 44

      1 Joseph ordonna à son intendant : « Remplis de nourriture les sacs de ces hommes. Mets-en autant qu'ils pourront en porter et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.
      2 Tu mettras aussi ma coupe, la coupe en argent, à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé. » L'intendant se conforma aux ordres de Joseph.
      3 Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces hommes avec leurs ânes.
      4 Ils étaient sortis de la ville et n'en étaient pas très loin lorsque Joseph dit à son intendant : « Pars à la poursuite de ces hommes. Quand tu les auras rattrapés, dis-leur : ‘Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ?
      5 N'avez-vous pas la coupe dans laquelle boit mon seigneur et dont il se sert pour deviner l'avenir ? Ce que vous avez fait est mal.’ »
      6 L'intendant les rattrapa et leur répéta ces paroles.
      7 Ils lui répondirent : « Pourquoi notre seigneur parle-t-il de cette façon ? Tes serviteurs n'oseraient pas commettre un tel acte !
      8 Nous t'avons rapporté depuis le pays de Canaan l'argent que nous avions trouvé à l'entrée de nos sacs. Comment aurions-nous pu voler de l'argent ou de l'or dans la maison de ton seigneur ?
      9 Que celui de tes serviteurs sur qui on trouvera la coupe meure et que nous soyons nous-mêmes esclaves de notre seigneur ! »
      10 Il dit : « Qu’on fasse donc comme vous avez dit ! Celui sur qui on trouvera la coupe sera mon esclave et vous, vous serez innocents. »
      11 Aussitôt, chacun descendit son sac à terre et l’ouvrit.
      12 L'intendant les fouilla, en commençant par le plus âgé et en finissant par le plus jeune. La coupe fut trouvée dans le sac de Benjamin.
      13 Ils déchirèrent leurs vêtements. Chacun rechargea son âne et ils retournèrent à la ville.
      14 Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent jusqu’à terre devant lui.
      15 Joseph leur dit : « Qu’avez-vous fait ? Ne savez-vous pas qu'un homme comme moi a le pouvoir de deviner l'avenir ? »
      16 Juda répondit : « Que pouvons-nous te dire, seigneur ? Comment parler ? Comment nous défendre ? Dieu a découvert la faute de tes serviteurs. Nous voici tes esclaves, seigneur, nous et celui sur qui on a trouvé la coupe. »
      17 Joseph dit : « Que Dieu me garde de faire cela ! C’est l'homme sur qui on a trouvé la coupe qui sera mon esclave. Quant à vous, remontez en toute tranquillité vers votre père. »
      18 Alors Juda s'approcha de Joseph et dit : « Pardon, mon seigneur ! Veuille autoriser ton serviteur à te dire un mot, mon seigneur, et que ta colère ne s'enflamme pas contre ton serviteur, car tu es pareil au pharaon.
      19 Mon seigneur, tu nous as demandé, à nous tes serviteurs : ‘Avez-vous un père ou un frère ?’
      20 Nous avons répondu : ‘Nous avons un vieux père et un jeune frère, qu’il a eu dans sa vieillesse. Cet enfant avait un frère qui est mort et qui était de la même mère. Il ne reste que lui et son père l'aime.’
      21 Tu as dit à tes serviteurs : ‘Faites-le descendre vers moi et que je le voie de mes propres yeux.’
      22 Nous t’avons répondu, seigneur : ‘Le garçon ne peut pas quitter son père. S'il le quitte, son père mourra.’
      23 Tu as dit à tes serviteurs : ‘Si votre jeune frère ne descend pas avec vous, vous ne serez plus admis en ma présence.’
      24 Lorsque nous sommes remontés auprès de ton serviteur mon père, nous lui avons rapporté tes paroles, mon seigneur.
      25 Notre père a dit : ‘Retournez nous acheter un peu de nourriture.’
      26 Nous avons répondu : ‘Nous ne pouvons pas descendre. En revanche, si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons, car nous ne pouvons pas être admis en présence de cet homme à moins que notre jeune frère ne soit avec nous.’
      27 Ton serviteur notre père nous a dit : ‘Vous savez que ma femme m'a donné deux fils.
      28 L'un est parti de chez moi. Je pense qu'il a dû être mis en pièces, car je ne l'ai jamais revu.
      29 Si vous me prenez encore celui-ci et qu'il lui arrive un malheur, vous ferez descendre avec douleur mes cheveux blancs dans le séjour des morts.’
      30 Si maintenant je retourne vers ton serviteur mon père sans le garçon auquel il est attaché,
      31 il mourra en voyant qu’il n'est pas là. Quant à tes serviteurs, ils feraient descendre avec douleur les cheveux blancs de ton serviteur notre père dans le séjour des morts.
      32 En effet, moi ton serviteur, je me suis porté garant pour le garçon devant mon père en disant : ‘Si je ne te le ramène pas, je serai pour toujours coupable envers mon père.’
      33 Permets-moi donc de rester à la place du garçon comme esclave de mon seigneur et que le garçon reparte avec ses frères !
      34 Comment pourrai-je remonter vers mon père si le garçon n'est pas avec moi ? Non, je ne veux pas voir le malheur frapper mon père ! »

      Job 10

      1 » Je suis dégoûté de la vie ! Je laisserai s’exprimer ma plainte, je parlerai, dans l'amertume de mon âme.
      2 Je dis à Dieu : ‘Ne me condamne pas ! Fais-moi connaître pourquoi tu me prends à partie !
      3 Prends-tu plaisir à maltraiter, à repousser le fruit de ton activité et à faire reposer ta faveur sur les projets des méchants ?
      4 As-tu des yeux humains, vois-tu comme voit un homme ?
      5 Tes jours sont-ils pareils à ceux de l'homme, et tes années pareilles à ses années,
      6 pour que tu recherches ma faute, pour que tu te renseignes au sujet de mon péché ?
      7 » Tu sais bien, pourtant, que je ne suis pas coupable et que personne ne peut me délivrer de ton pouvoir.
      8 Tes mains m'ont façonné, elles m'ont créé, elles m'ont fait tout entier, et tu me détruirais !
      9 Souviens-toi donc que tu m'as façonné comme de l'argile. Voudrais-tu de nouveau me réduire en poussière ?
      10 Ne m'as-tu pas coulé comme du lait ? Ne m'as-tu pas fait cailler comme du fromage ?
      11 Tu m'as couvert de peau et de chair, tu m'as tissé d'os et de nerfs,
      12 tu m'as accordé la vie et tu as fait preuve de bonté envers moi. Tes soins constants m’ont permis de subsister.
      13 » Mais voici ce que tu cachais dans ton cœur, ce que tu avais décidé en toi-même, je le sais :
      14 que je pèche, tu ne me raterais pas et tu ne me considérerais pas comme innocent de ma faute.
      15 Suis-je coupable, malheur à moi ! Suis-je juste, je n'ose pas lever la tête, rempli de honte et absorbé par ma misère.
      16 Si j'ose néanmoins la redresser, tu me pourchasses comme un jeune lion pourchasse sa proie, tu fais de nouveau des miracles contre moi.
      17 Tu renouvelles tes attaques contre moi, tu fais bouillonner ta colère contre moi, des armées se succèdent pour m’assaillir.
      18 » Pourquoi m'as-tu fait sortir du ventre de ma mère ? J’aurais expiré et aucun œil ne m'aurait vu.
      19 Ce serait comme si je n'avais jamais existé et je serais passé du ventre de ma mère à la tombe.
      20 Ma vie est si courte ! Laisse-moi, éloigne-toi de moi pour que je respire un peu
      21 avant de m'en aller, pour ne pas en revenir, dans le pays des ténèbres et de l'ombre de la mort,
      22 pays où règnent une obscurité épaisse, l'ombre de la mort et le chaos, où la lumière n’est qu’obscurité.’ »

      Marc 14

      1 La fête de la Pâque et des pains sans levain devait avoir lieu deux jours après. Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi cherchaient les moyens d'arrêter Jésus par ruse et de le faire mourir.
      2 Ils se disaient en effet : « Que ce ne soit pas pendant la fête, afin qu'il n'y ait pas d’agitation parmi le peuple. »
      3 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase qui contenait un parfum de nard pur très cher. Elle brisa le vase et versa le parfum sur la tête de Jésus.
      4 Quelques-uns exprimèrent leur indignation entre eux : « A quoi bon gaspiller ce parfum ?
      5 On aurait pu le vendre plus de 300 pièces d’argent et les donner aux pauvres » et ils s'irritaient contre cette femme.
      6 Mais Jésus dit : « Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action envers moi.
      7 En effet, vous avez toujours les pauvres avec vous et vous pouvez leur faire du bien quand vous le voulez, mais vous ne m'aurez pas toujours.
      8 Elle a fait ce qu'elle a pu, elle a d'avance parfumé mon corps pour l'ensevelissement.
      9 Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera aussi en souvenir de cette femme ce qu'elle a fait. »
      10 Judas l'Iscariot, l'un des douze, alla vers les chefs des prêtres afin de leur livrer Jésus.
      11 Ils se réjouirent en l’entendant et promirent de lui donner de l'argent. Quant à Judas, il se mit à chercher une occasion favorable pour le trahir.
      12 Le premier jour des pains sans levain, où l'on sacrifiait l'agneau pascal, les disciples de Jésus lui dirent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? »
      13 Il envoya deux de ses disciples et leur dit : « Allez à la ville. Vous rencontrerez un homme qui porte une cruche d'eau : suivez-le.
      14 Là où il entrera, dites au propriétaire de la maison : ‘Le maître dit : Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?’
      15 Alors il vous montrera une grande chambre à l'étage, aménagée et toute prête : c'est là que vous nous préparerez la Pâque. »
      16 Ses disciples partirent, arrivèrent à la ville et trouvèrent tout comme il le leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
      17 Le soir venu, il s’y rendit avec les douze.
      18 Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : « Je vous le dis en vérité, l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira. »
      19 Ils devinrent tout tristes et lui dirent l'un après l'autre : « Est-ce moi ? »
      20 Il leur répondit : « C'est l'un des douze, celui qui met la main dans le plat avec moi.
      21 Le Fils de l'homme s'en va conformément à ce qui est écrit à son sujet, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne soit pas né. »
      22 Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : « Prenez, [mangez, ] ceci est mon corps. »
      23 Il prit ensuite une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna et ils en burent tous.
      24 Il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de la [nouvelle] alliance, qui est versé pour beaucoup.
      25 Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu. »
      26 Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers.
      27 Jésus leur dit : « Vous trébucherez tous, [cette nuit, à cause de moi, ] car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
      28 Mais, après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée. »
      29 Pierre lui dit : « Même si tous trébuchent, ce ne sera pas mon cas. »
      30 Jésus lui dit : « Je te le dis en vérité, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante [deux fois], toi, tu me renieras trois fois. »
      31 Mais Pierre reprit plus fortement : « Même s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous dirent la même chose.
      32 Ils se rendirent ensuite dans un endroit appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples : « Asseyez-vous ici pendant que je prierai. »
      33 Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à être saisi de frayeur et d’angoisse.
      34 Il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir ; restez ici, éveillés. »
      35 Puis il avança de quelques pas, se jeta contre terre et pria que, si cela était possible, cette heure s'éloigne de lui.
      36 Il disait : « Abba, Père, tout t'est possible. Eloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »
      37 Il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre : « Simon, tu dors ! Tu n'as pas pu rester éveillé une seule heure !
      38 Restez vigilants et priez pour ne pas céder à la tentation. L'esprit est bien disposé, mais par nature l’homme est faible. »
      39 Il s'éloigna de nouveau et fit la même prière.
      40 Il revint et les trouva encore endormis, car ils avaient les paupières lourdes. Ils ne surent que lui répondre.
      41 Il revint pour la troisième fois et leur dit : « Vous dormez maintenant et vous vous reposez ! C'est assez ! L'heure est venue ; voici que le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs.
      42 Levez-vous, allons-y ! Celui qui me trahit s'approche. »
      43 Il parlait encore quand soudain arriva Judas, l'un des douze, avec une foule armée d'épées et de bâtons envoyée par les chefs des prêtres, par les spécialistes de la loi et par les anciens.
      44 Celui qui le trahissait leur avait donné ce signe : « L’homme auquel je donnerai un baiser, c'est lui. Arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde ! »
      45 Dès qu'il fut arrivé, il s'approcha de Jésus en disant : « Maître ! » et il l'embrassa.
      46 Alors ces gens mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent.
      47 Un de ceux qui étaient là tira l'épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille.
      48 Jésus prit la parole et leur dit : « Vous êtes venus vous emparer de moi avec des épées et des bâtons, comme pour un brigand.
      49 J'étais tous les jours parmi vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est afin que les Ecritures soient accomplies. »
      50 Alors tous l'abandonnèrent et prirent la fuite.
      51 Un jeune homme le suivait, habillé d’un simple drap. On l'attrapa,
      52 mais il lâcha le drap et se sauva tout nu.
      53 Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où se rassemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les spécialistes de la loi.
      54 Pierre le suivit de loin jusqu'à l'intérieur de la cour du grand-prêtre ; il s'assit avec les serviteurs et il se chauffait près du feu.
      55 Les chefs des prêtres et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mourir, et ils n'en trouvaient pas.
      56 Beaucoup rendaient en effet de faux témoignages contre lui, mais les témoignages n’étaient pas concordants.
      57 Quelques-uns se levèrent et portèrent un faux témoignage contre lui en disant :
      58 « Nous l'avons entendu dire : ‘Je détruirai ce temple fait par la main de l'homme, et en trois jours j'en construirai un autre qui ne sera pas fait de main d'homme.’ »
      59 Même sur ce point-là, leurs témoignages ne concordaient pas.
      60 Alors le grand-prêtre se leva au milieu de l'assemblée et interrogea Jésus en disant : « Ne réponds-tu rien ? Pourquoi ces gens témoignent-ils contre toi ? »
      61 Mais Jésus gardait le silence et ne répondit rien. Le grand-prêtre l'interrogea de nouveau et lui dit : « Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ? »
      62 Jésus répondit : « Je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. »
      63 Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit : « Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
      64 Vous avez entendu le blasphème. Qu'en pensez-vous ? » Tous le condamnèrent, déclarant qu’il méritait la mort.
      65 Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, à lui mettre un voile sur le visage et à le frapper à coups de poing en lui disant : « Devine ! » Même les serviteurs le frappaient en lui donnant des gifles.
      66 Pendant que Pierre était en bas dans la cour, une des servantes du grand-prêtre arriva.
      67 Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda et lui dit : « Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth. »
      68 Il le nia en disant : « Je ne sais ni ne comprends ce que tu veux dire. » Puis il sortit pour aller dans le vestibule. [Alors un coq chanta. ]
      69 La servante le vit et se mit à dire de nouveau à ceux qui étaient présents : « Il fait partie de ces gens-là. » Il le nia de nouveau.
      70 Peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre : « Certainement, tu fais partie de ces gens-là, car tu es galiléen, [tu as le même langage]. »
      71 Alors il se mit à jurer en lançant des malédictions : « Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. »
      72 [Aussitôt, ] pour la seconde fois, un coq chanta. Pierre se souvint alors de ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. » Et en y réfléchissant, il pleurait.
    • Genèse 44

      1

      La conduite de Joseph, face à ses frères, son affection pour Benjamin. (Genèse 44:1-17)
      La supplication de Juda auprès de Joseph. (Genèse 44:18-34)

      Joseph a testé les sentiments de ses frères vis-à-vis de Benjamin. Il a voulu voir s'ils l'ont envié et détesté de la même manière que ce qu'ils ont fait subir à Joseph auparavant, et s'ils avaient les mêmes intentions de tromperie vis-à-vis de leur père Jacob, comme ils lui avaient jadis menti. Quand la coupe a été trouvée dans le sac de Benjamin, ils auraient peut-être inventé un prétexte pour le laisser sur place, comme esclave.

      Nous ne pouvons pas juger le cœur des hommes à un certain moment, selon ce qu'ils ont été auparavant ; ni ce qu'ils feront, quand on regarde leurs œuvres accomplies.

      L'intendant les a accusés d'être ingrats, en répondant au bien par le mal ; il leur a montré que c'était de la folie d'emporter la coupe dont se servait le maître journellement : il ne pouvait que s'apercevoir rapidement de sa disparition, et l'aurait immédiatement recherchée ; son seigneur buvait tous les jours dans cette coupe, et il avait pour elle un penchant particulier.

      « En la laissant négligemment sur la table, il vous a mis à l'épreuve, pour voir si vous êtes d'honnêtes hommes ». Ses frères se sont humblement livrés à la mansuétude de Joseph, en reconnaissant la droiture divine ; peut-être se souvenaient-ils des vilenies faites autrefois à leur frère, pensant que Dieu leur demandait maintenant des comptes. Dans les cas où nous penons avoir fait du tort aux autres, nous devons savoir que nous avons un Dieu parfait, tout à fait capable de découvrir notre péché.

      18 Comme Juda le supposait, Joseph était étranger à la famille de Jacob, et de ce fait, ne pouvait pas être interpellé par la fermeté de sa conduite. Joseph n'avait pas besoin d'informations complémentaires sur Jacob et son fils, Benjamin ; il les aimait véritablement. La séparation de Juda et de Benjamin, en ce moment de détresse, a été compensée longtemps après, lorsque la tribu de Benjamin est restée fidèle à la tribu de Juda, alors que toutes les autres l'ont abandonnée. Dans le livre des Hébreux, l'auteur, en parlant de Christ, le Médiateur, rappelle que notre Seigneur est issu de la tribu de Juda, Heb 7:14 ; et il a non seulement été l'Intercesseur pour les transgresseurs de la loi, mais il est aussi devenu une Sécurité pour eux, témoignant par la même, qu'Il se soucie d'eux, avec tendresse, à la fois vis-à-vis du Père et de leurs frères. Jésus, véritable image de Joseph, humilie et éprouve son peuple, même si ce dernier a pu avoir un certain avant-goût de Son tendre amour. Il leur rappelle leurs péchés, pour les conduire à la repentance, et leur montrer combien ils sont redevables à Sa miséricorde.

      Job 10

      1

      Job se plaint de ses difficultés (Job 10:1-7)
      Il parle en faveur de Dieu, son Créateur (Job 10:8-13)
      Il se plaint de la sévérité de Dieu (Job 10:14-22)

      Job, dégoûté de la vie, se résout de se plaindre, mais il n'accusera pas Dieu d'être injuste. Nous voyons ici, une prière destinée à délivrer le patriarche de la piqûre de ses afflictions, à savoir, le péché. Quand Dieu nous afflige, Il se dresse devant nous ; et quand Il est devant nous, il y a toujours une raison ; il est souhaitable de la connaître, de façon à pouvoir nous repentir et à abandonner notre péché, cause de la polémique que Dieu a avec nous. Mais lorsque, comme Job, nous nous exprimons avec l'amertume dans l'âme, nous augmentons notre culpabilité et notre abaissement. N'hébergeons aucune pensée de révolte contre Dieu, car après coup, nous verrons qu'il n'y avait en fait aucune raison de le faire. Job est convaincu que Dieu ne découvre pas les choses, ni ne les juge comme pourraient le faire les hommes ; il trouve étrange que Dieu le laisse dans son affliction, comme si ce Dernier devait prendre du temps pour s'informer sur le péché du patriarche.
      8 Job semble raisonner avec Dieu, comme si ce Dernier l'avait seulement conçu et gardé pour lui faire connaître la misère. C'est Dieu qui nous a créés, et non pas nous-mêmes.

      Qu'il est triste de voir des individus être de véritables instruments d'iniquité, alors qu'ils pourraient être le temple du Saint Esprit ! Mais l'âme est la vie, elle représente l'homme, elle est le cadeau de Dieu. Si nous nous considérons nous-mêmes comme une œuvre accomplie, nous pouvons alors dire : « Dieu m'a conçu et me garde, je ne vis que par sa grâce ; Tu m'as conçu, fais-moi naître de nouveau ; je T'appartiens, sauve-moi » !

      14 Job n'a pas nié être un pécheur, ne méritant que la Souffrance ; il pensait toutefois que la justice qui lui avait été rendue était particulièrement rigoureuse. Sa tristesse, son incrédulité, et la dureté de son cœur vis-à-vis de Dieu, ne pouvaient qu'être attribuées à l'œuvre de Satan ; l'état de son âme, angoissée par ses épreuves extérieures et sa dépravation, ne pouvait qu'engendrer le mécontentement divin.

      Notre Créateur, devenu également en Christ, notre Rédempteur, ne détruira pas le travail de Ses mains, en la personne d'un humble croyant ; en Lui, Job sera régénéré pour tendre à la sainteté, de façon à jouir de la vie éternelle. Si l'angoisse sur terre peut nous faire souhaiter la tombe, en tant que refuge, quel sera alors l'état de ceux qui sont condamnés à l'obscurité des ténèbres, à jamais ? Que chaque pécheur recherche la délivrance de cet état redoutable, et que chaque croyant soit reconnaissant à Jésus, qui Seul peut délivrer de la colère divine à venir.

      Marc 14

      1

      Christ est oint à Béthanie. (Marc 14:11-12). La Pâque ; Jésus déclare que Judas va le trahir. (Marc 14:12-21). Le repas du Seigneur est institué. (Marc 14:22-31). L'agonie morale de Christ, dans le jardin de Gethsémané. (Marc 14:32-42). Christ est trahi et saisi. (Marc 14:43-52). Christ devant le souverain sacrificateur. (Marc 14:53-65). Pierre renie Jésus. (Marc 14:66-72).

      Christ n'a-t-il pas « offert » Son âme à la mort, pour nous ? En conséquence, trouverions-nous toutes choses trop belles pour Lui ? Lui donnons-nous le précieux « baume de notre plus profonde affection » ? Aimons Le de tout notre cœur, même si notre zèle et notre affection sont incompris et blâmés ; souvenons-nous que la charité envers le pauvre ne saurait prévaloir l’adoration particulière que nous pourrions témoigner à notre Seigneur Jésus.

      Dans ce texte, nous voyons Christ faire l'éloge de cette femme pieuse, dans l'intention de laisser un témoignage qui puisse être enseigné aux croyants de tous temps. Christ honorera ceux qui Le glorifieront !

      La cupidité était le grave défaut de Juda : cela l'a conduit au péché, à la trahison envers son Maître ; par ce point faible, le diable l'a induit en tentation et l'a vaincu. Voyez les tristes machinations qui peuvent naître du péché : ce qui peut apparaître comme un gain au départ, peut se transformer à la fin en malédiction...

      12 Les événements relatés dans ce texte ne pouvaient être que le résultat de vaines investigations humaines. Mais notre Seigneur connaît toutes nos pensées, même avant que celles-ci ne naissent. Si nous laissons « entrer » Jésus dans notre cœur, Il y demeurera.

      Le Fils de l'homme continua à suivre Son ministère, tel qu’il avait été tracé dans les Écritures : un agneau que l’on mène à la boucherie ; malheur à l’homme par qui Il fut trahi !

      Le fait que Dieu permette aux hommes de pécher, et que cela ne touche pas Sa Gloire, ne les oblige pas pour autant à commettre l’iniquité ; cette liberté n’excusera aucunement leur culpabilité, ni ne diminuera leur châtiment...

      22 Le repas du Seigneur est avant tout une nourriture spirituelle pour l'âme : la quantité de pain et de vin que nous prenons est en fait relativement modeste, ces éléments n’étant qu’un symbole. Ce repas a été institué par notre Maître, afin que nous restions « forts », jusqu'à Sa seconde venue. Nous devons le prendre avec reconnaissance et actions de grâce : c’est un mémorial de la mort de Christ. Son sang précieux est mentionné plusieurs fois : il est le prix de notre rédemption. Le sang de Christ, répandu pour plusieurs, est vraiment suffisant pour sauver les pécheurs perdus qui se repentent !

      S’il a été répandu pour beaucoup, pourquoi pas pour moi ? Ce sang a été le moyen qui nous a permis d’acquérir le salut, par la mort de Christ. Appliquons la doctrine de la croix à nous-mêmes : qu’elle soit une « nourriture » et un « breuvage » pour notre âme, justifiant et rafraîchissant notre vie spirituelle ! Les joies que nous éprouvons en prenant ce repas ici-bas sont les prémices et les « arrhes » de ce que nous vivrons dans les cieux. Tous ceux qui ont goûté à ces « délices » spirituelles, désirent vivement connaître celles qui seront éternelles ! Bien que le grand Berger subisse Ses souffrances en toute obéissance, Ses disciples furent éparpillés par le peu d’afflictions qu’ils durent supporter lors de Son arrestation.

      Combien sommes-nous enclins à avoir une haute opinion de nous-mêmes, et à faire confiance à notre cœur ! Quelle lourde maladresse Pierre a commise, en répondant de la sorte à son Maître, sans crainte ni tremblement !

      Seigneur fais-moi la grâce de me garder de Te renier !

      32 Les souffrances de Christ commencèrent par celles qui furent les plus douloureuses : celles de l’âme. Il commença en effet à être fortement angoissé ; les termes utilisés dans ce texte ne sont pas tout à fait identiques à ceux utilisés dans l’évangile de Matthieu, mais ils sont tous pleins de signification.

      Les angoisses, en provenance de Dieu, assaillirent Jésus : Il fut obligé d’en subir toute la portée. Aucune tristesse ne fut comme celle qu’Il ressentit à ce moment là : Christ allait devenir « anathème » pour nous : les malédictions de la loi allaient L’atteindre, Il allait devenir le « garant » de notre salut. Il allait « goûter » à la mort, dans toute son amertume. La crainte, relatée par les apôtres dans le Nouveau Testament, est une crainte naturelle, effrayant la nature humaine : elle est provoquée par la perspective de la souffrance et de la mort.

      Pouvons-nous continuer à nous distraire dans les frivolités ou dans les pensées légères de l’iniquité, quand nous voyons les horribles souffrances que notre péché occasionna au Seigneur Jésus, péché qui ne pouvait d’ailleurs Lui être imputé ? Est-ce qu’une telle scène de souffrance de Jésus, à Gethsémané, peut vraiment émouvoir notre âme ? Christ aurait subi une terrible agonie pour nos péchés, et nous resterions complètement insensibles à cette horrible souffrance ! Combien devrions-nous lever les yeux vers Lui, Celui que nous avons percé et renié ! Il nous appartient d'être vraiment affligés par le péché : Jésus le fut, ne méprisons jamais ce fait !

      Christ, en tant qu'homme, plaida afin que si cela était possible, Ses souffrances puissent Lui être épargnées. Cependant, en tant que Médiateur, Il se soumit à la Volonté divine : « non ce que je veux, mais ce que Tu veux ».

      Remarquez combien la faiblesse coupable des disciples finit par les dominer : quelle lourde entrave notre corps représente-t-il pour notre âme ! Lorsque nous voyons les épreuves surgir, nous devrions déjà être prêts à les supporter. Hélas, même les croyants portent peu d’attention aux souffrances du Rédempteur. Au lieu d'être prêts à « mourir avec Christ », ils ne sont même pas disposés à veiller une heure avec lui...

      43 Les dirigeants juifs cherchèrent à faire mourir Jésus : Il ne se présentait pas en effet comme un prince, mais Il prêchait la repentance, la réforme et une vie sainte, éléments qui devaient guider les pensées et les affections des hommes, leur montrant ainsi une autre perspective de vie.

      Pierre blessa l’esclave du souverain sacrificateur : il est plus facile de se battre pour Christ que de mourir pour Lui. Il y a en fait une grande différence entre les disciples fautifs et les hypocrites : Judas appela imprudemment Jésus « Rabbi » (Maître), sans même réfléchir ; il Lui manifesta une grande affection, malgré le fait de Le livrer à Ses ennemis. Ces derniers (des Juifs) précipitèrent alors leur propre destruction...

      53 Ce texte décrit la condamnation de Christ, par le grand conseil des Juifs. Pierre suivait de loin, mais l’endroit où il y avait du feu, dans le palais du souverain sacrificateur, n'était pas très propice au recueillement de l’apôtre ; de plus, les différents serviteurs n’étaient pas une bonne compagnie pour lui : cette situation ne pouvait que le mener à la tentation.

      On fit preuve d'une grande diligence pour procurer de faux témoins contre Jésus, néanmoins leur témoignage n’était pas en rapport avec la charge d'une peine capitale, même en cherchant dans les détails de la loi. On demanda à Christ : « es Tu le Fils du Dieu béni », (le Fils de Dieu) ? Pour bien prouver qu'Il l’était, Jésus mentionna Sa seconde venue future.

      Dans tous ces outrages relatés, nous avons les preuves de l'inimitié de l'homme envers Dieu, et de l'Amour gratuit et indescriptible de ce Dernier pour Sa créature.

      66 Pierre commença à renier Jésus, alors qu’il resta à distance du Maître. Ceux qui éprouvent une certaine timidité quant à leur piété, commencent en fait à renier Christ. Ceux qui pensent qu'il est hasardeux d'être en compagnie des disciples de Christ, risquant par là de souffrir pour Lui, trouveront encore plus dangereux de côtoyer Ses ennemis.

      Quand on admirait Christ et qu'on s'attroupait autour de Lui, Pierre affichait volontiers son attachement au Seigneur ; maintenant, alors que ce Dernier est abandonné et méprisé, l’apôtre prétend n’avoir aucune relation avec Lui... Observons néanmoins que la repentance de Pierre fût très rapide et sincère !

      Que celui qui pense être debout, prenne garde de ne pas tomber, et que celui qui a chuté, songe aux différents évènements de ce texte : qu’il se remémore ses propres offenses et revienne au Seigneur avec des pleurs et des supplications, cherchant à être pardonné et relevé par le Saint-Esprit !

    • Genèse 44

      1 Puis il commanda à l'intendant de sa maison, en disant : Remplis les sacs de ces gens d'autant de vivres qu'ils en pourront porter, et mets l'argent de chacun à l'entrée de son sac.
      2 Et tu mettras ma coupe, la coupe d'argent à l'entrée du sac du plus jeune, avec l'argent de son blé. Et il fit comme Joseph lui avait dit.
      3 Le matin, dès qu'il fit jour, on renvoya ces hommes, avec leurs ânes.
      4 Lorsqu'ils furent sortis de la ville, avant qu'ils fussent loin, Joseph dit à l'intendant de sa maison : Lève-toi, poursuis ces hommes, et quand tu les auras atteints, tu leur diras : Pourquoi avez-vous rendu le mal pour le bien ?
      5 N'est-ce pas la coupe dont mon seigneur se sert pour boire et pour deviner ? Vous avez fait une méchante action.
      6 Et il les atteignit, et leur dit ces paroles.
      7 Et ils lui répondirent : Pourquoi mon seigneur parle-t-il ainsi ? Loin de tes serviteurs la pensée de faire pareille chose !
      8 Voici, nous t'avons rapporté du pays de Canaan l'argent que nous avions trouvé à l'entrée de nos sacs ; comment déroberions-nous de la maison de ton maître de l'argent ou de l'or ?
      9 Que celui de tes serviteurs chez qui on trouvera la coupe, meure, et nous serons nous-mêmes esclaves de mon seigneur.
      10 Et il dit : Eh bien ! qu'il soit fait selon vos paroles : celui chez qui on la trouvera, sera mon esclave, et vous, vous serez innocents.
      11 Et ils se hâtèrent de déposer chacun leur sac à terre, et ils ouvrirent chacun leur sac.
      12 Et il les fouilla, en commençant par le plus grand et finissant par le plus jeune. Et la coupe se trouva dans le sac de Benjamin.
      13 Alors ils déchirèrent leurs habits, et chacun rechargea son âne, et ils retournèrent à la ville.
      14 Et Juda, avec ses frères, vint à la maison de Joseph, qui était encore là, et ils se jetèrent à terre devant lui.
      15 Et Joseph leur dit : Quelle action avez-vous faite ? Ne savez-vous pas qu'un homme tel que moi sait deviner ?
      16 Et Juda répondit : Que dirons-nous à mon seigneur ? comment parlerons-nous ? et comment nous justifierons-nous ? Dieu a trouvé l'iniquité de tes serviteurs. Nous voici esclaves de mon seigneur, tant nous que celui entre les mains de qui la coupe s'est trouvée.
      17 Mais il dit : Loin de moi la pensée d'agir ainsi ! L'homme entre les mains de qui la coupe a été trouvée, sera mon esclave ; mais vous, remontez en paix vers votre père.
      18 Alors Juda s'approcha de lui, et dit : Pardon, mon seigneur ! Que ton serviteur dise un mot, je te prie, aux oreilles de mon seigneur, et que ta colère ne s'enflamme point contre ton serviteur ; car tu es comme Pharaon.
      19 Mon seigneur interrogea ses serviteurs, en disant : Avez-vous père ou frère ?
      20 Et nous répondîmes à mon seigneur : Nous avons un père âgé, et un jeune enfant qui lui est né en sa vieillesse. Or, son frère est mort, et celui-ci est resté seul de sa mère, et son père l'aime.
      21 Et tu dis à tes serviteurs : Faites-le descendre vers moi, et que je le voie de mes yeux.
      22 Et nous dîmes à mon seigneur : L'enfant ne peut quitter son père ; et s'il le quitte, son père mourra.
      23 Alors tu dis à tes serviteurs : Si votre jeune frère ne descend avec vous, vous ne verrez plus ma face.
      24 Et lorsque nous fûmes remontés vers ton serviteur mon père, nous lui rapportâmes les paroles de mon seigneur.
      25 Ensuite notre père dit : Retournez nous acheter un peu de vivres.
      26 Et nous dîmes : Nous ne pouvons descendre ; mais si notre jeune frère est avec nous, nous descendrons ; car nous ne pouvons pas voir la face de cet homme, que notre jeune frère ne soit avec nous.
      27 Et ton serviteur mon père nous répondit : Vous savez que ma femme m'a enfanté deux fils ;
      28 L'un s'en est allé d'auprès de moi ; et j'ai dit : Certainement, il a été déchiré ; et je ne l'ai point revu jusqu'à présent.
      29 Si vous ôtez aussi celui-ci de ma présence, et qu'il lui arrive malheur, vous ferez descendre mes cheveux blancs avec douleur au Sépulcre.
      30 Et maintenant, quand je viendrai vers ton serviteur mon père, si le jeune homme, dont l'âme est liée à son âme, n'est pas avec nous,
      31 Il arrivera que, dès qu'il verra que le jeune homme n'y est point, il mourra. Et tes serviteurs feront descendre avec douleur les cheveux blancs de ton serviteur notre père au Sépulcre.
      32 Car ton serviteur a répondu du jeune homme, en le prenant à mon père ; et il a dit : Si je ne te le ramène, je serai coupable envers mon père à toujours.
      33 Maintenant donc, que ton serviteur demeure, je te prie, esclave de mon seigneur au lieu du jeune homme, et que celui-ci remonte avec ses frères.
      34 Car comment remonterais-je vers mon père, si le jeune homme n'est avec moi ? Ah ! que je ne voie point l'affliction de mon père !

      Job 10

      1 Mon âme a pris en dégoût la vie ; je laisserai aller ma plainte, je parlerai dans l'amertume de mon âme.
      2 Je dirai à Dieu : Ne me condamne point ; fais-moi savoir pourquoi tu me prends à partie.
      3 Peux-tu te plaire à accabler, à repousser l'oeuvre de tes mains, et à éclairer les desseins des méchants ?
      4 As-tu des yeux de chair ? Vois-tu comme voient les mortels ?
      5 Tes jours sont-ils comme les jours des mortels ? Tes années sont-elles comme les jours des humains ?
      6 Pour que tu fasses la recherche de mon iniquité et l'enquête de mon péché,
      7 Quoique tu saches que je ne suis pas coupable, et que nul ne peut me délivrer de ta main.
      8 Tes mains m'ont formé et m'ont fait tout entier. Et tu me détruirais !
      9 Souviens-toi donc que tu m'as formé comme de l'argile, et tu me ferais rentrer dans la poussière !
      10 Ne m'as-tu pas coulé comme du lait, et caillé comme un fromage ?
      11 Tu m'as revêtu de peau et de chair, et tu m'as composé d'os et de nerfs.
      12 Tu m'as comblé de vie et de grâces, et ta providence a gardé mon souffle.
      13 Et voici ce que tu me réservais en ton coeur ! Et voici, je le vois, ce qui était dans ta pensée :
      14 Si je péchais, tu le remarquerais, et tu ne m'absoudrais pas de ma faute ;
      15 Si j'étais méchant, malheur à moi ! Si j'étais juste, je n'en lèverais pas la tête plus haut, je serais rassasié d'ignominie et spectateur de ma propre misère.
      16 Si je redressais la tête, tu me donnerais la chasse comme à un lion, et tu multiplierais tes exploits contre moi ;
      17 Tu produirais de nouveaux témoins contre moi, tu redoublerais de colère à mon égard, tes bataillons se renouvelleraient contre moi.
      18 Mais pourquoi m'as-tu fait sortir du sein de ma mère ? J'eusse expiré, et aucun oeil ne m'aurait vu !
      19 Je serais comme n'ayant pas été ; j'aurais été porté du sein maternel au tombeau !
      20 Mes jours ne sont-ils pas en petit nombre ? Qu'il me laisse ! Qu'il éloigne sa main de moi, et que je respire un peu !
      21 Avant que j'aille, pour n'en plus revenir, dans la terre des ténèbres et de l'ombre de la mort ;
      22 Terre obscure comme la nuit, où règnent l'ombre de la mort et le chaos, où la lumière est comme la nuit !

      Marc 14

      1 La fête de Pâque et des pains sans levain devait être deux jours après ; et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de Jésus par ruse et le faire mourir.
      2 Mais ils disaient : Non pas durant la fête, de peur qu'il ne se fasse quelque émotion parmi le peuple.
      3 Et Jésus étant à Béthanie, à table, dans la maison de Simon le lépreux, une femme vint à lui avec un vase d'albâtre, plein d'un parfum de nard pur et de grand prix, qu'elle lui répandit sur la tête, ayant rompu le vase.
      4 Et quelques-uns en furent indignés en eux-mêmes, et dirent : Pourquoi perdre ainsi ce parfum ?
      5 Car on pouvait le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Ainsi ils murmuraient contre elle.
      6 Mais Jésus dit : Laissez-la ; pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard.
      7 Car vous aurez toujours des pauvres avec vous ; et toutes les fois que vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien ; mais vous ne m'aurez pas toujours.
      8 Elle a fait ce qui était en son pouvoir ; elle a embaumé par avance mon corps pour ma sépulture.
      9 Je vous dis en vérité, que dans tous les endroits du monde où cet évangile sera prêché, ce qu'elle a fait sera aussi raconté en mémoire d'elle.
      10 Alors Judas l'Iscariote, l'un des douze, s'en alla vers les principaux sacrificateurs pour leur livrer Jésus.
      11 Ils l'écoutèrent avec joie, et lui promirent de lui donner de l'argent ; après quoi il chercha une occasion propice de le leur livrer.
      12 Le premier jour des pains sans levain, où l'on immolait la pâque, ses disciples lui dirent : Où veux-tu que nous allions te préparer ce qu'il faut pour manger la pâque ?
      13 Alors il envoya deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville, et vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau ; suivez-le.
      14 Et en quelque lieu qu'il entre, dites au maître de la maison : Le maître dit : Où est le lieu où je mangerai la pâque avec mes disciples ?
      15 Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête ; préparez-nous là la pâque.
      16 Ses disciples donc partirent, et vinrent à la ville, et trouvèrent les choses comme il leur avait dit ; et ils préparèrent la pâque.
      17 Quand le soir fut venu, il vint avec les douze.
      18 Et comme ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit : Je vous dis en vérité, que l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira.
      19 Alors ils commencèrent à s'affliger ; et ils lui dirent, l'un après l'autre : Est-ce moi ?
      20 Il leur répondit : C'est l'un des douze qui met la main au plat avec moi.
      21 Pour ce qui est du Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est trahi ; il eût mieux valu pour cet homme de n'être jamais né.
      22 Et comme ils mangeaient, Jésus prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, et dit : Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      23 Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna, et ils en burent tous.
      24 Et il leur dit : Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs.
      25 Je vous dis en vérité, que je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu'au jour que je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.
      26 Et après qu'ils eurent chanté le cantique, ils s'en allèrent à la montagne des Oliviers.
      27 Alors Jésus leur dit : Je vous serai cette nuit à tous une occasion de chute ; car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
      28 Mais après que je serai ressuscité, je vous devancerai en Galilée.
      29 Et Pierre lui dit : Quand tous seraient scandalisés, je ne le serai pas.
      30 Alors Jésus lui dit : Je te dis en vérité, qu'aujourd'hui, cette même nuit, avant que le coq ait chanté deux fois, tu m'auras renié trois fois.
      31 Mais il disait encore plus fortement : Quand même il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous disaient la même chose.
      32 Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané. Et Jésus dit à ses disciples : Asseyez-vous ici jusqu'à ce que j'aie prié.
      33 Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean ; et il commença à être saisi de frayeur et fort agité.
      34 Et il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort ; demeurez ici et veillez.
      35 Et s'en allant un peu plus avant, il se prosterna contre terre, priant que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui.
      36 Et il disait : Abba ! Père ! toutes choses te sont possibles ; détourne cette coupe de moi ; toutefois non pas comme je veux, mais comme tu veux.
      37 Et il revint et les trouva endormis ; et il dit à Pierre : Simon, tu dors ! n'as-tu pu veiller une heure ?
      38 Veillez et priez, de peur que vous ne tombiez dans la tentation ; l'esprit est prompt, mais la chair est faible.
      39 Et il s'en alla encore, et pria, disant les mêmes paroles.
      40 Et étant revenu, il les trouva encore endormis, car leurs yeux étaient appesantis ; et ils ne savaient que lui répondre.
      41 Et il revint pour la troisième fois, et leur dit : Dormez maintenant et vous reposez ! C'est assez ! l'heure est venue ; voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des méchants.
      42 Levez-vous, allons, voici, celui qui me trahit s'approche.
      43 Et aussitôt, comme il parlait encore, Judas, l'un des douze, vint, et avec lui une grande troupe de gens armés d'épées et de bâtons, de la part des principaux sacrificateurs, des scribes et des anciens.
      44 Et celui qui le trahissait avait donné ce signal : Celui que je baiserai, c'est lui ; saisissez-le, et l'emmenez sûrement.
      45 Aussitôt donc qu'il fut arrivé, il s'approcha de lui et lui dit : Maître, maître ; et il le baisa.
      46 Alors ils jetèrent les mains sur Jésus, et le saisirent.
      47 Et un de ceux qui étaient présents tira son épée et frappa un serviteur du souverain sacrificateur, et lui emporta l'oreille.
      48 Alors Jésus prit la parole et leur dit : Vous êtes sortis comme après un brigand, avec des épées et des bâtons pour me prendre.
      49 J'étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m'avez point saisi ; mais c'est afin que les Écritures fussent accomplies.
      50 Alors tous ses disciples l'ayant abandonné s'enfuirent.
      51 Et un jeune homme le suivait, enveloppé seulement d'une étoffe légère ; et les jeunes gens le prirent.
      52 Il leur laissa son vêtement, et s'enfuit nu de leurs mains.
      53 Ils menèrent ensuite Jésus chez le souverain sacrificateur, où s'assemblèrent tous les principaux sacrificateurs, les anciens et les scribes.
      54 Pierre le suivit de loin jusque dans la cour du souverain sacrificateur. Et il était assis avec les domestiques, et se chauffait près du feu.
      55 Or, les principaux sacrificateurs et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire mourir ; et ils n'en trouvaient point.
      56 Car plusieurs rendaient de faux témoignages contre lui ; mais leurs dépositions ne s'accordaient pas.
      57 Alors quelques-uns se levèrent, qui portèrent un faux témoignage contre lui, disant :
      58 Nous lui avons entendu dire : Je détruirai ce temple, fait de main d'homme, et dans trois jours j'en rebâtirai un autre, qui ne sera point fait de main d'homme.
      59 Mais leur déposition ne s'accordait pas non plus.
      60 Alors le souverain sacrificateur, se levant au milieu du sanhédrin, interrogea Jésus, et lui dit : Ne réponds-tu rien ? Qu'est-ce que ces gens déposent contre toi ?
      61 Mais Jésus se tut et ne répondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea encore, et lui dit : Es-tu le Christ, le Fils de Celui qui est béni ?
      62 Et Jésus dit : Je le suis ; et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.
      63 Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, et dit : Qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
      64 Vous avez entendu le blasphème ; que vous en semble ? Alors tous le condamnèrent comme étant digne de mort.
      65 Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets en disant : Devine ! Et les sergents le frappaient avec des bâtons.
      66 Or, comme Pierre était en bas dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur y vint ;
      67 Et voyant Pierre qui se chauffait, elle le regarda en face, et lui dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.
      68 Mais il le nia, et dit : Je ne le connais point, et je ne sais ce que tu dis. Puis il sortit dans le vestibule, et le coq chanta.
      69 Et cette servante l'ayant encore vu, se mit à dire à ceux qui étaient présents : Cet homme est de ces gens-là.
      70 Mais il le nia encore. Et un peu après, ceux qui étaient présents dirent à Pierre : Tu es assurément de ces gens-là, car tu es Galiléen et ton langage est semblable au leur.
      71 Alors il commença à faire des imprécations et à jurer, en disant : Je ne connais point cet homme dont tu parles.
      72 Et le coq chanta pour la seconde fois ; et Pierre se ressouvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq ait chanté deux fois, tu m'auras renié trois fois. Et étant sorti promptement, il pleura.
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